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jerome
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Message par jerome » mar. avr. 03, 2007 8:24 am

AFP :
Le réchauffement climatique pourrait influer sur la qualité du vin
Par Christophe PAREL


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DIJON (AFP) - Une année chaude est souvent associée à un grand millésime mais, par ses excès, le réchauffement climatique pourrait d'ici la fin du siècle avoir des effets contraires sur le vin produit dans certaines régions méridionales.

"Les premières études sur les conséquences du changement climatique montrent que le réchauffement a globalement favorisé la qualité du vin", note Grégory Jones, scientifique américain lors d'un colloque réunissant à Dijon une centaine d'experts sur le thème "Réchauffement climatique, quels impacts probables sur les vignobles?".

"Mais à l'avenir, le réchauffement pourrait devenir néfaste dans de nombreuses régions", ajoute ce scientifique de l'Université du Sud Oregon, évoquant les problèmes d'irrigation liés aux sécheresses, le développement de maladies ou encore l'érosion des sols du fait de la répétition des inondations.

Bernard Seguin, de l'Institut national de recherche agronomique (Inra), confirme: "La chaleur, c'est plutôt une bonne chose... jusqu'à un certain seuil".

La canicule qui a frappé l'Europe en 2003 présage de ce qui pourrait se produire fréquemment à l'avenir. "Elle a globalement été positive pour les récoltes du nord de la France, mais moins dans le sud", relève-t-il.

D'une manière plus générale, les régions les plus menacées sont logiquement celles qui disposent des climats les plus chauds, comme l'Europe du Sud ou la Californie: dans ce dernier Etat, si rien n'est fait, seules les zones côtières, tempérées par l'océan, seront encore en mesure de cultiver la vigne à l'horizon 2100, estime Grégory Jones.

Face à ce défi, scientifiques et professionnels du monde viticole se mobilisent pour trouver des parades.

Spécialiste des vignobles espagnols, Gemma Mollevi évoque la possibilité de planter les vignes à "ras du sol" - pour mieux conserver l'humidité et protéger les raisins du soleil - ou encore développer "l'irrigation contrôlée".

"Il est urgent d'appliquer des mesures dans les zones les plus chaudes et arides de l'Espagne", assure-t-elle.

Dans le Bordelais, les recherches s'organisent, affirme un spécialiste local du monde viticole. Il s'agit avant tout de travailler scientifiquement sur l'adaptation à la chaleur de certains pieds de vigne au sein d'un même cépage, tout en luttant contre les effets pervers sur le goût du vin d'une trop forte chaleur (teneur en sucre et degré d'alcool trop élevés par exemple).

Jean-Claude Hinnewinkel, géographe à l'université de Bordeaux, en appelle à la capacité d'adaptation de la filière viticole. Selon lui, le changement climatique est "comparable" aux mutations du marché et le monde viticole doit y répondre "rapidement": en "repensant son organisation pour s'adapter à cette nouvelle donne".
Jérôme
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Cecile
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Message par Cecile » mar. avr. 10, 2007 7:51 pm

Oh merde... Et tu crois que le marché de l'après-ski va chuter aussi ?

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Eons
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Message par Eons » mer. avr. 11, 2007 7:17 am

Ouais, ben si on a droit aux dégazements massifs des hydrates de méthane congelés dans la toundra sibérienne et au fond du Pacifique Nord, la qualité du vin sera le dernier des soucis des survivants (s'il y en a à terme...)
Et avec un minimum de 10° à 12° dans un siècle (dans le meilleur des cas), restera-t-il des vignes ?
cf. Terre, fin de partie ? :
http://www.eons.fr//main.php?lang=fr&ru ... idlivre=38

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