Perso j'inverserais les termes: il y a plus d'originalité dans un livre de fantasy même plagiatéhonté du SDA que dans tout l'oeuvre de Jean d'Ormesson. Quant à la SF, à ce compte, c'est de la haute cuisine 4 fourchettes.Georges de la Jungle a écrit :La fantasy est à la littérature ce que le cassoulet William Saurin est à la cuisine du terroir.
Ordre cosmique, loyauté et conflits d'intérêts
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- bormandg
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"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Ben c'est un principe que je trouve... con.Erion a écrit :Philippe Curval, que tu cites, a pour principe de ne jamais parler de livres qu'il n'a pas aimés. Mieux, il évite d'émettre un soupçon de critique négative dans ses critiques, parce qu'il s'est rendu compte que cela servait d'élément pour que les lecteurs se détournent d'un livre.Nébal a écrit : Parce que dire du mal d'un livre ça serait du cynisme élitiste ? On risquerait trop de froisser des ego de pôv' pitinoteurs ?
Tiens, t'as bien fait de citer Curval.
C'est le mot.
Désolé.
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- dracosolis
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t'as bien fait de citer Klein, depuis qu'il publie, il ne critique plus^^Nébal a écrit :@ Anne : Que tu trouves les activités d'auteur et de critique incompatibles, je peux l'admettre, à la limite.
J'aurais envie de dire : dans ton cas personnel. Parce que, si on parle ici du pauvre Don Lo, d'autres, et non des moindres - pour ne pas les nommer, Thomas Day, Claude Ecken, Philippe Curval, Fabrice Colin, Xavier Mauméjean, Ugo Bellagamba, voire Gérard Klein, et sans doute d'autres auxquels je ne pense pas tout de suite là maintenant... - cumulent les deux activités sans que ça fasse jaser personne, ce me semble.
Mais admettons.
Mais les autres alors ?
On doit fermer notre gueule ?
Parce que dire du mal d'un livre ça serait du cynisme élitiste ? On risquerait trop de froisser des ego de pôv' pitinoteurs ?
- dracosolis
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mais oui mais putain tu ne peux pas te comparer à Curval dans la démarcheNébal a écrit :Ben c'est un principe que je trouve... con.Erion a écrit :Philippe Curval, que tu cites, a pour principe de ne jamais parler de livres qu'il n'a pas aimés. Mieux, il évite d'émettre un soupçon de critique négative dans ses critiques, parce qu'il s'est rendu compte que cela servait d'élément pour que les lecteurs se détournent d'un livre.Nébal a écrit : Parce que dire du mal d'un livre ça serait du cynisme élitiste ? On risquerait trop de froisser des ego de pôv' pitinoteurs ?
Tiens, t'as bien fait de citer Curval.
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Désolé.
t'es pas écrivain, t'es CRITIQUE
Ouais, mais c'est un critique qui fait acheter, notamment dans les bibliothèques.Nébal a écrit :Ben c'est un principe que je trouve... con.Erion a écrit :Philippe Curval, que tu cites, a pour principe de ne jamais parler de livres qu'il n'a pas aimés. Mieux, il évite d'émettre un soupçon de critique négative dans ses critiques, parce qu'il s'est rendu compte que cela servait d'élément pour que les lecteurs se détournent d'un livre.Nébal a écrit : Parce que dire du mal d'un livre ça serait du cynisme élitiste ? On risquerait trop de froisser des ego de pôv' pitinoteurs ?
Tiens, t'as bien fait de citer Curval.
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http://melkine.wordpress.com/
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Si tu étais de bonne foi, en quoi était-ce une erreur ?Anne a écrit :Depuis une critique, entre autres, où j'avais été bien violente. J'ai fait cette erreur une fois, persuadée d'agir en plus au nom des lecteurs et de la justice. La nana a arrêté d'écrire, m'a-t-on dit.
Comme le souligne Nébal, le lecteur n'est pas forcément un milliardaire mécène pour tous les gus qui pensent savoir écrire.
Comme je l'ai dit plus haut dans ce fil, le rôle de critique, c'est de guider le lecteur, de lui faire gagner du temps et de l'argent.
Peut-être que le monsieur applique simplement le principe de ne pas faire aux autres ce qu'il n'a pas envie qu'on lui fasse (en tant qu'écrivain qui a peut-être mal reçu/perçu certaines critiques négatives)...dracosolis a écrit :mais oui mais putain tu ne peux pas te comparer à Curval dans la démarcheNébal a écrit :Ben c'est un principe que je trouve... con.Erion a écrit :Philippe Curval, que tu cites, a pour principe de ne jamais parler de livres qu'il n'a pas aimés. Mieux, il évite d'émettre un soupçon de critique négative dans ses critiques, parce qu'il s'est rendu compte que cela servait d'élément pour que les lecteurs se détournent d'un livre.Nébal a écrit : Parce que dire du mal d'un livre ça serait du cynisme élitiste ? On risquerait trop de froisser des ego de pôv' pitinoteurs ?
Tiens, t'as bien fait de citer Curval.
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Le cas de Curval serait particulier, à cause de son haut niveau d'exigence. Sinon, et malgré les effets parfois opposés, celui qui critique un livre (au sens de dire ce qu'on n'a pas aimé) cherche d'abord à rappeler ce qu'il attend, et à pousser l'auteur à répondre à cette attente. Bien sûr, y'a parfois des façons d'écrire la critique trop agressives, c'est autre chose...Erion a écrit :Philippe Curval, que tu cites, a pour principe de ne jamais parler de livres qu'il n'a pas aimés. Mieux, il évite d'émettre un soupçon de critique négative dans ses critiques, parce qu'il s'est rendu compte que cela servait d'élément pour que les lecteurs se détournent d'un livre.Nébal a écrit : Parce que dire du mal d'un livre ça serait du cynisme élitiste ? On risquerait trop de froisser des ego de pôv' pitinoteurs ?
Tiens, t'as bien fait de citer Curval.
(autre sujet) Certains par exemple refusent purement et simplement de lire et de critiquer le contenu d'un livre parce que l'auteur(e) leur paraît méprisable a priori. Même BW ou Oksana peuvent écrire des choses intéressantes (et peuvent aussi nous donner des textes mal écrits): critiquer un texte, ce n'est pas juger a priori "c'est un texte de .... donc c'est nul" (ni, à l'opposé c'est de ... donc c'est bon, bien sûr).
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ah ben oui tuer les gens de bonne foi, tout de suite c'est mieux^^Cibylline a écrit :[
Si tu étais de bonne foi, en quoi était-ce une erreur ?
t.
et le critique n'est pas dieuComme le souligne Nébal, le lecteur n'est pas forcément un milliardaire mécène pour tous les gus qui pensent savoir écrire.
oui mais la question de ce fil c'est pas "à mort la critique"Comme je l'ai dit plus haut dans ce fil, le rôle de critique, c'est de guider le lecteur, de lui faire gagner du temps et de l'argent
c'est on peut pas être juge et partie ?
oui ?
c'est clair là ?
- dracosolis
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attention Cachou touche au fond du problème, c'est bien d'elle ça, ce côté labradorCachou a écrit :Peut-être que le monsieur applique simplement le principe de ne pas faire aux autres ce qu'il n'a pas envie qu'on lui fasse (en tant qu'écrivain qui a peut-être mal reçu/perçu certaines critiques négatives)...dracosolis a écrit :mais oui mais putain tu ne peux pas te comparer à Curval dans la démarcheNébal a écrit :Ben c'est un principe que je trouve... con.Erion a écrit :Philippe Curval, que tu cites, a pour principe de ne jamais parler de livres qu'il n'a pas aimés. Mieux, il évite d'émettre un soupçon de critique négative dans ses critiques, parce qu'il s'est rendu compte que cela servait d'élément pour que les lecteurs se détournent d'un livre.Nébal a écrit : Parce que dire du mal d'un livre ça serait du cynisme élitiste ? On risquerait trop de froisser des ego de pôv' pitinoteurs ?
Tiens, t'as bien fait de citer Curval.
C'est le mot.
Désolé.
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(ceci sans aucune ironie méchante, j'adore les labradors)

Juste, je plussoie Nébal.
Pourquoi les gens devraient-ils se cantonner dans un seul rôle ?
Le truc auquel je pense, c'est comme quand les gens critiquent la bisexualité au prétexte qu'il faudrait choisir.
P... vive le Chaos !
Et vive les critiques qui savent que je suis pauvre et que je ne peux pas me permettre de mettre 20 € dans un livre torché avec les pieds.
Pourquoi les gens devraient-ils se cantonner dans un seul rôle ?
Le truc auquel je pense, c'est comme quand les gens critiquent la bisexualité au prétexte qu'il faudrait choisir.
P... vive le Chaos !
Et vive les critiques qui savent que je suis pauvre et que je ne peux pas me permettre de mettre 20 € dans un livre torché avec les pieds.
Merde, Draco, arrête de m'infantiliser.
Oui, bon, en gros, c'est ça.
En outre, quand on connait les contraintes d'écriture, on n'a pas envie de rentrer dans un débat intérieur là-dessus au moment de critiquer un collègue.
Au mieux, on peut donner un avis mais qui impliquerait de toute façon notre point de vue d'auteur.
Oui, bon, en gros, c'est ça.
En outre, quand on connait les contraintes d'écriture, on n'a pas envie de rentrer dans un débat intérieur là-dessus au moment de critiquer un collègue.
Au mieux, on peut donner un avis mais qui impliquerait de toute façon notre point de vue d'auteur.
Oui, mais il ne faut pas oublier que certains critiques donnent l'impression de trouver un plaisir incommensurable dans la critique négative à la formulation qui tue, en exagérant souvent (après tout, un mauvais livre n'est que ça, un mauvais livre, pas un affront fait à la France ou à son Académie).Cibylline a écrit :Si tu étais de bonne foi, en quoi était-ce une erreur ?Anne a écrit :Depuis une critique, entre autres, où j'avais été bien violente. J'ai fait cette erreur une fois, persuadée d'agir en plus au nom des lecteurs et de la justice. La nana a arrêté d'écrire, m'a-t-on dit.
Comme le souligne Nébal, le lecteur n'est pas forcément un milliardaire mécène pour tous les gus qui pensent savoir écrire.
Comme je l'ai dit plus haut dans ce fil, le rôle de critique, c'est de guider le lecteur, de lui faire gagner du temps et de l'argent.
Et il est possible aussi d'éprouver un sentiment de culpabilité après avoir écrit une critique négative, juste parce que, même si on pense ce que l'on a mis, on se rend compte qu'on a blessé quelqu'un. Ça m'est arrivé une fois, et même si l'auteur a bien pris la chose, et si je pensais ce que j'ai écrit sans avoir écrit quelque chose d'excessif, je me suis sentie mal à l'aise pour elle... C'est si bête que ça d'éprouver par empathie la gêne de quelqu'un d'autre?
EDIT: @Draco: je suis plutôt chats moi (je dois me vexer?)
Modifié en dernier par Cachou le sam. déc. 18, 2010 6:32 pm, modifié 1 fois.
- Jean-Claude Dunyach
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Personnellement, je me suis aperçu que mon regard de lecteur n'était plus le même depuis que j'écris - et plus je m'efforce d'approfondir ma connaissance des techniques et des approches d'écriture, plus ma lecture change. Et mon travail d'éditeur a encore aggravé les choses, si je puis dire.
Au point de me demander si cela a encore un sens que je sois critique, car les éléments qui me font aimer un livre ne sont peut-être plus des critères de "simple" lecteur. Cela dit, comme les seuls livres dont j'ai envie de parler sont ceux que j'ai vraiment aimés, (franchement, quand je me suis fait suer avec un bouquin que j'ai détesté, l'idée de perdre encore du temps à en parler me gave) je me laisse parfois tenter. Mais c'est pour m'efforcer de partager mes enthousiasmes, pas parce que j'estime que j'ai un rôle à jouer d'arbitre des élégances et du bon goût, ou d'arracheur d'ivraie dans le jardin luxuriant de la littérature. Pas mon truc. Donner envie, oui. Désherber, non.
Je respecte tout à fait la démarche de Curval, d'ailleurs.
Au point de me demander si cela a encore un sens que je sois critique, car les éléments qui me font aimer un livre ne sont peut-être plus des critères de "simple" lecteur. Cela dit, comme les seuls livres dont j'ai envie de parler sont ceux que j'ai vraiment aimés, (franchement, quand je me suis fait suer avec un bouquin que j'ai détesté, l'idée de perdre encore du temps à en parler me gave) je me laisse parfois tenter. Mais c'est pour m'efforcer de partager mes enthousiasmes, pas parce que j'estime que j'ai un rôle à jouer d'arbitre des élégances et du bon goût, ou d'arracheur d'ivraie dans le jardin luxuriant de la littérature. Pas mon truc. Donner envie, oui. Désherber, non.
Je respecte tout à fait la démarche de Curval, d'ailleurs.
Je compte pour 1. Comme chacun de vous...
http://www.dunyach.fr/
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- bormandg
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J'ose espérer qu'il est capable de distinguer entre les refus systématiques de certains dénieurs et les critiques ponctuelles de ceux qui savent avoir une opinion réfléchie...Cachou a écrit :Peut-être que le monsieur applique simplement le principe de ne pas faire aux autres ce qu'il n'a pas envie qu'on lui fasse (en tant qu'écrivain qui a peut-être mal reçu/perçu certaines critiques négatives)...dracosolis a écrit :mais oui mais putain tu ne peux pas te comparer à Curval dans la démarcheNébal a écrit :Ben c'est un principe que je trouve... con.Erion a écrit :Philippe Curval, que tu cites, a pour principe de ne jamais parler de livres qu'il n'a pas aimés. Mieux, il évite d'émettre un soupçon de critique négative dans ses critiques, parce qu'il s'est rendu compte que cela servait d'élément pour que les lecteurs se détournent d'un livre.Nébal a écrit : Parce que dire du mal d'un livre ça serait du cynisme élitiste ? On risquerait trop de froisser des ego de pôv' pitinoteurs ?
Tiens, t'as bien fait de citer Curval.
C'est le mot.
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