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la comptabilité et son image en littérature
Posté : sam. déc. 03, 2011 10:12 am
par Lhisbei
(ne pas rire merci)
J'ai reçu un mail assez particulier d'un enseignant chercheur en gestion qui recherche des références de romans, d'auteurs français ou étrangers, (et idéalement les passages) où la question comptable est abordée.
il s'intéresse (notamment) à la façon dont la littérature depuis le 18e siècle écrit sur la comptabilité. Ce peut être l'usage de la comptabilité (à des fins frauduleuses le plus souvent), le métier de comptable, la représentation du comptable (comment le qualifie-t-on : discret, mal-honnête, etc.).
Peu m'importe que celle-ci soit anecdotique, sibylline, ou au contraire plus centrale. Le type de roman n'a également pas d'importance : peinture sociale, naturaliste, policier, intimiste, jeunesse, etc.
Le but de cette recherche est de comprendre quel regard la littérature porte sur la comptabilité et comment celui-ci évolue au cours du temps.
Mes références sont pauvres en la matière. Si vous en avez des pistes ... Et pour ceux qui sont intéressés par le sujet, je peux vous mettre en relation avec l'enseignant-chercheur.
merci de votre aide
Posté : sam. déc. 03, 2011 10:28 am
par marc
Tu as le cycle "Mission Terre" de Ron Hubbard, dans lequel son agent secret a des soucis d'argent en permanence. Tout s'achète, tout se vend, tout se négocie en permanence.
On est aussi confronté à l'argent dans les livres sur Cugel de Jack Vance, avec des comptables parfois roublards.
Posté : sam. déc. 03, 2011 10:33 am
par dracosolis
doit y'avoir des trucs dans Pratchett (monnaie ?)
hermès conrad machin dans futurama
il est pas comptable le type des rois des étoiles d'Hamilton ?
(sinon j'ai un beur comptable dans le blues du vampire le soir au-dessus des paraboles dans fiction de mars 2011^^)
Posté : sam. déc. 03, 2011 10:40 am
par Oph
Dans Stone baby de Joolz Denby, la narratrice est comptable. Son boulot intervient assez peu dans l'intrigue, mais le personnage a le mérite de sortir complètement du cliché sur le comptable, souvent résumé à "Gilbert de la compta" (cf. Flander's Company).
Posté : sam. déc. 03, 2011 10:41 am
par Lhisbei
je note déjà tout ça. merci
j'avais aussi en tête La Plaie d’argent d'Olivier Rouy (AOC17) même s'il s'agit plus d'un texte sur la finance que sur la comptabilité.
Posté : sam. déc. 03, 2011 11:26 am
par justi
Posté : sam. déc. 03, 2011 11:38 am
par Fifokaswiti
Sur la finance, tu as aussi le cycle baroque (non traduit) de Stephenson (qui parle en grande partie de l'invention de la finance et de la macroéconomie moderne à Amsterdam et Londres aux XVII et début XVIIIème siècles) et dans une moindre mesure Cryptonomicon du même.
Il paraît (je ne les ai pas lus, c'est un prix de science économique de la banque de Suède en mémoire d'Alfred Nobel qui le dit) que le cycle des princes marchands de Charles Stross est très bien de ce point de vue.
Je n'en suis qu'au quart mais il semblerait que The Dervish House de Ian McDonald ait au moins une sous-intrigue conséquente à propos de la finance.
Bien sûr, Dans la dèche au royaume enchanté de Cory Doctorow expose un système économique post-monétaire. Tout comme le début d'Accelerando de Stross.
Draco a déjà mentionné Monnayé de Pratchett (mais c'est encore de la finance et pas de la compta, ceci dit c'est une très bonne vulgarisation de macroéconomie − rôle d'une banque centrale, pourquoi quitter l'étalon or, etc. − pour qui n'a pas envie de se fader le cycle baroque).
Psmith dans Psmith in the City de PG Wodehouse travaille comme comptable dans une banque, m'enfin c'est très anecdotique (et globalement dispensable).
C'est tout ce qui me vient à l'esprit comme ça...
Posté : sam. déc. 03, 2011 11:57 am
par justi
Fifokaswiti a écrit :Il paraît (je ne les ai pas lus, c'est un prix de science économique de la banque de Suède en mémoire d'Alfred Nobel qui le dit) que le cycle des princes marchands de Charles Stross est très bien de ce point de vue.
Psmith dans Psmith in the City de PG Wodehouse travaille comme comptable dans une banque, m'enfin c'est très anecdotique (et globalement dispensable).
Stross, je suis complétement d'accord, j'aurais dû y penser. La dimension économique y est plus qu'importante, mais j'y ai trouvé plus de capitaines d'entreprise que de comptables... néanmoins, c'est une lecture amusante, intéressante et plutôt rapide...
Par contre, on ne dit pas du mal de P.G. Wodehouse : les aventures de Psmith sont très drôles, comme tout ce qu'à écrit le monsieur...
Posté : sam. déc. 03, 2011 12:48 pm
par Fabien Lyraud
Dans Terminus Fomalhaut de Nicolas Bouchard, l'un des personnages est commissaire aux comptes.
Dans les romans SFF de Bouchard il y a toujours au moins une sous intrigue comptable. on en trouve même une dans le premier volume de son cycle de fantasy l'Empire de Poussière.
Re: la comptabilité et son image en littérature
Posté : sam. déc. 03, 2011 1:46 pm
par caliban
Lhisbei a écrit :J'ai reçu un mail assez particulier d'un enseignant chercheur en gestion
qui recherche des références de romans, d'auteurs français ou étrangers, (et
idéalement les passages) où la question comptable est abordée.
Il y a eu au moins un prix Hugo (1955) pour une histoire de comptabilité :
« Allamagoosa » d'Eric Frank Russell.
Sinon, le comptable est un personnage secondaire relativement fréquent chez Heinlein,
pour lequel il en existe deux types : celui qui ne sait que dire non, et celui dont le job
est de trouver des solutions aux problèmes impossibles. Exemple : dans
Citoyen de
la galaxie, le comptable du vaisseau militaire Hydra trouve une astuce pour lancer
une recherche d'identité sur plusieurs mondes qui ne coûte rien à son Commandant.
Un autre comptable très heinleinien est George Strong, qui, à propos du même incident,
apparaît tantôt, du point de vue du capitaine d'industrie D.D. Harriman, comme un frein
l'empêchant de prendre des risques inconsidérés (dans « L'Homme qui vendit la Lune »),
tantôt beaucoup plus aventureux du point de vue de l'investisseuse Maureen Johnson,
(
Au-delà du crépuscule).
Posté : sam. déc. 03, 2011 2:46 pm
par Eons
Oph a écrit :Dans Stone baby de Joolz Denby, la narratrice est comptable. Son boulot intervient assez peu dans l'intrigue, mais le personnage a le mérite de sortir complètement du cliché sur le comptable, souvent résumé à "Gilbert de la compta" (cf. Flander's Company).
Dans le même ordre d'idées, ma nouvelle « Le bout du chamin » parue dans
Lunatique 76 met en scène un comptable, dont l'ostracisme de ses collègues est à l'origine de l'intrigue. Mais il n'y a aucune comptabilité dedans.
Posté : sam. déc. 03, 2011 4:08 pm
par Daelf
Bon ça compte pas alors ?
(seau riz)
Posté : sam. déc. 03, 2011 5:47 pm
par Lensman
Un peu limite, mais ça peut faire une citation sympa:
Ou encore les animaux fabuleux de Woody Allen.
Le Niourk, un petit oiseau qui parle de lui à la troisième personne, comme ceci : « Il est grand, ce petit oiseau , hein ? »
« Le Schmoll volant, lézard de quatre cents yeux, deux cents pour voir au loin, deux cents pour lire le journal. Selon la légende, si un homme regarde un Schmoll droit dans les yeux, il perd immédiatement son permis de conduire. »
« Le Croquin, monstre marin avec le corps d'un crabe et la tête d'un expert comptable assermenté. »
« Le grand Rhou, animal mythique, qui a la tête d'un lion et le corps d'un lion, mais ce n'est pas du tout un lion. Il a la réputation de dormir pendant mille ans, puis de prendre soudainement feu, particulièrement s'il fumait au lit. L'apparition d'un Rhou est généralement considérée comme maléfique, et précède la plupart du temps une famine ou une invitation à un vernissage. »
Et enfin : la Mougnarde ! « c'est une grande souris blanche avec imprimées sur l'estomac, les paroles de Chantons sous la pluie . La Mougnarde est absolument unique parmi les rongeurs, en ce qu'on peut en jouer comme d'un accordéon.
Proche parent de la Mougnarde est le Bistacle, petit écureuil qui sait siffler et connaît personnellement le maire de Détroit. ».
Oncle Joe
Posté : sam. déc. 03, 2011 7:06 pm
par Gérard Klein
Heinlein: il y a aussi des problèmes comptables et de malversation dans La Porte sur l'été.
Stross: Dans le cycle des Princes-Marchands, c'est essentiel même si ce n'est pas le thème principal, on s'en doute. L'héroïne engage un comptable dans le monde victorien.
La difficulté, c'est de faire la part, ici et là, entre questions économiques, gestion d'entreprises et comptabilité proprement dite.
Et si "Le Grand Livre " de Connie Willis était un livre comptable?
Posté : sam. déc. 03, 2011 7:53 pm
par Lensman
Il est aussi très possible que le Necronomicon soit un livre de comptabilité extraterrestre... comme le Manuscrit Voynich...
Oncle Joe