bormandg a écrit : Je ne suis pas d'accord, elle ne se démode pas
Tu rigoles ? Tu as relu un peu de cette "nouvelle science-fiction politique française"
des années 70, récemment ? Nous seulement on se fout de savoir pourquoi ils
avaient tué Jules Verne, mais lui est encore bien vivant !
pas quand l'actualité la reflète.
Pas vraiment — au-delà de la notion même de risque nucléaire, qu'ils sont loin d'avoir
identifiée (pour le coup, Heinlein est bien plus pertinent !), laquelle de leurs analyses de
l'époque vois-tu "reflétée" dans l'actualité, précisément ?
Ce que dit JPA, et qui est tout à fait vrai, c'est que, tant par la fiction (SF militante)
que par l'action politique, le refus d'admettre que cela risquait de se produire (et ça a
commencé dès 1985) était une cécité volontaire des gouvernants. Qu'il faut dénoncer.
Non. D'abord, le "vous" du titre, ceux qui "regardaient ailleurs", c'est le lecteur
de base de Libé, ce sont les électeurs qui se sont laissés voler le débat. On a la
démocratie qu'on mérite.
D'autre part, les gouvernants, eux, sont pas aveugles, et pas même vraiment menteurs
ou cachottiers sur ce coup-là : l'essentiel de l'information sur le nucléaire est disponible
depuis longtemps pour quiconque veut s'intéresser à la question. Tout au plus sont-ils
évasifs et paternalistes. Mais on le savait quand on les a élus.
Sous réserve d'un minimum de style et d'efficacité, la "dénonciation" ou, mieux encore,
l'appel à un réveil civique pourrait être l'un des rôles de la science-fiction, et plus
généralement de la littérature. Mais un discours à contretemps sur le mode du "on
vous l'avait bien dit" a-t-il jamais convaincu qui que ce soit ?