La polémique autour du salon de Montreuil

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jerome
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La polémique autour du salon de Montreuil

Message par jerome » mer. oct. 26, 2011 8:48 am

Le salon jeunesse de Montreuil est au coeur d'une polémique en ce moment. En cause, l'idée de faire payer plus les illustrateurs venant démarcher les éditeurs.

"Pass « Jeune Talent "
Pour présenter son book à des directeurs artistiques (3 rendez-vous maximum).
Mercredi 30 novembre, jeudi 1er, vendredi 2 et lundi 5 décembre.
Frais de dossier : 10 euros

Pass « Jeune Talent Plus »
Ce pass comprend l'inscription aux rencontres DA aux dates ci-dessus
+ 1 worshop conduit par un illustrateur confirmé ou 1 work in progress, pour partager l'expérience d'un artiste ou d'un éditeur inscrit dans la profession.
Samedi 3 et dimanche 4 décembre.
Frais d'inscription : 30 euros (voir l'intitulé)
"

Un coup de gueule ici

Voici la réponse sur Facebook du salon

L'article d'Actualitté
Modifié en dernier par jerome le mer. oct. 26, 2011 8:53 am, modifié 1 fois.
Jérôme
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Florent
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Message par Florent » mer. oct. 26, 2011 8:53 am

Parce qu'il faut payer à Montreuil ? Au festival d'Angoulême, on paye son entrée, c'est tout. Bon après, il faut accéder aux stands.

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dracosolis
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Message par dracosolis » mer. oct. 26, 2011 9:00 am

Florent a écrit :Parce qu'il faut payer à Montreuil ? Au festival d'Angoulême, on paye son entrée, c'est tout. Bon après, il faut accéder aux stands.
lit l'article coup de gueule Flo
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Florent
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Message par Florent » mer. oct. 26, 2011 9:36 am

Je l'ai lu, et c'est encore pire : il faut en plus un diplôme... Je comprends que les éditeurs n'aient pas forcément le temps (j'ai travaillé sur le stand Panini Comics, et c'était intense) mais bon...

BROUILLAGE DES ONDES - MODE C'ETAIT MIEUX AVANT

... dans les années 80, à Angoulême, on voyait les auteurs se promener au milieu des gens, n'importe qui pouvait présenter son travail, j'ai déjà vu Moebius et Gotlieb discuter au milieu d'une allée un café à la main... Maintenant, tout est professionnalisé, formaté, même un festival qui est censé être bon enfant, il faudrait se pointer avec une cravate pour présenter sa planche de Zouzou et Paluche au Zoo...

caliban
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Re: La polémique autour du salon de Montreuil

Message par caliban » mer. oct. 26, 2011 12:16 pm

L'article d'Actualitté a écrit :il est acquis que lorsque des salons se font (...) les auteurs et les éditeurs sont disponibles
pour se rencontrer. Il suffit d'en faire la demande à un stand.
Je suis assez fasciné par ce genre de point de vue...

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Sylvaner
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Message par Sylvaner » mer. oct. 26, 2011 12:52 pm

Question de naïf : est-ce que le rôle d'un festival, ça ne serait pas plutôt de ne donner le privilège de rencontrer les illustrateurs qui cherchent du boulot, uniquement à certains directeurs artistiques trisé sur le volet, sous condition de bonne volonté ?
Par exemple, un DA qui n'aurait donné suite à aucun contact l'année d'avant se verrait interdit de recrutement...

je ne sais pas, je rêve tout haut, mais peut-être qu'un jour celui qui fait pourrait avoir un avantage stratégique sur celui qui exploite...
---
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caliban
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Message par caliban » mer. oct. 26, 2011 1:48 pm

Sylvaner a écrit :Question de naïf : est-ce que le rôle d'un festival, ça ne serait pas plutôt
Réponse banale : le rôle d'un festival, c'est celui que ses organisateurs lui assignent.
Sylvaner a écrit :Par exemple, un DA qui (...) se verrait interdit de recrutement...
Par qui ? Comment ? Au nom de quoi ?

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MF
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Message par MF » mer. oct. 26, 2011 3:31 pm

Sylvaner a écrit :Je ne sais pas, je rêve tout haut, mais peut-être qu'un jour celui qui fait pourrait avoir un avantage stratégique sur celui qui exploite...
ça me rappelle quelque chose... je ne sais plus... comment ça s'appelait, déjà...

... Ah, oui ! l'URSS...
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

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Sylvaner
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Message par Sylvaner » mer. oct. 26, 2011 4:27 pm

caliban a écrit :
Sylvaner a écrit :Par exemple, un DA qui (...) se verrait interdit de recrutement...
Par qui ? Comment ? Au nom de quoi ?
Je veux dire interdit de réunion destinée au recrutement dans le festival imaginaire que je suis en train d'organiser. Je ne suis pas non plus que Stalinien.
MF a écrit : ... Ah, oui ! l'URSS...
Le bébé... l'eau du bain... tout ça, quoi.

Si on en est encore à choisir entre l'Œil de Moscou et la Main Invisible... je crains qu'on se fourre la seconde dans le premier jusque au coude.
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Erion
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Message par Erion » mer. oct. 26, 2011 4:36 pm

Sylvaner a écrit : Par exemple, un DA qui n'aurait donné suite à aucun contact l'année d'avant se verrait interdit de recrutement...
Histoire d'être un peu plus explicite que MF, imaginons la situation suivante :
Un DA rencontre des tas d'auteurs, et tout ce qu'il voit ne l'intéresse pas, il peut, lors de la rencontre encourager certains, regarder d'autres de loin, et, par politesse, prendre les adresses des uns et des autres. Que fait-on ?

Autre cas, le DA voit des projets inaboutis, ou qui ne correspondent pas à la direction de la collection actuelle. Il se peut que, deux ans après, le DA change de maison, et se retrouve dans une qui peut encourager les projets qu'il a vus ? Est-ce qu'on doit le condamner ?

Ce n'est pas parce qu'on rencontre les gens que forcément les projets se monteront, mais on ne sait jamais.
(Cela dit, faire payer pour ce genre d'échanges me paraît scandaleux. Cependant, on ne peut pas exiger plus que ce qu'un DA ne peut offrir.)
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
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Florent
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Message par Florent » mer. oct. 26, 2011 5:02 pm

9 posts pour partir d'un festival et arriver à Staline : franchement, vous vous rouillez.

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Sylvaner
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Message par Sylvaner » mer. oct. 26, 2011 5:58 pm

Erion a écrit :
Sylvaner a écrit : Par exemple, un DA qui n'aurait donné suite à aucun contact l'année d'avant se verrait interdit de recrutement...
Histoire d'être un peu plus explicite que MF, imaginons la situation suivante :
Un DA rencontre des tas d'auteurs, et tout ce qu'il voit ne l'intéresse pas, il peut, lors de la rencontre encourager certains, regarder d'autres de loin, et, par politesse, prendre les adresses des uns et des autres. Que fait-on ?

Autre cas, le DA voit des projets inaboutis, ou qui ne correspondent pas à la direction de la collection actuelle. Il se peut que, deux ans après, le DA change de maison, et se retrouve dans une qui peut encourager les projets qu'il a vus ? Est-ce qu'on doit le condamner ?

Ce n'est pas parce qu'on rencontre les gens que forcément les projets se monteront, mais on ne sait jamais.
(Cela dit, faire payer pour ce genre d'échanges me paraît scandaleux. Cependant, on ne peut pas exiger plus que ce qu'un DA ne peut offrir.)
Alors :
1- il s'agit uniquement d'une réaction à chaud, parfaitement imaginaire, dont je n'ai jamais affirmé le caractère réaliste
2- je ne connais rien, mais alors rien, au mondre de l'illustration, de l'édition, et il a fallu ce fil pour que j'entrevoie ce que "DA" veux dire.

Cela dit,

3- mon propos (reflétant ce que je vois dans pas mal de situations autour de moi, notamment pour des jeunes cherchant des stages ou des 1ers jobs), c'est qu'il semble que le rapport de force entre deux personnes ayant besoin l'une de l'autre (ici, le DA et l'illustrateur) est parfois arbitraire, et repose juste sur un léger déséquilibre entre l'offre de travail et la demande. Le fait que des organisateurs, sans doute bien intentionnés, pensent spontanément à sélectionner par l'argent et le diplôme les jeunes illustrateurs ayant accès aux DA montre qu'ils ont parfaitement intégré et suivi ce rapport de force.

4- tu dis toi-même "doit-on le condamner" à propos d'un DA qui n'aurait pas concrétiser le contact. Tu admets donc que ce genre de rencontre est aussi une chance pour le recruteur... et qu'il ne fait pas une faveur insigne aux jeunes impétrants dont il daigne regarder le travail, il fait juste son boulot.

5- On peut donc imaginer des organisateurs qui se placent plutôt du côté des artistes, avec un "salon VIP", permettant à un nombre optimal d'artistes de rencontrer ... des recruteurs sélectionnés sur leur "bonne conduite". Les autres ne seraient pas punis, condamnés ou autre, ils auraient juste un accès "normal" ou même "restreint" au festival.
Encore une fois, je parle largement sans savoir... mais, dans mon domaine, j'ai vu suffisamment de labos traitant les aspirants stagiaires comme la boue sous leurs chaussures, puis venant se plaindre aux formateurs quand ils ne trouvent pas de stagiaires pour faire le boulot. J'ai donc "un peu" transposé ce qui me trotte dans la tête depuis un moment...

Voilà, pas de révolution d'octobre ni de têtes coupées pour aujourd'hui.
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Erion
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Message par Erion » mer. oct. 26, 2011 6:40 pm

Sylvaner a écrit : Encore une fois, je parle largement sans savoir... mais, dans mon domaine, j'ai vu suffisamment de labos traitant les aspirants stagiaires comme la boue sous leurs chaussures, puis venant se plaindre aux formateurs quand ils ne trouvent pas de stagiaires pour faire le boulot. J'ai donc "un peu" transposé ce qui me trotte dans la tête depuis un moment...
Mais justement, la relation dircoll/DA et auteur, c'est pas une relation recruteur/recruté. Les DA n'ont pas besoin, dans le sens où il n'ont pas de "trou à combler" pour effectuer une tâche. En revanche, ils peuvent être curieux. Ils ne doivent rien aux gens qu'ils rencontrent.
Ce que ce type de rencontre permet, c'est une forme de présentation moins abrupte que l'envoi direct à la maison d'édition. C'est un échange, des conseils. Il se peut que dans le lot, un DA trouve un auteur formidable et le fasse signer, mais ce n'est pas le plus fréquent. Quand bien même il n'y aurait rien de signé, ce ne serait pas négatif pour les uns et les autres. Ca permet aux auteurs de mieux appréhender le "marché", de mieux cerner les attentes des DA.
Il vaut mieux voir ça comme la relation entre un fournisseur de service (l'auteur) et le client (le DA). Le client peut juger que les services présentés sont insuffisants, mais peut se servir de ce moment pour mieux expliquer ce qu'il veut. Ca permettra au fournisseur de présenter une offre mieux adaptée, la prochaine fois.
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Vladkergan
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Message par Vladkergan » mer. oct. 26, 2011 8:27 pm

A priori le festival a fait marche arrière : http://www.bedeo.fr/actualites-bd/festi ... ent-104572

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Oph
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Message par Oph » mer. oct. 26, 2011 8:36 pm

Vu le tollé que ça a soulevé dans le milieu de la BD, la réaction de l'organisation ne m'étonne pas.
"Oph n'est pas un lézard, mais elle présente d'autres atouts."
– Laurent Whale & Jean Millemann

eul' crédit photo !

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