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Posté : ven. août 12, 2011 7:40 pm
par Erion
Lensman a écrit :
bormandg a écrit :D'ici à ce qu'un président de la république fasse appelle à une "task force" d'auteurs de SF comme dans Footfall, de Larry Niven.... :P
Je vois ça d'ici... par exemple, le task Andrevon/DiRollo/Ruellan... ça devrait bien donner !
Oncle Joe
Reste plus qu'à trouver l'homme politique qui convient aux trois gus cités.

Et là, c'est de la vraie science-fiction.

Posté : ven. août 12, 2011 7:54 pm
par Aldaran
bormandg a écrit :D'ici à ce qu'un président de la république fasse appelle à une "task force" d'auteurs de SF comme dans Footfall, de Larry Niven.... :P
Pis j'en connais un qu'aurait pas foule s'il faisait ce genre d'appel...

Posté : ven. août 12, 2011 8:24 pm
par caliban
bormandg a écrit :D'ici à ce qu'un président de la république fasse appelle à une "task force" d'auteurs
de SF comme dans Footfall, de Larry Niven.... :P
Le même Niven accueillait chez lui, au début des années 80, le Citizen's Advisory Council
on National Space Policy
, présidé par Jerry Pournelle qui avait l'oreille de Reagan, et qui
associait des gens comme Heinlein, Benford et Poul Anderson (voire Clarke, à l'occasion),
à des atronautes — Buzz Aldrin, Pete Conrad, Fred Haise —, des scientifiques comme
Marvin Minsky et un paquet de généraux... Le résultat a été l'IDS (projet "star wars"),
que certains créditent d'avoir fortement contribué à la chute de l'URSS...

Posté : ven. août 12, 2011 8:34 pm
par dracosolis
Aldaran a écrit :
bormandg a écrit :D'ici à ce qu'un président de la république fasse appelle à une "task force" d'auteurs de SF comme dans Footfall, de Larry Niven.... :P
Pis j'en connais un qu'aurait pas foule s'il faisait ce genre d'appel...
Moi j'irai
on peut faire beaucoup de dégâts de l'intérieur^^

Posté : ven. août 12, 2011 8:40 pm
par Jean-Claude Dunyach
dracosolis a écrit : on peut faire beaucoup de dégâts de l'intérieur^^
On peut aussi faire beaucoup de dégâts à l'Intérieur...

Posté : ven. août 12, 2011 8:47 pm
par Hoêl
Bon , pour en revenir au prétexte (au sens propre) du fil , dans l'idée de narration , il y a , pour moi , forcément , l'idée du temps qui s'écoule , et , si on parle de prospective , ce temps-là n'est , forcément , pas lié pieds et poings à la prochaine échéance (qu'elle qu'elle soit) électorale ; alors , il semble qu'il faille se résigner , tant que notre beau modèle perdurera , à ce que les seuls décideurs du futur soient les entreprises qui reniflent les profits à long terme .

Mais , cet autre troll mis à part , aucune narration n'a jamais rendu compte de l'avenir , sinon les stratèges auraient gagné toutes les batailles et même les guerres ; alors , je me demande si , comme j'ai cru le constater au cours de mes lectures , la narration prospective ne sert pas plus à crier : "Au fou !" qu'à proposer des voies viables .

Posté : ven. août 12, 2011 9:11 pm
par bormandg
caliban a écrit :
bormandg a écrit :D'ici à ce qu'un président de la république fasse appelle à une "task force" d'auteurs
de SF comme dans Footfall, de Larry Niven.... :P
Le même Niven accueillait chez lui, au début des années 80, le Citizen's Advisory Council
on National Space Policy
, présidé par Jerry Pournelle qui avait l'oreille de Reagan, et qui
associait des gens comme Heinlein, Benford et Poul Anderson (voire Clarke, à l'occasion),
à des atronautes — Buzz Aldrin, Pete Conrad, Fred Haise —, des scientifiques comme
Marvin Minsky et un paquet de généraux... Le résultat a été l'IDS (projet "star wars"),
que certains créditent d'avoir fortement contribué à la chute de l'URSS...
æ Hoël
D'une certaine façon, l'IDS a réalisé une victoire de la narration sur la réalité, une bataille gagnée par des annonces "On peut le faire". Alors ton "jamais" est invalide. 8)

Posté : sam. août 13, 2011 8:44 am
par MF
Hoêl a écrit :Bon , pour en revenir au prétexte (au sens propre) du fil , dans l'idée de narration , il y a , pour moi , forcément , l'idée du temps qui s'écoule , et , si on parle de prospective , ce temps-là n'est , forcément , pas lié pieds et poings à la prochaine échéance (qu'elle qu'elle soit) électorale ; alors , il semble qu'il faille se résigner , tant que notre beau modèle perdurera , à ce que les seuls décideurs du futur soient les entreprises qui reniflent les profits à long terme .

Mais , cet autre troll mis à part , aucune narration n'a jamais rendu compte de l'avenir , sinon les stratèges auraient gagné toutes les batailles et même les guerres ; alors , je me demande si , comme j'ai cru le constater au cours de mes lectures , la narration prospective ne sert pas plus à crier : "Au fou !" qu'à proposer des voies viables .
Je crois qu'il est beaucoup plus "facile" d"emprunter un versant descendant (du type dystopique) qu'un versant ascendant lorsque l'on fait de la prospective.
Parce qu'il suffit souvent de prendre un élément du réel et de l'étirer vers son point de rupture pour produire un récit apocalyptique.

Alors que, comme le dit JC, pour inventer la vie qui va avec et faciliter le travail d'innovation qui découle de cette vie, il faut narrer un véritable changement de paradigme et en imaginer les conséquences possibles. Sinon toutes les conséquences, au moins un part suffisante pour assurer la crédibilité de la narration.

L'exemple du sujet choisi pour les ateliers est significatif : "Imaginons ensemble une société post énergies fossiles."
Je crois que si tu balances ça dans un atelier d'écriture, tu vas obtenir une forte majorité de récits apo à la Mad Max.

Et, je crois qu'il y a un autre point : la peur fait plus vendre que l'espérance, la guerre plus que la paix.

D'où la nécessité de sortir du vase clos de l'actualité et de la pensée uniforme avec comme résultat ce type de colloque, largement cofinancé par l'UE.
Et, même si parfois ça m'ennuie de le dire, Attali est (aussi) un conteur de talent.

Posté : sam. août 13, 2011 11:50 am
par Fabien Lyraud
Je crois qu'il est beaucoup plus "facile" d"emprunter un versant descendant (du type dystopique) qu'un versant ascendant lorsque l'on fait de la prospective.
Parce qu'il suffit souvent de prendre un élément du réel et de l'étirer vers son point de rupture pour produire un récit apocalyptique.
Pourquoi crois tu qu'on fasse appel généralement à des sémioticiens pour ce genre de récits et non à des auteurs de SF ? Les sémioticiens essaient de déterminer ainsi que des oppositions à partir desquels ils vont déterminer des valeurs, ils vont ensuite analyser ces valeurs et déterminer comment les articuler. Et on va déterminer différents scénarios à partir de là. Dis comme ça, ça paraît un peu abstrait.

Mais je remarque qu'aucun sémioticien ne participe à ce colloque. Et là, ça me paraît se priver, d'une analyse intéressante.

Posté : sam. août 13, 2011 11:53 am
par Lensman
Quelle est la différence entre la sémiotique et la sémantique générale ?

Oncle Joe

Posté : sam. août 13, 2011 12:13 pm
par Fabien Lyraud
La sémantique ne s'attache qu'au langage verbal. La sémiotique traite sur le même plan tous les langages - verbal, iconique, sonore, objet ... Elle permet ainsi de rendre compte d'un document mélant plusieurs forme de langage. En fait la sémantique est inclus dans la sémiotique qui est un ensemble plus vaste.

Posté : sam. août 13, 2011 12:13 pm
par Hoêl
Lensman a écrit :Quelle est la différence entre la sémiotique et la sémantique générale ?

Oncle Joe
Si mes souvenirs sont bons , dans Le livre de Ptath , la puissance des dieux vient d'espèces de néons qui convertissent la croyance en énergie...

Posté : sam. août 13, 2011 12:27 pm
par Lensman
Hoêl a écrit :
Lensman a écrit :Quelle est la différence entre la sémiotique et la sémantique générale ?

Oncle Joe
Si mes souvenirs sont bons , dans Le livre de Ptath , la puissance des dieux vient d'espèces de néons qui convertissent la croyance en énergie...
C'est ça !
Oncle Joe

Posté : sam. août 13, 2011 12:37 pm
par Fabien Lyraud
Petite digression. On peut regretter que le sémioticiens soient aussi peu représenté parmi les auteurs de SF. Je ne connais que Samuel Delany qui était sémioticien et auteur de SF. Par chez nous je n'ai entendu parler de personne. Reste les auteurs de SF qui ont une solide culture dans les sciences du langage, là il doit y en avoir plus, y compris en France.
Mais au total ça ne doit pas faire tant que ça.

Posté : sam. août 13, 2011 12:47 pm
par caliban
Lensman a écrit :Quelle est la différence entre la sémiotique et la sémantique générale ?
La sémantique générale était une tentative honnête de Korzybski de développer en un
seul grand paquet économique une logique, des théories de l'information, du sens et de
l'information et un langage parfait, prenant en compte les avancées de la science des
années 30, à commencer par la mécanique quantique. Bref : Science & Sanity est
à déconseiller aux âmes sensibles.

A l'époque, on peut sans doute considérer la sémantique générale comme une
généralisation brutale de la sémiotique, elle-même comprise comme une théorie générale
du sens. Depuis, on a plutôt assisté à la restriction de cette dernière à une sous-discipline
purement "littéraire", recentrée sur les "signes", la théorie scientifique de l'information
allant vivre sa vie de son côté. On trouve encore quelques analyses quantitatives à la
Brillouin et quelques équations dans les premiers livres d'Eco, mais ça semble désormais
un peu passé de mode.