Salon du livre = les foires aux auteurs bestiaux ?
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Qu'il commence déjà par écrire 7h par jour (il a droit au 35h). Après on verra.Hoêl a écrit :Un auteur pro , ça signifie qu'il gagne sa vie exclusivement avec ce qu'il écrit ?
Parce que dans ce cas , ça fait pas des masses...
Les heures passées à glander sur le net ne comptent pas.
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Auteur pro, ca signifie qu'il est dans une relation de fournisseur à client avec son éditeur, et pas dans une relation d'esclave à maître.Hoêl a écrit :Un auteur pro , ça signifie qu'il gagne sa vie exclusivement avec ce qu'il écrit ?
Parce que dans ce cas , ça fait pas des masses...
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
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Pour moi, la différence entre une intervention payée et la signature se situe dans... l'intervention. Dans le premier cas, on invite un auteur pour qu'il parle; en théorie, il a donc un savoir à transmettre et c'est sa compétience qui justifie le déplacement. Comme pour un atelier d'écriture, ou le cours d'un prof.
Payer l'auteur dans le second cas me paraît franchement injustifiable. Défrayer son déplacement me semble la moindre des choses - ou alors, l'auteur se déplace à ses frais en profitant de la proximité de l'événement ou d'un autre déplacement, et c'est lui que ça regarde. Au-delà, non. Ces métiers ont un aspect financier indéniable (il faut manger et payer le toit) mais ils ne se fondent pas uniquement sur l'argent; la relation avec le lectorat, comme dit Mizio, est pour moi le coeur de ces rencontres, et surtout faire connaissance avec ceux qu'on n'aurait pas touchés autrement.
Après, c'est sûr qu'il y a un côté loterie - parfois, ça marche du tonnerre, et parfois pas du tout alors que toutes les conditions sont réunies. J'ai envie de dire: c'est le jeu, ma pauvre Lucette, comme les ventes d'un livre se font, ou ne se font pas. Oui, on prend le risque de voir passer deux personnes comme cinquante dans une journée; ma foi, il faut y aller en y étant conscient. Si on n'est pas à l'aise dans cet exercice, personne ne vous oblige à le faire.
Mizio n'a cependant pas tout à fait tort sur le côté foire aux bestiaux qu'on éprouve parfois, coincé derrière la table, à lancer des sourires et des bonjours au gens qui passent et ne vous adressent d'une grimace de dégoût en comprenant que vous écrivez de l'imaginaire avant de s'enfuir. C'est vrai, c'est démoralisant. Faut un peu de courage pour rester souriant et disponible toute la journée dans ces conditions. Mais c'est le jeu aussi, ma pauvre Lucette, et j'ai envie de dire davantage: être disponible, c'est aussi le métier. Quand on publie, on sait que certains n'aimeront pas ce qu'on fait. Aller en dédicace, c'est prendre le risque de tomber dessus. Ben oui. C'est pas pour eux qu'on vient: c'est pour ceux avec qui la rencontre se fera.
J'aimerais bien avoir déjà droit aux 50h.
D'autre part, Raymond Feist m'a dit aux Imaginales: "staring in empty space is work". J'entends déjà hurler les "olol² Feist çay deu la mayrde", n'empêche qu'avec la carrière qu'il a, je crois qu'il sait vaguement à quoi ressemble le métier d'écrivain.
Sans compter que comme ça a été rappelé, un auteur a souvent un boulot à côté pour vivre. Si on parlait de la couverture sociale des auteurs américains de l'âge d'or, par exemple?
Payer l'auteur dans le second cas me paraît franchement injustifiable. Défrayer son déplacement me semble la moindre des choses - ou alors, l'auteur se déplace à ses frais en profitant de la proximité de l'événement ou d'un autre déplacement, et c'est lui que ça regarde. Au-delà, non. Ces métiers ont un aspect financier indéniable (il faut manger et payer le toit) mais ils ne se fondent pas uniquement sur l'argent; la relation avec le lectorat, comme dit Mizio, est pour moi le coeur de ces rencontres, et surtout faire connaissance avec ceux qu'on n'aurait pas touchés autrement.
Après, c'est sûr qu'il y a un côté loterie - parfois, ça marche du tonnerre, et parfois pas du tout alors que toutes les conditions sont réunies. J'ai envie de dire: c'est le jeu, ma pauvre Lucette, comme les ventes d'un livre se font, ou ne se font pas. Oui, on prend le risque de voir passer deux personnes comme cinquante dans une journée; ma foi, il faut y aller en y étant conscient. Si on n'est pas à l'aise dans cet exercice, personne ne vous oblige à le faire.
Mizio n'a cependant pas tout à fait tort sur le côté foire aux bestiaux qu'on éprouve parfois, coincé derrière la table, à lancer des sourires et des bonjours au gens qui passent et ne vous adressent d'une grimace de dégoût en comprenant que vous écrivez de l'imaginaire avant de s'enfuir. C'est vrai, c'est démoralisant. Faut un peu de courage pour rester souriant et disponible toute la journée dans ces conditions. Mais c'est le jeu aussi, ma pauvre Lucette, et j'ai envie de dire davantage: être disponible, c'est aussi le métier. Quand on publie, on sait que certains n'aimeront pas ce qu'on fait. Aller en dédicace, c'est prendre le risque de tomber dessus. Ben oui. C'est pas pour eux qu'on vient: c'est pour ceux avec qui la rencontre se fera.
Tu n'es pas assez progressiste. J'ai un meilleur programme: une phrase à l'emporte-pièce, une balle.Virpurdens a écrit :Un auteur pro, une balle.
Ah ouais?Qu'il commence déjà par écrire 7h par jour (il a droit au 35h). Après on verra.
J'aimerais bien avoir déjà droit aux 50h.
D'autre part, Raymond Feist m'a dit aux Imaginales: "staring in empty space is work". J'entends déjà hurler les "olol² Feist çay deu la mayrde", n'empêche qu'avec la carrière qu'il a, je crois qu'il sait vaguement à quoi ressemble le métier d'écrivain.
Sans compter que comme ça a été rappelé, un auteur a souvent un boulot à côté pour vivre. Si on parlait de la couverture sociale des auteurs américains de l'âge d'or, par exemple?
"Comparé au métier d'écrivain, celui de joueur de courses est une occupation stable et sûre." - John Steinbeck
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Pas complet, mais bien dit.Erion a écrit :Auteur pro, ca signifie qu'il est dans une relation de fournisseur à client avec son éditeur, et pas dans une relation d'esclave à maître.Hoêl a écrit :Un auteur pro , ça signifie qu'il gagne sa vie exclusivement avec ce qu'il écrit ?
Parce que dans ce cas , ça fait pas des masses...
Les marques Don Lorenjy et Don Lo sont retirées des rayons
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Pardon! Say vray.
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Selon la très juste définition d'Erion, bien plus.
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Tu es très colère, dis-donc.

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J'ai rencontré un cas de figure intéressant récemment : un salon qui était organisé en partenariat avec des lycées et collèges du coin et où la plupart des auteurs invités participaient à des rencontres scolaires, ou à des ateliers dans certains cas particuliers (je pense notamment à une des intervenantes qui publiait des bouquins sur la couture et animait un atelier sur le sujet). Une des organisatrices m'avait expliqué qu'ils essayaient de faire en sorte que chaque intervenant participe au moins à une intervention de ce genre histoire qu'ils puissent être rémunérés, puisqu'elle considérait qu'ils donnaient de leur temps et de leur énergie en participant au salon. C'était la première fois que j'entendais tenir ce discours et j'avais trouvé ça intéressant (outre que le salon lui-même était vraiment une réussite).LDavoust a écrit :Payer l'auteur dans le second cas me paraît franchement injustifiable. Défrayer son déplacement me semble la moindre des choses - ou alors, l'auteur se déplace à ses frais en profitant de la proximité de l'événement ou d'un autre déplacement, et c'est lui que ça regarde. Au-delà, non. Ces métiers ont un aspect financier indéniable (il faut manger et payer le toit) mais ils ne se fondent pas uniquement sur l'argent; la relation avec le lectorat, comme dit Mizio, est pour moi le coeur de ces rencontres, et surtout faire connaissance avec ceux qu'on n'aurait pas touchés autrement.
Pour le reste, je suis très loin d'être accord avec tout ce que dit Francis Mizio dans ce papier, je voulais surtout souligner que je lui donne raison dans la partie où il explique que certaines activités de promo font perdre plus d'argent qu'elles n'en font gagner. Ce n'est effectivement pas pour les sous qu'on participe aux signatures, mais je conçois qu'on puisse vouloir ralentir quand on a l'impression d'y perdre pas mal.