Il n'est pas tellement question d'"exactitude" ici, mais du fait de décider sciemment de négliger des facteurs que l'on sait pourtant impossible à négliger; "Je sais que je ne devrais pas le faire, mais je le fais", comme M. le Maudit.caliban a écrit :La politique n'est pas une science exacte. Ce serait trop facile !Lensman a écrit : être renseigné et raisonnablement intelligent n'est pas suffisant pour pouvoir
prendre une décision réfléchie, car il y aurait des facteurs irrationnels dont on ne peut
pas se débarrasser : si le fait de savoir consciemment que l'on est soumis à des
"réflexes corporatistes" ne permet pas de les surmonter, voilà qui n'incite guère à
l'optimisme sur les menées des affaires humaines...
On se demande à quoi sert l'intelligence dans ces domaines de décision, si au départ, il est posé que des facteurs irrationnels, que l'on connaît pourtant objectivement, vont intervenir, et que l'on ne pourra rien contre eux.
Autant prendre les décisions en tirant au sort, sur les sujets difficiles. Fair confiance au hasard, à ce stade, me paraît plus sûr que de courir le risque que la décision soit prises en fonction de ces fameux "réflexes"...
Evidemment, dire qu'il vaut mieux dans certains cas faire appel au hasard qu'à d'autres systèmes (politique, votes, expertises, groupes d'influence...), ça risque d'être dur à avaler, pour des tas de gens qui sont persuadés de la valeur formidable de leur pouvoir d'analyse et de réflexion...
Oncle Joe