Gueule de bois 1
Posté : dim. avr. 22, 2007 10:22 pm
On n'en a pas parlé du tout sur ce forum (et ça doit bien être le seul endroit où on n'en a pas parlé), mais au soir de ce premier tour, il est peut-être utile de se souvenir pourquoi la plupart d'entre-nous avons opté - non pas pour tel ou tel candidat - mais pour une prédilection marquée à une littérature d'idées.
S'il est vrai que toute bonne science-fiction se sert du futur pour mieux nous parler d'aujourd'hui, il n'en reste pas moins que les visions évoquées nous ont assez données d'aperçus de demain pour que nous soyions en mesure de nous faire une bonne idée de ce que tel ou tel modèle politique et économique peut donner.
Ce soir je pense à William Gibson, à Bruce Sterling. Je me remémore les prises de positions d'un Banks face au thatcherisme. Je repense à Lehman et son F.A.U.S.T (dont la perspective de la réédition prochaine me semble soudain d'une sinistre actualité). Naturellement je pense à Roland, et jai soudain furieusement besoin du souffle libertaire de sa plume qui bouge quand il écrit. Je me rappelle d'Ayerdhal, et de sa défiance du pouvoir. Mc Leod s'impose à moi, avec ces Îles du Soleil. D(um)ay et son radicalisme, Andrevon et Curval aussi. J'écris ces lignes, et mon regard tombe, non sans éveiller un certain frisson, sur la tranche du Monde tous droits réservés de Claude Ecken. Je pense à François Darnaudet, et à son Quartier Bleu.
Oui, et tellement d'autres... toutes ses années de lectures. Et je me demande d'un coup si mes lectures n'induisent pas une certaine responsabilité... mais bon tout ça c'est annexe. Reste que la perspective de voir la vanité des efforts de nos auteurs fétiches à prévenir ce qui risque de survenir contribue peut-être à ma gueule de bois de ce soir (mon pessimisme naturel faisant le reste). Je sais que c'est moche de penser ce que je vais penser, mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que, finalement, les cons sont un fléau bien pire que celui de Stephen King.
Même si c'est (presque) déjà joué, je ferai ce qu'il faut jusqu'au bout. Mais les gars, ne le prenez pas mal, j'adore ce que vous écrivez, mais ça me déprime d'avance de vivre les dix prochaines années dans vos cauchemars.
Ça va pas mieux en l'écrivant, ça ne soulage pas vraiment, mais au moins c'est dit.
S'il est vrai que toute bonne science-fiction se sert du futur pour mieux nous parler d'aujourd'hui, il n'en reste pas moins que les visions évoquées nous ont assez données d'aperçus de demain pour que nous soyions en mesure de nous faire une bonne idée de ce que tel ou tel modèle politique et économique peut donner.
Ce soir je pense à William Gibson, à Bruce Sterling. Je me remémore les prises de positions d'un Banks face au thatcherisme. Je repense à Lehman et son F.A.U.S.T (dont la perspective de la réédition prochaine me semble soudain d'une sinistre actualité). Naturellement je pense à Roland, et jai soudain furieusement besoin du souffle libertaire de sa plume qui bouge quand il écrit. Je me rappelle d'Ayerdhal, et de sa défiance du pouvoir. Mc Leod s'impose à moi, avec ces Îles du Soleil. D(um)ay et son radicalisme, Andrevon et Curval aussi. J'écris ces lignes, et mon regard tombe, non sans éveiller un certain frisson, sur la tranche du Monde tous droits réservés de Claude Ecken. Je pense à François Darnaudet, et à son Quartier Bleu.
Oui, et tellement d'autres... toutes ses années de lectures. Et je me demande d'un coup si mes lectures n'induisent pas une certaine responsabilité... mais bon tout ça c'est annexe. Reste que la perspective de voir la vanité des efforts de nos auteurs fétiches à prévenir ce qui risque de survenir contribue peut-être à ma gueule de bois de ce soir (mon pessimisme naturel faisant le reste). Je sais que c'est moche de penser ce que je vais penser, mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que, finalement, les cons sont un fléau bien pire que celui de Stephen King.
Même si c'est (presque) déjà joué, je ferai ce qu'il faut jusqu'au bout. Mais les gars, ne le prenez pas mal, j'adore ce que vous écrivez, mais ça me déprime d'avance de vivre les dix prochaines années dans vos cauchemars.
Ça va pas mieux en l'écrivant, ça ne soulage pas vraiment, mais au moins c'est dit.