Par exemple (la collection Naxos est bourrée de trucs inconnus). Les Naxos sont à 3 euros à la Chaumière.Cachou a écrit :(c'est sûr qu'à ce prix-là, on achète de l'inconnu plus facilement. D'où les Japonais je suppose...)
Oncle Joe
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Si on accepte de picorer un peu de tout, on peut regarder la chaîne Mezzo (certes payante, mais le montant de l'abonnement est dérisoire), ou écouter France-Musique. C''est comme ça que je me suis forgé ma culture classique quand j'étais ado: je repérais dans les programmes (Télérama) tout ce qui m'attirait, y compris des trucs parfaitement inconnus ( je me rappelle les "Bandar Log" de Koechlin par exemple) et j'enregistrais sur K7 audio pour réécouter ensuite à loisir...Cachou a écrit :
Pis un p'tit peu une question d'argent aussi. Si je veux autre chose que les CD tout griffés de la bibli qui sautent tout le temps, je dois en acheter, et sauf les quelques "best-sellers" musicaux, difficile de trouver quoi que ce soit à moins de 20-25€ ici (si on trouve - ce qui est déjà toute une affaire en soi). Je cherche par exemple du Satie autre que les éternelles gymnopédies et cie, et la seule fois que j'ai trouvé autre chose le CD était à 25€ (je mets rarement plus que 15€ pour un CD). Je sais, l'offre et la demande, mais c'est à double tranchant, je ne vais pas faire la démarche d'essayer de découvrir de nouveaux trucs à ce prix-là, je m'en tiendrai à ce que je connais et que je suis sûre d'apprécier... Du coup, youtube, mais c'est par petits bouts et j'écoute rarement de la musique sur ordi.
Pour certaines personnes pétries de rationalisme et sans culture SF, c'est typiquement le genre de phrase qui leur fait tomber le bouquin des mains... "C'est complètement idiot ce truc! On ne peut pas avoir un âge exprimé en km!".Cachou a écrit : (j'aime bien moi "J'avais atteint l'âge de 1000 km", qu'est- ce qu'elle a cette phrase?)(peut-être que c'est parce que je la lis pour la première fois...)
Là où l'on frise l'hypocrisie c'est quand les mêmes acceptent la poésie qui pourtant a aussi son content d'images souvent aussi étranges et aussi belles que celles de la SF.Pour certaines personnes pétries de rationalisme et sans culture SF, c'est typiquement le genre de phrase qui leur fait tomber le bouquin des mains... "C'est complètement idiot ce truc! On ne peut pas avoir un âge exprimé en km!".Cachou a écrit : (j'aime bien moi "J'avais atteint l'âge de 1000 km", qu'est- ce qu'elle a cette phrase?)(peut-être que c'est parce que je la lis pour la première fois...)
Alors qu'un amateur de SF sait que l'explication va venir, dans quelques pages, ou dizaines/centaines de pages. Et tout son plaisir vient de l'attente de cette inéluctable explication (et plus l'attente est longue, plus c'est voluptueux, tout le monde sait ça!)
Là je me permet d'exprimer mon scepticisme. Quelqu'un pour qui la phrase de Priest est "idiote" parce qu'apparemment impossible est mal barré pour apprécier, mettons, Apollinaire ou Michaux. Je fais peut-être du stéréotype, mais j'aurais plutôt tendance à leur prêter un esprit étriqué un peu beauf, du genre à être consterné devant pub poétique parce que "on a jamais vu ça" (j'ai déjà vu, ça m'avait bêtement énervé).Fabien Lyraud a écrit :Là où l'on frise l'hypocrisie c'est quand les mêmes acceptent la poésie qui pourtant a aussi son content d'images souvent aussi étranges et aussi belles que celles de la SF.Pour certaines personnes pétries de rationalisme et sans culture SF, c'est typiquement le genre de phrase qui leur fait tomber le bouquin des mains... "C'est complètement idiot ce truc! On ne peut pas avoir un âge exprimé en km!".Cachou a écrit : (j'aime bien moi "J'avais atteint l'âge de 1000 km", qu'est- ce qu'elle a cette phrase?)(peut-être que c'est parce que je la lis pour la première fois...)
Alors qu'un amateur de SF sait que l'explication va venir, dans quelques pages, ou dizaines/centaines de pages. Et tout son plaisir vient de l'attente de cette inéluctable explication (et plus l'attente est longue, plus c'est voluptueux, tout le monde sait ça!)
Je reprendrais aussi un peu Jean-Jacques sur le terme "rationalisme" qui ne me semble pas convenir ici... c'est plutôt de "conformisme" dont il serait question; à mon sens.Soslan a écrit :
Là je me permet d'exprimer mon scepticisme. Quelqu'un pour qui la phrase de Priest est "idiote" parce qu'apparemment impossible est mal barré pour apprécier, mettons, Apollinaire ou Michaux. Je fais peut-être du stéréotype, mais J'aurais plutôt tendance à leur prêter un esprit étriqué un peu beauf, du genre à être consterné devant pub poétique parce que "on a jamais vu ça" (j'ai déjà vu, ça m'avait bêtement énervé).
En tout évitons les gros amalgames qui tachent sur les lecteurs de littgen, hein.
ou de "cartésianisme" (allergie absolue et définitive à toute réflexion analytique, en particulier à celles de René D., à tout doute philosophique et à toute pensée non approuvée par la Sorbonne avant 1600).Lensman a écrit :Je reprendrais aussi un peu Jean-Jacques sur le terme "rationalisme" qui ne me semble pas convenir ici... c'est plutôt de "conformisme" dont il serait question; à mon sens.Soslan a écrit :
Là je me permet d'exprimer mon scepticisme. Quelqu'un pour qui la phrase de Priest est "idiote" parce qu'apparemment impossible est mal barré pour apprécier, mettons, Apollinaire ou Michaux. Je fais peut-être du stéréotype, mais J'aurais plutôt tendance à leur prêter un esprit étriqué un peu beauf, du genre à être consterné devant pub poétique parce que "on a jamais vu ça" (j'ai déjà vu, ça m'avait bêtement énervé).
En tout évitons les gros amalgames qui tachent sur les lecteurs de littgen, hein.
Oncle Joe
Eh bien tu as de la chance de trouver ça cohérent parce que moi, en tant que prof de lettres également, je trouve ce point de vue-là plutôt limite, voire même contraire au but défendu, parce que c'est cette conception-là de la littérature qui tue la possibilité de mutation ou d'évolution de ladite littérature... J'ai du mal à comprendre où elle est allée chercher ces règles de l'art littéraire qu'elle défend si aveuglément (pardon, ce n'est pas pour être méchante, c'est que j'ai beaucoup beaucoup de mal avec les personnes qui disent ce genre de choses et imposent une vision de la littérature qui m'écœure et par son côté "sectaire", et par son côté réprobateur, qui exclue de la conception de la littérature ce qu'eux ne veulent pas accepter, surtout quand ce sont des professeurs de littérature qui vont, volontairement ou involontairement, inculquer cette manière de (conce)voir à leurs élèves, qui profèrent ce genre de choses...)(ça me fait penser à une connaissance qui s'est indignée quand elle a appris que je donnais des extraits de Dumas en cours, parce que ce n'est pas de la Littérature ça, et que si elle faisait ça, elle aurait l'impression de trahir ses professeurs et ses croyances littéraires).Papageno a écrit :J'ai une belle sœur Prof de lettres - a la culture littéraire impressionnante - qui déteste la SF- elle comprend très bien mon point de vue d'amateur de SF (peut-être même, mieux que moi) - Mais considère ce point de vue comme extrêmement dangereux, un point de vue qui, s'il triomphait menacerait l'existence même de la littérature en tant art. La SF, pour elle, n'est pas seulement mauvaise (elle accepte très bien la littérature populaire) mais contrevient aux règles de l'art littéraire, en introduisant des concepts scientifiques (ou pseudo scientifiques) autrement que comme figure de style, images poétiques ou métaphores, des concepts qui (dit-elle) n'ont RIEN à faire dans la littérature - c'est un peu, dit-elle encore, "le loup dans la bergerie"
Le "Sens of vonder" - Expression quelle connait et comprend parfaitement - est à son sens, une perversion absolue, intolérable de la perception artistique, contraire a toute les définitions possibles de l'art - une dégénérescence du jugement.
Elle est aussi parfaitement consciente de son radicalisme - mais ne fera aucune concession - c'est ça - ou bien il n'y a plus de littérature (c'est encore elle qui le dit)
Comme tu le vois, on a la, une ennemie irréductible de la SF - évidemment impossible à convaincre ! et elle n'est pas toute seule, mais représente une part non négligeable des nos lettrés.
Personnellement, je ne considère pas du tout son point de vue comme idiot ou sans intérêt - (ni comme un point de vue de beauf) - loin de la - je le trouve au contraire très claire et parfaitement cohérent - mais irrémédiablement et définitivement opposé au mien, sans espoir possible de conciliation !
Où elle est allée les chercher? Dans les canons de la littérature "classique" dont, apparemment, la préface de Cromwell n'a pas ébranlé les tenants installés depuis au moins deux millénaires...Cachou a écrit :Eh bien tu as de la chance de trouver ça cohérent parce que moi, en tant que prof de lettres également, je trouve ce point de vue-là plutôt limite, voire même contraire au but défendu, parce que c'est cette conception-là de la littérature qui tue la possibilité de mutation ou d'évolution de ladite littérature... J'ai du mal à comprendre où elle est allée chercher ces règles de l'art littéraire qu'elle défend si aveuglément (pardon, ce n'est pas pour être méchante, c'est que j'ai beaucoup beaucoup de mal avec les personnes qui disent ce genre de choses et imposent une vision de la littérature qui m'écœure et par son côté "sectaire", et par son côté réprobateur, qui exclue de la conception de la littérature ce qu'eux ne veulent pas accepter, surtout quand ce sont des professeurs de littérature qui vont, volontairement ou involontairement, inculquer cette manière de (conce)voir à leurs élèves, qui profèrent ce genre de choses...)(ça me fait penser à une connaissance qui s'est indignée quand elle a appris que je donnais des extraits de Dumas en cours, parce que ce n'est pas de la Littérature ça, et que si elle faisait ça, elle aurait l'impression de trahir ses professeurs et ses croyances littéraires).Papageno a écrit :J'ai une belle sœur Prof de lettres - a la culture littéraire impressionnante - qui déteste la SF- elle comprend très bien mon point de vue d'amateur de SF (peut-être même, mieux que moi) - Mais considère ce point de vue comme extrêmement dangereux, un point de vue qui, s'il triomphait menacerait l'existence même de la littérature en tant art. La SF, pour elle, n'est pas seulement mauvaise (elle accepte très bien la littérature populaire) mais contrevient aux règles de l'art littéraire, en introduisant des concepts scientifiques (ou pseudo scientifiques) autrement que comme figure de style, images poétiques ou métaphores, des concepts qui (dit-elle) n'ont RIEN à faire dans la littérature - c'est un peu, dit-elle encore, "le loup dans la bergerie"
Le "Sens of vonder" - Expression quelle connait et comprend parfaitement - est à son sens, une perversion absolue, intolérable de la perception artistique, contraire a toute les définitions possibles de l'art - une dégénérescence du jugement.
Elle est aussi parfaitement consciente de son radicalisme - mais ne fera aucune concession - c'est ça - ou bien il n'y a plus de littérature (c'est encore elle qui le dit)
Comme tu le vois, on a la, une ennemie irréductible de la SF - évidemment impossible à convaincre ! et elle n'est pas toute seule, mais représente une part non négligeable des nos lettrés.
Personnellement, je ne considère pas du tout son point de vue comme idiot ou sans intérêt - (ni comme un point de vue de beauf) - loin de la - je le trouve au contraire très claire et parfaitement cohérent - mais irrémédiablement et définitivement opposé au mien, sans espoir possible de conciliation !
Tu crois qu'elle aurait été pour les Anciens dans la querelle des Anciens et des Modernes?bormandg a écrit :Où elle est allée les chercher? Dans les canons de la littérature "classique" dont, apparemment, la préface de Cromwell n'a pas ébranlé les tenants installés depuis au moins deux millénaires...Cachou a écrit :Eh bien tu as de la chance de trouver ça cohérent parce que moi, en tant que prof de lettres également, je trouve ce point de vue-là plutôt limite, voire même contraire au but défendu, parce que c'est cette conception-là de la littérature qui tue la possibilité de mutation ou d'évolution de ladite littérature... J'ai du mal à comprendre où elle est allée chercher ces règles de l'art littéraire qu'elle défend si aveuglément (pardon, ce n'est pas pour être méchante, c'est que j'ai beaucoup beaucoup de mal avec les personnes qui disent ce genre de choses et imposent une vision de la littérature qui m'écœure et par son côté "sectaire", et par son côté réprobateur, qui exclue de la conception de la littérature ce qu'eux ne veulent pas accepter, surtout quand ce sont des professeurs de littérature qui vont, volontairement ou involontairement, inculquer cette manière de (conce)voir à leurs élèves, qui profèrent ce genre de choses...)(ça me fait penser à une connaissance qui s'est indignée quand elle a appris que je donnais des extraits de Dumas en cours, parce que ce n'est pas de la Littérature ça, et que si elle faisait ça, elle aurait l'impression de trahir ses professeurs et ses croyances littéraires).Papageno a écrit :J'ai une belle sœur Prof de lettres - a la culture littéraire impressionnante - qui déteste la SF- elle comprend très bien mon point de vue d'amateur de SF (peut-être même, mieux que moi) - Mais considère ce point de vue comme extrêmement dangereux, un point de vue qui, s'il triomphait menacerait l'existence même de la littérature en tant art. La SF, pour elle, n'est pas seulement mauvaise (elle accepte très bien la littérature populaire) mais contrevient aux règles de l'art littéraire, en introduisant des concepts scientifiques (ou pseudo scientifiques) autrement que comme figure de style, images poétiques ou métaphores, des concepts qui (dit-elle) n'ont RIEN à faire dans la littérature - c'est un peu, dit-elle encore, "le loup dans la bergerie"
Le "Sens of vonder" - Expression quelle connait et comprend parfaitement - est à son sens, une perversion absolue, intolérable de la perception artistique, contraire a toute les définitions possibles de l'art - une dégénérescence du jugement.
Elle est aussi parfaitement consciente de son radicalisme - mais ne fera aucune concession - c'est ça - ou bien il n'y a plus de littérature (c'est encore elle qui le dit)
Comme tu le vois, on a la, une ennemie irréductible de la SF - évidemment impossible à convaincre ! et elle n'est pas toute seule, mais représente une part non négligeable des nos lettrés.
Personnellement, je ne considère pas du tout son point de vue comme idiot ou sans intérêt - (ni comme un point de vue de beauf) - loin de la - je le trouve au contraire très claire et parfaitement cohérent - mais irrémédiablement et définitivement opposé au mien, sans espoir possible de conciliation !
Je rejoins la position de Cachou et trouve aberrant qu'une "prof de Lettres" soit aussi intolérante et fermée au XXIème siècle. Je pense que la SF dispose de "lettres de noblesse" suffisante pour s'éviter les railleries et le ghetto des snobs conservateurs (là, je généralise, je ne vise pas particulièrement la belle-soeur immuable) défenseurs de la LLLLLLLLLittérature, qui récompensent aussi assez souvent les œuvres les plus pénibles possibles pour entretenir leurs illusions élitistes.Cachou a écrit :Tu crois qu'elle aurait été pour les Anciens dans la querelle des Anciens et des Modernes?bormandg a écrit :Où elle est allée les chercher? Dans les canons de la littérature "classique" dont, apparemment, la préface de Cromwell n'a pas ébranlé les tenants installés depuis au moins deux millénaires...Cachou a écrit :Eh bien tu as de la chance de trouver ça cohérent parce que moi, en tant que prof de lettres également, je trouve ce point de vue-là plutôt limite, voire même contraire au but défendu, parce que c'est cette conception-là de la littérature qui tue la possibilité de mutation ou d'évolution de ladite littérature... J'ai du mal à comprendre où elle est allée chercher ces règles de l'art littéraire qu'elle défend si aveuglément (pardon, ce n'est pas pour être méchante, c'est que j'ai beaucoup beaucoup de mal avec les personnes qui disent ce genre de choses et imposent une vision de la littérature qui m'écœure et par son côté "sectaire", et par son côté réprobateur, qui exclue de la conception de la littérature ce qu'eux ne veulent pas accepter, surtout quand ce sont des professeurs de littérature qui vont, volontairement ou involontairement, inculquer cette manière de (conce)voir à leurs élèves, qui profèrent ce genre de choses...)(ça me fait penser à une connaissance qui s'est indignée quand elle a appris que je donnais des extraits de Dumas en cours, parce que ce n'est pas de la Littérature ça, et que si elle faisait ça, elle aurait l'impression de trahir ses professeurs et ses croyances littéraires).Papageno a écrit :J'ai une belle sœur Prof de lettres - a la culture littéraire impressionnante - qui déteste la SF- elle comprend très bien mon point de vue d'amateur de SF (peut-être même, mieux que moi) - Mais considère ce point de vue comme extrêmement dangereux, un point de vue qui, s'il triomphait menacerait l'existence même de la littérature en tant art. La SF, pour elle, n'est pas seulement mauvaise (elle accepte très bien la littérature populaire) mais contrevient aux règles de l'art littéraire, en introduisant des concepts scientifiques (ou pseudo scientifiques) autrement que comme figure de style, images poétiques ou métaphores, des concepts qui (dit-elle) n'ont RIEN à faire dans la littérature - c'est un peu, dit-elle encore, "le loup dans la bergerie"
Le "Sens of vonder" - Expression quelle connait et comprend parfaitement - est à son sens, une perversion absolue, intolérable de la perception artistique, contraire a toute les définitions possibles de l'art - une dégénérescence du jugement.
Elle est aussi parfaitement consciente de son radicalisme - mais ne fera aucune concession - c'est ça - ou bien il n'y a plus de littérature (c'est encore elle qui le dit)
Comme tu le vois, on a la, une ennemie irréductible de la SF - évidemment impossible à convaincre ! et elle n'est pas toute seule, mais représente une part non négligeable des nos lettrés.
Personnellement, je ne considère pas du tout son point de vue comme idiot ou sans intérêt - (ni comme un point de vue de beauf) - loin de la - je le trouve au contraire très claire et parfaitement cohérent - mais irrémédiablement et définitivement opposé au mien, sans espoir possible de conciliation !