Paul Virilio: on va trop vite
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- Don Lorenjy
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Intéressant et poétique par endroits
Il a clairement pensé le sujet plus longtemps que moi, pourtant je crois que le problème est que nous vivons à flux tendu, sans marge devant ou derrière, plus qu'une question de vitesse seule.Virilio a écrit :... au-delà de 2,5 mètres, nous ne sommes plus homme, mais fantôme ou sycomore si l’on fait 18 mètres de haut.
Les marques Don Lorenjy et Don Lo sont retirées des rayons

mais je m'interroge sur la perception du temps -
et sur l'aliénation qui consiste à imposer un temps aux autres-
je me souviendrais toujours d'une jeune fille vue au matin au Maroc,
par la fenêtre du car, dans une interminable ligne droite de paysage pierreux
d'abord, un tas infâme, brunâtre, immobile,
puis, je devine, je l'identifie, assise au bord de la route, sans rien faire, le regard baissé
- et le soir, au retour, dans l'autre sens, elle était toujours la, exactement pareille - immuable
J'extrapole peut-être, mais j'imagine qu'elle "obéït"à sa famille, en attendant je ne sais quoi -
sans penser - sans oser? choisir d'utiliser son temps pour elle
- la "synchronisation" d'une société - même s'il y a des rythmes naturels - est déjà un outil de pouvoir, donc d'oppression-
accélérer, ça n'améliore pas -OK mais plein de gens se sont fait voler leur temps depuis... la nuit des temps

Un passage dans "L'Empire des milles planètes", album BD Valérian. Je réinvente sans doute pas mal, ça fait des années que je n'ai pas relu cette aventure (suivie à l'époque en feuilleton dans "Pilote", comme d'hab...)
Sur une des planètes de l'empire en question, Valérian et Laureline repèrent un petit objet étrangement familier dans un marché au puces local. Le marchand leur dit qu'il ne sait pas vraiment ce que c'est, sans doute un bijou. Valérian répond: "Voyons! c'est une montre!' Le marchand demande ce qu'est une... montre, et Valérian répond: "un appareil qui sert à donner l'heure". Et là, tout le monde éclate de rire. En effet, sur cette planète, tous les habitants possèdent instinctivement une perception commune du temps... La maladresse bien involontaire du héros fait qu'il se trouve repéré comme espion venant d'un autre monde...
Le philosophe s'inquiète de cette synchronicité universelle provoquée par les moyens de communication quasi instantanés. A quoi ressemblerait la civilisation, si la télépathie existait vraiment? La synchronicité serait autrement plus complète...On a juste quelques suggestions dans nos textes de SF, mais c'est très, très difficile à vraiment imaginer.
Oncle Joe
Sur une des planètes de l'empire en question, Valérian et Laureline repèrent un petit objet étrangement familier dans un marché au puces local. Le marchand leur dit qu'il ne sait pas vraiment ce que c'est, sans doute un bijou. Valérian répond: "Voyons! c'est une montre!' Le marchand demande ce qu'est une... montre, et Valérian répond: "un appareil qui sert à donner l'heure". Et là, tout le monde éclate de rire. En effet, sur cette planète, tous les habitants possèdent instinctivement une perception commune du temps... La maladresse bien involontaire du héros fait qu'il se trouve repéré comme espion venant d'un autre monde...
Le philosophe s'inquiète de cette synchronicité universelle provoquée par les moyens de communication quasi instantanés. A quoi ressemblerait la civilisation, si la télépathie existait vraiment? La synchronicité serait autrement plus complète...On a juste quelques suggestions dans nos textes de SF, mais c'est très, très difficile à vraiment imaginer.
Oncle Joe
- Eons
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Beaucoup de gens confondent vitesse et précipitation, là est le problème.
Ainsi que son corollaire, qui consiste à confondre "être posé" et "lanterner", qui fait autant de dégâts.
Ainsi que son corollaire, qui consiste à confondre "être posé" et "lanterner", qui fait autant de dégâts.
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
Pour un monde de télépathes , je me souviens surtout de L'asile de Galouye où , finalement , ils ne peuvent supporter que la compagnie de leurs semblables tant notre fréquentation leur est douloureuse .
Mais il y a aussi les mondes de téléporteurs , comme dans Terminus les étoiles de Bester où il faut inventer de nouveaux modes de sécurité pour préserver son identité .
Et puis , il y a un roman dont je ne me souviens plus du titre ni de l'auteur où on invente une machine à dupliquer tout... sauf les êtres humains , qui deviennent du coup le bien le plus précieux , entraînant ainsi le retour de l'esclavagisme .
La S.F. a souvent envisagé l'acquisition de ce genre de pouvoirs par l'humanité avec un pessimisme voire un cynisme qui ne me paraissent pas exagérés , il n'y a qu'à entendre ce qu'imaginent nos chers rejetons lorsqu'on leur demande d'imaginer ce qu'ils feraient s'ils en étaient dotés...
Mais il y a aussi les mondes de téléporteurs , comme dans Terminus les étoiles de Bester où il faut inventer de nouveaux modes de sécurité pour préserver son identité .
Et puis , il y a un roman dont je ne me souviens plus du titre ni de l'auteur où on invente une machine à dupliquer tout... sauf les êtres humains , qui deviennent du coup le bien le plus précieux , entraînant ainsi le retour de l'esclavagisme .
La S.F. a souvent envisagé l'acquisition de ce genre de pouvoirs par l'humanité avec un pessimisme voire un cynisme qui ne me paraissent pas exagérés , il n'y a qu'à entendre ce qu'imaginent nos chers rejetons lorsqu'on leur demande d'imaginer ce qu'ils feraient s'ils en étaient dotés...
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
"Tout et n'importe quoi" de Damon Knight;Hoêl a écrit :Et puis , il y a un roman dont je ne me souviens plus du titre ni de l'auteur où on invente une machine à dupliquer tout... sauf les êtres humains , qui deviennent du coup le bien le plus précieux , entraînant ainsi le retour de l'esclavagisme .
Oncle Joe
C'est ça , chez Nébula , ça m'avait fait froid dans le dos .Lensman a écrit :"Tout et n'importe quoi" de Damon Knight;Hoêl a écrit :Et puis , il y a un roman dont je ne me souviens plus du titre ni de l'auteur où on invente une machine à dupliquer tout... sauf les êtres humains , qui deviennent du coup le bien le plus précieux , entraînant ainsi le retour de l'esclavagisme .
Oncle Joe
Sinon , pour un monde de télépathes , il y a la série de Butler où elle imagine l'histoire d'un tel monde , ça commence par humains , + qu'humains chez futurama 2ème série , il y a Le motif , paru au C.L.A. et le maître du réseau chez Futurama 1ère série .
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
Comme toi. Un livre désespérant. Il gagnerait à être mieux connu.Hoêl a écrit :C'est ça , chez Nébula , ça m'avait fait froid dans le dos .Lensman a écrit :"Tout et n'importe quoi" de Damon Knight;Hoêl a écrit :Et puis , il y a un roman dont je ne me souviens plus du titre ni de l'auteur où on invente une machine à dupliquer tout... sauf les êtres humains , qui deviennent du coup le bien le plus précieux , entraînant ainsi le retour de l'esclavagisme .
Oncle Joe
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- Soslan
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J'ai un peu la flemme de me taper tout l'article, surtout que ma formation de CAPES doc m'a filé de gros a priori sur Paul Virilio et notamment son pessimisme primaire et manichéen à l'égard d'Internet et des nouvelles technologies.
En gros, dans le monde des sciences de la doc, on a deux grands clowns :
Pierre Levy, philosophe, qui croit à donf en Internet et dis qu'il nous fera accéder à un nouveau niveau de conscience (il parle réellement de ça je crois).
Paul Virilio, urbaniste qui a eu envie de se la jouer penseur autodidacte (je condamne pas du tout la pensée libre, hein, c'est pas de ça dont il est question) qui dit nous prédit que de la m* pour l'avenir.
Et un troisième homme plus modéré, Philippe Le Breton, vrai spécialiste des docs lui, qui dénonçe les discours religieux sur Internet et les nouvelles technologies, celles qui annonçent soit un salut, soit un enfer. Notre ami place rien de moins que la responsabilité de l'être humain au centre du probléme (tiens, mais c'est pas mal comme idée, pourquoi personne n'y pense dans le monde intellectuel franchouillard ?)
Parceque les fantasme à la George Orwell, c'est fun, surtout dans les salons, mais ça peut aussi être facile et parfois même idéologiquement douteux, rejoignant par exemple une théorie des effets forts des médias sur laquelle purée-y-pas-de-lien-wiki-mais -tiens-un-écho-plus-surprenant
Je crois d'ailleurs que certaines conception sociales d'Orwell ferait hurler les gaucho-bobos qui le citent à tort et à travers.
En gros, dans le monde des sciences de la doc, on a deux grands clowns :
Pierre Levy, philosophe, qui croit à donf en Internet et dis qu'il nous fera accéder à un nouveau niveau de conscience (il parle réellement de ça je crois).
Paul Virilio, urbaniste qui a eu envie de se la jouer penseur autodidacte (je condamne pas du tout la pensée libre, hein, c'est pas de ça dont il est question) qui dit nous prédit que de la m* pour l'avenir.
Et un troisième homme plus modéré, Philippe Le Breton, vrai spécialiste des docs lui, qui dénonçe les discours religieux sur Internet et les nouvelles technologies, celles qui annonçent soit un salut, soit un enfer. Notre ami place rien de moins que la responsabilité de l'être humain au centre du probléme (tiens, mais c'est pas mal comme idée, pourquoi personne n'y pense dans le monde intellectuel franchouillard ?)
Parceque les fantasme à la George Orwell, c'est fun, surtout dans les salons, mais ça peut aussi être facile et parfois même idéologiquement douteux, rejoignant par exemple une théorie des effets forts des médias sur laquelle purée-y-pas-de-lien-wiki-mais -tiens-un-écho-plus-surprenant
Je crois d'ailleurs que certaines conception sociales d'Orwell ferait hurler les gaucho-bobos qui le citent à tort et à travers.
"La Lune commence où avec le citron finit la cerise" (André Breton)
http://karelia.over-blog.com/
Et pour ne pas faire que ma propre promo :
http://musardises.moonfruit.fr/
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- Soslan
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Bon, j'ai lu.
C'est pas si méchant que ça, finalement, Virilio, il y a certainement bien-bien pire en discours "religieux" pessimistes.
Bon, il y a bien encore quelques trucs qui me font tiquer, comme la mondialisation qui me semble rester le grand ennemi (rien de bien neuf) et surtout le trés drôle "la standardisation des opinions est possible grâce à la liberté de la presse" (peut-être le sens profond de "standardisation des opinions" échappe-t-il au béotien que je suis).
Mais sinon, je suis cent pour cent d'accord, son analyse de la terreur généralisée est juste, et je flippe un peu quand il approche d'un probléme auquel qui m'inquiéte depuis un certains temps déjà : les "communauté d'interêts" tels celles qui fondent la droite et la gauche sont devenues des "commnautés d'émotions". Je n'arrive pas trop à déterminer s'il englobe dans ce phénoméne la politisation à outrance de toute culture, toute pensée et tout pet de travers dans notre société, mais j'y vois ce grave probléme.
C'est pas si méchant que ça, finalement, Virilio, il y a certainement bien-bien pire en discours "religieux" pessimistes.
Bon, il y a bien encore quelques trucs qui me font tiquer, comme la mondialisation qui me semble rester le grand ennemi (rien de bien neuf) et surtout le trés drôle "la standardisation des opinions est possible grâce à la liberté de la presse" (peut-être le sens profond de "standardisation des opinions" échappe-t-il au béotien que je suis).
Mais sinon, je suis cent pour cent d'accord, son analyse de la terreur généralisée est juste, et je flippe un peu quand il approche d'un probléme auquel qui m'inquiéte depuis un certains temps déjà : les "communauté d'interêts" tels celles qui fondent la droite et la gauche sont devenues des "commnautés d'émotions". Je n'arrive pas trop à déterminer s'il englobe dans ce phénoméne la politisation à outrance de toute culture, toute pensée et tout pet de travers dans notre société, mais j'y vois ce grave probléme.
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Cependant, l'émotion, c'est très volatil, ça disparaît vite. L'intérêt, c'est plus têtu.Que la première remplace le second semble plus une apparence qu'une réalité profonde.Soslan a écrit :: les "communauté d'interêts" tels celles qui fondent la droite et la gauche sont devenues des "commnautés d'émotions".
Oncle Joe
- Soslan
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Ben je ne parle pas spécialement d'Orwell en fait, surtout de ses pâles imitateurs, et récupérateurs qui ne connaissent rien aux progrés de la spéculation sociale en sf et ailleurs (on avait déjà parlé de ces derniers sur un autre fil).Aldaran a écrit :Tu n'as lu que 1984 ou tu parles d'Orwell en fondant ton opinion sur ce que d'autres disent de lui ?Soslan a écrit :Parceque les fantasme à la George Orwell, c'est fun, surtout dans les salons, mais ça peut aussi être facile et parfois même idéologiquement douteux
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