Gros vendeurs = Escrocs !
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- Eric
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Gros vendeurs = Escrocs !
Sans tomber dans le travers qui consiste à s'imaginer que, parce qu'un auteur vend beaucoup, ce qu'il fait est nécessairement de la merde, force est de constater que certains gros succès en librairies semblent au minimum exagérés, voire carrément immérités.
Alors pour vous, quel est le pire escroc du lot ?
Allez, je commence; je ne les ai pas tous lus (les noms proviennent des classement des plus grosses ventes), mais de très loin, mon escroc le plus patenté reste Marc Lévy. Histoires nullissimes et convenues, une écriture de publicitaire, faites d'aphorismes vides de sens à mi-chemin entre Jacques Séguéla et Paolo Cohello, des personnages stéréotypés, sans consistance et sans aspérités, et une espèce de vision du monde "macrobiotique de chez Colette" (le resto, pas l'auteur), sorte de zen de riches meublé La Roche-Bobois. Tout ça est d'un grotesque achevé et n'entretient avec la littérature qu'un voisinage de circonstances, né du fait que se sont des mots, imprimés avec de l'encre, sur du papier pour lequel on a abattu des arbres qui auraient été bien mieux employés à absorber du CO2.
Le succès rencontré par ce gars, dépasse l'entendement.
Alors pour vous, quel est le pire escroc du lot ?
Allez, je commence; je ne les ai pas tous lus (les noms proviennent des classement des plus grosses ventes), mais de très loin, mon escroc le plus patenté reste Marc Lévy. Histoires nullissimes et convenues, une écriture de publicitaire, faites d'aphorismes vides de sens à mi-chemin entre Jacques Séguéla et Paolo Cohello, des personnages stéréotypés, sans consistance et sans aspérités, et une espèce de vision du monde "macrobiotique de chez Colette" (le resto, pas l'auteur), sorte de zen de riches meublé La Roche-Bobois. Tout ça est d'un grotesque achevé et n'entretient avec la littérature qu'un voisinage de circonstances, né du fait que se sont des mots, imprimés avec de l'encre, sur du papier pour lequel on a abattu des arbres qui auraient été bien mieux employés à absorber du CO2.
Le succès rencontré par ce gars, dépasse l'entendement.
Modifié en dernier par Eric le mar. juil. 18, 2006 5:55 pm, modifié 1 fois.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
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Amélie Nothomb pour moi (mais je n'ai pas lu Marc Levy). De bonnes idées mais des intrigues désespérement vide. Son dernier roman, Acide sulfurique imagine un jeu de téléréalité avec un vrai camp de concentration. L'idée est exploitable mais le traitement décevant et bien vide...
J'ajoute Ruffin dans ma galerie personnelle des escros pour Globalia et Dan Brown pour faire passer un gros roman de gare bien fait pour un chef d'oeuvre absolu aux yeux de l'humanité.
J'ajoute Ruffin dans ma galerie personnelle des escros pour Globalia et Dan Brown pour faire passer un gros roman de gare bien fait pour un chef d'oeuvre absolu aux yeux de l'humanité.
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
Dans la liste, je trouve JK rowling très surestimée (l'interet des premiers tomes ayant vite disparu par la suite), Dantec passant à coté de ses sujets à cause du bordel qu'il semble y avoir dans sa tête et Houellebecq interressant s'il ne tombait pas dans la provoc gratuite ("extension du domaine de la lutte" m'a beaucoup touché). Pour les autres, rien lu.
Le truc le plus proche d'un best-seller que j'ai lu ces dernieres années est "la conspiration des tenebres" de theodore roszak, un livre vraiment brillant parlant de ciné, de cul et de religion (je me prosterne devant gilles dumay qui me l'avait chaudement recommandé).
Le truc le plus proche d'un best-seller que j'ai lu ces dernieres années est "la conspiration des tenebres" de theodore roszak, un livre vraiment brillant parlant de ciné, de cul et de religion (je me prosterne devant gilles dumay qui me l'avait chaudement recommandé).
- Nick_Holmes
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Un masacre pour les arbres pour bcp de pages vides.
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Last Chronicles :
D. Gemmell - Troie vol. 1
C. Barker - ColdHeart Canyon
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- marc
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Je suis du même avis que toi, et je ne comprends pas l'acharnement de certains à son encontre. Après tout, on ne les a pas forcer à lire du Dan Brown.Eric a écrit :Je ne suis pas certain que Brown ait tenté de faire passer quoique ce soit pour un chef d'oeuvre. A vrai dire je ne sais même pas si il s'attendait à un tel succès. En tout cas, son éditeur, non.
C'est aussi valable pour les auteurs cités plus haut, en dehors du fait qu'on aime ou pas ce qu'ils écrivent, on ne nous force pas à les lire.
Donc à la question : les gros vendeurs sont-ils des escrocs? Je réponds non !
Modifié en dernier par marc le mar. juil. 18, 2006 5:57 pm, modifié 2 fois.
Marc Le Blog science-fiction de Marc et Phenix Mag
Auteurs préférés : Banks, Hamilton, Simmons, Heinlein, Reynolds, Vance, Weber, Bordage, P. Anderson, Eddings
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- Eric
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Ce n'est pas tant une question de forcer ou pas à lire tel ou tel auteur, que la question du succès largement immérité. Dan Brown par exemple : que le Da Vinci Code soit signé, édité et se vende bien, c'est finalement logique, et peut-être même mérité.
Qu'il devienne le phénomène qu'il est devenu et remporte un tel triomphe, là on frôle l'escroquerie.
Qu'il devienne le phénomène qu'il est devenu et remporte un tel triomphe, là on frôle l'escroquerie.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
Je ne pense pas que le problème soit là. Enfin si, il y a d'un certain côté escroquerie, mais pas tant de la part de l'auteur que par la faute du système lui-même et en particulier des médias.Eric a écrit :Ce n'est pas tant une question de forcer ou pas à lire tel ou tel auteur, que la question du succès largement immérité. [
...
Qu'il devienne le phénomène qu'il est devenu et remporte un tel triomphe, là on frôle l'escroquerie.
Le Da Vinci Code est une bouse. D'accord. Mais c'est un livre et je respecte tous les auteurs qui ont passé du temps à écrire - même quand mes critiques sont sévères parfois - car écrire, c'est un travail, même quand on rate son coup.
Par contre, quand il y a battage médiatique, affiches, annonces, etc..., alors STOP !
Pour moi, même si ce n'est pas vraiment de la science-fiction, le record absolu de l'escroquerie médiatico-littéraire (même pas très littéraire) c'est BHL. Il écrit n'importe quoi mais il se vend (lui - pas ses livres) si bien que tout ce qu'il rédige s'arrache dans les librairies. Et lui, il est entièrement responsable de tout : les inepties qu'il écrit, le journal de 20h, les interviews... et donc aussi les tartes à la crème !
C'est moins grave que si c'était pire ! (S.A.)
- Eric
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D'accord sur le côté "sur un malentendu ça peut marcher" qui peut aider la première fois. Après, c'est le systématisme de la démarche qui conduit à l'escroquerie.
A cet égard Marc Lévy est particulièrement symptomatique de cet état d'esprit. C'est exactement la même logique qui pousse Houellebecq vers la provoc facile, au point d'ailleurs de frôler la sortie de route. Mais à la limite, je préfère un provocateur - même vaguement pathétique - à un vendeur de vent comme Lévy, dont les bouquins sont l'équivalent livresque du déo pour chiottes. Surtout pas dérangeants, qui masquent l'odeur de la merde ambiante et qui sentent la vanille des îles, mais si c'est au chevrefeuille c'est bien aussi... parce qu'on s'en fout complètement.
A cet égard Marc Lévy est particulièrement symptomatique de cet état d'esprit. C'est exactement la même logique qui pousse Houellebecq vers la provoc facile, au point d'ailleurs de frôler la sortie de route. Mais à la limite, je préfère un provocateur - même vaguement pathétique - à un vendeur de vent comme Lévy, dont les bouquins sont l'équivalent livresque du déo pour chiottes. Surtout pas dérangeants, qui masquent l'odeur de la merde ambiante et qui sentent la vanille des îles, mais si c'est au chevrefeuille c'est bien aussi... parce qu'on s'en fout complètement.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
Re: Gros vendeurs = Escrocs !
Tout d'abord, bonjour tous le monde, j'ai "appris" votre existence il y a quelques semaines un peu par hasard, et depuis je m'étais promis de vous faire coucouEric a écrit :Sans tomber dans le travers qui consiste à s'imaginer que, parce qu'un auteur vend beaucoup, ce qu'il fait est nécessairement de la merde, force est de constater que certains gros succès en librairies semblent au minimum exagérés, voire carrément immérités.
(...)
Pour répondre au plus près à la question du ratio : succès/mérite du livre je réponds Dan Brown.
Je ne reproche évidemment rien à l'auteur (heureusement qu'un écrivain arrive de temps en temps à faire fortune grâce à sa plume ...).
Par contre, j'ai pu constater un réel impact plus ou moins spirituel sur certaines catégories de lecteurs.
Une "perle" que j'ai retenu :
"Il faut absolument le lire. Ca remet tout en cause. Ma foi en est boulversée."
CQFD.
- Eric
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Bonjour Bull, bienvenue chez nous,
Dans l'aspect escroquerie, ce qui me gêne ce n'est pas le lecteur (après si un mec est assez simple d'esprit pour avoir sa vision du monde révolutionnée par Dan Brown il mérite sans doute qu'on lui ait vendu), mais c'est le cynisme des éditeurs, et aussi des auteurs, ne nous voilons pas la face. Quand Houellebecq joue les dandys provo, il sait parfaitement ce qu'il fait, et au moment de négocier à 1 million d'euros son transfert de Flammarion vers Fayard, il n'oublie d'en jouer pour faire monter sa côte.
Et comme à ce prix là, l'éditeur est en droit d'en demander pour son argent, l'auteur sait ce qu'il lui reste à faire : le tapin !
Dans l'aspect escroquerie, ce qui me gêne ce n'est pas le lecteur (après si un mec est assez simple d'esprit pour avoir sa vision du monde révolutionnée par Dan Brown il mérite sans doute qu'on lui ait vendu), mais c'est le cynisme des éditeurs, et aussi des auteurs, ne nous voilons pas la face. Quand Houellebecq joue les dandys provo, il sait parfaitement ce qu'il fait, et au moment de négocier à 1 million d'euros son transfert de Flammarion vers Fayard, il n'oublie d'en jouer pour faire monter sa côte.
Et comme à ce prix là, l'éditeur est en droit d'en demander pour son argent, l'auteur sait ce qu'il lui reste à faire : le tapin !
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
- marc
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Tu n'as pas l'impression qu'on a le même phénomène en musique? On nous impose des choix qu'on ne veut pas. C'est alors l'éditeur qui donne le tempo, et à l'auteur/interprète de jouer la partition imposée. Effectivement c'est une forme de... tapin, comme tu le dis. Sans parler du cinéma où on produit des bouses qu'il faut amortir en faisant un maximum de publicité dans les médias, en espérant qu'il y aura assez de pigeons pour les voir ou les acheter. Les livres c'est pareil. Mais en finalité, c'est toujours le consommateur qui a le dernier mot, si il est assez intelligent pour ne pas tomber dans le panneau tendu par les éditeurs. Ce qui fait qu'une bouse littéraire, cinématographique ou musicale, le restera toujours, une fois passé le matraquage médiatique. Dans le cas de certains auteurs cités plus haut, c'est aussi le bouche-à-oreille (et pas uniquement le matraquage médiatique) qui a perpétué le succès incompréhensible de certains livres. Ce sont des phénomènes qui ne se reproduisent pas systématiquement.Eric a écrit :Dans l'aspect escroquerie, ce qui me gêne ce n'est pas le lecteur, .... mais c'est le cynisme des éditeurs, et aussi des auteurs, ne nous voilons pas la face.
... Et comme à ce prix là, l'éditeur est en droit d'en demander pour son argent, l'auteur sait ce qu'il lui reste à faire : le tapin !
Je me demande si la question subsidiaire de ce fil n'aurait pas dû être : certains éditeurs sont-ils des escrocs? Là, j'aurais répondu oui.
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