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Les livres les plus piratés en 2009

Posté : dim. sept. 06, 2009 8:16 pm
par Stéphane

Posté : lun. sept. 07, 2009 7:46 am
par Eons
Le Kamasūtra, piraté ?
Image

Le texte est dans le domaine public depuis belle lurette !

Reste les illustrations de certaines éditions : si celles des "classiques" sont anciennes (XiXe et avant, donc domaine public aussi), je possède une édition illustrée par... Dubout. Images rigolotes, donc, mais dans ce cas encore sous copyright.

Posté : lun. sept. 07, 2009 9:05 am
par bormandg
Visiblement il y en a qui confondent téléchargement (même gratuit) et piratage. Pour moi, le pillage électronique ou piratage est limité au téléchargement et décodage ou débridage d'une oeuvre sous copyright et à sa diffusion (gratuite ou payante) en violation de droits de l'auteur. Mais la mise en ligne d'une oeuvre du domaine public, ou disponible légalement sans droits (par exemple avec l'accord de l'auteur et de ses ayant-droits) ne se qualifie pas comme un piratage. 8)

Posté : lun. sept. 07, 2009 4:10 pm
par manu
quoi?? une extension de castle falkenstein dans les dix "livres" les plus téléchargés??? mais alors ,ça y est ,le jeux de roles revient en force, c'est la mort des mmorpg :lol: :lol: :lol:
rien que ça me fait furieusement douter du reste de l'article

Posté : lun. sept. 07, 2009 4:35 pm
par gutboy
bormandg a écrit :Visiblement il y en a qui confondent téléchargement (même gratuit) et piratage
Tiens c'est pas si simple ça.
J'imagine qu'on peut faire du piratage d'oeuvres qui sont dans le domaine public?
Je veux dire, si un éditeur imprime et publie un texte du domaine public et que je lui vole le bouquin, ça reste du vol il me semble?
Si je télécharge une oeuvre du domaine public sur les sites où elle est gratuitement disponible, pas de souci. Mais si je la télécharge depuis le site de l'éditeur en question (qui l'aurait mis en ligne contre des sous), c'est du vol?
Comment fait-on la différence?
Pourrait-il y avoir deux notions, le support et l'information elle-même?
Autant la frontière est largement visible pour un objet physique par rapport à un fichier informatique, autant ça devient autrement plus obscur entre deux fichiers informatiques.
Interessant casse tête.

Posté : lun. sept. 07, 2009 4:56 pm
par rmd
gutboy a écrit :Je veux dire, si un éditeur imprime et publie un texte du domaine public et que je lui vole le bouquin, ça reste du vol il me semble?
Pour être précis, le piratage n'est pas du vol mais de la contrefacon, puisqu'on ne vole pas le produit mais on le reproduit.
Et si on trouve sur internet une version scanné d'un bouquin récent, même si le contenu est du domaine public, j'imagine que si on peut reconnaitre l'édition sur les scans, la contrefacon est toujours évidente (mais je ne suis pas juriste).

Posté : lun. sept. 07, 2009 6:32 pm
par Eons
Qui se fatiguerait à numériser un texte du domaine public ? La majorité peut se trouver sur le Web en quelques minutes (pour le Kamasūtra, c'est par exemple ici : http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre2696.html ).
Pour les autres :
1) Si le texte est correctement numérisé et remis en forme (à partir d'un exemplaire légalement acquis, de préférence), comment tel éditeur pourrait-il prouver qu'il l'a été à partir de son édition payante ?
2) Le prix d'un ouvrage contenant un texte du domaine public ne concerne que le support papier, en aucun cas le contenu, dont l'éditeur n'est pas propriétaire.

Posté : lun. sept. 07, 2009 7:26 pm
par bormandg
gutboy a écrit :
bormandg a écrit :Visiblement il y en a qui confondent téléchargement (même gratuit) et piratage
Tiens c'est pas si simple ça.
J'imagine qu'on peut faire du piratage d'oeuvres qui sont dans le domaine public?
Je veux dire, si un éditeur imprime et publie un texte du domaine public et que je lui vole le bouquin, ça reste du vol il me semble?
Si je télécharge une oeuvre du domaine public sur les sites où elle est gratuitement disponible, pas de souci. Mais si je la télécharge depuis le site de l'éditeur en question (qui l'aurait mis en ligne contre des sous), c'est du vol?
Comment fait-on la différence?
Pourrait-il y avoir deux notions, le support et l'information elle-même?
Autant la frontière est largement visible pour un objet physique par rapport à un fichier informatique, autant ça devient autrement plus obscur entre deux fichiers informatiques.
Interessant casse tête.
Je ne sais pas comment on la mettra en forme juridique, mais la différence existe. Si le téléchargement est fait sans être payé alors qu'il devait l'être, il y a vol. Si on envoie une copie non payée d'un fichier qui n'est disponible qu'en payant, c'est de la contrefaçon. Encore faut-il que l'éditeur justifie que c'est son fichier qui a été copié.
Ceci étant, Jean-Luc, le problème des textes du domaine public se complique certainement dès qu'il y a traduction. Si l'éditeur fait faire une nouvelle traduction d'un texte du domaine public, par exemple du KamaSûtra, il lui reste à prouver que c'est la traduction qu'il vend qui a été copiée, pas une version disponible gratuitement.
Mais encore une fois qu'on ne mélange pas téléchargement et mise à disposition gratuits et pillage d'oeuvres protégées (quand bien même la protection ne viserait que la traduction ou les dessins). Et qu'on se batte contre le pillage, sans attaquer le partage légal. :twisted:
Intéressant casse-tête, certainement, à aborder avec rigueur (au sens de soin) et sans idées a priori répressives ou appropriatives. 8)

Posté : lun. sept. 07, 2009 7:51 pm
par Papageno
Si le texte est correctement numérisé et remis en forme (à partir d'un exemplaire légalement acquis, de préférence), comment tel éditeur pourrait-il prouver qu'il l'a été à partir de son édition payante ?
C'est très Borgesien comme situation.
Le meme texte serait une contre-façon selon sa provenance !!!!! ha ha, Cela parait imposible -
Ou alors, c'est comme chez Borges. Dans l'histoire de pierre Ménard qui réécrit très exactement, (sans l'avoir lu ni copié), quelques chapitres du chef-d'œuvre de Cerventes - plagiat ou non ?
et bien, ici, c'est exactement pareil - contre-façon ou non ?

On touche de prés a l'absurde !

Posté : lun. sept. 07, 2009 8:06 pm
par bormandg
Papageno a écrit :
Si le texte est correctement numérisé et remis en forme (à partir d'un exemplaire légalement acquis, de préférence), comment tel éditeur pourrait-il prouver qu'il l'a été à partir de son édition payante ?
C'est très Borgesien comme situation.
Le meme texte serait une contre-façon selon sa provenance !!!!! ha ha, Cela parait imposible -
Ou alors, c'est comme chez Borges. Dans l'histoire de pierre Ménard qui réécrit très exactement, (sans l'avoir lu ni copié), quelques chapitres du chef-d'œuvre de Cerventes - plagiat ou non ?
et bien, ici, c'est exactement pareil - contre-façon ou non ?

On touche de prés a l'absurde !
Je répète: pour un texte en français appartenant au domaine public, cela tient effectivement du casse-tête de prouver la copie de fichier. Mais quid du cas d'une traduction nouvelle? :twisted:

Posté : lun. sept. 07, 2009 8:56 pm
par MF
bormandg a écrit :Je répète: pour un texte en français appartenant au domaine public, cela tient effectivement du casse-tête de prouver la copie de fichier.
La différence tient en deux mots : "texte" et "fichier".

Posté : lun. sept. 07, 2009 9:14 pm
par bormandg
MF a écrit :
bormandg a écrit :Je répète: pour un texte en français appartenant au domaine public, cela tient effectivement du casse-tête de prouver la copie de fichier.
La différence tient en deux mots : "texte" et "fichier".
Ou, si on préfère, le plaignant devra prouver que c'est le fichier quj a été copié électroniquement, que le copieur n'a pas retapé le texte à partir d'une version papier.... :P

Posté : mar. sept. 08, 2009 6:50 am
par Papageno
Si je te fourni un fichier contenant un récit, disons de jules Verne, disons au format texte - Alors il strictement IMPOSSIBLE au vu de ce seul fichier de savoir si j'ai copié un livre publié ou si j'ai copié un fichier du domaine public - j'ai pu utiliser n'importe quoi pour créer ma copie - un Scanner + OCR par exemple - un copié collé - ou le taper a la main. La preuve de la contre façon (si contre-façon il y a) est IMPOSSIBLE à faire ou a prouver, puisque le résultat est strictement identique a la virgule prés

Posté : mar. sept. 08, 2009 7:54 am
par Eons
Papageno a écrit :Le meme texte serait une contre-façon selon sa provenance !!!!! ha ha, Cela parait imposible (...)

On touche de prés a l'absurde !
De très près, en effet. On est même en plein dedans.
bormandg a écrit :Je répète: pour un texte en français appartenant au domaine public, cela tient effectivement du casse-tête de prouver la copie de fichier. Mais quid du cas d'une traduction nouvelle? :twisted:
Dans le cas d'une traduction, le texte n'est pas le même selon les traductions. La question ne se pose donc pas, et il y a bien contrefaçon si la traduction n'est pas encore dans le domaine public.
Par exemple, « Le dernier Américain » a été écrit en 1889 – et l'auteur étant décédé en 1918, la VO est donc domaine public – mais le traducteur de l'unique VF existante (2005) étant toujours en vie, cette version est protégée – dans le pire des cas pour ledit traducteur – au moins jusqu'en 2080.

Posté : mar. sept. 08, 2009 11:54 am
par bormandg
Eons a écrit :
Papageno a écrit :Le meme texte serait une contre-façon selon sa provenance !!!!! ha ha, Cela parait imposible (...)

On touche de prés a l'absurde !
De très près, en effet. On est même en plein dedans.
bormandg a écrit :Je répète: pour un texte en français appartenant au domaine public, cela tient effectivement du casse-tête de prouver la copie de fichier. Mais quid du cas d'une traduction nouvelle? :twisted:
Dans le cas d'une traduction, le texte n'est pas le même selon les traductions. La question ne se pose donc pas, et il y a bien contrefaçon si la traduction n'est pas encore dans le domaine public.
Par exemple, « Le dernier Américain » a été écrit en 1889 – et l'auteur étant décédé en 1918, la VO est donc domaine public – mais le traducteur de l'unique VF existante (2005) étant toujours en vie, cette version est protégée – dans le pire des cas pour ledit traducteur – au moins jusqu'en 2080.
Un autre exemple amusant est celui des "Hauts de Hurlevent" (titre déposé), non?