Gueule de bois 1
Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
Salut,
Pourquoi il faut voter Sarkosy? Parce que c'est bon pour l'économie, cette bonne blague!
1°: ça va activer massivement les achats d'essence et d'huile dans les périphéries urbaines. C'est toujours utile pour les cocktails molotoff. Doc Gynéco sera d'accord.
2°: ça va relancer l'industrie de la chaussure, et notamment de la chaussure de marche. Pour manifester, il faut être bien équipé. Les Bata seront d'accord.
3°: la gendarmerie mobile et les CRS vont devoir acheter massivement du gaz lacrymogène et les fournitures liées (grenades, lances grenades, masques, etc.). Et ça, c'est tout profit pour l'industrie de l'armement. Lagardère sera d'accord.
A+
Patrice
Pourquoi il faut voter Sarkosy? Parce que c'est bon pour l'économie, cette bonne blague!
1°: ça va activer massivement les achats d'essence et d'huile dans les périphéries urbaines. C'est toujours utile pour les cocktails molotoff. Doc Gynéco sera d'accord.
2°: ça va relancer l'industrie de la chaussure, et notamment de la chaussure de marche. Pour manifester, il faut être bien équipé. Les Bata seront d'accord.
3°: la gendarmerie mobile et les CRS vont devoir acheter massivement du gaz lacrymogène et les fournitures liées (grenades, lances grenades, masques, etc.). Et ça, c'est tout profit pour l'industrie de l'armement. Lagardère sera d'accord.
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Patrice
- jlavadou
- Messages : 2284
- Enregistré le : ven. févr. 10, 2006 9:40 am
- Localisation : La Garenne Colombes
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Suite au post d'Eric sur l'éditorial de d'Orcival : c'est effrayant quand même de voir que, chez la plupart des gens appelant à voter Sarkozy, la principale qualité mise en avant est sa prétendue poigne de chef d'état. Encore une fois, c'est la force qui impressionne alors que le dialogue est méprisé. Il fort être dur et fort pour diriger un pays ? Mince, on devrait l'inscrire dans la constitution pour éviter que des gens qui proposent des solutions alternatives basées sur le dialogue et le débat se présentent, ça évitera des malentendus...
Salut,
Sinon, notre ami Sarkoebbels vient de nous refaire le coup de la Princesse de Clèves (dont l'étude est, comme chacun sait, inutile lors d'un concours de conservateur du patrimoine), dans un numéro récent de 20 minutes:
Vous vous fixez comme objectif de ne laisser aucun enfant sortir du système scolaire sans qualifications. Comment comptez-vous parvenir à cet objectif ?
Par exemple dans les universités, chacun choisira sa filière, mais l’Etat n’est pas obligé de financer les filières qui conduisent au chômage. L’Etat financera davantage de places dans les filières qui proposent des emplois, que dans des filières où on a 5000 étudiants pour 250 places.
Si je veux faire littérature ancienne, je devrais financer mes études ?
Vous avez le droit de faire littérature ancienne, mais le contribuable n’a pas forcément à payer vos études de littérature ancienne si au bout il y a 1000 étudiants pour deux places. Les universités auront davantage d’argent pour créer des filières dans l’informatique, dans les mathématiques, dans les sciences économiques. Le plaisir de la connaissance est formidable mais l’Etat doit se préoccuper d’abord de la réussite professionnelle des jeunes.
Où l'on voit que cet homme est vraiment l'ennemi de la Culture, car si l'on coupait le financement de la filière "Lettres Classiques" (avec ses quelques centaines d'étudiants à tout casser), les autres filières ne récupèreraient que de cacahuètes.
A+
Patrice
Sinon, notre ami Sarkoebbels vient de nous refaire le coup de la Princesse de Clèves (dont l'étude est, comme chacun sait, inutile lors d'un concours de conservateur du patrimoine), dans un numéro récent de 20 minutes:
Vous vous fixez comme objectif de ne laisser aucun enfant sortir du système scolaire sans qualifications. Comment comptez-vous parvenir à cet objectif ?
Par exemple dans les universités, chacun choisira sa filière, mais l’Etat n’est pas obligé de financer les filières qui conduisent au chômage. L’Etat financera davantage de places dans les filières qui proposent des emplois, que dans des filières où on a 5000 étudiants pour 250 places.
Si je veux faire littérature ancienne, je devrais financer mes études ?
Vous avez le droit de faire littérature ancienne, mais le contribuable n’a pas forcément à payer vos études de littérature ancienne si au bout il y a 1000 étudiants pour deux places. Les universités auront davantage d’argent pour créer des filières dans l’informatique, dans les mathématiques, dans les sciences économiques. Le plaisir de la connaissance est formidable mais l’Etat doit se préoccuper d’abord de la réussite professionnelle des jeunes.
Où l'on voit que cet homme est vraiment l'ennemi de la Culture, car si l'on coupait le financement de la filière "Lettres Classiques" (avec ses quelques centaines d'étudiants à tout casser), les autres filières ne récupèreraient que de cacahuètes.
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Patrice
- Roland C. Wagner
- Messages : 3588
- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
Notre future présidente a répondu aux questions de la ligue ODEBI au sujet des lois DADVSI, LCEN, etc. qui menacent la liberté d'expression et la vie privée sur le wèbe.
C'est ici.
Quant au bilan des mesures liberticides de cinq années d'État UMP, c'est toujours ici et ça fait toujours froid dans le dos.
C'est ici.
Quant au bilan des mesures liberticides de cinq années d'État UMP, c'est toujours ici et ça fait toujours froid dans le dos.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
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Sarkoebbels
Et je dirai même contre productif.
- Roland C. Wagner
- Messages : 3588
- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
+ 1Bull a écrit :Déplacé.Code : Tout sélectionner
Sarkoebbels
Et je dirai même contre productif.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
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Salut,
Ci dessous un message de deux amis du CNRS, en complément de ce que je rapportais:
Patrice
Ci dessous un message de deux amis du CNRS, en complément de ce que je rapportais:
A+Nicolas Sarkozy et le retour à la barbarie
Dans une interview donnée au journal 20 minutes le 16 avril, Nicolas
Sarkozy annonce que l’étude des littératures anciennes est un luxe
qui coûte cher -- car il y a beaucoup de candidats aux concours et
peu de postes --, et qu’elle sera donc supprimée s’il parvient au
pouvoir.
Ainsi, haro sur la philologie !
C’est le même individu qui avait déclaré, au philosophe Michel
Onfray, que la phrase « Connais-toi toi-même » est la plus absurde
qu’il n’avait jamais entendue.
Haro sur la philosophie !
Et, au cours d’un débat sur la pédophilie, le même a pu dire que «
les circonstances n’expliquent pas tout, la part de l’inné est
immense ».
Donc, haro sur la psychologie, la sociologie, la psychiatrie, les
sciences cognitives !
A la place, dit l’interview, on donnera des crédits pour
l’informatique, les mathématiques, l’économie.
Tout homme politique responsable, voyant l’état des langues
anciennes, victimes successivement de la suppression des options à
faibles effectifs, de l’adaptation voulue des établissement à
l’«environnement» économique et industriel, de la notion de
«bassin» (qui réserve l’enseignement de ces matières à un petit
nombre de lycées) et de la concurrence des «Travaux Pédagogiques
encadrés» (qui donnent autant de points au bac pour un travail bien
moindre) aurait pris la position inverse : il faut restaurer les
conditions d’un enseignement réel des langues anciennes, et augmenter
le nombre de poste aux concours. Au lieu de cela, M. Sarkozy abolit
une matière, et a dans le «collimateur» toutes celles qui aident à la
réflexion, fournissent du recul, donnent de la profondeur aux
connaissances, donnent du sens.
Refuser l’étude des langues qui sont constitutives du français, c’est
crier haro sur l’histoire.
Pas de philosophie, pas de philologie, pas de psychologie, pas de
sociologie, pas de psychiatrie. . . pas d'histoire !
L’horizon que propose M. Sarkozy aux Français, c’est celui de la
rentabilité immédiate.
M. Sarkozy est bien du temps du capitalisme actionnaire ! Sa vision
de la «culture» nous ramène des siècles en arrière.
Avec lui, la barbarie est en marche.
Signé:
Bernard Sergent,
Helléniste, historien
Chercheur au CNRS
et
Jean-Loic Le Quellec
Préhistorien
Directeur de Recherche au CNRS
Patrice
- Gui
- Messages : 333
- Enregistré le : dim. mai 07, 2006 9:40 pm
- Localisation : Shikishima Industries
- Contact :
Chopé sur Unreal.fr :
Lu sur le site de courrierinternational.com :
La désinformation économique, une aubaine pour la droite
La campagne électorale française prouve qu'une mauvaise analyse économique alliée à un problème plus général avec l'arithmétique peut influencer les électeurs et même déterminer l'avenir d'un pays. L'analyse du chercheur américain Mark Weisbrot.
Le thème qui a propulsé Sarkozy en avant, c'est que l'économie française est "coincée" et doit être réformée pour ressembler davantage à la nôtre. On pense aussi que la France doit devenir plus "compétitive" sur le plan international car, avec la mondialisation, la concurrence est plus dure.
Parmi ceux qui considèrent que les salariés français doivent réduire leur niveau de vie à cause de la mondialisation de l'économie, le plus célèbre est Thomas Friedmann, du New York Times. "Toutes les forces de la mondialisation grignotent les Etats-providence européens", écrit-il∑ "Les électeurs français tentent de préserver la semaine de 35 heures dans un monde où les ingénieurs indiens sont prêts à travailler 35 heures par jour." Pour Friedman et la plupart des experts, c'est l'équation impossible.
Or il est important de comprendre que cet argument ˆ les citoyens d'un pays riche doivent réduire leur train de vie ou leurs programmes gouvernementaux à cause du progrès économique des pays en développement ˆ n'a aucune logique sur le plan économique.
Une fois qu'un pays développé a atteint un certain niveau de productivité, il n'y a aucune raison pour que ses habitants subissent des réductions de salaire, ou travaillent davantage sous le prétexte que les autres pays sont en train de les rattraper. Cette productivité, qui repose sur la connaissance, les compétences, les réserves de capital et l'organisation économique du pays, est toujours là, et augmente d'ailleurs chaque année.
Si certains intérêts particuliers avancent l'argument de la concurrence internationale pour abaisser le niveau de vie des salariés français, allemands et américains ˆ et c'est le cas ˆ, cela signifie tout simplement que ce ne sont pas les bonnes personnes qui définissent les règles du commerce international. Le problème, c'est non pas le progrès économique, mais l'existence d'une démocratie limitée où la majorité n'est pas représentée.
Passons aux chiffres du chômage des jeunes en France, des chiffres élevés qui définissent la politique du pays et ont influencé l'opinion internationale lors des émeutes de [novembre] 2005. Dans la mesure standard du chômage, les chômeurs sont le numérateur et les chômeurs plus les actifs, le dénominateur (c/c + a). Avec ce système, les hommes âgés de 15 à 24 ans ont un taux de chômage de 20,8 % en France, contre 11,8 pour les Etats-Unis. Mais cette différence s'explique en grande partie par le fait qu'en France il y a proportionnellement davantage de jeunes hommes hors de la vie active ˆ parce qu'ils poursuivent leurs études et parce que les jeunes Français qui travaillent à temps partiel en faisant leurs études sont moins nombreux qu'aux Etats-Unis. Ceux qui ne sont pas dans la vie active ne sont comptabilisés ni dans le numérateur, ni dans le dénominateur.
Pour une meilleure comparaison, il faut examiner le nombre total de chômeurs divisé par le nombre de chômeurs dans la population des 15-24 ans. Avec ce système, on aboutit à 8,3 % pour les Etats-Unis et 8,6 % pour la France. Les deux pays ont un sérieux problème de chômage chez les jeunes, et, dans les deux pays, il touche essentiellement les minorités raciales et ethniques. Mais le problème n'est pas tellement pire en France qu'aux Etats-Unis.
Sarkozy propose de faciliter les licenciements, de réduire les impôts (y compris les droits de succession), de revenir sur la semaine de 35 heures et d'autres mesures qui favorisent les hauts revenus et les propriétaires de grandes entreprises. Ces mesures redistribueront la richesse vers le haut, comme nous le faisons aux Etats-Unis depuis trente ans. Mais, une fois encore, rien ne prouve économiquement qu'elles feront augmenter l'emploi ou la croissance.
Royal propose une série de mesures pour doper la demande ˆ entre autres, l'augmentation du salaire minimum, des allocations chômage et la multiplication des emplois subventionnés. Ces propositions sont plus logiques sur le plan économique car elles ont au moins une chance de créer des emplois ˆ en dopant la demande totale et le pouvoir d'achat.
Si la France bascule à droite lors de cette élection, ce sera largement à mettre sur le compte de la désinformation économique.
* Directeur du Center for Economic and Policy Research (CEPR) à Washington.
Mark Weisbrot*
The Washington Post
I've imagined many things... For example, what kind of dreams would you have in a spaceship flying at the speed of light...? With time drawn out infinitely, it might be a terrifying, unending dream...
Yukinobu Hoshino - 2001 Nights
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- Roland C. Wagner
- Messages : 3588
- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
Il ne t'est pas venu à l'esprit que la « tendance » pouvait être fausse ?Bull a écrit :Il semblerait que mon analyse était fausse.
Je ne vois pas trop comment la tendance va être inversé maintenant.
Le 21 avril 2002, ça ne te rappelle rien ?
Après, plus personne ne croyait aux sondages.
Pareil pour le « non » au traité constitutionnel.
Et pareil, en un sens, pour le premier tour des présidentielles.
Ça, on l'a un tantinet occulté.
Et, maintenant, il faudrait croire les sondages ?
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
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- Roland C. Wagner
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- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am