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Le prix de la pire première phrase

Posté : mer. juil. 12, 2006 7:05 am
par jerome
Le prix de la pire première phrase (le prix Bulwer-Lytton) a été attribué à un polar américain

Le Californien Jim Guigli, concepteur mécanique à la retraite, a été proclamé vainqueur de l'édition 2006 du concours.

Sa phrase: "Le détective Bart Lasiter se trouvait dans son bureau où il observait la lumière tombant d'une unique, petite fenêtre sur son super burrito quand la porte s'est ouverte révélant une femme dont le corps disait que son dernier burrito remontait à loin, dont le visage disait que les anges existent bien et dont les yeux disaient qu'elle pouvait vous faire creuser votre propre tombe et lécher ensuite la pelle."

Ami écrivain, pro ou amateur, voilà ce qu'il ne faut pas faire...

http://fr.news.yahoo.com/12072006/290/u ... miere.html
[/url]

Posté : mer. juil. 12, 2006 8:24 am
par Eric
"Je remercie le jury bien évidemment, mais aussi, et surtout, mon éditeur, sans l'incompétence de qui, je ne serai pas là ce soir..."

Jim Guigli - juillet 2006

Posté : mer. juil. 12, 2006 8:32 am
par DuncanI
Et aussi, le prix des pires de toutes les phrases a été atribué à Bernard Werber, pour l'ensemble de son oeuvre.
Je sais, c'est de la méchanceté gratuite. A ma décharge, son interview dans le dernier HS de Ciel et Espace que j'ai lue en venant au boulot ce matin est gerbante de fatuité et de mièvrerie.

Re: Le prix de la pire première phrase

Posté : mer. juil. 12, 2006 10:39 am
par jlavadou
jerome a écrit :Le prix de la pire première phrase (le prix Bulwer-Lytton) a été attribué à un polar américain
C'est pas possible, il l'a fait exprès. D'ailleusr il dit lui même qu'il a voulu participer au concours. Donc il a fait exprès de faire une phrase de merde en espérant que son éditeur n'y voit que du feu.

C'est pas possible autrement :)

(quoique, dans les Dossiers Vampire que je suis en train de lire, il y en a des pas mal non plus...)

Posté : mer. juil. 12, 2006 9:21 pm
par AK
moi j'aime bien cette phrase. on dirait du Calvo.

et c'est toujours mieux que celle du dernier bouquin de SF que j'ai ouvert (je suis pas prêt d'en ouvrir un autre tiens) :
"Un kilomètre sous la surface scintillante de Deluros VIII, la planète-capitale de la gigantesque Oligarchie humaine, deux hommes, l'un vêtu de gris, l'autre de blanc, se laissaient emporter sur un trottoir roulant le long d'un interminable couloir mal éclairé ; leurs voix se répercutaient dans l'immensité déserte."
(ceci dit, les deux suivantes sont pas mal non plus : "Ils passèrent devant une première porte. Quatre autres suivirent bientôt.")

A.K.

Posté : mer. juil. 12, 2006 10:20 pm
par PierrePaul
AK a écrit :c'est toujours mieux que celle du dernier bouquin de SF que j'ai ouvert (je suis pas prêt d'en ouvrir un autre tiens) :
"Un kilomètre sous la surface scintillante de Deluros VIII [...]"
A.K.
Oh, tiens, du Resnick traduit par mwâ. Un des Faiseurs de veuves, si je ne m'abuse. Ceci dit, prendre ça comme prétexte pour ne plus lire de SF, heu... disons qu'il faut de toute façon ne guère avoir envie d'en lire -- il y a plus ambitieux que ces petits bouquins d'aventures. ;)

Posté : mer. juil. 12, 2006 11:19 pm
par AK
Pas fait exprès, tiens.
C'est amusant c'est indiqué "Traduit par Bruno Martin" sur la page de titre et "Traduit par Pierre Paul Durastanti" sur le 4e de couv. Où est le piège ?

A.K.

Posté : jeu. juil. 13, 2006 5:19 am
par PierrePaul
AK a écrit :C'est amusant c'est indiqué "Traduit par Bruno Martin" sur la page de titre et "Traduit par Pierre Paul Durastanti" sur le 4e de couv. Où est le piège ?
L'explication embarrassée (très embarrassée: une telle erreur constitue une rupture de contrat et j'aurais pu demander que tous les exemplaires soient détruits, mouarf) qui m'a été fournie à l'époque: les pages de titre étaient composées par quatre, un autre des bouquins de la fournée -- une réimp, je ne sais plus laquelle -- était vraiment traduit par Bruno Martin, et la personne qui composait lesdites pages de titre a dérapé du copier/coller.

Posté : jeu. juil. 13, 2006 8:04 am
par Salomé
toujours tellement facile de mettre sur le dos du compositeur...

Posté : jeu. juil. 13, 2006 8:05 am
par Eric
La classe !

Et... quel était l'employeur de ce maladroit ?

Posté : ven. juil. 14, 2006 12:44 am
par PierrePaul
Eric a écrit :Et... quel était l'employeur de ce maladroit ?
Denoël. Epoque Jacques Chambon.

Posté : ven. juil. 14, 2006 8:10 am
par Eric
Bah... tout le monde peut se tromper...

Posté : ven. juil. 14, 2006 1:49 pm
par PierrePaul
Eric a écrit :Bah... tout le monde peut se tromper...
Je ne voudrais pas donner l'impression que je critique Chambon, qui était un bon pote et un boss de rêve. Je précisais seulement la période à laquelle l'incident est survenu. C'est d'ailleurs Jacques qui m'a appelé très embêté, en me disant d'emblée que si je souhaitais la destruction du tirage, elle serait faite sans délai.

La maison Denoël, par contre, avec ses patrons de qualité très variable, ses retards de paiement chroniques à l'époque et ses intrigues de couloir, c'est une autre paire de manches. ;)