Sondages sur la lecture et l'édition

[bormandg]

Et puis ça fait réagir... (qui met en ligne un souriard troll? Eons, t'as pas ça dans ta ménagerie?)

Merci Jean-Luc; T'inquiètes pas, je m'en servirai abondamment.

[Lisore]

6% : la part des livres achetés aujourd'hui sur internet (+ 30% en un an).
48% : la part des livres qui sont achetés en librairie

Ce qui veut dire que les 46% restant sont achetés en supermarchés ?
A moins que France Loisirs et Cie ou la Fnac et assimilés en soient pas comptés en librairie...
enfin, j'espère, parce que le choix en supermarchés...

Il y a aussi toute la chaîne du livre.
Pour un livre à 21 euros.
L'auteur touche entre 1.5 et 2.2 euros
l'éditeur entre 2.8 et 4 euros
l'imprimeur entre 2.6 et 4 euros
le distributeur entre 2 et 2.2 euros
le diffuseur entre 1 et 1.3 euros
le libraire entre 6.5 et 7.2 euros.

Pour le libraire, selon le distributeur qui le fournit bien sûr, ça peut même monter jusqu'à 8,4 € (soit 40% du prix, ce qui est la marge la plus forte que j'aie jamais vue... )

[bormandg]

le libraire entre 6.5 et 7.2 euros.

Pour le libraire, selon le distributeur qui le fournit bien sûr, ça peut même monter jusqu'à 8,4 € (soit 40% du prix, ce qui est la marge la plus forte que j'aie jamais vue... )[/quote]
N'oublions quand même pas que le libraire a des frais fixes importants (loyer, patente, personnel, etc...) et que meme quand par hasard il arrive à faire un CA de 8.4€ par livre, je ne connais pas beaucoup de libraires milliardaires....

[Lisore]

J'en connais un millionnaire. Mais il faut dire aussi qu'il sous-paie sa masse salariale de 300 personnes depuis près d'un siècle, ça permet d'amortir un peu ses frais.

Sinon, vue la part que prennent distributeurs et libraires sur le prix d'un livre, je me demande quel est le pourcentage de livres vendus directement par l'éditeur au lecteur (par le biais des souscription ou des commandes directes chez l'éditeur).
Après tout, ça ne change pas grand chose pour l'acheteur, mais c'est sûrement intéressant pour l'éditeur.
Je ne pense pas que cela représente une grande part des ventes, bien sûr, mais je serais tout de même curieuse de savoir...

[Lensman]

C'est là qu'on s'aperçoit (à nouveau) d'un truc: le problème, ce n'est pas d'écrire ou de fabriquer des livres, la difficulté, c'est de les distribuer, les diffuser et les promouvoir (histoire, tout de même, que les gens aient l'idée de les acheter...).
On peut espérer que le Net et la VPC faciliteront de plus en plus les choses. Cependant, même avec la VPC, vendre des livres, c'est tout-à-fait un autre boulot que les écrire... ou les fabriquer.
Oncle Joe

[crazy guide]

Et puis Internet c'est comme un hypermarché avec un nombre de produits vendus de plus en plus important. Au final les rayons vont faire des kilomètres de long et le public achétera ce qui lui est présenté en tête de gondole parce qu'il faut être fou pour s'aventurer plus loin, et c'est encore et toujours les mêmes qui gagneront.

[Le_navire]

Et puis Internet c'est comme un hypermarché avec un nombre de produits vendus de plus en plus important. Au final les rayons vont faire des kilomètres de long et le public achétera ce qui lui est présenté en tête de gondole parce qu'il faut être fou pour s'aventurer plus loin, et c'est encore et toujours les mêmes qui gagneront.

Vi. D'où l'intérêt des petits libraires ternet comme bibliosurf.

[Lune]

Deux Français sur trois lisent moins de cinq livres par an. (Les infos ici)

Pour ma part, je pense que l'éducation est importante pour la lecture. Les enfants qui lisent dès leur plus jeune âge, qui prennent cela comme un plaisir et non une contrainte continueront à lire. Les livres à la maison, l'heure du conte, l'histoire avant de dormir... Tous ces détails permettront à l'enfant de devenir un lecteur et de le rester.

Le livre est et doit être ressenti comme un plaisir ! La lecture est un jeu, un voyage, une découverte !

-Oui je suis bibliothécaire jeunesse-

[Cibylline]

Pour ma part, je pense que l'éducation est importante pour la lecture. Les enfants qui lisent dès leur plus jeune âge, qui prennent cela comme un plaisir et non une contrainte continueront à lire. Les livres à la maison, l'heure du conte, l'histoire avant de dormir... Tous ces détails permettront à l'enfant de devenir un lecteur et de le rester.

Le livre est et doit être ressenti comme un plaisir ! La lecture est un jeu, un voyage, une découverte !

-Oui je suis bibliothécaire jeunesse-

A cause de mon vécu, je ne partage pas cette idée...
Je crois que la lecture est comme n'importe quel autre loisir : on a chacun les nôtres.

Le truc qui m'interpelle, c'est qu'il n'y a pas si longtemps que ça, c'était mal vu de lire et que, maintenant, on voit ça comme une activité plutôt intellectualisante.
Je crois que ces deux extrêmes me gênent tout autant : chacun se fait plaisir comme il veut et rien n'a plus d'importance qu'autre chose.

Voilà, tout ça pour dire qu'on ne doit pas, je crois, essayer de faire de ses enfants des lecteurs ou des cueilleurs de champignons, chacun sa route, toussa.

[Daelf]

Pour ma part, je pense que l'éducation est importante pour la lecture. Les enfants qui lisent dès leur plus jeune âge, qui prennent cela comme un plaisir et non une contrainte continueront à lire. Les livres à la maison, l'heure du conte, l'histoire avant de dormir... Tous ces détails permettront à l'enfant de devenir un lecteur et de le rester.

Le livre est et doit être ressenti comme un plaisir ! La lecture est un jeu, un voyage, une découverte !

-Oui je suis bibliothécaire jeunesse-

A cause de mon vécu, je ne partage pas cette idée...
Je crois que la lecture est comme n'importe quel autre loisir : on a chacun les nôtres.

C'est exactement ce que dit la dame : la lecture doit pouvoir être considérée au pire comme un loisir, puisque c'en est un. Ce n'est ni bien ni mal en soi, comme les jeux vidéo, le ski de fond ou le macramé.

La différence c'est que l'école fait croire aux jeunes que la lecture c'est chiant. Chuis sûre que si on leur faisait étudier un vieux Zelda comme un classique de la littérature les élèves trouveraient ça chiant aussi. Faut juste qu'ils sachant avant qu'on leur impose ça (aaargh) que la différence entre étudier un bouquin imposé et lire ce qu'on veut pour son plaisir, c'est la même qu'entre regarder quelqu'un jouer à un truc qu'on n'aime pas et s'éclater à poutrer du zombie sur écran si on a envie (par exemple.).

[Papageno]

la lecture doit pouvoir être considérée au pire comme un loisir

Pour nous,oui, mais a l'école, c'est plutôt considérée comme un instrument de culture.
et je suis pas sur que les élevés assimilent ça à un loisir.
Alors que pour le cinéma ou a fortiori le jeu vidéo, moins enseignés, l'assimilation et plus facile !
Tiens à quand le jeu vidéo, enseigné à l'école comme instrument de culture avec ses classiques ... au siècle prochain sans doute

Et puis Internet c'est comme un hypermarché avec un nombre de produits vendus de plus en plus important

L'achat de livres sur internet va devenir quasi obligatoire dans les petites villes province (qu'on aime ou pas et moi j'aime pas) - vu que les librairies (du celle de mon patelin en tout cas !) ne sont plus du tout intéressées pas des livres d'un genre qui ne se vends pas suffisamment et le choix est de plus en plus restreint à ce que tout le monde achète !
Trouver un livre de SF particulier sans internet, cela devient quasiment mission impossible en province.

[Le_navire]

Des fois, le lectures d'école, c'est bien aussi, hein ?

J'ai de merveilleux souvenirs de Caligula, Lorenzzaccio, Le Guépard...

Et ma fille a pour tâche dernière de lire un livre de SF : elle a fait des bonds partout (ouéééé la bibliothèque de maman !!) et elle a choisi la Stratégie Ender. Elle s'éclate comme une folle.

Donc, ça dépend des profs, et des bouquins qui tombent.

[Daelf]

la lecture doit pouvoir être considérée au pire comme un loisir

Pour nous,oui, mais a l'école, c'est plutôt considérée comme un instrument de culture.
et je suis pas sur que les élevés assimilent ça à un loisir.

Justement. Les deux ne sont pas incompatibles, au contraire.

Des fois, le lectures d'école, c'est bien aussi, hein ?

J'ai de merveilleux souvenirs de Caligula, Lorenzzaccio, Le Guépard...

Euh des fois oui. Pour moi y'en a eu qu'un seul d'imposé qui m'a vraiment plu et que j'ai lu et relu par la suite. Un seul, sur toute la scolarité, ça fait long.
(edit : bon j'avoue, un seul dont je me souvienne et à partir du lycée, parce qu'avant… le côté "étude" de l'œuvre se résumait souvent à faire un résumé, justement. C'est soft.)

Et ma fille a pour tâche dernière de lire un livre de SF : elle a fait des bonds partout (ouéééé la bibliothèque de maman !!) et elle a choisi la Stratégie Ender. Elle s'éclate comme une folle.

Elle en a de la chance !

Donc, ça dépend des profs, et des bouquins qui tombent.

… et des goûts des élèves, quand ils en ont déjà en matière de lecture. C'est pour ça que j'ai adoré Les Fleurs Bleues et peiné sur Lorenzaccio ou… pf je m'en souviens même plus.

[Hoêl]

Voilà, tout ça pour dire qu'on ne doit pas, je crois, essayer de faire de ses enfants des lecteurs ou des cueilleurs de champignons, chacun sa route, toussa

Là , je m'insurge , aussi bien en tant que prof qu'en tant que père : j'ai 3 enfants , un garçon de 16 ans , une fille de 14 et une autre de 5 , je leur ai appris à lire à 5 ans ( j'ai moi- même appris à 4 avec ma mère) , et je n'ai jamais cessé de leur proposer des bouquins susceptibles de les intéresser , changeant mon fusil d'épaule ou affinant mon choix de façon à ce qu'ils en redemandent . Résultat des courses , mes deux aînés lisent en moyenne leurs 2000 pages par mois et ma dernière passe environ 2 h. par jour à lire .
Les bouquins , ça ne pousse pas sur les arbres , on ne devient pas cueilleurs d'histoires , même si , heureusement , on peut se passer d'une famille qui vous a poussé dans ce sens .

[Lune]

Comme disait un grand intellectuel de notre temps :

*Qu'on me donne l'envie, l'envie d'avoir envie !*