Je ne suis tellement pas d'accord avec ça qu'on va créer un trou noir.bormandg a écrit :J'ai l'impression que tu, et ton père avant toi, mélangez deux problèmes qui, il est vrai, interfèrent:
d'une part il s'agit de savoir si ce que tu fais est apprécié par le receveur; si ton sacrifice est, en plus, perçu par le receveur comme quelque chose dont il ne voulait pas, c'est du perdant-perdant, et il est inutile de réclamer de la gratitude en fonction de ton effort; elle peut seulement être fonction de ce qui a été reçu et apprécié. Trop de gens croient que c'est le prix ou la peine que leur a coûté un cadeau ou un acte qui doivent être valorisés, alors que la reconnaissance éventuelle du receveur dépend, d'abord, de ce qu'il a reçu, si c'est ce qu'il désirait ou non.
Et d'autre part il est question de savoir reconnaître quand on a obtenu quelque chose qui n'était pas un dû et, au minimum, de remercier. Et là, de plus en plus dans notre culture ambiante de "winners", les jeunes (et pas seulement eux) estiment que tout leur est dû, qu'ils ne doivent aucun remerciement à celui qui leur donne leur dû, voire qu'ils doivent le mépriser pour s'être comporté en "loser".
Attendre quelque chose, quoi que ce soit, en retour d'un don est de base ce que je considère comme un problème conceptuel.
Ca fout en l'air l'a notion même de don, d'attendre un retour. Ca devient un échange.
Et bien entendu, "sacrifice" clot tout débat, quelqu'un qui pense en ces termes à son action envers les autres, envers son enfant de surcroît, c'est même pas la peine...

Par ailleurs : faut pas confondre respect, obéissance et courtoisie.