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Vous pensez que les robots vont vous piquer votre boulot ?
Posté : sam. mars 15, 2014 3:34 pm
par stam+
Un article très intéressant trouvé sur le site du Nouvel Obs, intitulé :
"Vous pensez que les robots vont vous piquer votre boulot ? Vous avez raison.."
http://tempsreel.nouvelobs.com/economie ... aison.html
On y apprend notamment que d'ici 20 ans, 1 américain sur 7 va perdre son travail du fait d'une robotisation galopante, et que Google emploi déjà un tiers des chercheurs dans le domaine de l'intelligence artificielle.
Sommes-nous à l'aube d'un techno féodalisme, où revenus et richesses se concentreront entre les mains d'un petit groupe maîtrisant la technologie ? Comment l'économie tournera-t-elle et d'où viendra la demande de biens et de services, si les emplois disparaissent ? Voilà les questions posées (et pas vraiment résolues) dans cet excellent article...
Posté : dim. mars 16, 2014 7:42 am
par Eons
Faut du personnel pour entretenir et réparer les robots, il faudra juste se recycler.

Posté : dim. mars 16, 2014 11:48 am
par bormandg
Sans oublier les ingénieurs capables de les créer. Mais c'est vrai que ce n'est pas avec un CAP de balayeur. Ceci étant la gauche se trompe comme hélas souvent de combat, et va encore défendre les "pauvres" qui n'ont pas les compétences plutôt que d'imaginer que les compétences peuvent être acquises et qu'il faut donner à ceux qui ne les ont pas les moyens de les acquérir. La droite est tranquille: elle considère que les compétences sont innées et héréditaires, que l'idée même de les laisser acquérir est une impossibilité; et tant que la gauche se contente de défendre le droit de ne pas les acquérir et de vivre sans, et pas celui de les acquérir. D'accord, il faut AUSSI défendre le droit de vivre de ceux qui ne peuvent plus s'adapter; mais pas seulement et considérer le fait de s'adapter comme une défaite ou une trahison comme on le fait actuellement...

Posté : dim. mars 16, 2014 8:05 pm
par stam+
Eons a écrit :Faut du personnel pour entretenir et réparer les robots, il faudra juste se recycler.

bormandg a écrit :Sans oublier les ingénieurs capables de les créer.
M'enfin ! Ce n'est pas à des amateurs de SF que j'apprendrai que le personnel d'entretien des robots ainsi que les ingénieurs qui les créeront seront eux-mêmes des robots !!!

Posté : lun. mars 17, 2014 6:21 am
par Eons
Et ce n'est pas à un amateur de SF que j'apprendrai que la chaîne que tu sous-entedns ne peut être circulaire : il y aura toujours des humains à la toute extrémité, sinon le système finit par s'effondrer.

Posté : lun. mars 17, 2014 9:29 am
par stam+
Eons a écrit :Et ce n'est pas à un amateur de SF que j'apprendrai que la chaîne que tu sous-entedns ne peut être circulaire : il y aura toujours des humains à la toute extrémité, sinon le système finit par s'effondrer.

C'est en tout cas l'argument d'un certain nombre de romans...
Posté : lun. mars 17, 2014 9:31 am
par bormandg
Même si le nombre de récits qui envisagent un tel effondrement est effectivement énorme. Et si le pire n'est jamais sûr, il fournit des quantités de récits...

PS Ecrit avant que ne soit publiée la réponse qui précède
Posté : lun. mars 17, 2014 9:39 am
par bormandg
J'ajouterai une remarque: nous discutons de l'intérêt littéraire du thème dans des récits de spéculation; donc avec une dose suffisante de réflexion au second degré, de vision avec perspective. Le Nouvel Observateur fait de la prospective sans second degré, sans profondeur. Inutile de dire que, dans ces circonstances, l'oubli de la remarque d'Eons est gravissime. Alors qu'il serait moins grave en SF, la perspective se réintroduisant entre texte et lecteur...
Posté : lun. mars 17, 2014 10:14 am
par Hoêl
Cela dit , les robots qui se reproduisent , s'entretiennent et s'améliorent , c'est le thème principal du dernier bouquin d'Eschbach , Maître de la matière.
Posté : lun. mars 17, 2014 10:19 am
par minuipile
Est ce que c'est réellement la machine qui nous pique notre boulot ou notre incapacité à nous adapter face à un monde qui évolue ?
Je veux dire par là, les machines factorisent déjà beaucoup de nombreuses tâches qui autrefois étaient affectés à l'homme en l'absence de spécialiste de ces processus.
Je pense que l'homme pourra être remplacée par une machine à mesure si une machine est capable de s'adapter et de s'installer dans une production de A à Z... Ce qui est encore loin d'être le cas. Je pense que l'homme tout comme la machine qui survit sont les hommes ou les machines qui survivent à l'introduction d'un "Cygne noir" (Nassim Nicholas Taleb) dans leur environnement. Et j'entend par qui survivent, qui peuvent appréhender déjà l’existence d'un tel élément, et qui par la suite est capable d'auto-apprendre de l'existence d'un tel élément. Ce n'est déjà pas facile pour la machine humaine, mais est ce que cela est possible pour la machine tout court ? Ces deux affirmations à mon avis tendent à devenir indépendantes.
Posté : lun. mars 17, 2014 10:41 am
par bormandg
Hoêl a écrit :Cela dit , les robots qui se reproduisent , s'entretiennent et s'améliorent , c'est le thème principal du dernier bouquin d'Eschbach , Maître de la matière.
Et le caractère catastrophique de la chose; ne pas oublier que le roman est celui d'un échec...
Posté : lun. mars 17, 2014 10:51 am
par bormandg
minuipile a écrit :Est ce que c'est réellement la machine qui nous pique notre boulot ou notre incapacité à nous adapter face à un monde qui évolue ?
Toute la question est celle de savoir si cette évolution est cohérente; si le remplacement de l'homme pazr des machines était associé à une véritable évolution de la répartition des taches et à l'éducation qui permettrait à l'homme d'attaquer des travaux plus intéressants, la machine le déchargeant des travaux pénibles, cette évolution vers le haut serait un progrès; mais l'esprit d'avarice des accapareurs tend, au contraire, à utiliser la machine pour enlever à l'homme les travaux difficiles et formateurs et envisager un monde dans lequel le savoir et les compétences seront intégrés dans les machines et les hommes n'auront plus que les taches pénibles voir l'absence d'emploi. ce risque, inhérent au néo-féodalisme, lié à un détournement du "progrès", est loin d'être négligeable. Je crois même que la promotion de l'individualisme prédateur depuis au moins trente ans ne fasse passer ce détournement pour le but à atteindre. Pour les plus méchants. les autres peuvent crever.

Posté : lun. mars 17, 2014 12:56 pm
par minuipile
Qu'appelle t on une évolution cohérente ?
En ce cas nous plaçons plutot comme un créateur face à une machine dont on attend un comportement cohérent ? C'est à dire avec un schéma fermé qui ne lui donne pas beaucoup de possibilité face à un scénario inconnu ?
Ce serait l'exemple de donner un saucisson à un robot violoncelliste et va t il tenter de jouer du violon avec le saucisson ? Ou attend on de lui un message d'erreur qu'il ne saura rien faire avec ?
Si je vais loin dans une réflexion où la machine remplace l'homme ce serait plutôt parce que l'environnement évolue avec les robots qui s'adaptent de plus en plus à la présence de l'homme non seulement pour le remplacer mais pour devenir une robotique que je nommerai intelligente qui est en soit une forme d'évolution de la machine humaine pensée. Et dans une réflexion purement triviale, je dis que les hommes qui ne s'adaptent pas à leurs machines s'handicaperont par rapport à ceux qui entrent en symbiose avec tout comme on peut le constater avec ceux qui ne s'adaptent pas à l'informatique aujourd'hui, sont déjà condamnés pour leurs propres possibilités d'évolution dans les métiers d'aujourd'hui. A contrario ceux qui s'adaptent à l'informatique continuent de survivre...
Posté : lun. mars 17, 2014 1:50 pm
par bormandg
Je parlais de l'évolution de la société. L'amélioration des robots ne pose pas (en tout cas pas de façon directe) de problème social et n'est pas l'objet du débat.
Posté : lun. mars 17, 2014 3:39 pm
par minuipile
En effet,
Je crois surtout qu'on parle d'hommes qui n'évoluent pas là où les machines évoluent par rapport à ce que nous demandons d'eux...
Aujourd'hui peut on en vouloir aux machines d'avoir remplacé certains métiers qui ont disparus ? Genre la téléopératrice pour ne citer qu'elle ?
En fait je trouve dans la réflexion de la machine qui remplace l'homme, on assiste plus à une automatisation d'un processus que l'homme faisait jusqu'à ce qu'une industrialisation amène à automatiser jusqu'à obtenir d'abord des spécialistes mais surtout à remplacer la tâche par un automate. Mais la question dont on se pose ne serait pas plutôt est il possible de tout automatiser ?