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Le squelette d'une femme vampire découvert à Venise
Posté : lun. mars 09, 2009 9:07 am
par jerome
Voici une brève
trouvée ici
"
Le squelette d'une femme, probablement soupçonnée d'avoir été une vampire lorsqu'elle mourut au Moyen-Age, a été découvert à Venise.
Les archéologues ont fait la découverte sur l'une des centaines d'îles qui constituent la cité. Une brique figée dans la "bouche" du squelette de la femme suggère que son corps a été "transpercé" (...) Le procédé, selon les superstitions médiévales, empêchaient les "vampires non morts" de boire le sang des corps enterrés près du sien (...).
L'enterrement de la femme est aussi probablement liée à la croyance que les sorcières et les vampires étaient responsables de la propagation de la peste bubonique, appelée la "peste noire". "
Posté : lun. mars 09, 2009 11:01 am
par erispoe
jerome a écrit :
L'enterrement de la femme est aussi probablement liée à la croyance que les sorcières et les vampires étaient responsables de la propagation de la peste bubonique, appelée la "peste noire". "[/i]
Ahahahah quels idiots !
Tout le monde saît que ce sont
les Juifs qui propageaient la peste. Un petit pogrom dans
le Ghetto, c'est inefficace mais ça défoule.
Posté : lun. mars 09, 2009 11:31 am
par Patrice
Salut,
Bah, ça ne fait qu'un cas de plus. Je reprends ici une note en cours de rédaction pour un projet à venir:
Dans son dernier ouvrage sur les mutilations des ennemis chez les Celtes, Claude Sterckx note un cas bien particulier: celui de l’inhumation de corps sans tête. Comme le note cet auteur, du fait même que cette pratique touche indifféremment hommes et femmes, il y a de fortes chances qu’il s’agisse d’un rite de double inhumation, les crânes étant séparés des corps, comme cela s’est fait plus récemment en Bretagne ou dans d’autres régions d’Europe. Curieusement, ce type d’inhumation semble disparaître à l’époque gallo-romaine, et il refait surface avec vigueur à l’époque mérovingienne où les cas sont même très abondants. Cependant, à cette époque, la pratique se diversifie: non seulement on prélève le crâne par un découpage post-mortem, mais parfois on l’enterre aussi en position aberrante: entre les jambes, sur le bassin ou sur la poitrine. Pour expliquer ce phénomène, Alain Simmer invoque des pratiques magiques issues de la Préhistoire, sans en dire plus. Cependant, on peut remarquer que la décapitation post-mortem est un des moyens les plus employés pour empêcher les morts, et surtout les vampires, de revenir et d’être nuisibles. Or un vampire, désigné par le terme de “ sangsue ”, est bien attesté en Grande-Bretagne au XIIe siècle par Guillaume de Newbury. Et la décapitation du mort malfaisant, l’est, elle, par Gautier Map. Par conséquent rien empêche de faire des quelques cas de corps gaulois enterrés sans tête... des vampires.
C'est une ébauche. Il me faut rajouter un cas mérovingien trouvé en Normandie, d'un type enterré après qu'on lui eu coupé les jambes au niveau des tibias (il est enterré avec ses jambes et la découpe à vraisemblablement eu lieu dans la tombe). De plus, les archéologues britanniques ont bien montré maintenant que dans certains cimetières d'époque romaine, le taux de corps décapités (mais souvent avec la tête placée en position anormale dans la fosse) peut monter jusqu'à 15% des inhumations. Ca ressemble à ces hystéries anti-vampires aux XVIIe-XVIIIe en Europe centrale, durant lesquels en cas de "malédiction" dans un village, on ouvrait toutes les tombes fraîches jusqu'à trouver le bon mort "malfaisant".
Des petites lectures:
Claude Lecouteux,
Histoire des vampires, 1999, Paris, Imago.
Alain Simmer, “ Le prélèvement des crânes dans l’Est de la France à l’époque mérovingienne ”,
Archéologie Médiévale, XII, 1982, p. 35-50.
Claude Sterckx,
Les Mutilations des ennemis chez les Celtes préchrétiens, 2005, Paris, L’Harmattan.
A+
Patrice
Posté : lun. mars 09, 2009 11:44 am
par Katioucha
Euh, pas forcément. Dagobert a été inhumé la tête séparée du corps et bon, je ne crois pas qu'on le prenait pour un vampire. Ca devait se faire pour d'autres raisons.
Posté : lun. mars 09, 2009 12:07 pm
par Patrice
Salut,
Oui, mais c'est Dagobert II, dont la tête est conservée comme relique dans un couvent de Mons. Rien à voir, donc.
A+
Patrice
Posté : lun. mars 09, 2009 12:23 pm
par Katioucha
Euh, non. C'est dans "Extraction des corps de rois, reines, princes et princesses, ainsi que des autres grands personnages qui étoient enterrés dans l'église de l'abbaye de Saint-Denis en France » par Berthevin, in "Recherches historiques sur les derniers jours des rois de France". Il a assisté au sac de la basilique Saint Denis et il a noté que Dagobert était enterré dans un tombeau de pierre de « plus de six pieds de long : la pierre était creusée pour recevoir la tête qui était séparée du corps."
Je ne sais pas pourquoi.
Posté : lun. mars 09, 2009 12:45 pm
par Fabien Lyraud
Le roi Dagobert avait mis sa culotte à l'envers selon un chanson populaire bien connue. Et mettre un vêtement à l'envers sert à se protéger de la sorcellerie. En tout cas c'est ce que dise certaines croyances populaires. C'est marrant tout ça. Ca pourrait faire un bon roman fantastique.
Posté : lun. mars 09, 2009 1:02 pm
par Patrice
Salut,
Les voilà, tes têtes "séparées du corps":
C'est la loge céphalique qui est ainsi décrite. C'est très fréquent dans les sarcophages mérovingiens (et ceci dit, cela favorise le basculement de la tête - et donc sa séparation du corps- lorsqu'il y a putréfaction sans que le sarcophage se remplisse de terre).
A+
Patrice
Posté : lun. mars 09, 2009 2:29 pm
par Katioucha
Tu dois avoir raison. De toute façon, les os de Dagobert avaient été ramassés et tassés dans une petite caisse en bois avec ceux de sa femme Nanthilde. Il y avait même une petite "touffe de soie" pour caler les os, et deux lames de plomb gravées : "hic jacet corpus dagoberti" et "nanthildi". C'était pas mignon ?
ET CES ANDOUILLES ONT TOUT BALANCE DANS LA FOSSE COMMUNE !
C'est bizarre, mais je n'arrive pas à m'en remettre. Le corps "bien conservé" d'Henri IV, la couronne de Philippe le Bel, le sceptre de Philippe le long, les petits chaussons de sa femme, la quenouille de Jeanne de Bourgogne, l'anneau sigillaire de Jean le Bon, tout à la fosse, hop ! Sauf si quelqu'un me dit le contraire ?
Posté : lun. mars 09, 2009 2:40 pm
par Patrice
Salut,
ET CES ANDOUILLES ONT TOUT BALANCE DANS LA FOSSE COMMUNE !
Tu sais, un roi décapité, même post mortem, ça me va. Pour le reste, ça n'est que du luxe, et le luxe est inutile.
Ceci-dit, il se pourrait bien que certains trucs aient fini à la refonte.
A+
Patrice
PS: ceci est bien évidemment de la provoc à deux balles.
Posté : lun. mars 09, 2009 3:13 pm
par bormandg
Katioucha a écrit :Tu dois avoir raison. De toute façon, les os de Dagobert avaient été ramassés et tassés dans une petite caisse en bois avec ceux de sa femme Nanthilde. Il y avait même une petite "touffe de soie" pour caler les os, et deux lames de plomb gravées : "hic jacet corpus dagoberti" et "nanthildi". C'était pas mignon ?
ET CES ANDOUILLES ONT TOUT BALANCE DANS LA FOSSE COMMUNE !
C'est bizarre, mais je n'arrive pas à m'en remettre. Le corps "bien conservé" d'Henri IV, la couronne de Philippe le Bel, le sceptre de Philippe le long, les petits chaussons de sa femme, la quenouille de Jeanne de Bourgogne, l'anneau sigillaire de Jean le Bon, tout à la fosse, hop ! Sauf si quelqu'un me dit le contraire ?
La couronne, le sceptre et l'anneau, je doute qu'ils les aient "balancés dans la fosse commune"; il y a certainement eu un autre genre d'"andouilles" pour les récupérer, non?
Posté : lun. mars 09, 2009 3:26 pm
par Katioucha
Oui, mais s'ils les ont gardés pour en garnir leur boudoir, ça ne m'avance pas.
Posté : lun. mars 09, 2009 3:40 pm
par Fabien Lyraud
Pourquoi ? A te lire tu es à leur recherche.
Posté : lun. mars 09, 2009 5:14 pm
par Julien d'Hem
Katioucha a écrit :le sceptre de Philippe le long
ca aurait été super cocasse que ce soit son braquemart qui eut été conservé, à Philippe le long...
Voila voila, je me dirige de ce pas vers 
ps : je parle bien entendu de son épée 
Posté : lun. mars 09, 2009 7:14 pm
par Katioucha
Eh bé non. Parce que pour être enterré en armes, fallait mourir en armes. Et Philippe le long est mort d'une chiasse. Comme son frère, comme son grand père, comme son arrière grand père. On mourait beaucoup de la chiasse, à l'époque. C'est moins classe, évidemment.