Staragnagna
Posté : ven. sept. 08, 2006 3:06 pm
Tombé à la TV sur la nouvelle pub Vania.
Que je vous raconte si vous ne l'avez pas vu.
Ouverture sur un 3D pas terrible de la ville du futur, genre mate painting de l'Âge de Cristal, et au premier plan, un vaisseau spatial un peu cheapos, manifestement, en approche.
Voix off : "Nous arrivons sur Vénus, veuillez attacher vos ceintures"
Entre-temps on est passé à l'intérieur de l'engin. Déco à mi-chemin entre la salle de bain de Philippe Stark et un sushi-bar macrobiotique. On ouvre sur 4 copines, du genre à mater des vieux 2D d'Ally McBeal et à parler de l'intégrale Bridget Jones qui vient de sortir dans la Pléiade.
Comme en réponse à la voix du stewart, l'une d'entre-elles confie aux autres :
- "Il était temps qu'on arrive, j'ai mes règles, j'espère que mon protège slip va tenir."
Bon appétit si vous êtes à table. Et la chère enfant d'appuyer son propos d'un :
- "Mon indicateur d'humidité est presque au max".
Et là, gros plan sur un machin de la taille d'une calculette scientifique, que l'infortunée arbore en boucle de ceinturon et qui clignote exactement comme le ferait le VUmètre d'un ampli de chaîne Hi-Fi. Vous savez, avec des grosses barres rouges qui montent et qui descendent en fonction du volume. Et là, effectivement, on pourrait croire que c'est Slipknot qui joue dans sa culotte, sauf qu'en fait non ! C'est juste sa serviette hygiènique qui lui dit "Hey cocotte, magne-toi de me jeter, sinon ça va être coulis de cerise au dessert pour Victoria Secret."
Evidemment, s'ensuit l'inévitable recommandation (anim 3D à l'appui) de la nouvelle Vania à la sphaigne de Rigel 9, qui est tellement absorbante que - limite - on va devoir te transfuser après.
La brutale émergence de la SF dans l'univers plutôt confiné de l'hygiène intime n'est évidemment pas sans intérêt.
Maintenant, que peut nous permettre de déduire ce singulièrement voyant indicateur d'humidité.
Au départ, on pourrait être un peu déçu de voir qu'une Humanité capable de terraformer Vénus et de la relier à la Terre par liaisons régulières, n'ait rien de trouvé de plus commode pour éviter aux femmes de tâcher leur fond de pantalon, que de se rembourrer le slibard avec un rouleau de Sopalin.
Sauf que non en fait ! C'est même le contraire ! Le peu de discrétion du fameux indicateur ne peut être interprêté que d'une seule manière : le status social de la femme du futur dépendra de l'importance du flux de ses menstruations. Partout dans l'univers, on les verra arborer fièrement des écrans d'indicateurs d'humidité saturés, qui diront au monde entier que les Anglais ont débarqués et que c'est carrément l'opération Overlord. Certaines seront même sanctifiées aux jours les plus intenses, et on peut même imaginer une sorte de roulement directorial dans les grandes sociétés, afin de s'assurer que la femme aux commandes soit constamment au maximum de son potentiel mensuel.
Bon, ça ne va pas être nécessairement facile d'expliquer ce mode de fonctionnement aux premières civilsations qu'on va rencontrer, mais on verra à ce moment-là. Sans doute pour la prochaine pub Vania, où les copines en transit pour Vénus, seront remplacées par une Plutonienne aux menstrues niagaresque.
Ah, non, merde... ça marchera pas. Pluton n'est plus une planète.
Que je vous raconte si vous ne l'avez pas vu.
Ouverture sur un 3D pas terrible de la ville du futur, genre mate painting de l'Âge de Cristal, et au premier plan, un vaisseau spatial un peu cheapos, manifestement, en approche.
Voix off : "Nous arrivons sur Vénus, veuillez attacher vos ceintures"
Entre-temps on est passé à l'intérieur de l'engin. Déco à mi-chemin entre la salle de bain de Philippe Stark et un sushi-bar macrobiotique. On ouvre sur 4 copines, du genre à mater des vieux 2D d'Ally McBeal et à parler de l'intégrale Bridget Jones qui vient de sortir dans la Pléiade.
Comme en réponse à la voix du stewart, l'une d'entre-elles confie aux autres :
- "Il était temps qu'on arrive, j'ai mes règles, j'espère que mon protège slip va tenir."
Bon appétit si vous êtes à table. Et la chère enfant d'appuyer son propos d'un :
- "Mon indicateur d'humidité est presque au max".
Et là, gros plan sur un machin de la taille d'une calculette scientifique, que l'infortunée arbore en boucle de ceinturon et qui clignote exactement comme le ferait le VUmètre d'un ampli de chaîne Hi-Fi. Vous savez, avec des grosses barres rouges qui montent et qui descendent en fonction du volume. Et là, effectivement, on pourrait croire que c'est Slipknot qui joue dans sa culotte, sauf qu'en fait non ! C'est juste sa serviette hygiènique qui lui dit "Hey cocotte, magne-toi de me jeter, sinon ça va être coulis de cerise au dessert pour Victoria Secret."
Evidemment, s'ensuit l'inévitable recommandation (anim 3D à l'appui) de la nouvelle Vania à la sphaigne de Rigel 9, qui est tellement absorbante que - limite - on va devoir te transfuser après.
La brutale émergence de la SF dans l'univers plutôt confiné de l'hygiène intime n'est évidemment pas sans intérêt.
Maintenant, que peut nous permettre de déduire ce singulièrement voyant indicateur d'humidité.
Au départ, on pourrait être un peu déçu de voir qu'une Humanité capable de terraformer Vénus et de la relier à la Terre par liaisons régulières, n'ait rien de trouvé de plus commode pour éviter aux femmes de tâcher leur fond de pantalon, que de se rembourrer le slibard avec un rouleau de Sopalin.
Sauf que non en fait ! C'est même le contraire ! Le peu de discrétion du fameux indicateur ne peut être interprêté que d'une seule manière : le status social de la femme du futur dépendra de l'importance du flux de ses menstruations. Partout dans l'univers, on les verra arborer fièrement des écrans d'indicateurs d'humidité saturés, qui diront au monde entier que les Anglais ont débarqués et que c'est carrément l'opération Overlord. Certaines seront même sanctifiées aux jours les plus intenses, et on peut même imaginer une sorte de roulement directorial dans les grandes sociétés, afin de s'assurer que la femme aux commandes soit constamment au maximum de son potentiel mensuel.
Bon, ça ne va pas être nécessairement facile d'expliquer ce mode de fonctionnement aux premières civilsations qu'on va rencontrer, mais on verra à ce moment-là. Sans doute pour la prochaine pub Vania, où les copines en transit pour Vénus, seront remplacées par une Plutonienne aux menstrues niagaresque.
Ah, non, merde... ça marchera pas. Pluton n'est plus une planète.