Est-on entré dans l'ère cyberpunk ?

[Nébal]

d'abord, le Nébal il chante faux

Même pas vrai.

J'imite très bien Peter Steele (pour la voix).

Ou Partenaire particulier.

[Lensman]

Quand Lensman au départ faisait une comparaison avec les anciens et les nouveaux barons, il ne considérait pas les multinationales comme les nouveaux barons du monde actuel, avec les mêmes pouvoirs. Il parlait des "barons des cités", les caïds, ce qui n'est pas franchement la même chose.

Non. Il parlait des barons de la drogue. Les narcotrafiquants au Mexique. Tu confonds avec bormandg.

D'un autre côté, je ne défendais pas vraiment une thèse... et je veux bien appeller "barons" toutes ces crapules, petites et grandes...

Oncle Joe

[Erion]

Quand il affirme que l'autorité réside encore dans les institutions étatiques, je me demande qui est en train de se leurrer... A une époque où le président des USA lui-même doit reculer devant des lobbys, où la France craint qu'une agence modifie sa note triple A comme un enfant attendant sa copie, où des banques prêtent de l'argent aux Etats endettés à des taux hallucinants, où on est incapable d'empêcher des spéculations sur des denrées alimentaires provoquant des famines... Croire que les politiques ont le moindre pouvoir, c'est croire à un conte pour enfants.

Même si je n'ai pas grand chose à redire à l'exposé de Nébal, ses conclusions concernant l'Etat sont partielles.
L'Etat reste et demeure l'acteur le plus important de la scène internationale (et d'autant plus depuis le 11 septembre). C'est un constat qu'il est difficile de remettre en cause. L'idée, très cyberpunk, d'une sécurité assurée par des multinationales n'est pas encore arrivée (ce qui ne veut pas dire pour autant que l'Etat ne va pas faire appel à des société privées pour assurer ses missions classiques).
Les lois, les règlements, sont le cadre fondamental d'action pour les grandes sociétés. On le constate avec la Chine. Les investisseurs étrangers font machine arrière et envisagent parfois de se replier vers l'Inde, parce qu'investir en Chine signifie que, du jour au lendemain, la législation peut changer et vous déposséder totalement de vos investissements. Ce que l'Etat réalise, avec ses règlements et son administration, aucune autre autorité n'a la puissance coercitive suffisante pour le réaliser. Les sociétés ont besoin de stabilité, pas forcément de loi de la jungle. Ca ne veut pas dire qu'elles sont morales, mais qu'on peut plus facilement établir une stratégie d'action si les perspectives à long terme sont stables.

Maintenant, je parle ici de l'appareil d'Etat (horrible formule), en revanche l'Etat comme régulateur du social, comme gestionnaire politique des ressources, se trouve, lui, en concurrence et remis en cause. C'est la grande transformation qu'on voit apparaître depuis 20 ans, et que l'on peut dater de manière assez vague, aux années 90 et au rapport de la Banque Mondiale sur la question de la gouvernance dans les pays africains.
A partir de là, le "politique" devient une variable secondaire. Les procédures de décisions font intervenir de nombreux acteurs (associations, ONG, OIG, etc) et les représentants des Etats n'interviennent plus en tant que représentants d'une entité politique, en tant que porteurs des intérêts des citoyens, mais comme pourvoyeurs de moyens administratifs. L'Etat n'est plus maître de son agenda, de la détermination des enjeux, et doit composer (on parlera de situation d'hétérarchie).

D'une certaine manière, pour appuyer à la fois la démonstration de Nébal, et ton impression : l'Etat en tant qu'instrument n'a en rien perdu de sa puissance, mais en tant qu'acteur politique, il n'est qu'un seul parmi d'autres, sans qu'aucun puisse revendiquer une place proéminente (en fait, selon les enjeux, les places changent).
Enfin, concernant les "agences de notation" ou le "FMI", ce sont les Etats qui ont décidé de leur importance, parce que leur "expertise" leur permet d'emprunter à des taux avantageux. Sans ces agences, les banques ne prêteraient pas, ou à des taux totalement prohibitifs.

[Nébal]

Pour ma part - faut-il le préciser ? Faut croire... - c'est à bormandg que je répondais...

EDIT : Putain, je suis d'accord avec Erion !

[Lensman]

L'exemple de la Chine fait chaud au cœur... Ah ! les grandes civilisations, dont la force principale est leur formidable administration...

Oncle Joe

[dracosolis]

Putain, je suis d'accord avec Erion !

(pardon c'est trop bon)

[Lensman]

Je me demande si je ne préfère pas les Bisounours...

Oncle Joe

[dracosolis]

Je me demande si je ne préfère pas les Bisounours...

Oncle Joe

je suis désolée, je ne peux vraiment pas, le bisounours...
je suis très vieille france dans la mièvrerie crasse

[kibu]

Trop tard.

[Patrice]

Salut,

C'est marrant quand même cette manie qu'on a encore souvent de penser qu'au Moyen Âge, il existe des zones de "non-droit", alors que tout, absolument tout est codifié. Ce n'est pas parce qu'un baron (ou un quelconque vassal) va s'opposer à son suzerain que son fief va subitement se transformer en zone de non droit.

A+

Patrice

[Nébal]

Euh, j'ai pas du tout dit ça, hein !

[dracosolis]

Euh, j'ai pas du tout dit ça, hein !

zen
je crois que Patrice parle des autres

(si vous voulez j'ai des fées aussi, avec des angelots)

[Nébal]

...

Ah.

Bon.

Je vais me coucher.

[Florent]

chant d'amour au libéralisme

...

lol ?

Ca part mal...

Sinon, j'ai un peu l'impression de lire un nouveau Dictionnaire des idées reçues...

Ben désolé, mais dans ta démonstration, tu expliques que :

- L'Etat n'a jamais été aussi puissant qu'à l'heure actuelle, et tu affirmes que, par conséquent, les zones de non-droit en France relèvent du fantasme (terme utilisé au moins 2 fois), tout en faisant référence à l'Etat-providence qui assiste les citoyens, qu'est-ce qu'il faut comprendre ? : l'Etat est bien présent dans les cités défavorisées, puisqu'il verse des alloc, du RSA et de l'ARE à ses résidents.

-" Tu n'échangerais pas une place de chômeur en France aujourd'hui, dans notre monde abominablement libéral, contre celle de travailleur dans toutes les périodes qui ont précédé, excepté peut-être les "Trente Glorieuses." : sous-entendu : "font chier ces chômeurs à se plaindre, on voit qu'ils ont pas travaillé dans les mines". Et notez l'ironie du terme "abominablement libéral".

- Tu nies l'existence de ghettos, tu parles d'exagération médiatique, de populisme des médias : tu ne vois pas les dégâts causés par le libéralisme (et par extension de la mondialisation) sur ces quartiers, peut-être parce que tu n'y as pas vécu.

- Tu ne vois pas en quoi tous ces problèmes se sont développés depuis 30 ans (pendant lesquels tu devais vivre au Népal, d'où le pseudo ressemblant).

Eh bien nous sommes en plein dans l'idéologie : une perception faussée de la réalité.
Moi, ton argumentation elle ne me gênerait pas si elle se cantonnait à l'explication de la féodalité, et si je ne sentais pas dessous un discours sous-jacent et insidieux que je partage pas du tout.

[kibu]

Oui mais, je est un autre.