La publication de brouillons et le rôle de l'éditeur
Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
Juste parce que je ne connais pas le système américain: comment cela fonctionne-t-il exactement? Ma connaissance du sujet se limite à savoir que les auteurs doivent avoir de préférence un agent pour trouver un éditeur, mais je ne les croyais que les intermédiaires nécessaires pour qu'un éditeur accepte de lire un livre, je ne savais pas qu'ils s'investissaient plus. Que font-ils exactement dès lors? Et que fait aussi l'éditeur américain, par rapport à l'éditeur français?
- Jean-Claude Dunyach
- Messages : 641
- Enregistré le : mar. juin 24, 2008 6:08 am
Ce qui m'étonne, dans cette histoire de correction de fautes d'orthographe et de grammaire (et j'ajouterais de typo) c'est que les outils numériques permettant déjà de faire une grosse partie du boulot existent. Et ils sont à la portée du premier imbécile venu (vous pouvez me prendre comme exemple
.
Voir des bouquins, ou des textes sur des blogs, etc., pour lesquels l'auteur n'a même pas passé le correcteur orthographique de son traitement de textes, ça me troue. Même si le correcteur ortho-syntaxique de Word est perfectible, il détecte quand même pas mal de trucs. Si on y rajoute Antidote, ou Cordial, ou un autre logiciel spécialisé, on s'approche quand même pas mal d'un texte "acceptable", toujours du point de vue de l'orthographe et de la grammaire, c'est-à-dire avec un nombre suffisamment petit d'impropriétés pour ne pas nuire à la lecture.
En plus, par expérience personnelle, je sais que quand un copain m'envoie un texte pour avis, en demandant mes corrections, je lui conseille très fortement de faire le boulot orthosytaxique avant. Parce que, sinon, je pointe les fôtes d'eaurtotgraf et je ne fais rien d'autre, je ne lis pas le texte avec un recul suffisant pour discuter sur le fond, ou l'écriture. Et c'est dommage.

Voir des bouquins, ou des textes sur des blogs, etc., pour lesquels l'auteur n'a même pas passé le correcteur orthographique de son traitement de textes, ça me troue. Même si le correcteur ortho-syntaxique de Word est perfectible, il détecte quand même pas mal de trucs. Si on y rajoute Antidote, ou Cordial, ou un autre logiciel spécialisé, on s'approche quand même pas mal d'un texte "acceptable", toujours du point de vue de l'orthographe et de la grammaire, c'est-à-dire avec un nombre suffisamment petit d'impropriétés pour ne pas nuire à la lecture.
En plus, par expérience personnelle, je sais que quand un copain m'envoie un texte pour avis, en demandant mes corrections, je lui conseille très fortement de faire le boulot orthosytaxique avant. Parce que, sinon, je pointe les fôtes d'eaurtotgraf et je ne fais rien d'autre, je ne lis pas le texte avec un recul suffisant pour discuter sur le fond, ou l'écriture. Et c'est dommage.
Je compte pour 1. Comme chacun de vous...
http://www.dunyach.fr/
http://www.dunyach.fr/
- Jean-Claude Dunyach
- Messages : 641
- Enregistré le : mar. juin 24, 2008 6:08 am
Il y a un fil sur le forum de Cocyclics (voir http://cocyclics.org/phpBB3/viewtopic.php?f=6&t=205654) qui répond assez bien à cette question. J'en profite pour signaler que ledit forum Cocyclics vaut vraiment le coup pour des écrivains en herbe ou confirmés, parce qu'on y discute aussi de "techniques de cuisine" et de "recettes d'écriture".Cachou a écrit :Juste parce que je ne connais pas le système américain: comment cela fonctionne-t-il exactement? Ma connaissance du sujet se limite à savoir que les auteurs doivent avoir de préférence un agent pour trouver un éditeur, mais je ne les croyais que les intermédiaires nécessaires pour qu'un éditeur accepte de lire un livre, je ne savais pas qu'ils s'investissaient plus. Que font-ils exactement dès lors? Et que fait aussi l'éditeur américain, par rapport à l'éditeur français?
Je compte pour 1. Comme chacun de vous...
http://www.dunyach.fr/
http://www.dunyach.fr/
Le pire, c'est que c'est pas si faux que çaLensman a écrit :De la promo pour ses livres (non... je rigole...)Cachou a écrit : Et que fait aussi l'éditeur américain, par rapport à l'éditeur français?
Oncle Joe

Mais là-bas, ils font de la promo pour les livres, parce qu'ils n'aiment pas la littérature. Chez nous, c'est l'inverse

"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
http://melkine.wordpress.com/
En quelque sorte, ils partent de l'idée que les lecteurs ne vont pas venir tout seuls... quel drôle de monde !Erion a écrit :Le pire, c'est que c'est pas si faux que çaLensman a écrit :De la promo pour ses livres (non... je rigole...)Cachou a écrit : Et que fait aussi l'éditeur américain, par rapport à l'éditeur français?
Oncle Joe
Mais là-bas, ils font de la promo pour les livres, parce qu'ils n'aiment pas la littérature. Chez nous, c'est l'inverse
Oncle Joe
Depuis quelques décennies, le cénacle des éditeurs s'est mis à affubler la corporation des libraires du qualificatif "passeur de livre". Cela, à mon avis, dans le contexte de la répartition économique des rôles dans le cadre d'un marché culturel -mais néanmoins à tendance industrielle- cogéré.
Avec le numérique, on commence a prendre conscience que c'est bel et bien l'éditeur qui est le "passeur" de texte ; mais comme il a cru bon de se dépouiller de ses oripeaux...
Avec le numérique, on commence a prendre conscience que c'est bel et bien l'éditeur qui est le "passeur" de texte ; mais comme il a cru bon de se dépouiller de ses oripeaux...
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Re: La publication de brouillons et le rôle de l'éditeur
Ah ouais, le stagiaire qui fait les photocopies et le café...Charlotte a écrit :Non, juste "normalement". En gros, ça dépend de la structure, une toute petite maison d'édition n'aura pas forcément l'argent pour payer un correcteur, une grosse en aura un obligatoirement.Lensman a écrit :Que veux-tu dire par "normalement"?Charlotte a écrit :qui est d'ailleurs assurée, normalement
"Rarement"? "Inefficacement"? "Jamais"?"Désinvoltement"?
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Il paraîtrait même qu'il existerait un blog où des éditeurs discutent de "recettes d'édition".Lensman a écrit :Et pour les lecteurs, est-ce qu'il y a un forum où on discute de "recettes de lectures" pour lire les pavés que j'arrive vraiment plus à lire?Jean-Claude Dunyach a écrit :, parce qu'on y discute aussi de "techniques de cuisine" et de "recettes d'écriture".
A moins que ce ne soit de la science-fiction...
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Incroyable !Lensman a écrit :En quelque sorte, ils partent de l'idée que les lecteurs ne vont pas venir tout seuls... quel drôle de monde !Erion a écrit :Le pire, c'est que c'est pas si faux que çaLensman a écrit :De la promo pour ses livres (non... je rigole...)Cachou a écrit : Et que fait aussi l'éditeur américain, par rapport à l'éditeur français?
Mais là-bas, ils font de la promo pour les livres, parce qu'ils n'aiment pas la littérature. Chez nous, c'est l'inverse
Alors que chez nous, il suffit que tu plantes un Cultura entre un Babyland et un Toy'R''Us pour qu'il poussent des lecteurs...
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Et puis les américains ont "l'avantage" d'écrire en anglais et donc ils ont un lectorat beaucoup plus étendu que le notre.Lensman a écrit :En quelque sorte, ils partent de l'idée que les lecteurs ne vont pas venir tout seuls... quel drôle de monde !Erion a écrit :Le pire, c'est que c'est pas si faux que çaLensman a écrit :De la promo pour ses livres (non... je rigole...)Cachou a écrit : Et que fait aussi l'éditeur américain, par rapport à l'éditeur français?
Oncle Joe
Mais là-bas, ils font de la promo pour les livres, parce qu'ils n'aiment pas la littérature. Chez nous, c'est l'inverse
Oncle Joe
- Eons
- Messages : 6338
- Enregistré le : sam. févr. 17, 2007 6:49 pm
- Localisation : Le cœur de Flandre
- Contact :
S'il faut quand même les pousser, c'est qu'ils ne viennent pas spontanément.MF a écrit :Alors que chez nous, il suffit que tu plantes un Cultura entre un Babyland et un Toy'R''Us pour qu'il poussent des lecteurs...

Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
Faut pas être si méchant que ça envers Cultura, celui de Villeneuve d'Ascq comporte un très beau rayon SF, de loin le plus grand que j'ai vu dans une librairie non spécialisée de cette taille, chaîne ou pas chaîne (et avec de bons titres dans les rayons en plus). Non que je veuille défendre le diable, mais il a quand même quelques avantages pour moi...Eons a écrit :S'il faut quand même les pousser, c'est qu'ils ne viennent pas spontanément.MF a écrit :Alors que chez nous, il suffit que tu plantes un Cultura entre un Babyland et un Toy'R''Us pour qu'il poussent des lecteurs...