Florent a écrit : dracosolis a écrit : l'ennui sinon Florent c'est qu'après avoir dit tout ce que tu viens de dire sur la connaissance des choses, tu oublies que tu es allé droit à l'accusation de fantasmes pédophiles pour nabokov et qu'à aucun moment tu ne réponds là dessus...
Ca n'est pas une accusation. Je pars du principe que les scènes où Humbert fantasme sur Lolita correspondent à un ressenti de Nabokov, parce qu'on ne peut pas écrire des scènes si passionnées (et sa passion se ressent dans chaque mot) en écrivant avec recul, distance et froideur. Il s'investit personnellement dans ce qu'il écrit, car un auteur n'est pas un monstre froid.
dracosolis a écrit :le truc que tu n'as pas envisagé dans ton analyse c'est que si nabokov en connaissait éventuellement un bout sur la perversité, ce n'est pas forcément nécessaire que ce soit la perversion pédophile elle même, mais un truc annexe suffisament douloureux qui lui aurait permis d'extrapoler...
ce qui est mécanisme créatif assez courant
Tu veux dire une ancienne victime qui exorcise son passé en se positionnant du point de vue de son bourreau ? Honnêtement, je n'y crois pas, Nabokov serait bien moins "indulgent" envers son narrateur. Je comprendrais la démarche psychologique, mais je ne crois pas que ça aurait donné ce résultat-là, on aurait plus ressenti de la rancoeur que cette espèce de compassion qui accompagne le narrateur.
certainement pas !
je veux dire que les ressentis violents et pervers nous en avons tous, des qui nous flinguent de remords subséquents, des auxquels nous cédons parfois avec une délectation nauséeuse, des que nous enfouissons dans le noir là où ça pue le plus et qui nous explosent à la gueule parce que nous n'avons pas sur faire face et dire "ah tiens, je pourrais être ça AUSSI", que nous nourrissons de petites justifications faiblardes afin de nous noyer plus avant dans notre veulerie quotidienne...
je veux dire que si j'avais à écrire sur la pédophilie ou à propos, ou à côté (c'est d'ailleurs ce que j'ai fait récemment et j'espère que tu liras cette nouvelle rien que pour le plaisir - forcément pervers -

de voir ce que tu vas en tirer) je n'aurais qu'à puiser dans le fond de mes AUTRES perversions (j'en ai plein mais pas celle-là) pour envisager le ressenti de mon héros face au problème.
la monstruosité a bien des facettes et des résolutions, mais son mécanisme de justifcation et ou de passage à l'acte ou pas reste le même.
par ailleurs, je te rouve bien "limitant " comme le souligne Erion, tu nies jusqu'à la notion d'empathie...
"on ne peut ressentir ce qu'on a pas connu" me semble un total déni de la relation humaine, la vraie, celle qui se fonde sur la compassion et la sympathie.
celle qui permet à l'ami de comprendre l'autre ami qui patauge dans la merde alors que lui a les pieds au sec.
et les écrivains pour ne pas être des gens forcément gentils se doivent d'être "sympathiques" au moins,
enfin c'est mon avis et je le partage
et je plussoie Erion sur l'universalité du fantasme pédophile et la différence qu'il fait entre le fantasme et le passage à l'acte
Bull a écrit :Erion a écrit :
D'autre part, concernant la pédophilie. C'est un sentiment que nous partageons TOUS, ça fait partie de l'espèce humaine que de rechercher la jeunesse. Personne n'y échappe. En revanche, passer à l'acte, la quasi totalité de l'humanité ne le fait pas. C'est parce que nous sommes des êtres humains libres et conscients que nous ne franchissons pas cet interdit, mais le sentiment existe (et d'ailleurs, il est parfaitement exploité par la publicité, le cinéma, etc.). Il est donc exploitable par un écrivain.
Non.
Aimer ses enfants me semble plus universel et plus naturel que de vouloir sodomiser un bébé de trois mois.
Je suis assez surpris par ce texte.
Avec lequel je suis en désaccord total.
je crois que tu exagères
et que tu jusqu'auboutise la pensée d'erion
nous parlons de lolita, là, pas de sodomiser un bébé de trois mois.
par ailleurs mes études (anciennes vagues et avec les failles temporelles que tu connais déjà) me démontent que tu fais de l'angélisme et que tu ne te bases pas sur la réalité des faits mais sur la morale de ce que le monde devrait être
à ce titre d'ailleurs, les petites gosses de douze ans au string qui dépassent de la minijupe parce que c'est la "mode" me semblent bien démonter ton propos