MF a écrit :La théorie de la relativité est un ensemble de "règles" mathématiques dont l'application permet d'expliquer des observables.
La difficulté vient du passage de la mathématique à la physique. Du "raisonnement" à "l'observation".
Tu "imagines", me semble-t-il, sans problème des géométries non-euclidiennes. En as tu observées ?
Puisque personne ne l'a relevée, je vais approfondir l'analogie.
La communauté scientifique considère que la géométrie la plus à même de concourir à décrire les observations et de permettre de fiabiliser les estimateurs (en gros faire des mesures qui soient répétables et reproductibles) dans notre univers est la géométrie euclidienne.
La communauté scientifique en a donc tiré la conclusion suivante : le radian et le stéradian sont les unités d'angle. En gros (là encore), ça veut simplement dire qu'un angle droit fait 90°.
Cette unité d'angle est "universellement" utilisée dès qu'il est nécessaire de "manipuler" des données ou observations géométriques. Comme par exemple l'angle apparent sous lequel on observe deux étoiles.
Il est bien évident que, si il s'avérait que notre espace n'était pas euclidien, il faudrait revoir l'unité d'angle. En attendant, le radian est une constante.
Il en va de même pour
c.
La théorie (j'insiste sur ce mot) de la relativité est l'ensemble de "règles" la plus à même de décrire les observations physiques et de faire des mesures. Ce n'est peut-être (et sans doute) pas la théorie ultime. Toutefois, elle n'a pas, pour l'instant, été mise à bas par des observations/mesures répétables et -surtout- reproductibles.
Le communauté scientifique a donc décidé de l'utiliser comme référence comme elle l'a fait du radian pour la géométrie euclidienne. Et elle utilise
c, invariant dans le cadre de cette théorie, comme constante intégré au système d'unité. L'objectif est d'avoir, autant que faire se peut, une "universalité" des observations/mesures.
On a tout à fait le droit de nier cette théorie (ce que, si je comprends bien fait l'ami Eons) et d'essayer de passer à un stade supérieur de généralisation.
Mais il faut alors redéfinir les bases même du système d'observation/mesure et donc les bases du système d'unité.
Car il est non cohérent d'affirmer que
c n'est pas une constante universelle et en même temps d'écrire :
Eons a écrit :MF a écrit :"le mètre est la distance parcourue par la lumière dans le vide en 1/299 792 458 seconde", soit 1 m = c/299 792 458 * 1 s.
Là, je vais pouvoir faire simple : cette définition n'était pas valable il y a 2000 ans (c'était 299 792 459), elle ne le sera plus dans
2000 ans (ce sera
299 792 457), et en outre ce n'est valide que dans le vide de la Terre et sa proche banlieue.
ou
Eons a écrit :Mais je dis bien que la vitesse de la lumière DANS LE VIDE n'est pas la même à la surface de la Terre que dans l'espace interplanétaire : il y a 20cm/s de différence
ou encore
Eons a écrit :Sans compter que C varie également dans le temps (selon mes calculs, diminue d'environ 0,5mm/s par an, encore une fois une variation infime hors de portée des instruments de mesure).
Tout simplement parce que l'on ne peut pas, d'un coté rejeter les définitions du mètre et de la seconde, et de l'autre les utiliser.
Il conviendrait donc de trouver des invariants dans le cadre de cette nouvelle théorie, permettant d'établir des étalons de longueur, de temps ou de vitesse cohérent avec elle, avant même de pouvoir parler de "variation de mesure" ou "d'instrument de mesure".
Ce que d'ailleurs à fait Einstein en postulant sa théorie.