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Le piratage des livres

Posté : ven. juil. 16, 2010 3:03 pm
par jerome
En octobre dernier, le Motif avait publié une étude sur le piratage des livres.

Ils viennent de mettre en ligne la suite de cette étude : eBookZ 2 : le piratage de livres en France sous surveillance.

Elle est à lire ici


Extrait :
"Premier constat, sur la somme des ouvrages inventoriés, un sur cinq est disponible en téléchargement, légal ou non.

Manque cruelle d'offre. Tout court.

« La conclusion est simple : d'un côté, l'offre légale, sur l'ensemble des ouvrages de référence dont nous nous sommes servis, est trop faible et représente très peu, alors que nous avons volontairement choisi des livres issus des classements meilleures ventes. D'autre part, l'offre illégale vient vraiment concurrencer celle des plateformes, et pallier ses manques. Trop de titres sont encore disponibles en version illégale sans que l'on ne trouve leur pendant légal », explique Mathias Daval. Et l'on en revient toujours au même constat, ce qui est piraté ce sont les best qui n'ont pas d'offre légale.

Pour les réseaux choisis, dans l'offre légale, on retrouvera les plus classiques, depuis FNAC, en passant par Virgin, Apple, Lekti-Ecriture, Bibliosurf, et ainsi de suite. Seul Éden Reader pour iPad n'est pas comptabilisé, puisque présenté plus tard. Pour le moment, si les plateformes légales se multiplient, et que l'on en verra d'autres sortir, les catalogues restent humbles. Tous éditeurs confondus, cela représenterait moins de 10 % des titres papier disponibles – entre 60 et 70.000 titres, soit 2,4 % du chiffre d'affaires...
"

Posté : ven. juil. 16, 2010 3:26 pm
par Erion

Posté : lun. juil. 19, 2010 9:32 am
par Onirian
Pour le coup, je conseille vivement la lecture de cette étude, parce qu'une fois n'est pas coutume, le regard porté sur le piratage est "intelligent".
Il n'est pas limité à "Bouh, on va tous mourir de faim à cause de SuperPirate", mais essaye de voir la situation d'un oeil objectif.

Posté : lun. juil. 19, 2010 11:48 am
par Jean-Claude Dunyach
Et dans d'autres pays européens comme l'Italie, ça a l'air de se généraliser.... J'ai découvert il y a peu que "Stelle Morenti" (Etoiles Mourantes en italien) est téléchargeable gratuitement en PDF, de façon bien sûr illégale. C'est mon premier livre piraté, semble-t-il. J'hésite entre sabler le champagne et envoyer des mails colériques :-)

Posté : lun. juil. 19, 2010 12:02 pm
par Roland C. Wagner
Les mails colériques étant pour ainsi dire dénués d'efficacité dans un tel cas, je te conseille d'ouvrir une bouteille tout de suite.

Et comme le monde de l'édition ne semble pas du tout avoir tiré les leçons des merdouillages à répétition de l'industrie musicale et audiovisuelle au cours de la décennie écoulée, tu peux sans doute en mettre quelques autres au frais, en prévision.

Posté : lun. juil. 19, 2010 12:25 pm
par Herbefol
C'est clair que ça fait encore un secteur où la France ne fera pas figure de pionnier audacieux.

Posté : lun. juil. 19, 2010 12:30 pm
par bormandg
Herbefol a écrit :C'est clair que ça fait encore un secteur où la France ne fera pas figure de pionnier audacieux.
Oh, il y aura certainbement une loi pour interdire la lecture de livres susceptibles d'être piratés et des amendes de 1500 euro pour ceux qui ne pourront pas prouver en ne le connnaissant pas ne pas avoir téléchargé un livre qui ne les intéresse pas...

Posté : lun. juil. 19, 2010 2:19 pm
par marc
Par curiosité, je viens juste de taper "science-fiction" et j'ai choisi "e-book" sur un moteur de recherche d'un site de liens. Et bien il n'y a pas tellement à se mettre sous la dent et ce n'est même pas en français. Je crois que les auteurs et éditeurs sont encore épargnés pendant quelques temps. Par contre avec un simple moteur de recherche (Google, Bing), il y a moyen de trouver Dune en PDF et en français s'il vous plait !

Je me demande si les éditeurs ne devraient pas trouver une solution mixte (papier + électronique). Celui qui achète le dernier Dunyach ou Wagner en grand format devrait également recevoir sa version électronique, qu'il doit téléchargé sur le site de l'éditeur en introduisant un code utilisable une seule fois. Fichier électronique sans DRM. Comme avec le papier, on peut donner le livre quand on ne veut plus le tenir, il faut garder cette facilité avec l'électronique.

Peut-être que cette solution diminuera le piratage qui est principalement dû à un prix démesuré de la version électronique. Pour un livre papier à 10€, il faudrait un livre électronique à 1€. Mais je continue à penser que ceux qui aiment les livres achèteront toujours la version papier.

Posté : lun. juil. 19, 2010 4:40 pm
par Erion
marc a écrit : Peut-être que cette solution diminuera le piratage qui est principalement dû à un prix démesuré de la version électronique. Pour un livre papier à 10€, il faudrait un livre électronique à 1€. Mais je continue à penser que ceux qui aiment les livres achèteront toujours la version papier.
Pas forcément le prix, mais surtout la facilité. Tant que pirater un livre électronique est plus facile, plus pratique, plus souple que l'achat légal, y'a aucune raison pour qu'un utilisateur privilégie l'achat légal.

Si iTunes et autres vendent de la musique, c'est pas parce qu'elle n'est pas chère (10 euros l'album sur iTunes, or on trouve assez facilement des CD vendus à 10 euros), c'est surtout que c'est simple. On cherche un morceau, on écoute un extrait, on clic, et pouf, ca télécharge et range, et met en plus une image de la pochette de l'album. A comparer avec la mule où la probabilité de trouver un morceau qui ne correspond pas à ce qu'on cherche est forte.

Je ne crois pas que les utilisateurs veulent du gratuit, absolument, ils désirent que ça soit pratique et pas se poser de question. Ils sont prêts à payer pour cette tranquillité.

Plus les éditeurs rendront l'achat de livre numérique facile, plus le piratage diminuera (la vente de musique par iTunes augmente, les ventes physiques baissent, mais le P2P baisse aussi. A la place, on a du streaming - deezer ou spotify ).

Je ne dis pas que le différentiel de prix n'est pas anodin, mais même à un euro, si le fichier électronique demande des manipulations compliquées, ça n'ira pas. Ce que l'étude du MOTif pointe, c'est bien ça : offre limitée et compliquée d'accès.

Posté : lun. juil. 19, 2010 4:49 pm
par Eons
marc a écrit :Pour un livre papier à 10€, il faudrait un livre électronique à 1€.
Faut peut-être pas exagérer. Chez Eons, le bouquin papier à 9,80 est à 3,40 sans DRM et 2,60 avec, et c'est déjà très bas. Faut quand même que les auteurs aient droit à un peu de thunes.

Posté : lun. juil. 19, 2010 5:35 pm
par Papageno
J'hésite entre sabler le champagne et envoyer des mails colérique
Bah! , Tu peux faire les deux !

Posté : lun. juil. 19, 2010 7:16 pm
par marc
Erion a écrit :Je ne dis pas que le différentiel de prix n'est pas anodin, mais même à un euro, si le fichier électronique demande des manipulations compliquées, ça n'ira pas. Ce que l'étude du MOTif pointe, c'est bien ça : offre limitée et compliquée d'accès.
Effectivement c'est un frein non négligeable.
Eons a écrit :
marc a écrit :Pour un livre papier à 10€, il faudrait un livre électronique à 1€.
Faut peut-être pas exagérer. Chez Eons, le bouquin papier à 9,80 est à 3,40 sans DRM et 2,60 avec, et c'est déjà très bas. Faut quand même que les auteurs aient droit à un peu de thunes.
Tu as raison. Mais quand je donnais ce rapport 10/1, c'est parce que j'avais en tête des livres d'informatique qui varient de 50 et 100€. Et là, on paie cher non pas parce que le contenu est important, mais parce qu'on est dans de petits tirages.
Un livre à 100€, même payé 10€ sous forme électronique c'est encore très cher. Mais pour un roman, je pense que la différence de prix doit correspondre à ce que tu propose.

Posté : lun. juil. 19, 2010 7:38 pm
par bormandg
marc a écrit :
Erion a écrit :Je ne dis pas que le différentiel de prix n'est pas anodin, mais même à un euro, si le fichier électronique demande des manipulations compliquées, ça n'ira pas. Ce que l'étude du MOTif pointe, c'est bien ça : offre limitée et compliquée d'accès.
Effectivement c'est un frein non négligeable.
Eons a écrit :
marc a écrit :Pour un livre papier à 10€, il faudrait un livre électronique à 1€.
Faut peut-être pas exagérer. Chez Eons, le bouquin papier à 9,80 est à 3,40 sans DRM et 2,60 avec, et c'est déjà très bas. Faut quand même que les auteurs aient droit à un peu de thunes.
Tu as raison. Mais quand je donnais ce rapport 10/1, c'est parce que j'avais en tête des livres d'informatique qui varient de 50 et 100€. Et là, on paie cher non pas parce que le contenu est important, mais parce qu'on est dans de petits tirages.
Un livre à 100€, même payé 10€ sous forme électronique c'est encore très cher. Mais pour un roman, je pense que la différence de prix doit correspondre à ce que tu propose.
Ceci étant, pour un PETIT TIRAGE, et compte tenu du travail nécessaitre (je parle des livres d'informatique), si l'auteur veut manger, il lui faut quand même un minimum par exemplaire vendu (ou, mieux, un montant total fixe suffisant) qui peut justifier un prix électronique de 10€, non?

Posté : lun. juil. 19, 2010 7:44 pm
par Fifokaswiti
bormandg a écrit :Ceci étant, pour un PETIT TIRAGE, et compte tenu du travail nécessaitre (je parle des livres d'informatique), si l'auteur veut manger, il lui faut quand même un minimum par exemplaire vendu (ou, mieux, un montant total fixe suffisant) qui peut justifier un prix électronique de 10€, non?
Très souvent, le livre d'informatique n'est pas un moyen direct de gagner de l'argent, pas une activité principale en tout cas. C'est sponsorisé par son employeur (qui permet qu'on travaille sur le bouquin plutôt que de rapporter des sous) qui voit ça comme un investissement en image de marque (hé, regardez, dans le staff on a l'auteur du bouquin de référence sur $MACHINTRUC !)

Posté : lun. juil. 19, 2010 8:09 pm
par bormandg
Fifokaswiti a écrit :
bormandg a écrit :Ceci étant, pour un PETIT TIRAGE, et compte tenu du travail nécessaitre (je parle des livres d'informatique), si l'auteur veut manger, il lui faut quand même un minimum par exemplaire vendu (ou, mieux, un montant total fixe suffisant) qui peut justifier un prix électronique de 10€, non?
Très souvent, le livre d'informatique n'est pas un moyen direct de gagner de l'argent, pas une activité principale en tout cas. C'est sponsorisé par son employeur (qui permet qu'on travaille sur le bouquin plutôt que de rapporter des sous) qui voit ça comme un investissement en image de marque (hé, regardez, dans le staff on a l'auteur du bouquin de référence sur $MACHINTRUC !)
Même si l'auteur est payé correctement pour son travail principal, il a quand même droit à une prime pour le bouquin. Si ce n'est pas l'éditeur qui la paye, évidemment, il n'a pas besoin de la compter dans ses frais...