Gérard Klein a écrit :Melle Draco,
Quand j'étais jeune, je sais, il y a longtemps, nous avions à Villemomble une voisine, professeur de piano à domicile, qui avait bien soixante dix neuf ans la dernière fois que je l'ai vue, par ailleurs gentille et plutôt effacée.
Eh bien quand je l'appelais Madame parce que j'étais bien élevé, elle me fusillait du regard et m'aurait bien envoyé une taloche si elle n'avait été de tempérament réservé et j'avais droit à un MADEMOISELLE Thénot péremptoire.
Ça m'est aussi arrivé assez souvent vers le même âge à Juzennecourt, Haute-Marne.
Alors, faudrait savoir. C'est très perturbant toutes ces distinctions sans cesse changeante pour un ado de soixante quatorze ans.
À propos, comment traduit-on l'anglais Ms?
Bon, je suis bon pour la strangulation demain au DDL si j'y vais. Ah oui, c'est vrai, je suis protégé quand il n'y a pas de vacances.
L'anecdote correspond à ce que j'ai vu et entendu de mes grand-tantes , deux adorables vieille-filles très fières d'être encore des "demoiselles" à 80 balais passés .
Une autre anecdote à ce sujet , tiens , lors de la soutenance de mon mémoire de D.E.A. sur "Les femmes écrivains de S.F. , à la conquête d'un espace littéraire" , je me fis violemment rabrouer par ma directrice de mémoire pour avoir qualifié Joëlle Wintrebert , Tanith Lee et Carolyn Janice Cherryh de "Mes (ma)demoiselle(s)" , c'était , paraît-il , m'immiscer dans leur vie privée... pour me défendre , je ne trouvai que l'exemple desdites grand-tantes , ce qui ne fut pas jugé à propos...
Ah oui , j'oubliais , pendant mes cours j'appelle mes élèves (que je vouvoie) Monsieur ou Mademoiselle un(e)tel(le) et , collectivement , "jeunes gens"...