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La SF tendance de cette rentrée littéraire ?

Posté : ven. sept. 02, 2011 8:10 am
par marie.m
Un article publié dans le supplément littéraire du Figaro aujourd'hui :
L'APOCALYPSE EST POUR DEMAIN

TENDANCE :
PLUSIEURS ÉCRIVAINS DE CETTE RENTRÉE LITTERAIRE BROIENT DU NOIR... POUR EUX, L'AVENIR NE PEUT ËTRE QUE CAUCHEMARDESQUE
La rentrée est marquée par un certain nombre de romans de contre-utopie, imaginant un futur souvent cauchemardesque. Dans Avant de disparaitre de Xavier Molla [Seuil], une maladie des fait des humains des êtres bestiaux et brutaux. Emmanuel Rabu présente dans Futur fleuve (chez Leo Scheer/Laureli) des animaux ayant survécu à une catastrophe nucléaire mondiale, qui réinvestissent le champ laissé vacant par les hommes affaiblis.
Ambiance apocalyptique avec les suicides en masse des Chroniques de la dernière révolution, d'Antoni Casas Ros (Gallimard). Philippe Pollet-Villard dans Mondial nomade (Flammarion) présente un monde où les prisons sont gérées par des marques de baskets.
Ce qui est dénoncé dans Vomito negro de Pavel Hak (Verdier), c'est un capitalisme à la dérive, prédateur, déshumanisateur.
Pour certains, seule persiste dans la tourmente la douceur d'une enfant qui peut lire dans la pensée de ses proches (Solène de François Dominique, éd Verdier)...

Re: La SF tendance de cette rentrée littéraire ?

Posté : ven. sept. 02, 2011 8:24 am
par PierrePaul
Avant de disparaitre de Xavier Molla [Seuil], une maladie des fait des humains des êtres bestiaux et brutaux.
Pompé sur King. (Une maladie des quoi, au fait?)
Emmanuel Rabu présente dans Futur fleuve (chez Leo Scheer/Laureli) des animaux ayant survécu à une catastrophe nucléaire mondiale, qui réinvestissent le champ laissé vacant par les hommes affaiblis.
Pompé sur Andrevon.
Ambiance apocalyptique avec les suicides en masse des Chroniques de la dernière révolution, d'Antoni Casas Ros (Gallimard).
Pompé sur Brunner et Ballard.
Philippe Pollet-Villard dans Mondial nomade (Flammarion) présente un monde où les prisons sont gérées par des marques de baskets.
Pompé sur Tony Parker... ah non, sur tout le cyberpunk.
Ce qui est dénoncé dans Vomito negro de Pavel Hak (Verdier), c'est un capitalisme à la dérive, prédateur, déshumanisateur.
Pompé sur Brunner, tout le cyberpunk, Jeury, Pohl...
Pour certains, seule persiste dans la tourmente la douceur d'une enfant qui peut lire dans la pensée de ses proches (Solène de François Dominique, éd Verdier)...
Pompé sur Sturgeon et Zenna Henderson.

Moi j'dis, fascinant, cette rentrée. ;)

Posté : ven. sept. 02, 2011 9:30 am
par Omnibus
Et le concept de roman est pompé sur Rabelais en plus.

Posté : ven. sept. 02, 2011 10:08 am
par bormandg
Omnibus a écrit :Et le concept de roman est pompé sur Rabelais en plus.
Pas confondre l'imitation servile et la réécriture insipide sous prétexte de littgen à laquelle se sont livrés les auteurs choisis par le Figaro, avec l'adoption d'un mode d'écriture nouveau qui a effectivement créé un genre littéraire qui n'existait pas sous forme consciente avant Rabelais.
Pour être comparable à la généralisation du roman, l'article du Figaro devrait s'intituler: Les écrivains n'écrivent plus que de la Science-fiction

Posté : ven. sept. 02, 2011 10:13 am
par Mors Ultima Ratio
Omnibus a écrit :Et le concept de roman est pompé sur Rabelais en plus.
:lol: :lol: :lol:

Exactement!

Posté : ven. sept. 02, 2011 10:31 am
par Omnibus
bormandg a écrit :
Omnibus a écrit :Et le concept de roman est pompé sur Rabelais en plus.
[...] l'imitation servile et la réécriture insipide sous prétexte de littgen [...]
Je trouve fascinant qu'en ce qui concerne la SF, l'auteur original d'une idée soit le seul digne d'être lu, tout autre critère étant subordonné à cette paternité.

Remarquez, le critère s'appliquerait à toute la littérature, ça coûterait moins cher aux bibliothèques.

Posté : ven. sept. 02, 2011 10:34 am
par Erion
Omnibus a écrit : Je trouve fascinant qu'en ce qui concerne la SF, l'auteur original d'une idée soit le seul digne d'être lu, tout autre critère étant subordonné à cette paternité.

Remarquez, le critère s'appliquerait à toute la littérature, ça coûterait moins cher aux bibliothèques.
Je crois que l'aspect important dans tout ça, c'est qu'à aucun moment le mot "science-fiction" n'est cité. On parle même de contre-utopie (dystopie doit être trop compliqué). Par conséquent, c'est amusant de constater qu'on ne s'intéresse à des thèmes ultra-rabachés et ultra-connus de la science-fiction (anglo-saxonne et française) qu'à partir du moment où elle a l'étiquette littgen.

Posté : ven. sept. 02, 2011 10:43 am
par bormandg
Omnibus a écrit :
bormandg a écrit :
Omnibus a écrit :Et le concept de roman est pompé sur Rabelais en plus.
[...] l'imitation servile et la réécriture insipide sous prétexte de littgen [...]
Je trouve fascinant qu'en ce qui concerne la SF, l'auteur original d'une idée soit le seul digne d'être lu, tout autre critère étant subordonné à cette paternité.

Remarquez, le critère s'appliquerait à toute la littérature, ça coûterait moins cher aux bibliothèques.
Le développement d'une idée n'est pas concerné par ma remarque; la reproduction édulcorée et privée de références (aussi appelée plagiat) a toujours été contestée, à juste titre. 8)
Et en omettant la remarque rappelée par Olivier que le Figaro prétend présenter comme une idée originale d'auteurs de NON-SF ce plagiat d'oeuvres anciennes de SF, le titre de ce fil devient un mensonge. Plagier la SF, ce n'est pas la rendre "tendance".

Posté : ven. sept. 02, 2011 10:46 am
par Erion
bormandg a écrit : la reproduction édulcorée et privée de références (aussi appelée plagiat) a toujours été contestée, à juste titre. 8)
Depuis P.Assouline, on sait que le plagiat n'existe pas. Il s'agit au contraire d'un procédé littéraire appelé l'innutrition, qui est le principal moteur de la littérature (cf Genette, Kristeva, etc.).

Béotien !

Posté : ven. sept. 02, 2011 10:49 am
par Omnibus
Oui, et comme on se gardera bien de lire tous ces plagiaires manchots, on ne court pas le risque de commettre une erreur de jugement.

Posté : ven. sept. 02, 2011 11:09 am
par Roland C. Wagner
Ben si c'est ça la tendance, Sylvie et moi on est décidément pas dans le Zeitgeist.

Remarque, on s'en fout.

Posté : ven. sept. 02, 2011 11:54 am
par Fabien Lyraud
On remarque aussi que la SF devient tendance que quand elle fait de la critique sociale. Quand elle est une littérature qui crée des mondes, elles n'intéresse personne. Quand elle essaie de créer des futurs différents et moins balisés, c'est itou. Bref la littérature est devenue chez nous un médium et non plus un moyen d'expression. Pour être reconnu, un auteur doit faire réfléchir pas raconter un récit. Bref le genre de truc qui m'énerve profondément.

Posté : ven. sept. 02, 2011 12:01 pm
par bormandg
N'importe quoi. La réflexion ("prise de tête") n'a jamais été "tendance" ni accepée par le Figaro, sauf quand il s'agit d'autosatisfaction égocentrique ou de propagande de droite "modérée".

Posté : ven. sept. 02, 2011 12:32 pm
par Hoêl
Fabien Lyraud a écrit :On remarque aussi que la SF devient tendance que quand elle fait de la critique sociale. Quand elle est une littérature qui crée des mondes, elles n'intéresse personne. Quand elle essaie de créer des futurs différents et moins balisés, c'est itou.
Bref la littérature est devenue chez nous un médium et non plus un moyen d'expression. Pour être reconnu, un auteur doit faire réfléchir pas raconter un récit. Bref le genre de truc qui m'énerve profondément.
Heu , autant je suis d'accord avec la première partie , on ne peut guère parler de S.F. optimiste dans ce qui est présenté , autant je ne comprends pas la seconde : en quoi faire réfléchir et raconter seraient incompatibles ?

Posté : ven. sept. 02, 2011 12:42 pm
par Roland C. Wagner
Hoêl a écrit :en quoi faire réfléchir et raconter seraient incompatibles ?
Pareil.