si l'heureux impétrant passe en ces lieux, pourra-t-il indiquer si cette thèse va être mise en ligne ?Lensman a écrit :Magnifique et passionnant après-midi, à suivre la soutenance thèse de Simon Bréan sur la littérature de science-fiction française de 1950 à 1980. Merci et bravo à Simon, ainsi qu'à ses profs de l'Ecole Normale Supérieure (Rue d'Ulm, Paris), dont son directeur de thèse, le remarquable professeur Michel Murat.
Maintenant, si certains ont envie de faire du déni ou je ne sait quoi, c'est leur affaire, qu'il vivent dans leur univers de pauvres fous ringards, le monde qui a du sens et qui réfléchit ne se préoccupe pas de cela.
3615 Nos lifes à nous
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Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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Tu plaisantes! Il faudra payer une fortune pour acheter la version papier conçue pour ne pas pouvoir être scannée! Seuls les riches auront accès au non-déni (le déni est un truc de pauvres.)MF a écrit :si l'heureux impétrant passe en ces lieux, pourra-t-il indiquer si cette thèse va être mise en ligne ?Lensman a écrit :Magnifique et passionnant après-midi, à suivre la soutenance thèse de Simon Bréan sur la littérature de science-fiction française de 1950 à 1980. Merci et bravo à Simon, ainsi qu'à ses profs de l'Ecole Normale Supérieure (Rue d'Ulm, Paris), dont son directeur de thèse, le remarquable professeur Michel Murat.
Maintenant, si certains ont envie de faire du déni ou je ne sait quoi, c'est leur affaire, qu'il vivent dans leur univers de pauvres fous ringards, le monde qui a du sens et qui réfléchit ne se préoccupe pas de cela.
Oncle Joe
- Soslan
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Pas mal, je retiens particulièrement les schtroumpfs démoniaques.JDB a écrit : Censure interne, je ne peux pas répondre.
Mais censure externe, c'est évident : Jacobs et le journal qui le publiait -- Tintin -- étaient belges, donc étrangers. D'où censure pour que puisse prospérer la presse française, catholique ou communiste (à l'époque, y avait pas le choix).
Cela explique aussi les ennuis de Franquin, Peyo et Roba, publiés par Spirou (belge également) : les scènes de La Mauvaise Tête (si mes souvenirs sont bons) où Spirou et Fantasio sont poursuivis par des malfaiteurs à l'index tendu (revolver effacé), la censure pure et simple des Schtroumpfs (lutins, donc créatures du diâââble !...) et les relations familiales jugées malsaines entre Boule, ses parents et leur chien Bill (sans parler de Pouf, ce hippie avant l'heure aux cheveux décidément trop longs).
Je plaisante à peine.
JDB
Ceci dit la censure la plus surréaliste que j'ai entendu, par la bouche d'une prof de litté jeunesse de CAPES, c'est le club des 5 que son école catho interdisait de lire parce que l'auteur était anglaise, donc soupçonnée d'être protestante.
"La Lune commence où avec le citron finit la cerise" (André Breton)
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Et pour ne pas faire que ma propre promo :
http://musardises.moonfruit.fr/
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C'est vrai que le soupçon de protestantisme, c'est du gratiné. En plus, c'est un soupçon "statistique", il y a tout de même un certain nombre d'Anglais catholiques (dont Chesterton ou C.S. Lewis, par exemple, qui comme on sait, entretiennent peu de relation avec la littérature, et aucun avec la littérature enfantine...).Soslan a écrit :Pas mal, je retiens particulièrement les schtroumpfs démoniaques.JDB a écrit : Censure interne, je ne peux pas répondre.
Mais censure externe, c'est évident : Jacobs et le journal qui le publiait -- Tintin -- étaient belges, donc étrangers. D'où censure pour que puisse prospérer la presse française, catholique ou communiste (à l'époque, y avait pas le choix).
Cela explique aussi les ennuis de Franquin, Peyo et Roba, publiés par Spirou (belge également) : les scènes de La Mauvaise Tête (si mes souvenirs sont bons) où Spirou et Fantasio sont poursuivis par des malfaiteurs à l'index tendu (revolver effacé), la censure pure et simple des Schtroumpfs (lutins, donc créatures du diâââble !...) et les relations familiales jugées malsaines entre Boule, ses parents et leur chien Bill (sans parler de Pouf, ce hippie avant l'heure aux cheveux décidément trop longs).
Je plaisante à peine.
JDB
Ceci dit la censure la plus surréaliste que j'ai entendu, par la bouche d'une prof de litté jeunesse de CAPES, c'est le club des 5 que son école catho interdisait de lire parce que l'auteur était anglaise, donc soupçonnée d'être protestante.
L'hypothèse "protectionniste" ou "chauvine" avancée par JDB explique en effet bien des incongruités: la présence d'aspects "immoraux", violents", etc, n'est pas ce qui importe, même si c'est avancé comme arguement, ce qui importe, c'est que la production soit d'origine étrangère, ce qui n'est pas acceptable. Même si l'étranger est la... Belgique, pays pourtant fort proche de la France... Cette hypothèse est confirmée, d'ailleurs, par des remarques de Jacobs concernant sa carière lyrique avant et pendant la guerre. Il rapporte la politique de "quota" impitoyable appliquée par les autorités françaises à l'encontre des artistes belges qui voulaient travailler en France (notamment à l'opéra de Lille). Quand on lit ça, on n'a qu'une réaction: beurk!
Oncle Joe
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Volontiers. Et si en plus on peut jeter un œil à une certaine thèse, c'est Byzance.Lensman a écrit :Un petit café?kibu a écrit :Chabadabada.
Oncle Joe
"On dit que les oiseaux sont libres dans le ciel, mais la vraie liberté n'est-elle pas celle d'avoir un endroit où se poser ?"par Sanzo dans Saiyuki
Je plussoie, la soutenance de cette thèse était un grand moment. Dès que j'ai un peu de temps (pas de chance, je suis en congé cette semaine, je suis donc débordé), j'en ferai un bref compte rendu (de la soutenance, pas de la thèse). Chapeau bas ; d'ailleurs il est temps que je m'achète un chapeau.
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pour le perdre avec les parapluies de l'oncle joe ?Shagmir a écrit :Je plussoie, la soutenance de cette thèse était un grand moment. Dès que j'ai un peu de temps (pas de chance, je suis en congé cette semaine, je suis donc débordé), j'en ferai un bref compte rendu (de la soutenance, pas de la thèse). Chapeau bas ; d'ailleurs il est temps que je m'achète un chapeau.

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Tu es bien cruel.Lensman a écrit :Pour mettre l'eau à la bouche:
http://www.paris-sorbonne.fr/fr/spip.php?article13748
Oncle Joe
"On dit que les oiseaux sont libres dans le ciel, mais la vraie liberté n'est-elle pas celle d'avoir un endroit où se poser ?"par Sanzo dans Saiyuki
Tiens, la fin (que tu n'as pas pu suivre) était encore plus intéressante que le début, avec des réflexions très fines du jury (surtout le professeur qui était tout à droite, je crois que c'était le professeur Shaeffer, de l'EHESS)...dracosolis a écrit :pour le perdre avec les parapluies de l'oncle joe ?Shagmir a écrit :Je plussoie, la soutenance de cette thèse était un grand moment. Dès que j'ai un peu de temps (pas de chance, je suis en congé cette semaine, je suis donc débordé), j'en ferai un bref compte rendu (de la soutenance, pas de la thèse). Chapeau bas ; d'ailleurs il est temps que je m'achète un chapeau.
J'ai trouvé qu'Irène Langlet en demandait vraiment "trop": si Simon avait suivi ses conseils, sa thèse (déjà colossale) aurait allègrement franchi le cap de 3000 pages, et l'orignailté et la précison de son discours n'auraient plus guère été discernables... qui trop embrasse mal étreint, et je pense qu'il faut sérier les problèmes dans le discours sur la science-fiction.
Simon n'est pas tombé dans le piège du corpus géant et confus. Bravo !
Oncle Joe
Modifié en dernier par Lensman le mar. nov. 23, 2010 11:25 am, modifié 1 fois.
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Ce serait peut être bien de bouturer cette enfilade de message, le débat serait sans doute intéressant à suivre.[/quote]Lensman a écrit :C'est vrai que le soupçon de protestantisme, c'est du gratiné. En plus, c'est un soupçon "statistique", il y a tout de même un certain nombre d'Anglais catholiques (dont Chesterton ou C.S. Lewis, par exemple, qui comme on sait, entretiennent peu de relation avec la littérature, et aucun avec la littérature enfantine...).Soslan a écrit :JDB a écrit : Censure interne, je ne peux pas répondre.
Mais censure externe, c'est évident : Jacobs et le journal qui le publiait -- Tintin -- étaient belges, donc étrangers. D'où censure pour que puisse prospérer la presse française, catholique ou communiste (à l'époque, y avait pas le choix).
Cela explique aussi les ennuis de Franquin, Peyo et Roba, publiés par Spirou (belge également) : les scènes de La Mauvaise Tête (si mes souvenirs sont bons) où Spirou et Fantasio sont poursuivis par des malfaiteurs à l'index tendu (revolver effacé), la censure pure et simple des Schtroumpfs (lutins, donc créatures du diâââble !...) et les relations familiales jugées malsaines entre Boule, ses parents et leur chien Bill (sans parler de Pouf, ce hippie avant l'heure aux cheveux décidément trop longs).
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Ceci dit la censure la plus surréaliste que j'ai entendu, par la bouche d'une prof de litté jeunesse de CAPES, c'est le club des 5 que son école catho interdisait de lire parce que l'auteur était anglaise, donc soupçonnée d'être protestante.
L'hypothèse "protectionniste" ou "chauvine" avancée par JDB explique en effet bien des incongruités: la présence d'aspects "immoraux", violents", etc, n'est pas ce qui importe, même si c'est avancé comme arguement, ce qui importe, c'est que la production soit d'origine étrangère, ce qui n'est pas acceptable. Même si l'étranger est la... Belgique, pays pourtant fort proche de la France... Cette hypothèse est confirmée, d'ailleurs, par des remarques de Jacobs concernant sa carière lyrique avant et pendant la guerre. Il rapporte la politique de "quota" impitoyable appliquée par les autorités françaises à l'encontre des artistes belges qui voulaient travailler en France (notamment à l'opéra de Lille). Quand on lit ça, on n'a qu'une réaction: beurk!
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