Le microcosme, les forums et la critique
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Le microcosme, les forums et la critique
Est-il possible d'écrire une critique équilibrée sur un forum à propos d'un texte, si on est soi-même partie prenante du milieu de la science-fiction, sans être accusé d'attaques ad hominem ou de copinage?
A-t-on le droit d'être enthousiasmé par l'oeuvre d'un ami et d'en faire la promotion, ou doit-on observer un devoir de réserve?
Un écrivain doit-il ignorer les critiques à son égard sur un forum?
Des heures de fun en perspective !
A-t-on le droit d'être enthousiasmé par l'oeuvre d'un ami et d'en faire la promotion, ou doit-on observer un devoir de réserve?
Un écrivain doit-il ignorer les critiques à son égard sur un forum?
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Ce dont on ne peut parler, il faut le faire.
- dracosolis
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Je dirais bien un truc, mais j'ai l'impression qu'on est trop près de la raffinerie pour lancer des allumettes.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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- dracosolis
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- dracosolis
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Merci pour cette belle image, MF.
Ce nonobstant, je dirais qu'il n'y a rien de plus drôle ni de plus utile sur un forum que des échanges pleins de mauvaise foi et d'arrière-pensées, du moment que tout le monde garde son sens de l'humour.
Ce qui pose problème n'est pas le fait d'appartenir à un microcosme, mais de croire que ce microcosme est le monde entier.
Ce nonobstant, je dirais qu'il n'y a rien de plus drôle ni de plus utile sur un forum que des échanges pleins de mauvaise foi et d'arrière-pensées, du moment que tout le monde garde son sens de l'humour.
Ce qui pose problème n'est pas le fait d'appartenir à un microcosme, mais de croire que ce microcosme est le monde entier.
Ce dont on ne peut parler, il faut le faire.
Quoi, sur le fait que ceux qui fustigent le copinage des uns, sont les premiers à encenser le copinage des autres ?dracosolis a écrit :tu fais chier erion parle ou ne dis rien mais les deux, hein ?^^Erion a écrit :Je dirais bien un truc, mais j'ai l'impression qu'on est trop près de la raffinerie pour lancer des allumettes.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
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J'aimerais bien balancer de la théorie à tout va, mais je ne peux parler que de ce que j'ai vécu, en tant que chroniqueuse pour Actusf pour auteur.
(Sachant que tant que j'étais chroniqueuse, personne ne savait que j'écrivais. Je connaissais le milieu, écrivait dans mon coin comme je le faisais déjà avant d'être chez Actusf et mon manuscrit a été sélectionné parmi tant d'autres, chez l'Atalante où je ne connaissais, pour le coup, vraiment personne).
En tant que chroniqueuse, j'ai toujours essayé d'équilibrer avis argumenté et conviction littéraire, quand j'étais indignée (sur 300 chroniques, je crois, j'ai été vraiment immonde avec un livre), et le tout avec un ton parfois acide.
Une fois auteur, j'ai décidé de ne plus chroniquer de livres, sauf coup de coeur, comme je l'ai fait pour le Gessler.
Mais c'était tentant; j'ai adoré ce livre, ce qui est assez rare depuis quelques années, je l'avais en épreuves non corrigées, j'avais envie d'en parler. Bien sûr, j'ai un parti pris de base, puisque Cygnis est dans le catalogue de l'Atalante, mais pas tant que ça (il est quelque part logique que j'aime les auteurs l'Atalante, dans l'ensemble - je vous conseille d'ailleurs La Vestale du Calix d'Anne Larue... une petite merveille. Je ne connais pas encore l'auteur mais j'y compte bien!).
Donc oui, on peut mettre en avant les livres de "copains", même si Gessler comme Larue n'étaient personne pour moi avant de les lire. Il se trouve que l'admiration fait partie de l'amitié et dans ce milieu, personnellement, j'ai envie de fréquenter des gens dont je reconnais aussi la qualité d'écriture.
Si on regarde bien, pratiquement tout le monde a un manuscrit sous le coude, dans ce milieu, une compétence ou un but. Dans ce cas, il faudrait virer les jurés de prix (organisateurs de festivals, directeurs littéraires, écrivains...) du milieu, mais aussi les organisateurs de salons et tous les critiques...
Le tout est de rester un tantinet sincère et d'avoir un minimum de sens moral.
Je peux prendre des exemples: je défendrai Plaguers jusqu'à la mort, mais pas Eden en Sursis, que j'ai trouvé convenu parfois et en-dessous de ce que Jeanne est capable de faire. Maintenant, je ne vais pas aller lui taper dessus en public pour ça, mais je ne le ferai pour aucun auteur, à la base.
(Bon, ok, avec le temps, je me remets assez facilement d'avoir lu un texte non abouti et, très souvent, je passe simplement à côté d'un auteur car il n'est pas mon genre, pas mon thème, pas ma référence)
Je ne vois pas en quoi le fait d'être ami avec un autre auteur ferait perdre toute objectivité. Il y a des auteurs qui interviennent ici et dont je n'aime pas trop les choix ni les interventions et que je lis avec grand plaisir.
(Sachant que tant que j'étais chroniqueuse, personne ne savait que j'écrivais. Je connaissais le milieu, écrivait dans mon coin comme je le faisais déjà avant d'être chez Actusf et mon manuscrit a été sélectionné parmi tant d'autres, chez l'Atalante où je ne connaissais, pour le coup, vraiment personne).
En tant que chroniqueuse, j'ai toujours essayé d'équilibrer avis argumenté et conviction littéraire, quand j'étais indignée (sur 300 chroniques, je crois, j'ai été vraiment immonde avec un livre), et le tout avec un ton parfois acide.
Une fois auteur, j'ai décidé de ne plus chroniquer de livres, sauf coup de coeur, comme je l'ai fait pour le Gessler.
Mais c'était tentant; j'ai adoré ce livre, ce qui est assez rare depuis quelques années, je l'avais en épreuves non corrigées, j'avais envie d'en parler. Bien sûr, j'ai un parti pris de base, puisque Cygnis est dans le catalogue de l'Atalante, mais pas tant que ça (il est quelque part logique que j'aime les auteurs l'Atalante, dans l'ensemble - je vous conseille d'ailleurs La Vestale du Calix d'Anne Larue... une petite merveille. Je ne connais pas encore l'auteur mais j'y compte bien!).
Donc oui, on peut mettre en avant les livres de "copains", même si Gessler comme Larue n'étaient personne pour moi avant de les lire. Il se trouve que l'admiration fait partie de l'amitié et dans ce milieu, personnellement, j'ai envie de fréquenter des gens dont je reconnais aussi la qualité d'écriture.
Si on regarde bien, pratiquement tout le monde a un manuscrit sous le coude, dans ce milieu, une compétence ou un but. Dans ce cas, il faudrait virer les jurés de prix (organisateurs de festivals, directeurs littéraires, écrivains...) du milieu, mais aussi les organisateurs de salons et tous les critiques...
Le tout est de rester un tantinet sincère et d'avoir un minimum de sens moral.
Je peux prendre des exemples: je défendrai Plaguers jusqu'à la mort, mais pas Eden en Sursis, que j'ai trouvé convenu parfois et en-dessous de ce que Jeanne est capable de faire. Maintenant, je ne vais pas aller lui taper dessus en public pour ça, mais je ne le ferai pour aucun auteur, à la base.
(Bon, ok, avec le temps, je me remets assez facilement d'avoir lu un texte non abouti et, très souvent, je passe simplement à côté d'un auteur car il n'est pas mon genre, pas mon thème, pas ma référence)
Je ne vois pas en quoi le fait d'être ami avec un autre auteur ferait perdre toute objectivité. Il y a des auteurs qui interviennent ici et dont je n'aime pas trop les choix ni les interventions et que je lis avec grand plaisir.
- dracosolis
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Salope !
bon blague à part Eden est pas mon meilleur bouquin, c'est clair^^ cela dit je ne le renierai jamais : c'est mon premier roman.
je fais pareil bien sûr que toi.
J'aime quelqu'un, je lis son bouquin (ou l'inverse) mais jamais je mets un livre en avant qui ne soit pas bon à mon avis, point.
Je suis écrivain, cela me disqualifie à mes yeux pour les critiques négatives. Conflit d'intérêt tout ça.
mais ça disqualifie pas les autres.

bon blague à part Eden est pas mon meilleur bouquin, c'est clair^^ cela dit je ne le renierai jamais : c'est mon premier roman.
je fais pareil bien sûr que toi.
J'aime quelqu'un, je lis son bouquin (ou l'inverse) mais jamais je mets un livre en avant qui ne soit pas bon à mon avis, point.
Je suis écrivain, cela me disqualifie à mes yeux pour les critiques négatives. Conflit d'intérêt tout ça.
mais ça disqualifie pas les autres.
Modifié en dernier par dracosolis le ven. sept. 23, 2011 5:14 pm, modifié 1 fois.
- dracosolis
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Re: Le microcosme, les forums et la critique
Mouarf ! Déjà que je trouve ça con quand on veut essayer de faire croire qu'il s'applique aux fonctionnaires...silramil a écrit :doit-on observer un devoir de réserve?
Il n'y a aucune règle, sinon que le lecteur a toujours raison. C'est à lui, et à lui seul, de décider si le ton cynique de critiques lui plait ou le débecte, ce qu'il a envie de trouver... C'est à lui seul de s'énerver ou se pâmer si on fait du "copinage".
Et je resterai très mitigée sur un "ami" qui, ayant aimé un bouquin, ne voudrait pas en faire la promo.
Après, chacun est libre de mentir, copiner...
Perso, j'ai mon idée du travail bien fait et, quand je chronique, je veux rendre service au lecteur, lui faire part avec précision de mon avis pour qu'il puisse décider si, oui ou non, il doit acheter.
Mais c'est mon choix et au lecteur de choisir s'il préfère les chroniques des Vagabonds ou de Tartempion.
Quant à ne plus chroniquer pour n'être qu'auteure... ce n'est pas le même temps de mon emploi du temps.
Ensuite, l'auteur a le droit de se vexer, de râler, de le dire. Le chroniqueur a le droit d'en tenir compte ou pas.
Tant qu'on n'en vient pas aux mains, tant qu'on ne touche pas à la vie privée (genre "t'es un mauvais écrivain parce que tes mômes te détestent" ou "tout le monde sait que tu t'es mis à boire depuis que ta femme t'a plaqué")... sérieusement, tout est permis.