Salon du livre = les foires aux auteurs bestiaux ?
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- Mors Ultima Ratio
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Heu. Je ne veux pas paraître plus stupide que je ne le suis, et du coup vous me mettez le doute, mais il y a une différence fondamentale entre un "auteur" et un "traducteur", non?
Pour moi, un "auteur" crée et un "traducteur" retranscrit/adapte/localise, enfin ce que vous voulez.
Je ne souhaite pas envenimer (plus) la discussion, mais j'aimerais comprendre mon erreur manifeste.
Pour moi, un "auteur" crée et un "traducteur" retranscrit/adapte/localise, enfin ce que vous voulez.
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"On dit que les oiseaux sont libres dans le ciel, mais la vraie liberté n'est-elle pas celle d'avoir un endroit où se poser ?"par Sanzo dans Saiyuki
- Virprudens
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Très bien.LDavoust a écrit :http://www.atlf.org/Profession-traducteur.htmlVirprudens a écrit :T'en connais beaucoup des traducteurs qui se disent auteurs ?
C'est écrit en toutes lettres.
J'abandonne.
Continuez de vivre au pays des Bisounours et de vous flatter l'égo.
Accrochez vous aux statuts. Comme vous voulez. Si ça vous fait plaisir.
Maintenant, l'homme de la rue, lui, il est con, il connait pas tout ça, il fait juste appel à son instinct, et ce qu'il voit c'est un traducteur (dont il peut respecter voire admirer le travail), pas un auteur.
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Merci, homme de la rue.Mors Ultima Ratio a écrit :Heu. Je ne veux pas paraître plus stupide que je ne le suis, et du coup vous me mettez le doute, mais il y a une différence fondamentale entre un "auteur" et un "traducteur", non?
Pour moi, un "auteur" crée et un "traducteur" retranscrit/adapte/localise, enfin ce que vous voulez.
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- LDavoust
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@Mors Ultima Ratio, dont la question est légitime:
Tu n'as pas tort sur ton approche, à ceci près que le traducteur, surtout, recrée. Il y a un vrai travail de création littéraire dans ce boulot; l'adaptation n'est pas mécaniste, sinon les machines y arriveraient, sinon deux traducteurs n'auraient pas deux visions différentes, sinon les différences de niveau entre traductions seraient bien moins disparates qu'elles ne peuvent l'être.
En très gros, le traducteur emploie sa technicité, mais aussi sa sensibilité, pour porter l'oeuvre source au public cible. C'est ce qui fait de lui un auteur. Alors oui, bien sûr, ce n'est pas un auteur "primaire" au sens qu'il ne "crée" pas le livre et qu'il y est inféodé. Disons, pour faire un parallèle, que sa contribution ressemble à celui qui collabore à un collectif de douze personnes pour une composition musicale. C'est à ce titre qu'il est reconnu par la loi comme auteur "secondaire" au même titre que l'auteur "premier" d'une oeuvre: inféodé mais créateur "collaboratif" quand même.
Est-ce que c'est un peu plus clair?
@Virprudens

T'as du culot de troller comme un porcinet depuis cinq pages, allant jusqu'à te contredire, et de te draper ensuite dans ta superbe avec "j'abandonne".
Tu n'as pas tort sur ton approche, à ceci près que le traducteur, surtout, recrée. Il y a un vrai travail de création littéraire dans ce boulot; l'adaptation n'est pas mécaniste, sinon les machines y arriveraient, sinon deux traducteurs n'auraient pas deux visions différentes, sinon les différences de niveau entre traductions seraient bien moins disparates qu'elles ne peuvent l'être.
En très gros, le traducteur emploie sa technicité, mais aussi sa sensibilité, pour porter l'oeuvre source au public cible. C'est ce qui fait de lui un auteur. Alors oui, bien sûr, ce n'est pas un auteur "primaire" au sens qu'il ne "crée" pas le livre et qu'il y est inféodé. Disons, pour faire un parallèle, que sa contribution ressemble à celui qui collabore à un collectif de douze personnes pour une composition musicale. C'est à ce titre qu'il est reconnu par la loi comme auteur "secondaire" au même titre que l'auteur "premier" d'une oeuvre: inféodé mais créateur "collaboratif" quand même.
Est-ce que c'est un peu plus clair?

@Virprudens

T'as du culot de troller comme un porcinet depuis cinq pages, allant jusqu'à te contredire, et de te draper ensuite dans ta superbe avec "j'abandonne".
"Comparé au métier d'écrivain, celui de joueur de courses est une occupation stable et sûre." - John Steinbeck
http://lioneldavoust.com
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Mon activité d'auteur (droits, interventions diverses faisant dans leur grande majorité l'objet de déclarations et cotisations Agessa) constitue 85 % de mes revenus (les 15 % restant proviennent de la musique, principalement dans le domaine de la pédagogie) ce qui équivaut en 2009 à un revenu mensuel d'environ 1400 euros net pour l'activité principale. Il en sera à peu de choses près de même en 2010.
Le travail d'un traducteur n'est pas exactement celui d'un auteur (ceux qui ici pratiquent les deux arts le confirmeront sans doute). Mais nous faisons partie du même "corps de métier", usons d'outils communs et nous heurtons grosso modo aux mêmes problématiques professionnelles. Quand je croise un traducteur, je croise un collègue. Qu'on me pardonne ce répugnant (à l'évidence puisqu'on semble nous dénier tout ce qui passe pour naturel dans d'autres métiers) élan corporatiste.
Le travail d'un traducteur n'est pas exactement celui d'un auteur (ceux qui ici pratiquent les deux arts le confirmeront sans doute). Mais nous faisons partie du même "corps de métier", usons d'outils communs et nous heurtons grosso modo aux mêmes problématiques professionnelles. Quand je croise un traducteur, je croise un collègue. Qu'on me pardonne ce répugnant (à l'évidence puisqu'on semble nous dénier tout ce qui passe pour naturel dans d'autres métiers) élan corporatiste.
On va laisser tomber le trollprudens pour le moment, pour revenir à un message de la page 1 où Florent disait quelque chose que je trouve un peu bizarre
c'est autre chose. C'est des rencontres avec des gens (mais le plus souvent, comme le dit Francis Mizio, des rencontres entre auteurs, qui peuvent être très sympas, là n'est pas la question, mais ça n'a rien à voir avec le "rapport avec le lectorat"), parfois, ça peut aussi être de grands moments de solitude...
Autre point : en quoi et pourquoi un auteur devrait-il avoir un rapport avec son lectorat ?
Attention, je suis la première à adorer les rencontres avec les auteurs, donc intuitivement, je comprends ce que tu veux dire. Mais si certains auteurs préfèrent vivre dans leur tour d'ivoire, ou se trouvent trop fatigués ou trop surbookés pour perdre du temps à aller en dédicaces, à part respecter leur choix, je ne vois pas...
Surtout quand il s'agit de quelqu'un comme Mizio qui est très disponible par blog, mails ou facebook, et donc entretient plein de rapports avec son lectorat
C'est quoi, en fait le "rapport avec son lectorat" d'un auteur ? Parce que pour moi, c'est avant tout le livre. Qu'il en soit l'auteur à part entière ou qu'il l'ait traduit (après avec lu l'Assassin Royal, j'ai écrit une lettre de fan à Arnaud Mousnier-Lompré tellement sa prose m'avait plu). Le reste,Florent a écrit :En fait, l'auteur dit lui-même qu'il prend sur son temps de vie privée pour ces salons, donc pas sur son temps de travail, considérant que souvent, les écrivains ont un boulot officiel qui leur permet de vivre, et qu'ils participent aux salons le week-end.Mélanie a écrit :Je vais faire l'avocat du diable vu que ce papier m'a énervée par certains aspects, mais un truc m'intrigue : si ça ne choque personne que les interventions scolaires soient rémunérées, pourquoi ça choquerait que les salons le soient ? (Et dans les faits, certains le sont, même si c'est rare.) Dans les deux cas, c'est la même chose, ça représente une journée de boulot, et une journée qui n'est pas passée à écrire quand on est auteur pro.
Je crois savoir que les frais de déplacement leurs sont remboursés, et que ce genre de rencontre avec le lecteur n'a pas de vocation commerciale (ils ne vont pas vendre 100 000 bouquins supplémentaires parce que l'auteur est là). C'est une opération d'image, faite pour faire connaître un auteur, c'est censé être un moment de plaisir où l'auteur peut voir la tronche et le profil des gens qui le lisent, plutôt que d'être séparés par le mur du papier.
Donc moi ça me choque un peu ce raisonnement : "déjà bien sympa que je suis de prendre sur mon week-end pour rencontrer mon lecteur, j'aimerais bien qu'on me paye !". C'est quand même un curieux rapport avec son lectorat...
c'est autre chose. C'est des rencontres avec des gens (mais le plus souvent, comme le dit Francis Mizio, des rencontres entre auteurs, qui peuvent être très sympas, là n'est pas la question, mais ça n'a rien à voir avec le "rapport avec le lectorat"), parfois, ça peut aussi être de grands moments de solitude...
Autre point : en quoi et pourquoi un auteur devrait-il avoir un rapport avec son lectorat ?
Attention, je suis la première à adorer les rencontres avec les auteurs, donc intuitivement, je comprends ce que tu veux dire. Mais si certains auteurs préfèrent vivre dans leur tour d'ivoire, ou se trouvent trop fatigués ou trop surbookés pour perdre du temps à aller en dédicaces, à part respecter leur choix, je ne vois pas...
Surtout quand il s'agit de quelqu'un comme Mizio qui est très disponible par blog, mails ou facebook, et donc entretient plein de rapports avec son lectorat

- Virprudens
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Je me suis contredis quelque part ? Bah merde alors. J'aimerais vraiment savoir sur quoi. Franchement.LDavoust a écrit :@Virprudens
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Wow ! Pas si vite ! Ma connexion suit pasMors Ultima Ratio a écrit :Heu, et ma question ?

Un traducteur, comme un auteur "à part entière" (je ne sais plus quelle expression employer, là, du coup), se sert des mots pour créer un texte dans notre langue.
La différence est qu'il n'a pas inventé l'histoire, l'intrigue, les personnages. C'est une différence importante, certes, mais sans traducteur, pas de traduction (oui, La Palisse est passé par là), pas de création du texte en français, et un traducteur qui ne sait pas écrire donne un bouquin écrit avec les pieds (on a tous des noms)
J'avais interviewé un certain nombre de traducteurs il y a quelques années, et c'était passionnant de voir les différentes réponses aux mêmes questions. Entre autre le rapport à l'écriture pour ceux, comme Mélanie, qui étaient aussi écrivains. C'est en ligne sur nooSFere.
- Mors Ultima Ratio
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Ha ben là, c'est très clair. Merci beaucoup.LDavoust a écrit :@Mors Ultima Ratio, dont la question est légitime:
Tu n'as pas tort sur ton approche, à ceci près que le traducteur, surtout, recrée. Il y a un vrai travail de création littéraire dans ce boulot; l'adaptation n'est pas mécaniste, sinon les machines y arriveraient, sinon deux traducteurs n'auraient pas deux visions différentes, sinon les différences de niveau entre traductions seraient bien moins disparates qu'elles ne peuvent l'être.
En très gros, le traducteur emploie sa technicité, mais aussi sa sensibilité, pour porter l'oeuvre source au public cible. C'est ce qui fait de lui un auteur. Alors oui, bien sûr, ce n'est pas un auteur "primaire" au sens qu'il ne "crée" pas le livre et qu'il y est inféodé. Disons, pour faire un parallèle, que sa contribution ressemble à celui qui collabore à un collectif de douze personnes pour une composition musicale. C'est à ce titre qu'il est reconnu par la loi comme auteur "secondaire" au même titre que l'auteur "premier" d'une oeuvre: inféodé mais créateur "collaboratif" quand même.
Est-ce que c'est un peu plus clair?
@Virprudens
T'as du culot de troller comme un porcinet depuis cinq pages, allant jusqu'à te contredire, et de te draper ensuite dans ta superbe avec "j'abandonne".
"On dit que les oiseaux sont libres dans le ciel, mais la vraie liberté n'est-elle pas celle d'avoir un endroit où se poser ?"par Sanzo dans Saiyuki
Pour ceux qui seraient vraiment intéressés par le sujet du fil, voici les Tarifs des rencontres et des signatures de la Charte des Auteurs et des Illustrateurs Jeunesse.
- Virprudens
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- Enregistré le : mer. févr. 07, 2007 11:34 am
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Cinq fois plus que le SMIC.Lucie a écrit :Pour ceux qui seraient vraiment intéressés par le sujet du fil, voici les Tarifs des rencontres et des signatures de la Charte des Auteurs et des Illustrateurs Jeunesse.
Wow.
Je comprends mieux les revendications, maintenant.
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Ah bon, y'a des salons tous les jours ?Virprudens a écrit :Cinq fois plus que le SMIC.Lucie a écrit :Pour ceux qui seraient vraiment intéressés par le sujet du fil, voici les Tarifs des rencontres et des signatures de la Charte des Auteurs et des Illustrateurs Jeunesse.
Wow.
Je comprends mieux les revendications, maintenant.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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