Il peut donc plaider non coupable.Shagmir a écrit :(…) le débat lancé par Silramil ne peut pas être tranché
Star Wars peut-il ne pas être de la science-fiction ?
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- Eons
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Oui, mais les mêmes formes antérieures ne semblent pas susciter le même type de réaction vis à vis de La légion de l'espace. Le tonton, dans ce cas, on ne le soupçonne pas de ne pas faire partie de la famille. Ce qu'on constate, au bout d'un moment, c'est qu'il est devenu gâteux.silramil a écrit :Je dirais que la réponse à ta question apparaît dans les posts précédents.
On reconnaît dans Star Wars des formes antérieures. Les sabre-laser, les noms de chevalier, les princesses, etc. tout cela rappelle facilement un imaginaire médiéval. Sans même faire appel à la médiéval-fantaisie, qui n'avait pas encore à l'époque une réception très importante (sauf à voir des influences de tolkien sur SW), on retrouve du conte, de la chanson de geste, du schéma narratif très simple, avec un arrière -plan manichéen (et moins convainquant quand il devient moins manichéen, je dirais). Il y a cette volonté de Lucas de brasser large, de faire dans le facile à comprendre et à aimer, qui fait qu'il est possible d'apprécier ces films sans les considérer comme de la science-fiction. En même temps qu'il tape dans la fibre mythique, il irrite les esthètes délicats qui voudraient du complexe, de l'extrapolation raffinée.
Tout cela combiné fait qu'il y a un scrupule de la part des fans de SF un peu hardcore : on n'est pas complètement sûr que ce tonton qui fait des blagues vaseuses fasse vraiment partie de la famille et on n'est pas si mécontent le jour où il ne se pointe pas à la convention, pardon au repas familial.
Personne ne va nier que Star Trek, c'est de la SF. En revanche, trouvera sans peine des "esthètes délicats" (amateur de SF... ou non !) qui vont faire la fine bouche. Je parle du refus de l'étiquette, pas du fait que cela paraisse ringard.
Oncle Joe
Si c'est l'idiotie que j'ai écrite un jour sur le sujet en préface à je ne sais quoi, ne compte pas sur moi pour la ressortir !Fabien Lyraud a écrit :A propos Oncle Joe n'avait pas évoqué ici même la rédaction d'un article sur l'influence du roman de cape et d'épée sur le Space Opera. J'aimerais connaître les références de l'article en question pour pouvoir éventuellement le lire.
Oncle Joe
Pour moi c'est le même phénomène : on refuse l'étiquette à Star Wars parce qu'on trouve ça ringard (c'est de la réduplication de trucs déjà faits avant la SF) et parce qu'en même temps ça marche (alors que la Légion de l'espace, c'est du passé), donc c'est dangereux pour la définition de la SF. le scrupule, ici, est intéressé.
Il s'agit de réagir à un écueil dans une discussion sur la SF et ses possibilités, le moment où quelqu'un se met à dire "oui, mais dans Star Wars... donc dans la SF...".
Il s'agit de réagir à un écueil dans une discussion sur la SF et ses possibilités, le moment où quelqu'un se met à dire "oui, mais dans Star Wars... donc dans la SF...".
Ce dont on ne peut parler, il faut le faire.
Il y a une vraie différence entre ST et SW.Lensman a écrit :Oui, mais les mêmes formes antérieures ne semblent pas susciter le même type de réaction vis à vis de La légion de l'espace. Le tonton, dans ce cas, on ne le soupçonne pas de ne pas faire partie de la famille. Ce qu'on constate, au bout d'un moment, c'est qu'il est devenu gâteux.silramil a écrit :Je dirais que la réponse à ta question apparaît dans les posts précédents.
On reconnaît dans Star Wars des formes antérieures. Les sabre-laser, les noms de chevalier, les princesses, etc. tout cela rappelle facilement un imaginaire médiéval. Sans même faire appel à la médiéval-fantaisie, qui n'avait pas encore à l'époque une réception très importante (sauf à voir des influences de tolkien sur SW), on retrouve du conte, de la chanson de geste, du schéma narratif très simple, avec un arrière -plan manichéen (et moins convainquant quand il devient moins manichéen, je dirais). Il y a cette volonté de Lucas de brasser large, de faire dans le facile à comprendre et à aimer, qui fait qu'il est possible d'apprécier ces films sans les considérer comme de la science-fiction. En même temps qu'il tape dans la fibre mythique, il irrite les esthètes délicats qui voudraient du complexe, de l'extrapolation raffinée.
Tout cela combiné fait qu'il y a un scrupule de la part des fans de SF un peu hardcore : on n'est pas complètement sûr que ce tonton qui fait des blagues vaseuses fasse vraiment partie de la famille et on n'est pas si mécontent le jour où il ne se pointe pas à la convention, pardon au repas familial.
Personne ne va nier que Star Trek, c'est de la SF. En revanche, trouvera sans peine des "esthètes délicats" (amateur de SF... ou non !) qui vont faire la fine bouche. Je parle du refus de l'étiquette, pas du fait que cela paraisse ringard.
Oncle Joe
Quand le second s'affiche comme un simple divertissement dualiste, le premier, sous prétexte d'entertainment, pousse des valeurs politiques réelles, particulièrement délicates à manipuler dans le contexte des années 60 et qui ont perduré au moins jusqu'à la mort de Roddenberry. Il y a par exemple un excellent épisode sur la torture réalisé avec Amnesty International dans STNG.
Donc, on peut se moquer de la ringardise de ST, mais ceux qui les ont vu on aussi constaté qu'il y avait du fond sous la forme, fût-elle parfois (souvent) limite ridicule (et encore, dans le contexte, finalement, pas plus que ça, mais la quincaillerie, on le sait, vieillit mal).
De mon point de vue, si SW fait tant chier ceusses qui ne veulent pas y voir de SF, c'est *aussi* parce que la nature superficielle (et je suis gentille) de la daube en question, qui je le rappelle est devenue culte chez les gosses qui avaient mon âge ou à peu près au moment de sa sortie, soit 12 ans tout caréné, renvoie une fois de plus la SF à cette étiquette de produit pour les enfants, à ne jamais prendre au sérieux.
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"
Remplace Star Wars par Star Trek, et tu verras que ça ne marche pas bien.silramil a écrit :Pour moi c'est le même phénomène : on refuse l'étiquette à Star Wars parce qu'on trouve ça ringard (c'est de la réduplication de trucs déjà faits avant la SF) et parce qu'en même temps ça marche (alors que la Légion de l'espace, c'est du passé), donc c'est dangereux pour la définition de la SF. le scrupule, ici, est intéressé.
Il s'agit de réagir à un écueil dans une discussion sur la SF et ses possibilités, le moment où quelqu'un se met à dire "oui, mais dans Star Wars... donc dans la SF...".
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"Daube" , ça me paraît très exagèré , comme l'a dit Shagmir , c'est du cinéma , et je me rappelle notre émerveillement à l'époque (mes potes et moi , nous avions 14 ans à l'époque , oui , je sais , nous étions de potes âgés... ) de voir enfin ce qu'on avait imaginé avec les Space Op. , et ça , navré , mais S.T. ne faisait pas un pli sur le plan visuel
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
Je ne comprends pas : justement, ce qui fait que Star Trek n'est pas repoussé, c'est que ce n'est pas dangereux pour une définition (pour aller vite) "élitiste" de la SF.Lensman a écrit :Remplace Star Wars par Star Trek, et tu verras que ça ne marche pas bien.silramil a écrit :Pour moi c'est le même phénomène : on refuse l'étiquette à Star Wars parce qu'on trouve ça ringard (c'est de la réduplication de trucs déjà faits avant la SF) et parce qu'en même temps ça marche (alors que la Légion de l'espace, c'est du passé), donc c'est dangereux pour la définition de la SF. le scrupule, ici, est intéressé.
Il s'agit de réagir à un écueil dans une discussion sur la SF et ses possibilités, le moment où quelqu'un se met à dire "oui, mais dans Star Wars... donc dans la SF...".
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Toi t'as pas lu mon message... ^^silramil a écrit :Je ne comprends pas : justement, ce qui fait que Star Trek n'est pas repoussé, c'est que ce n'est pas dangereux pour une définition (pour aller vite) "élitiste" de la SF.Lensman a écrit :Remplace Star Wars par Star Trek, et tu verras que ça ne marche pas bien.silramil a écrit :Pour moi c'est le même phénomène : on refuse l'étiquette à Star Wars parce qu'on trouve ça ringard (c'est de la réduplication de trucs déjà faits avant la SF) et parce qu'en même temps ça marche (alors que la Légion de l'espace, c'est du passé), donc c'est dangereux pour la définition de la SF. le scrupule, ici, est intéressé.
Il s'agit de réagir à un écueil dans une discussion sur la SF et ses possibilités, le moment où quelqu'un se met à dire "oui, mais dans Star Wars... donc dans la SF...".
Oncle Joe
Et si "daube" quand même... Même à 15, les suites du premier émerveillement ressenti à 12 pour le premier et mon mouillage de culotte post pubère pour Han Solo, ben ça me faisait déjà marrer grave. Surtout les Ewoks. (Pardon, Sil, n'y voit rien de personnel..)
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"
Les vaisseaux spatiaux de ST respectent les normes en vigueur en matière d'émissions sonores, contrairement à SW pour lequel plusieurs plaintes ont été recensées dans les plus proches systèmes solaires.silramil a écrit :Je ne comprends pas : justement, ce qui fait que Star Trek n'est pas repoussé...
Curieusement, personne ne connait le volume sonore des vaisseaux de La Légion de l'Espace, ni s'ils étaient, ou pas, alimentés au fuel, ce qui poserait d'autres problèmes en matière d'émission de poussières.
Ou pas, d'ailleurs, si ce sont des poussières noires, principale composante de la matière de la même couleur, ces poussières concourant alors à recourber l'espace-temps sur lui-même, permettant ainsi qu'une information, générée a long time ago puisse nous atteindre dans notre far far away galaxy, sans que cela ne pose de problème de synchronicité.
Mais là, je nage en pleine science-fiction...
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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Soi j'ai rien compris, soit on retombe dans le vieux refrain "de toute façon, c'est trop nul (ou trop con) pour être de la SF". Alors que la science-fiction (comme le reste du champ littéraire) est principalement un ensemble de romans débiles et mal écrits, parmi lesquels surnagent quelques chefs-d'oeuvre. Et c'est d'autant plus important de l'accepter que c'est en étudiant l'ensemble du champ (donc, principalement, les productions de série, pleines de quincaillerie et de clichés) que l'on peut dégager les caractéristiques du genre.
« Je dis rarement, malheureusement, des choses exactes. » (Georges Limbour)