J'ai été interpellé par le camarade Bidibulle suite à diverses remarques sur la variation de la vitesse de la lumière en fonction du milieu.
Bidibulle a écrit :Il y a quand même un truc qui me chagrine dans ce qui est dit, notamment par Bormand. La vitesse de la lumière reste en effet constante que l'on soit dans la matière ou en dehors: c'est seulement la vitesse apparente qui change.
Suivait une explication que je ne comprenais pas tout à fait et que Bidibulle a volontiers développé de la façon suivante :
Bidibulle a écrit :Si l'on raisonne classiquement, ce que l'on peut faire parce que la quantification du champs électromagnétique nous donne des grandeurs se comportant en première approximation comme leur analogue classique, notre onde électromagnétique se déplace dans la matière avec la vitesse c usuelle.
Cependant, elle interagit avec les électrons de la matière, qui se mettent en mouvement et réémettent alors chacun des ondes électromagnétiques secondaire en déphasage.
Une partie de ses ondes secondaire est alors en déphasage avec l'onde initiale et donc s'annule en partie, mais une autre est en phase et se renforce: le résultat est donc une onde semblant se déplacer avec une vitesse apparente plus petite que l'onde initiale.
Il semble donc y avoir une onde ralentie par la matière.
Mais, et là j'insiste, ce n'est pas une diminution de l'onde initiale: c'est un effet collectif, puisque l'onde initiale est encore présente et chacun des onde secondaire va aussi à c: il n'y a aucun effet de ralentissement directe, parce à ces échelles là, la matière est essentiellement formée de vide...
En conclusion, les photons vont donc toujours à la vitesse de la lumière: ils ne ralentissent pas ou n'accélèrent pas, parce du fait qu'ils n'ont pas de masse, ils sont contraints d'aller à la vitesse de la lumière...
On peut si l'on veut en savoir plus consulter le cours de physique de Richard Feynman, qui fait un tout petit modèle tout mignon pour expliquer cela (faut je crois lire le volume d'électromagnétisme 2 chez Dunod) et sinon, pour voir le vrai calcul, effroyable comme il se doit, il faut consulter Principle of Optics de Born et Wolf chez Pergamon Press)
Voila un éclaircissement bienvenu, accompagné de références pour ceux qui voudrait creuser la question.
