Piratage. Quoi, qui, pourquoi...
Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
Alors, quelques petites remarques et anecdotes sur le piratage.
1. Le mot me semble peu approprié. Un pirate, pour moi, ça aborde des navires, ça tue des gens, ça viole des femmes, ça a une jambe en bois ou un crochet en guise de main.
2. J'ai longtemps travaillé dans le milieu de la musique alternative (magazines, radio, organisation de concerts, management de groupes,...) J'ai donc eu l'occasion de rencontrer de nombreux musiciens alternatifs. Evidemment, le sujet du "piratage" a été abordé avec eux. AUCUN ne s'est jamais plaint du piratage, y compris ceux qui publient des cds ou de la musique sur n'importe quel autre support. Pourquoi ? Parce que la plupart des musiciens ne reçoivent pas d'argent (ou presque pas) sur les cds. Ce qui les fait vivre, ce sont les prestations en concert, qui représentent un bon 90% du salaire que reçoit un groupe indépendant des majors. Les seules personnes qui gagnent de l'argent sur des publications cd ou autres, ce sont les grosses maisons de disques et certains artistes très connus, style - en France - Goldman, Paradis, Voulzy, Johnny.
Les clefs de répartitions des organismes chargés de collecter les droits d'auteurs sont par exemple extrêmement éloquentes. Un exemple : en Belgique (le marché que je connais, j'y habite), près de 20 % des rentrées de droits d'auteurs sur diffusion radiophonique sont reversées à un seul et même artiste (Salvatore Adamo, en l'occurence). Or, il est évident que les radios belges ne diffusent pas une chanson d'Adamo tous les cinq morceaux. Cette clef de répartition n'est pas liée à une réalité de terrain et dépend juste du bon vouloir politique et économique. Il est évident que les artistes privilégiés ne vont pas s'insurger contre un système qui les favorise ouvertement. J'imagine que c'est un peu la même chose en France où les signataires de la pétition pro-Hanopi sont les privilégiés qui bénéficient de ce système.
3. Les majors font leur beurre et défendent leur terrain, normal. Quid dès lors des productions indépendantes ? La propagande officielle nous bassine que le piratage va les faire disparaître, en même temps que la diversité culturelle qui leur est liée. C'est faux. La plupart des labels indépendants vivent très bien de leurs ressources actuelles et continuent à prendre des risques malgré le piratage. Il se trouve que, contrairement aux majors, les labels indépendants ne cherchent pas à réaliser le plus de profits possible et à satisfaire leurs actionnaires, mais bien à faire partager une passion en essayant d'en vivre raisonnablement. Le patron d'un label électronique allemand m'a dit un jour en substance ceci : "Je publie mes disques à environ 3000 exemplaires. En les vendant tous, ce qui arrive dans la plupart des cas, je peux payer raisonnablement mes artistes, assurer tous les frais liés à la production d'un disque (y compris taxes et impôts) et dégager une marge bénéficiaire suffisante pour payer mes employés (il en a deux, je crois) et moi-même. S'il y a des gens qui piratent ces albums, tant mieux pour eux, ils ne nous auraient jamais connus sans ça, et ils ne nous causent pas de préjudice." Je crois que cette remarque est vraie pour la plupart des labels et artistes indépendants. Evidemment, contrairement aux signataires de la pétition Hanopi, ils ne font pas de la musique pour obtenir des villas sur la côte avec piscine remplie de coke.
4. La loi Hanopi me paraît donc, comme beaucoup d'autres, une loi capitaliste, libérale et scélérate, destinée à protéger les acquis injustifiés d'une minorité de sociètés, de stars et d'actionnaires privilégiés. Elle ne s'intèresse en aucun cas à l'art et à la création.
5. Je ne me rappelle pas qu'on ait fait un tel foin lors de l'apparition des K7 audio, qui causaient pourtant elles aussi un nombre considérable de copies illégales.
6. Les remarques ci-dessus sont valables pour l'industrie de la musique. Je ne connais pas assez le marché du cinéma et les enjeux qui s'y rapportent pour pouvoir affirmer que mes remarques s'y appliquent également.
7. On peut trouver assez facilement des e-books copiés sur internet. En anglais et en espagnol principalement, le monde francophone accusant un réel retard dans ces pratiques. Oui, il est facile de trouver Fondation et ses suites (en anglais) sur la mule, par exemple. Je ne crois pas que, à l'heure actuelle, les pratiques de "piratage" littéraire causent un immense préjudice aux éditeurs.
8. De toute manière, qui peut croire sérieusement que les "pirates" achèteraient les médias qu'ils téléchargent illégalement ? La plupart des gens qui s'adonnent à cette pratique sont la plupart du temps également consommateurs - et parfois gros consommateurs - de matériel légal. Si le piratage était rendu véritablement impossible, ils ne consommeraient ni plus ni moins de matériel légal, leur budget n'étant pas en expansion constante.
9. Avant de se soucier du "piratage", les majors feraient bien de se soucier de leurs propres pratiques commerciales. Par exemple : pourquoi est-il impossible de se faire rembourser un dvd contenant une grosse daube ? Pour n'importe quel autre produit déficient, on a droit à un remboursement. Pourquoi une politique différente pour les produits culturels ?
1. Le mot me semble peu approprié. Un pirate, pour moi, ça aborde des navires, ça tue des gens, ça viole des femmes, ça a une jambe en bois ou un crochet en guise de main.
2. J'ai longtemps travaillé dans le milieu de la musique alternative (magazines, radio, organisation de concerts, management de groupes,...) J'ai donc eu l'occasion de rencontrer de nombreux musiciens alternatifs. Evidemment, le sujet du "piratage" a été abordé avec eux. AUCUN ne s'est jamais plaint du piratage, y compris ceux qui publient des cds ou de la musique sur n'importe quel autre support. Pourquoi ? Parce que la plupart des musiciens ne reçoivent pas d'argent (ou presque pas) sur les cds. Ce qui les fait vivre, ce sont les prestations en concert, qui représentent un bon 90% du salaire que reçoit un groupe indépendant des majors. Les seules personnes qui gagnent de l'argent sur des publications cd ou autres, ce sont les grosses maisons de disques et certains artistes très connus, style - en France - Goldman, Paradis, Voulzy, Johnny.
Les clefs de répartitions des organismes chargés de collecter les droits d'auteurs sont par exemple extrêmement éloquentes. Un exemple : en Belgique (le marché que je connais, j'y habite), près de 20 % des rentrées de droits d'auteurs sur diffusion radiophonique sont reversées à un seul et même artiste (Salvatore Adamo, en l'occurence). Or, il est évident que les radios belges ne diffusent pas une chanson d'Adamo tous les cinq morceaux. Cette clef de répartition n'est pas liée à une réalité de terrain et dépend juste du bon vouloir politique et économique. Il est évident que les artistes privilégiés ne vont pas s'insurger contre un système qui les favorise ouvertement. J'imagine que c'est un peu la même chose en France où les signataires de la pétition pro-Hanopi sont les privilégiés qui bénéficient de ce système.
3. Les majors font leur beurre et défendent leur terrain, normal. Quid dès lors des productions indépendantes ? La propagande officielle nous bassine que le piratage va les faire disparaître, en même temps que la diversité culturelle qui leur est liée. C'est faux. La plupart des labels indépendants vivent très bien de leurs ressources actuelles et continuent à prendre des risques malgré le piratage. Il se trouve que, contrairement aux majors, les labels indépendants ne cherchent pas à réaliser le plus de profits possible et à satisfaire leurs actionnaires, mais bien à faire partager une passion en essayant d'en vivre raisonnablement. Le patron d'un label électronique allemand m'a dit un jour en substance ceci : "Je publie mes disques à environ 3000 exemplaires. En les vendant tous, ce qui arrive dans la plupart des cas, je peux payer raisonnablement mes artistes, assurer tous les frais liés à la production d'un disque (y compris taxes et impôts) et dégager une marge bénéficiaire suffisante pour payer mes employés (il en a deux, je crois) et moi-même. S'il y a des gens qui piratent ces albums, tant mieux pour eux, ils ne nous auraient jamais connus sans ça, et ils ne nous causent pas de préjudice." Je crois que cette remarque est vraie pour la plupart des labels et artistes indépendants. Evidemment, contrairement aux signataires de la pétition Hanopi, ils ne font pas de la musique pour obtenir des villas sur la côte avec piscine remplie de coke.
4. La loi Hanopi me paraît donc, comme beaucoup d'autres, une loi capitaliste, libérale et scélérate, destinée à protéger les acquis injustifiés d'une minorité de sociètés, de stars et d'actionnaires privilégiés. Elle ne s'intèresse en aucun cas à l'art et à la création.
5. Je ne me rappelle pas qu'on ait fait un tel foin lors de l'apparition des K7 audio, qui causaient pourtant elles aussi un nombre considérable de copies illégales.
6. Les remarques ci-dessus sont valables pour l'industrie de la musique. Je ne connais pas assez le marché du cinéma et les enjeux qui s'y rapportent pour pouvoir affirmer que mes remarques s'y appliquent également.
7. On peut trouver assez facilement des e-books copiés sur internet. En anglais et en espagnol principalement, le monde francophone accusant un réel retard dans ces pratiques. Oui, il est facile de trouver Fondation et ses suites (en anglais) sur la mule, par exemple. Je ne crois pas que, à l'heure actuelle, les pratiques de "piratage" littéraire causent un immense préjudice aux éditeurs.
8. De toute manière, qui peut croire sérieusement que les "pirates" achèteraient les médias qu'ils téléchargent illégalement ? La plupart des gens qui s'adonnent à cette pratique sont la plupart du temps également consommateurs - et parfois gros consommateurs - de matériel légal. Si le piratage était rendu véritablement impossible, ils ne consommeraient ni plus ni moins de matériel légal, leur budget n'étant pas en expansion constante.
9. Avant de se soucier du "piratage", les majors feraient bien de se soucier de leurs propres pratiques commerciales. Par exemple : pourquoi est-il impossible de se faire rembourser un dvd contenant une grosse daube ? Pour n'importe quel autre produit déficient, on a droit à un remboursement. Pourquoi une politique différente pour les produits culturels ?
Re: Piratage. Quoi, qui, pourquoi...
Qui, dans les années 70-80, traduisait, sans accord de l'auteur et de l'éditeur, des nouvelles de SF américaine inédites en France et les publiait dans des fanzines ronéotypées ?Lensman a écrit :Bon, eh bien, voyons ce que tu en dis...MF a écrit :
Maintenant, si la question change et devient "D'abord, qui pirate des trucs et les met sur le Net, et pourquoi?" ma réponse changera aussi.
Re: Piratage. Quoi, qui, pourquoi...
Mais que fait la police???MF a écrit :Qui, dans les années 70-80, traduisait, sans accord de l'auteur et de l'éditeur, des nouvelles de SF américaine inédites en France et les publiait dans des fanzines ronéotypées ?Lensman a écrit :Bon, eh bien, voyons ce que tu en dis...MF a écrit :
Maintenant, si la question change et devient "D'abord, qui pirate des trucs et les met sur le Net, et pourquoi?" ma réponse changera aussi.
Oncle Joe
Re: Piratage. Quoi, qui, pourquoi...
Y'a prescription !Lensman a écrit :Mais que fait la police???MF a écrit :Qui, dans les années 70-80, traduisait, sans accord de l'auteur et de l'éditeur, des nouvelles de SF américaine inédites en France et les publiait dans des fanzines ronéotypées ?Lensman a écrit :Bon, eh bien, voyons ce que tu en dis...MF a écrit :Maintenant, si la question change et devient "D'abord, qui pirate des trucs et les met sur le Net, et pourquoi?" ma réponse changera aussi.
Un peu, quand même :justi a écrit :Je ne me rappelle pas qu'on ait fait un tel foin lors de l'apparition des K7 audio, qui causaient pourtant elles aussi un nombre considérable de copies illégales.

il y a aussi différents "reseaux " de piratage : la mule (et les autres programmes du genre) permettent de télécharger de tout ,sans echanges, mais avec le risque de charger un truc bidon (la plupart du temps un film xxxx caché sous le titre dont vous revez) et/ou vérolé (on atteint les 50/60% de "à éffacer de suite " pour les jeux ,par exemple) : là ,il y à de tout comme metteur en ligne : le rebelle au systeme qui trouve que les studio se font trop de fric ,l'employé faché (bel exemple il y a peu avec les bronzés 3) , voire (il y à quelque cas curieux) des producteurs voulant une bonne excuse pour retirer leurs billes...
il y à aussi des reseaux d'echanges "sérieux" : je télécharge ce qui m'interresse sur ton pc ,mais je te laisse accés au miens pour que tu puisse en faire autant :certains sont assez etendus et difficiles d'acces (parainage ,la plupart du temps) ,certains sont trés spécialisés (il doit bien y en avoir ou trouver ces magnifiques nanars sf des années 50)
je trouve amusante la nouvelle loi ,vu qu'il existe déja des programmes permettant de la contourner (repérage sur quoi? le temps de connexion?? tout les joueurs de mmo vont morfler ,le site ou on se connecte? super ce sont les lampistes qui vont prendre ,ceux qui s'y connaissent vraiment n'y mettent plus les pieds...)
il y à aussi des reseaux d'echanges "sérieux" : je télécharge ce qui m'interresse sur ton pc ,mais je te laisse accés au miens pour que tu puisse en faire autant :certains sont assez etendus et difficiles d'acces (parainage ,la plupart du temps) ,certains sont trés spécialisés (il doit bien y en avoir ou trouver ces magnifiques nanars sf des années 50)
je trouve amusante la nouvelle loi ,vu qu'il existe déja des programmes permettant de la contourner (repérage sur quoi? le temps de connexion?? tout les joueurs de mmo vont morfler ,le site ou on se connecte? super ce sont les lampistes qui vont prendre ,ceux qui s'y connaissent vraiment n'y mettent plus les pieds...)
Je ne pense pas qu'ils aient une attitude particulière. C'est des affaires de priorités. Le fansub (sous-titrage de séries) est un gros phénomène, mais le Japon vit à côté d'une usine à contrefaçon qui s'appelle la Chine/Taïwan/HK qui irrigue toute l'Asie (et aussi l'Occident) avec des DVD et des produits dérivés. A partir du moment où les fansubbers ne gagnent pas d'argent avec ce qu'ils font, les éditeurs japonais vont pas se casser la tête avec des procédures.Lensman a écrit : Comment combinent-ils cette "tatilloneté" avec le développement colossal du piratage sur le Net? Les Japs, qui sont censés réfléchir aux évolutions de la technologie, ont-ils une philosophie là-dessus? Pensent-ils que le controle est vraiment possible? (à part d'un point de vue symbolique).
Oncle Joe
Ils surveillent, ils ont les fansubbers dans le radar, mais ils préfèrent se concentrer sur des dangers beaucoup plus précis et proches. Faut bien voir que ces éditeurs gagnent aussi énormément d'argent avec les produits dérivés, l'oeuvre en elle-même n'est qu'une partie des revenus. Alors que pour un éditeur français, les produits dérivés sont rares.
Ceci explique la grosse puissance des éditeurs japonais.
Sinon, concrètement, ce qui se développe sur le net, de la part des éditeurs japonais, c'est de créer des sites de publications de mangas sur le web, mais aussi sur téléphone mobile (iPhone par exemple). Bref d'investir le net plutôt que d'en avoir peur (mais cela n'exclut pas d'utiliser le bâton quand on peut).
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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Oui et non. Oui, car le CD peut apporter une valeur ajoutée non négligeable : par exemple, un booklet bien fait, avec photos, paroles et tutti quanti peut amener à l'achat (c'est vrai aussi pour les dvds proposant de nombreux bonus). Ca m'arrive souvent en tout cas. Ensuite, il existe parfois une qualité sonore propre au cd que le mp3, le format électronique le plus courant, n'arrive pas à rendre. C'est une autre raison pour justifier l'achat d'un cd. Enfin, le cd (et aussi le vynil) sont aussi des outils utiles pour le dj. Il y en a de plus en plus (une douzaine rien que dans mon quartier !). Pour les fameux 3000 cds ou vynils vendus en Europe, je veux bien parier que 80 % d'entre eux sont vendus à des djs, apprentis djs ou djs hobbyistes.Lensman a écrit :Maintenant, qd tu parles du producteur allemand qui s'en tire en vendant ses 3000 CDs par titre, est-ce que tu penses que le CD va continuer à exister comme support?
Oncle Joe
Non, parce que la technologie permet de plus en plus de se passer du CD ou de tout autre support (y compris pour les djs, il existe aujourd'hui d'excellents logiciels permettant de mixer impeccablement du mp3). Le téléchargement légal pourra permettre aux producteurs de continuer à gagner de l'argent, mais il est clair qu'ils devront trouver un moyen d'offrir une valeur ajoutée à ces produits électroniques pour continuer à survivre. Et les plus ingénieux d'entre eux y arrivent déjà, en terme de qualité du son premièrement, deuxièmement en terme d'offres complémentaires (par exemple, des réductions sur les concerts, des cadeaux merchandising,...) Enfin, le facteur sympathie leur permet également d'engranger un peu d'argent. Je verserai plus volontiers mon écot électronique à un petit producteur sympathique qu'à une major irritante et bien-pensante.
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Pour les fansubs, il faut voir que les éditeurs français regardent le succès d'une série subbée pour ensuite la licencier, surtout s'il y a du buzz autour. C'est ainsi que d'excellentes séries comme Ergo Proxy ou Darker Than Black qui vise plutôt un public adulte ont été licencié.
Bienvenu chez Pulp Factory :
http://pulp-factory.ovh
Le blog impertinent des littératures de l'imaginaire :
http://propos-iconoclastes.blogspot.com
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Je pense comme toi que ce facteur peut jouer (et joue d'ailleurs) un rôle très important. Il faut juste qu'il y ait assez de monde dans la "niche" concernée. Le Net permet, heureusement, de prospecter plus facilement ce type de public, fidèle et motivé, prêt à faire un effort pour financer pour soutenir les créateurs qu'il apprécie. Il faut juste être nickel, car il devient vite aussi impitoyable que généreux, si on se fiche de lui. Mais soyons un peu optimistes!justi a écrit :[Enfin, le facteur sympathie leur permet également d'engranger un peu d'argent. Je verserai plus volontiers mon écot électronique à un petit producteur sympathique qu'à une major irritante et bien-pensante.
Oncle Joe
Darker than black est une série excellentissime, soit dit en passant. Je conseille également aux amateurs de fantastique Jigoku Shoujo, en français La fille des enfers. Si vous ne connaissez pas, n'hésitez pas...Fabien Lyraud a écrit :Pour les fansubs, il faut voir que les éditeurs français regardent le succès d'une série subbée pour ensuite la licencier, surtout s'il y a du buzz autour. C'est ainsi que d'excellentes séries comme Ergo Proxy ou Darker Than Black qui vise plutôt un public adulte ont été licencié.
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Et les "pirates" se transforment involontairement en agence de pub (après avoir été beta-testeurs) !Fabien Lyraud a écrit :Pour les fansubs, il faut voir que les éditeurs français regardent le succès d'une série subbée pour ensuite la licencier, surtout s'il y a du buzz autour. C'est ainsi que d'excellentes séries comme Ergo Proxy ou Darker Than Black qui vise plutôt un public adulte ont été licencié.
Le capitalisme est un chat qui retombe toujours sur ses pattes.....
Tout à fait ! Le net permet également de toucher le monde entier, ce qui facilite énormément la création d'une "base clientèle" dans la niche concernée. Et s'il peut être impitoyable, le public concerné saura aussi souvent récompenser la qualité. C'est de ça que les majors ont peur, je crois. Car la qualité artistique est loin d'être leur premier atout.Lensman a écrit :Je pense comme toi que ce facteur peut jouer (et joue d'ailleurs) un rôle très important. Il faut juste qu'il y ait assez de monde dans la "niche" concernée. Le Net permet, heureusement, de prospecter plus facilement ce type de public, fidèle et motivé, prêt à faire un effort pour financer pour soutenir les créateurs qu'il apprécie. Il faut juste être nickel, car il devient vite aussi impitoyable que généreux, si on se fiche de lui. Mais soyons un peu optimistes!justi a écrit :[Enfin, le facteur sympathie leur permet également d'engranger un peu d'argent. Je verserai plus volontiers mon écot électronique à un petit producteur sympathique qu'à une major irritante et bien-pensante.
Oncle Joe
Pas si simple que ça. Les éditeurs ne choisissent pas les séries "comme ça". Et en l'occurrence, ce sont deux séries qui n'ont pas eu beaucoup de succès. Une série "à buzz", c'est parfois une série qui motive beaucoup les fans, qui attire des commentaires, des analyses, qui fait faire des sites, mais qui ne va pas forcément se traduire par un succès chez les non-fans, le "grand public".Fabien Lyraud a écrit :Pour les fansubs, il faut voir que les éditeurs français regardent le succès d'une série subbée pour ensuite la licencier, surtout s'il y a du buzz autour. C'est ainsi que d'excellentes séries comme Ergo Proxy ou Darker Than Black qui vise plutôt un public adulte ont été licencié.
Un peu comme si, sous prétexte que le bon goût SF veut qu'on adore Greg Egan, on s'attendait à ce qu'il fasse les ventes d'un Werber. Il faut savoir analyser le "buzz" et distinguer ce qui est de l'ordre de l'engouement pour une oeuvre et ce qui n'est qu'un phénomène fanique (Ergo Proxy étant non seulement une série mal conçue scénaristiquement, mais aussi très dirigée vers les fans ados qui adorent les séries qu'on peut surinterpréter. Cf Evangelion).
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
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