Re: Brain Damage
Posté : mer. avr. 19, 2006 7:47 pm
Ouaip, excellent groupe.thomas a écrit :Puisqu'on a (un peu) parlé musique, je voulais te demander, Roland, si tu connaissais le groupe de dub Brain Damage .
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Ouaip, excellent groupe.thomas a écrit :Puisqu'on a (un peu) parlé musique, je voulais te demander, Roland, si tu connaissais le groupe de dub Brain Damage .
Allez, je peux bien le dire à un lecteur de Casus Belli : c'est un poisson d'avril, et je n'en suis même pas l'auteur — que j'en profite pour remercier s'il est dans le coin, et même s'il n'y est pas d'ailleurs.Steve_Austin a écrit :Une question quand même : ta nouvelle série à paraître chez Bragelonne, de quoi s'agira-t-il : fantasy "sérieuse" ?, parodie ?
Hmmm, tu as vu Henry-Luc Planchat récemment?Roland C. Wagner a écrit :un concept à mon sens tout aussi étatsunien que [...] les chapeaux à hélice
Pour l'instant, ça va. La brièveté de Kali Yuga était totalement volontaire. J'avais besoin de refaire un livre dans les bonnes vieilles limites du Fleuve Noir, un truc tout simple où je ne me prendrais pas la tête, où il n'y aurait qu'à dévider le fil de l'histoire sans regarder en arrière. Ce n'était pas un symptôme de tarrissement, juste un entremet entre deux plats de résistance. L'auteur a parfois envie de se reposer.jerome a écrit :
Plusieurs petites questions autour des Mystères
Le dernier tome date d'Avril 2003 et il était relativement court (autour de 200 pages si j'ai bonne mémoire). Est-ce qu'il n'y a pas un risque d'usure ou de lassitude pour toi de rester un peu dans le même univers ? Est-ce que ça t'excite toujours autant ?
Aucun problème de ce côté-là non plus. J'aurais tendance à penser que tous les petits trucs que j'ai employés pour ne pas me lasser trop vite du personnage — comme par exemple le soulager d'une partie de la narration — ont bien marché.Et pareil, au bout de huit tomes, où en es-tu avec Tem ? C'est toujours l'amour où il commence à te sortir un peu par les yeux ?
Comme je l'ai dit, je suis pour l'instant en train de boucler la première époque. La suivante, quoique clairement délimitée dans mon esprit, demeure encore très brumeuse dans les détails.Tu parlais aussi dans une interview de faire éventuellement un autre cycle sur les Mystères. Qu'en est-il ?
Si j'ai bonne mémoire, je sais que tu avais discuté de ton univers, et notamment de la Terreur, avec des scientifiques. Est-ce que tu poursuis le dialogue et quelle importance à la science pour toi ? Est-ce que tu as besoin d'avoir une "base" scientifique dans tes livres ? Qu'avaient-ils dit de ton univers ? Est-il imaginable scientifiquement ? Et le côté génétique, les "talents" ?
Joker.Il y a un personnage que l'on n'a pas encore évoqué, c'est Gloria (et sa fille). Pourquoi l'avoir fait mourir ?
Et euh... Ramirez et sa collection de disque, c'est toi ?
Et même en page d'accueil si ça te chante.Et dernière chose (oui je sais, je me suis un peu lâché là sur mes questions), pour que les gens qui ne t'ont pas encore là ait un petit (tout petit) apperçu de ton humour et de l'utilisation de tes références, est-ce qu'on peut mettre les Trois lois de la sexualité robotiques sur le forum ?
Est-ce que ça veut dire que tu crois en une sorte "d'exception culturelle" de la SF française (ou européenne ) ? Et si oui, qu'est-ce qui la définirait ?Roland C. Wagner a écrit :Tout au plus une subculture — un concept à mon sens tout aussi étatsunien que le libertarianisme et les chapeaux à hélice, et donc totalement inapplicable à notre réalité culturelle européenne.
L.G.M. est très influencé par la variété française ringarde, genre Sylvie Vartan, Daniel Balavoine, etc. Je me suis bien amusé à faire une uchronie qui prend en compte cet aspect de la culture populaire que les auteurs de Sf laissent généralement de côté. Sinon, il est clair que le roman doit beaucoup à Norman Spinrad, et pas seulement à cause du Printemps russe. La référence à Fredric Brown, par contre, n'est pas aussi directe et évidente qu'on pourrait le croire. En un sens, L.G.M. ne ressemble pas du tout à Martiens, Go Home ! ; c'est la présence du petit homme vert casse-couilles qui en donne l'impression. Seulement, à l'époque où Brown écrit son roman, les petits hommes verts sont l'un des plus gros, voire le plus gris cliché de la SF, alors qu'ils appartienaient à un passé aussi lointain que le premier 78 tours d'Elvis Presley quand j'ai écrit le mien. Le vilain extraterrestre venu d'on ne sait se crasher à Roswell où a remplacé le petit Martien vert en tant que poncif. J'ai voulu réparer cette injustice flagrante.Charlotte a écrit :Tu parles de Léo Malet comme référence pour les Futurs Mystères de Paris, LGM doit beaucoup à Fredric Brown, ça s'est pour les références facilement authentifiables, quid des autres ?Y'en a beaucoup d'autres ? Quelles sont les autres influences pour ces romans ?
De là résultent des anomalies psychiques, des états de possession dont la gravité peut aller à tous les degrés, depuis les « humeurs » banales et les idées bizarres, jusqu’aux psychoses. Tout ces états sont caractérisés par la même donnée fondamentale, à savoir qu’un quelque chose d’inconnu s’est approprié une part plus ou moins considérable de la psyché. Ce quelque chose d’inconnu impose imperturbablement son existence, au premier abord nocive et repoussante, contre vents et marées, contre les plus grands efforts de bonne volonté, de compréhension, d’énergie et de raison, démontrant ainsi la puissance des plans inconscients de l’être en face du conscient : on ne saurait trouver de meilleure expression que le mot « possession ».
(C.G. Jung — Dialectique du Moi et de l’inconscient.)
Si tu fais allusion à l'uchronie algérienne, c'est toujours en projet. En fait, je pense en attaquer la rédaction quand j'aurai terminé mon prochain roman pour L'Atalante, sans doute à l'automne. Quelques échanges de courriels avec Gérard Klein m'ont conduit à modifier certaines données fondamentales par rapport au schéma initial. Sans entrer dans le détail, disons qu'il m'a suggéré une situation uchronique plus excitante sur le plan intellectuel que celle de laquelle j'étais parti. Plus crédible aussi, je suppose, si tant est qu'on puisse parler de crédibilité d'une hypothèse historique alternative. En résultat, cette remise en question m'a apporté des éléments d'intrigue à foison. L'une des raisons pour lesquelles le roman est à l'état de projet depuis plusieurs lustres était que je ne parvenais pas à intégrer une intrigue assez dynamique dans cette uchronie : la documentation et les souvenirs personnels pesaient trop lourd et avaient tendance à dévorer tout le reste. Là, je pense avoir atteint un point d'équilibre.PierrePaul a écrit :Bon, ce n'était pas ça, ma question. Elle concerne une uchronie dont tu m'as parlé plusieurs fois; je me demandais si tu continuais à y réfléchir, voire à y travailler. (Et je comprendrai que tu ne répondes pas à une question sur un projet.)
Les éléments nécessaires à la bonne compréhension de l'intrigue en cours sont (presque) toujours rappelés dans le volume concerné. Mais, comme j'utilise la technique du saupoudrage d'informations, on peut très bien passer à côté. Et puis, il ne faut pas oublier que toutes les clefs ne se trouvent pas dans les Futurs Mystères : par exemple, lire Tekrock après « Musique de l'énergie » doit être une expérience intéressante…jlavadou a écrit :j'enchaîne sur les questions de Jérôme à propos des Futurs mystères de Paris. Je les ai tous lus et j'adore le concept de la psychosphère. Mais voilà : j'ai une mémoire aussi trouée que la surface de la lune et j'ai peur d'oublier des éléments importants des histoires passées lorsque les prochains tomes sortiront. Prévois-tu de faire un "rappel" des points les plus importants, ou bien vais-je devoir me refaire toute la série, ce qui porterait un coup fatal à ma pile de lecture ?
Comme je ne suis pas un spécialiste de la chose, voici tout d'abord ce que j'ai trouvé sur Wikipédia :thomas a écrit :Puisqu'on parle un peu de contre-culture, la cyberculture elle aussi a entretenu d'étroits rapports avec le monde de la SF, notamment avec le mouvement cyberpunk. Comment te situes-tu vis-à-vis de la cyberculture ? Est-ce que c'est un milieu dans lequel tu te reconnais (j'ai cru comprendre que tu trainais avec Yann Minh et l'e-troubadour marco, et tu as collaboré à laspirale.org) ? Qu'est-ce que t'évoque la cyberculture, qu'en penses-tu et est-ce un sujet qui te passionne ?
Sous cet angle, il me semble que la SF continue d'être un vecteur pour la cyberculture — ou, du moins, pour un certain esprit de celle-ci. Comme dans d'autres domaines, il y a ici un phénomène d'aller-retour entre deux champs culturels possédant une intersection notable. Tandis que la cyberculture réalise des idées et emploie des images de science-fiction, la SF se nourrit des avancées de la cyberculture. Plus ou moins.[…] la notion de cyberculture va au-delà d'un genre culturel. Elle désigne aussi, selon Pierre Lévy, l'un de ses principaux théoriciens, un nouveau rapport au savoir, une transformation profonde de la notion même de culture, voire une intelligence collective dont la Wikipédia pourrait justement servir d'exemple.