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Eh oui jeunes urbains actifs que vous êtes. Vous avez beau être beau, libre et avoir une sexualité totalement débridée, il faut un peu de savoir vivre. Le futur des bonnes moeurs chez nous est peut-être en train de se dessiner outre atlantique.

Le «New York Magazine» a dressé un guide urbain des bonnes manières.

Parmi les extraits donnés par Libé : "Pour sortir avec l'ex d'un ami, il convient d'attendre trois mois par année qu'ils ont passée ensemble" ou "Dans le métro, ne pas écarter les genoux de plus de 15 centimètres... "

Voilà. C'est inutile et chiant... et quelque part ça fait peur.

Le lien de l'article en français
http://www.libe.fr/vous/190853.FR.php

Moi j'aime bien celle-là :

«Quel est le meilleur moyen de faire partir quelqu'un du tapis roulant lorsqu'il a dépassé les 30 minutes imparties ?» (le mieux, c'est de s'adresser à un employé)

C'est sûr que c'est très courtois, de ne pas oser s'expliquer directement avec la personne. Et puis ça a un petit côté délation qui est le must de l'étiquette, pour sûr...

Oui, et puis c'est vraiment utile tous les jours.

Ah ah, pas mal le coup de la poussette, je vais y songer. En plus la poussette de ma gamine est un véritable tank.

Eric a écrit :Oui, et puis c'est vraiment utile tous les jours.

Tiens d'ailleurs, je vais dans une salle de gym ce soir. Je pourrai donc appliquer ces conseils et me faire plein d'amis. Mais je préfère quand même la bonne vieille méthode du croche-pied (à ne surtout pas utiliser sur un appareil de muscu quand la personne qui l'occupe à des biceps 4 fois plus gros que les tiens)

Ce que je retiens surtout c'est qu'une nana a eu l'idée de créer un cabinet de consulting en politesse. C'est carrément n'importe quoi !

Le consultant est vraiment en train de devenir le cancer du monde moderne.

Et je ne dis pas ça parce que j'en ai un sur le dos en ce moment. Enfin pas seulement... ; )

Mais plus sérieusement, quel message nous envoie une société qui est tellement en perte de repères qu'elle se sente obligée de payer des gens pour lui donner de simples conseils de bon sens ?

Selon une enquête du Reader's Digest,publiée dans le numéro de juillet, New York est, sur 36 villes dans 35 pays, celle où règne la plus grande courtoisie

ça me fait penser à Edward Bunker expliquant que le pénitencier de haute sécurité de San Quentin est l'endroit au monde où les gens sont le plus courtois.
Parce que le plus petit écart de courtoisie peut signer votre arrêt de mort.

Ca n'a pas grand chose à voir avec le schmilblick, mais ça permet de caser Bunker, et de rappeler que tout amateur de polar se doit de le lire.
Et ça, c'est toujours bon à prendre.

Eric a écrit : Mais plus sérieusement, quel message nous envoie une société qui est tellement en perte de repères qu'elle se sente obligée de payer des gens pour lui donner de simples conseils de bon sens ?

Une société d'hyper individualiste qui arrive à s'intéresser aux autres seulement si il font partit de leur "communauté".

bastien a écrit :Une société d'hyper individualiste qui arrive à s'intéresser aux autres seulement si il font partit de leur "communauté".

Et s'ils ont de quoi payer, bien sûr !

Pour moi c'est pire que ça. C'est le signe d'une société en pleine décomposition qui tente de se rattrapper aux branches en hyper rationalisant tout, et même les rapports humains.

C'est aussi le signe de la faillite de l'économie de marché qui migre jusqu'au ridicule vers une société de service parce qu'elle ne se suffit plus pour maintenir son point d'équilibre dans les domaines industriels.

Toutafé. C'est aussi le signe d'une société qui ne s'assume plus, qui se déresponsabilise au point de vouloir être assistée dans tout et n'importe quoi. C'est d'ailleurs assez paradoxal : une société qui se construit sur un système économique individualiste et donc chaque membre s'en remet aux autres pour s'entendre dire comment vivre...

jlavadou a écrit :C'est aussi le signe d'une société qui ne s'assume plus, qui se déresponsabilise au point de vouloir être assistée dans tout et n'importe quoi.

Exact. La fameuse technique du parapluie. Le refus de prendre des décisions, et de les confier à un tiers. En soit, l'idée même est grotesque.

Imaginez un auteur qui prenne un consultant pour savoir si il doit tuer ou pas son héros à la fin.

Imaginez un auteur qui prenne un consultant pour savoir si il doit tuer ou pas son héros à la fin.

ça, ça s'appelle un éditeur...

En fait moi ça me fait penser à des vieux manuels de savoir-vivre du début du (XXème) siècle jusqu'aux années 50. Ca sent comme un formidable retour en arrière pour des gens plutôt friqués et finalement plutôt étroit d'esprit. Le besoin de codifier les choses ne sent généralement pas bon...

Généralement l'éditeur entre en action après, le consultant lui son boulot c'est de paralyser ton capacité à prendre tes décisions en amont.