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C'est un article sur son blog

Voici le début :

La lutte pour emporter les marchés du livre numérique ressemble bizarrement à un champ de bataille sans soldats : les enjeux sont énormes, mais, pour l’instant, les liseuses (et donc la pénétration du livre numérique) restent un produit marginal, quoi qu’en disent les enthousiastes. Bien sûr, c’est aujourd’hui que l’on façonne les marchés et les habitudes de demain, mais il y a un petit côté surréaliste à voir d’un côté le bouillonnement d’activité et d’innovation qui se joue entre les éditeurs, l’urgence qu’on lit dans les discours, les intitiatives des enthousiastes, et de l’autre l’air un peu abasourdi du grand public qui se dit, en substance et en majorité, WTF.

Ce qui ne veut évidemment pas dire qu’il ne faut rien faire.

ben, il semble que l'important, ce soit ça

... les liseuses (et donc la pénétration du livre numérique) restent un produit marginal...

elles (les liseuse) restent un produit marginal et il semble bien qu'elle resteront.
Enfin, mieux, qu'elle disparaîtront avant même d'avoir trouvé une niche écologique où s'épanouir.
Les fabricants de produits électroniques et les fournisseurs de contenus ont fait un choix qui est celui de la convergence.
Ce qui n'a rien d'étonnant puisque cela correspond à l'attente du public.
Pourquoi est-ce que je me promènerai avec un téléphone, une liseuse et un micro portable si un seul et unique produit (aujourd'hui pré-nommé tablette) m'offre l'ensemble des fonctionnalités ?

La pénétration du contenu numérique n'est pas (plus ?) lié à l'avenir des liseuses. Elles en ont autant que les magnétoscopes...

MF a écrit :Les fabricants de produits électroniques et les fournisseurs de contenus ont fait un choix qui est celui de la convergence.
Ce qui n'a rien d'étonnant puisque cela correspond à l'attente du public.

Mouais, pas convaincu. Pourquoi est-ce que je me baladerais avec un téléphone trop encombrant, une liseuse qui donne mal aux yeux, un appareil photo qui prend des photos moches quand je peux avoir trois appareils qui marchent bien ?

D'autant moins convaincu que des fabricants de produits électroniques et des fournisseurs de contenu continuent à annoncer et sortir des liseuses dédiées (Nook, Fnacbook, Oyo…)

Ceci dit, j'admets que c'est un produit de niche, qui le restera peut-être. (Ou pas.)

Mais de toute façon on s'en tape, qu'une partie du public veut un produit qui fait tout mal alors qu'une autre partie du public veut plusieurs produits qui font chacun une chose, mais bien. Le point est que le format de fichier qui se dégage (epub, en l'occurrence) soit lisible sur tous les appareils dont il est question, de l'iPhone à la liseuse dédiée (à l'exception du Kindle.)

Pour les fournisseurs de contenu, le même fichier « arrose » une très grosse clientèle potentielle. Ils n'ont pas à « faire de choix » de la convergence ou non, c'est complètement orthogonal à leur rôle, sauf s'ils décident d'investir cette niche (comme Barnes & Noble).

En ce qui concerne les fabricants, ben, ils continuent à avoir une offre, donc c'est qu'ils y croient. Et quand bien même cela resterait un marché de niche, ça a des chances d'être une niche suffisante pour quelques industriels.

Côté niches, j'imagine déjà les produits "e-bibliographiques" comme des e-books de luxes avec quelques fichiers spéciaux qui ne seraient lisibles que sur certaines liseuses associées à l'édteur; voire des liseuses dédiées qui ne liraient que certains e-books introuvables autrement....

Fifokaswiti a écrit :

MF a écrit :Les fabricants de produits électroniques et les fournisseurs de contenus ont fait un choix qui est celui de la convergence.
Ce qui n'a rien d'étonnant puisque cela correspond à l'attente du public.

Mouais, pas convaincu. Pourquoi est-ce que je me baladerais avec un téléphone trop encombrant, une liseuse qui donne mal aux yeux, un appareil photo qui prend des photos moches quand je peux avoir trois appareils qui marchent bien ?

Quel appareil photo ? J'ai écrit

un téléphone, une liseuse et un micro portable

La question n'est pas tant de savoir si le 3 en 1 est trop encombrant en tant que téléphone, mais de savoir si ta liseuse -que tu as de toutes les manières avec toi- peut servir de téléphone.

D'autant moins convaincu que des fabricants de produits électroniques et des fournisseurs de contenu continuent à annoncer et sortir des liseuses dédiées (Nook, Fnacbook, Oyo…)

Ils seraient bien bête de faire le contraire.
Jusqu'à sa mort, les fabricants de Betamax ont vendu leurs magnétoscopes.

Ceci dit, j'admets que c'est un produit de niche, qui le restera peut-être. (Ou pas.)

Mais de toute façon on s'en tape, qu'une partie du public veut un produit qui fait tout mal alors qu'une autre partie du public veut plusieurs produits qui font chacun une chose, mais bien. Le point est que le format de fichier qui se dégage (epub, en l'occurrence) soit lisible sur tous les appareils dont il est question, de l'iPhone à la liseuse dédiée (à l'exception du Kindle.)

quand la question du coût de production et de coût d'accès au marché devient prépondérante (ce qui est en train de se passer), et qu'un partie du public c'est plus de 80%, Pareto reprend le dessus. Et le souhait des 20% passe par perte et profit. Plutôt par perte d'ailleurs.

Pour les fournisseurs de contenu, le même fichier « arrose » une très grosse clientèle potentielle. Ils n'ont pas à « faire de choix » de la convergence ou non, c'est complètement orthogonal à leur rôle, sauf s'ils décident d'investir cette niche (comme Barnes & Noble).

Ah bon ? tu crois que les fournisseurs de contenus musicaux ne font pas de choix ? Même si ça date d'un an, lire MUSIQUE SUR MOBILES Analyse d’un marché promis à un bel essor

En ce qui concerne les fabricants, ben, ils continuent à avoir une offre, donc c'est qu'ils y croient. Et quand bien même cela resterait un marché de niche, ça a des chances d'être une niche suffisante pour quelques industriels.

Kodak pensait la même chose lors de l'arrivée du numérique.
Alors, c'est vrai que tu peux encore acheter un reflex argentique, trouver de la pellicule du même métal sous le nom de la marque et les développer (ou les faire développer).
D'après Kodak, ça représente 0,7% du marché. Et les prix sont en conséquence...

Fifokaswiti a écrit :

MF a écrit :Les fabricants de produits électroniques et les fournisseurs de contenus ont fait un choix qui est celui de la convergence.
Ce qui n'a rien d'étonnant puisque cela correspond à l'attente du public.

Mouais, pas convaincu. Pourquoi est-ce que je me baladerais avec un téléphone trop encombrant, une liseuse qui donne mal aux yeux, un appareil photo qui prend des photos moches quand je peux avoir trois appareils qui marchent bien ?

Et en plus, qui ne tomberont pas en panne tous les trois en même temps...
Oncle Joe

Lensman a écrit :

Fifokaswiti a écrit :

MF a écrit :Les fabricants de produits électroniques et les fournisseurs de contenus ont fait un choix qui est celui de la convergence.
Ce qui n'a rien d'étonnant puisque cela correspond à l'attente du public.

Mouais, pas convaincu. Pourquoi est-ce que je me baladerais avec un téléphone trop encombrant, une liseuse qui donne mal aux yeux, un appareil photo qui prend des photos moches quand je peux avoir trois appareils qui marchent bien ?

Et en plus, qui ne tomberont pas en panne tous les trois en même temps...

Bah, je peux rien dire, je suis comme toi : j'ai conservé ma règle à calcul et ma Bouvart et Ratinet.
En attente du grand flash électromagnétique qui détruira tous les composants électroniques...

MF a écrit :

Lensman a écrit :

Fifokaswiti a écrit :

MF a écrit :Les fabricants de produits électroniques et les fournisseurs de contenus ont fait un choix qui est celui de la convergence.
Ce qui n'a rien d'étonnant puisque cela correspond à l'attente du public.

Mouais, pas convaincu. Pourquoi est-ce que je me baladerais avec un téléphone trop encombrant, une liseuse qui donne mal aux yeux, un appareil photo qui prend des photos moches quand je peux avoir trois appareils qui marchent bien ?

Et en plus, qui ne tomberont pas en panne tous les trois en même temps...

Bah, je peux rien dire, je suis comme toi : j'ai conservé ma règle à calcul et ma Bouvart et Ratinet.
En attente du grand flash électromagnétique qui détruira tous les composants électroniques...

et les utilisateurs de règles à calcul et de tables de logarithmes par la même occasion (et encore plus les occasions de les utiliser: comme massue, c'est pas vraiment ça )
IS au passage: y'a une nouvelle d'Asimov ou de Clarke là-dessus, non?

bormandg a écrit :IS au passage: y'a une nouvelle d'Asimov ou de Clarke là-dessus, non?

Sur l'utilisation de la Bouvart et Ratinet comme massue ?
Je ne crois pas...

Et, d'ailleurs, j'en vois plus l'usage possible en fantasy ; l'aspect laudatif - pour ne pas dire sédatif- que sa lecture procure à l'auditoire devrait permettre à un héros en quête de gloire, de richesse et de lucre de circonvenir tout dragon gardant, qui sait une princesse, qui sait un tas d'or...

bormandg a écrit :IS au passage: y'a une nouvelle d'Asimov ou de Clarke là-dessus, non?

Tu penses à la nouvelle de Clarke où des astronautes remplacent leur ordinateur défaillant par des bouliers ?

Soslan a écrit :

bormandg a écrit :IS au passage: y'a une nouvelle d'Asimov ou de Clarke là-dessus, non?

Tu penses à la nouvelle de Clarke où des astronautes remplacent leur ordinateur défaillant par des bouliers ?

Absolument.
Y'a aussi une autre histoire (Asimov, cette fois, SJNMT) où la flotte du plus petit empire galactique l'emporte sur celle du plus gros grace à des calculs faits "à la main", non?

Les choses sont un peu pliées, on dirait. L'avenir se jouera entre le Kindle et l'iPad, en dehors, il n'y a.... rien :
http://www.igeneration.fr/ipad/ebooks-l ... ndle-24252

Dans les intentions futures d'achat, les produits d'Amazon et d'Apple sont en tête :


Après, on peut discuter qui de l'iPad ou du Kindle va triompher comme machine (et c'est une autre discussion de savoir qui du kindle store ou de l'ebookstore va s'imposer, vu que le kindle store est dispo sur l'iPad), mais la tendance lourde est pas tellement entre "objet dédié" ou "objet multifonction", mais entre Amazon ou Apple.

Les autres constructeurs ne paraissent pas être des alternatives crédibles pour les consommateurs.

Erion a écrit :Les choses sont un peu pliées, on dirait. L'avenir se jouera entre le Kindle et l'iPad, en dehors, il n'y a.... rien :
...
Après, on peut discuter qui de l'iPad ou du Kindle va triompher comme machine (et c'est une autre discussion de savoir qui du kindle store ou de l'ebookstore va s'imposer, vu que le kindle store est dispo sur l'iPad), mais la tendance lourde est pas tellement entre "objet dédié" ou "objet multifonction", mais entre Amazon ou Apple.

Et pourtant, la question est bien celle-là.
L'exemple que tu donnes est significatif :
1°) "... 32 % des sondés utilisaient un iPad comme lecteur eBook."
2°) "Wich of the following eBook Readers..."
L'Ipad n'est pas une liseuse et pourtant il est le premier cité. Et pourtant c'est, encore, un médiocre "objet multifonction".
Mais je pense que c'est cette caractéristique (multifonctionnalité) qui le fait émerger.

Lire aussi l'article de l'Express sur ZTE et son projet de tablette Light. S'emmerdent pas à développer des objets monofonctions les chinois...

Un autre aspect qui conduit à la multifonctionnalité, même si il peut paraître anecdotique, ce sont les politiques gouvernementales "en faveur" (j'ai horreur de ce terme) des handicapés. Par exemple, en France, la loi du 3 février 2005 "pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées " prescrit dans son article 47

« Les services de communication publique en ligne des services de l'Etat, des collectivités territoriales et des établissements publics qui en dépendent doivent être accessibles aux personnes handicapées.
L'accessibilité des services de communication publique en ligne concerne l'accès à tout type d'information sous forme numérique quels que soient le moyen d'accès, les contenus et le mode de consultation. Les recommandations internationales pour l'accessibilité de l'internet doivent être appliquées pour les services de communication publique en ligne. »

L'application de cet article commence à se faire jour, et un des principes retenus est que les textes documentaires puissent être rendus accessibles aux mal-voyants comme aux non-voyants. L'idée qui en découle est de favoriser le développement d'"application de transcription orale des textes" (il est impossible, comme l'idée en avait été lancée, de mettre des fichiers audio correspondant aux textes).

MF a écrit :

Erion a écrit :Les choses sont un peu pliées, on dirait. L'avenir se jouera entre le Kindle et l'iPad, en dehors, il n'y a.... rien :
...
Après, on peut discuter qui de l'iPad ou du Kindle va triompher comme machine (et c'est une autre discussion de savoir qui du kindle store ou de l'ebookstore va s'imposer, vu que le kindle store est dispo sur l'iPad), mais la tendance lourde est pas tellement entre "objet dédié" ou "objet multifonction", mais entre Amazon ou Apple.

Et pourtant, la question est bien celle-là.
L'exemple que tu donnes est significatif :
1°) "... 32 % des sondés utilisaient un iPad comme lecteur eBook."
2°) "Wich of the following eBook Readers..."
L'Ipad n'est pas une liseuse et pourtant il est le premier cité. Et pourtant c'est, encore, un médiocre "objet multifonction".
Mais je pense que c'est cette caractéristique (multifonctionnalité) qui le fait émerger.

Ce que je veux dire par là, c'est que dans l'état actuel des appareils disponibles, on a deux concurrents qui dominent outrageusement le marché. L'iPad n'est possible que parce que le Kindle (et le Kindle store) existe.
Après, il peut y avoir 12 000 readers dédiés, ils n'auront qu'une part de marché marginale. C'est un peu plié de ce côté.
Quand les concurrents de l'iPad vont arriver sur le marché, la machine d'Apple en sera à sa version 2.

Il me semble, et je t'accorde que c'est un point de vue particulier de ma part, qu'il faut que les outils existent pour que le désir se forme chez les consommateurs. Les tablettes existaient avant l'iPad, et la machine d'Apple n'est pas novatrice sur ce plan, mais elle est apparue comme un objet grand public, et plus un objet d'ingénieurs ou de connaisseurs.
On peut même dire qu'avant l'arrivée d'Apple, un observateur aurait pu dire que les machines dédiées remporteraient la mise.
Or, l'iPad et le Kindle sont arrivés. Le Kindle n'était pas non plus la première machine dédiée, ni la plus pratique, mais elle a atteint une masse critique qui en a fait un succès et a sorti la lecture numérique de sa pratique confidentielle.

En résumé, ce qui fait que les gens choisiront un ereader ou une tablette, cela repose plus sur l'offre industrielle que sur une idée préconçue en fonction d'un idéal-type. Si Sony, une vraie société d'ingénieurs avait une volonté d'imposer une machine, elle en serait tout à fait capable. Elle a les mêmes compétences qu'Apple, les mêmes capacités de financement et la même force de frappe marketing. Mais, comme Nintendo, y'a un énorme blocage.

bormandg a écrit :

Soslan a écrit :

bormandg a écrit :IS au passage: y'a une nouvelle d'Asimov ou de Clarke là-dessus, non?

Tu penses à la nouvelle de Clarke où des astronautes remplacent leur ordinateur défaillant par des bouliers ?

Absolument.
Y'a aussi une autre histoire (Asimov, cette fois, SJNMT) où la flotte du plus petit empire galactique l'emporte sur celle du plus gros grace à des calculs faits "à la main", non?

Si, il y a une nouvelle d'Asimov là-dessus, que j'ai lu, moi, sous le titre "7x5=35", mais qui a plusieurs titres en français, je crois. Un jeune homme redécouvre le calcul basique : additions, multiplication... Mon prof de physique nous l'avait conseillé pour prendre conscience du risque de tout calculer à la machine (combien il avait raison ).