Dans An 41 042 (1964 pour l'édition originale), il y a déjà le cas d'un gars qui essaie de se suicider mais n'y parvient pas tant il y a de dispositifs préventifs (impossible de faire une chute mortelle) et curatifs (résurrection médicale).orcusnf a écrit :ouais pas mal ça, imaginer une histoire où un gars veut mourir, mais il peut pas parce qu'on vient d'inventer la cuve régénératrice...
La Volte : Nouvelles technologies et atteintes à l’humain
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- Eons
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Dans mes souvenirs un peu lointains, il est aussi question de ce genre de problème dans "Les Humanoïdes" de Williamson: les machines ne laissent plus les humains prendre le moindre risque... on doit pouvoir lister plusieurs nouvelles sur le sujet...
En fait, on a aussi très argement joué en SF sur l'idée que la technologie protège trop les humains, qui feraient mieux de s'exterminer mutuellement "à l'ancienne" et de crever de faim et de maladie comme au bon vieux temps, parce que c'est mieux pour eux, c'est plus sain.
Oncle Joe
En fait, on a aussi très argement joué en SF sur l'idée que la technologie protège trop les humains, qui feraient mieux de s'exterminer mutuellement "à l'ancienne" et de crever de faim et de maladie comme au bon vieux temps, parce que c'est mieux pour eux, c'est plus sain.
Oncle Joe
Argument légitime.Don Lorenjy a écrit :En dehors du fait que savoir si la SF sert à quelque chose (alerter, prévenir, tirer des sornettes à l'âme...) est un débat tellement pas tranché qu'on s'en tartine à chaque programme d 'Uto ou d'Ima...
J'ai toujours cru que, comme n'importe quelle littérature, la SF ne servait à rien et c'est pour ça qu'elle était belle. L'instrumentaliser aussi ouvertement, même adossé à un discours généreux, ça me grinche.
La SF, c'est juste bon à faire rêver les enfants d'Amerzone.*
Je vois les choses différemment. Il me semble qu'un auteur est ontologiquement engagé, dans son travail et par lui. Certains parleront de recherche, d'autres de parcours, d'autres encore de combat, de dérive, que sais-je encore ? De refondation du monde ? D'enfantement de monstres ou de rêves. Mais à mes yeux, c'est, en soi, un acte engagé.
Du coup, j'ai bien du mal à voir un dévoiement de la littérature dans un engagement plus spécifique. L'idée qu'il existe une littérature (SF ou autre) indemne des questions du monde, "belle" parce que pure ou intimiste, et donc intemporelle, cette idée est prônée depuis 30 ans par de très nombreux artistes, en particulier en France. Il me semble même qu'elle représente le véritable lieu commun de notre époque.
Sur le rêve, difficile de ne pas partager ton avis. Bien qu'exprimer un rêve n'exclut pas de s'interroger sur la nature des nuages. Pour décrire une ville imaginaire, il n'est pas absurde de commencer par le système des égouts, pour mimer Pratchett.
Enfin -et surtout !- nous sommes entre adultes consentants.
Prendre part ou pas à cette aventure avec la LDH est un choix et à chacun le sien. En revanche, il y a quelque chose de ... mystérieux à vouloir discréditer ainsi le choix de ceux qui voudraient y aller. J'en reste un peu perplexe.
Il y a au moins un avantage à cette longue discussion : le sujet est déjà, en partie, défriché et quelques chausses-trappes évincées... Pas si mal, en somme.
Le problème n'est pas dans le fait de décrire des dérives, ou de pointer des évolutions négatives.
Ce qui me choque, en tant qu'auteur, c'est de laisser entendre, à travers le titre, qu'il y a un lien de causalité entre les nouvelles technologies et les atteintes à l'humain. Alors qu'elles ne peuvent être entreprises qu'en relation avec un contexte. C'est ce contexte qu'il fallait mettre en avant, pas les "nouvelles technologies". En plus, c'est toucher directement le moteur de la SF. On écrit (enfin j'espère) de la SF précisément parce qu'on n'estime pas que les nouvelles technologies sont responsables des malheurs humains. Même un Cantique pour Leibowitz ne pose pas un tel raisonnement, même les Chroniques Martiennes ne fonctionnent pas ainsi. Les technologies servent de révélateur à quelque chose de potentiel, et c'est à chaque auteur d'estimer ce qu'est ce potentiel. Je regardais hier deux courts métrages de Tex Avery : "The House of Tomorrow" et "The Farm of Tomorrow". C'est un futur technologique décrit avec inventivité, humour et causticité. Aucune béatitude, juste de la moquerie sur la société à travers l'expression de nos désirs. Ca c'est de la SF !
Ensuite, sur le plan éditorial, les anthologies spécifiquement SF sont rares, et, avec Escales 2010, il s'agit de la seule existante. Et donc, fatalement, elle a une tournure pessimiste et négative. Est-ce qu'un antho de fantasy se doit d'avoir une tonalité pessimiste, de "mettre en garde contre les dangers" ?
Enfin, il y a le contexte. Quand il y a un optimisme béat généralisé, mettre un grain de sable dans la mécanique est salutaire. Mais ça marche aussi dans l'autre sens. Quand l'ambiance générale encourage la peur, le repli sur soi, l'archaïsme, il est vital de proposer autre chose. "Choisir l'espoir plutôt que la peur", même si je n'aime pas l'utilisation du mot espoir, je le préfère à l'exacerbation de la peur. La peur, c'est le moteur du gouvernement actuel, le moteur d'une certaine extrême-gauche, d'une partie du mouvement écologiste. Que la SF serve ça, serve ces minables réflexes réactionnaires, ça me gonfle. Rajouté à cela, l'autorité de la LDH, c'est la goutte d'eau de trop.
C'est un appel à texte sans imagination, sans défi, sans rien d'excitant, alors qu'il s'agit d'un des rares appels à texte purement SF. Quand je discute autour de moi avec des lecteurs occasionnels de SF, ils disent tous en avoir assez de ces dictatures futuristes à tendance fasciste, ou des resucées de Brazil ou 1984.
En dehors de ça, je trouve quand même assez pervers que pour dédouaner un appel à texte sinon maladroit, au moins assez mal fait, on tente de se défendre en disant que c'est aux auteurs de pervertir l'appel à texte. C'est pas possible de la jouer simple ? Pourquoi faut-il que l'auteur prenne le RISQUE de contourner l'appel à texte pour écrire ce qu'il veut et défend ? Ce ne serait pas plus simple de créer un appel à texte qui donne la liberté à l'auteur d'écrire selon ses convictions, dans un cadre précis mais qui n'exige pas la conformité à une norme ?
Ce qui me choque, en tant qu'auteur, c'est de laisser entendre, à travers le titre, qu'il y a un lien de causalité entre les nouvelles technologies et les atteintes à l'humain. Alors qu'elles ne peuvent être entreprises qu'en relation avec un contexte. C'est ce contexte qu'il fallait mettre en avant, pas les "nouvelles technologies". En plus, c'est toucher directement le moteur de la SF. On écrit (enfin j'espère) de la SF précisément parce qu'on n'estime pas que les nouvelles technologies sont responsables des malheurs humains. Même un Cantique pour Leibowitz ne pose pas un tel raisonnement, même les Chroniques Martiennes ne fonctionnent pas ainsi. Les technologies servent de révélateur à quelque chose de potentiel, et c'est à chaque auteur d'estimer ce qu'est ce potentiel. Je regardais hier deux courts métrages de Tex Avery : "The House of Tomorrow" et "The Farm of Tomorrow". C'est un futur technologique décrit avec inventivité, humour et causticité. Aucune béatitude, juste de la moquerie sur la société à travers l'expression de nos désirs. Ca c'est de la SF !
Ensuite, sur le plan éditorial, les anthologies spécifiquement SF sont rares, et, avec Escales 2010, il s'agit de la seule existante. Et donc, fatalement, elle a une tournure pessimiste et négative. Est-ce qu'un antho de fantasy se doit d'avoir une tonalité pessimiste, de "mettre en garde contre les dangers" ?
Enfin, il y a le contexte. Quand il y a un optimisme béat généralisé, mettre un grain de sable dans la mécanique est salutaire. Mais ça marche aussi dans l'autre sens. Quand l'ambiance générale encourage la peur, le repli sur soi, l'archaïsme, il est vital de proposer autre chose. "Choisir l'espoir plutôt que la peur", même si je n'aime pas l'utilisation du mot espoir, je le préfère à l'exacerbation de la peur. La peur, c'est le moteur du gouvernement actuel, le moteur d'une certaine extrême-gauche, d'une partie du mouvement écologiste. Que la SF serve ça, serve ces minables réflexes réactionnaires, ça me gonfle. Rajouté à cela, l'autorité de la LDH, c'est la goutte d'eau de trop.
C'est un appel à texte sans imagination, sans défi, sans rien d'excitant, alors qu'il s'agit d'un des rares appels à texte purement SF. Quand je discute autour de moi avec des lecteurs occasionnels de SF, ils disent tous en avoir assez de ces dictatures futuristes à tendance fasciste, ou des resucées de Brazil ou 1984.
En dehors de ça, je trouve quand même assez pervers que pour dédouaner un appel à texte sinon maladroit, au moins assez mal fait, on tente de se défendre en disant que c'est aux auteurs de pervertir l'appel à texte. C'est pas possible de la jouer simple ? Pourquoi faut-il que l'auteur prenne le RISQUE de contourner l'appel à texte pour écrire ce qu'il veut et défend ? Ce ne serait pas plus simple de créer un appel à texte qui donne la liberté à l'auteur d'écrire selon ses convictions, dans un cadre précis mais qui n'exige pas la conformité à une norme ?
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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- Don Lorenjy
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Je crois que nous parlons de la même chose. Personne n'écrit contre ses convictions, ou alors dans un but rhétorique. Mais écrire dans un but quelconque (alerter, sensibiliser, informer...) surtout en ne s'attachant qu'à une moitié d'un sujet, me semble voué à l'échec. D'où la réaction de nombreux participants du forum.Nometon a écrit : Du coup, j'ai bien du mal à voir un dévoiement de la littérature dans un engagement plus spécifique. L'idée qu'il existe une littérature (SF ou autre) indemne des questions du monde, "belle" parce que pure ou intimiste, et donc intemporelle, cette idée est prônée depuis 30 ans par de très nombreux artistes, en particulier en France. Il me semble même qu'elle représente le véritable lieu commun de notre époque.
Tu as raison : il n'est pas question de discréditer qui que ce soit. En tout cas pour moi. Juste de donner une opinion sur une formulation. Et la réaction de Virprudens était très bien vue là-dessus : on peut avoir son avis, mais démolir ceux qui organisent quelque chose (ou y participent) ne rime à rien.Nometon a écrit :Enfin -et surtout !- nous sommes entre adultes consentants.
Prendre part ou pas à cette aventure avec la LDH est un choix et à chacun le sien. En revanche, il y a quelque chose de ... mystérieux à vouloir discréditer ainsi le choix de ceux qui voudraient y aller. J'en reste un peu perplexe.
.
Et réfuter toute critique ou opinion n'avance pas loin non plus.
Les marques Don Lorenjy et Don Lo sont retirées des rayons
- orcusnf
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ouais je connais, pareil dans illium et plein d'autres, mais peut être que ldh ne connait pas ?Eons a écrit :Dans An 41 042 (1964 pour l'édition originale), il y a déjà le cas d'un gars qui essaie de se suicider mais n'y parvient pas tant il y a de dispositifs préventifs (impossible de faire une chute mortelle) et curatifs (résurrection médicale).orcusnf a écrit :ouais pas mal ça, imaginer une histoire où un gars veut mourir, mais il peut pas parce qu'on vient d'inventer la cuve régénératrice...
http://www.fantastinet.com l'actualité de la littérature de l'imaginaire
+1!Nometon a écrit :[Il y a au moins un avantage à cette longue discussion : le sujet est déjà, en partie, défriché et quelques chausses-trappes évincées... Pas si mal, en somme.
Et même quand c'est un peu vif, voir assorti, de temps à autre, d'une pincée de mauvaise foi (si, si, je n'hésite pas à avancer le mot...), c'est intéressant. Si une entreprise SF ne provoque pas de débats, c'est que ce n'est pas une entrperise SF. C'est même à ça qu'on les reconnait...
Oncle Joe
- Eons
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Et à part ça, que voulez-vous que La Volte fasse ? 

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- Transhumain
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Précisions Démarche La Volte et LDH
Bonjour,
Bon, je suis visiblement en terrain miné. Quelques précisions sur la démarche de la Volte et de la LDH puisque je supervise le projet pour La Volte (et accessoirement, je participe à la LDH), et tout d'abord un mea culpa : le titre de l'appel à texte est... médiocre. OK, je reconnais, on n'a pas assez réfléchi. Bref, ce ne sera certainement pas le titre du recueil.
Tout d'abord évacuons un point : l'idée du recueil n'est évidemment pas de "dénoncer" les nouvelles technologies ou de proner un retour à la terre, ou de participer aux délires policiers de Frédéric Lefevre. Au contraire. L'idée au départ est de montrer les dérives d'une utilisation non encadrée des nouvelles technologies (sans en nier l'apport).
Pour dire les choses autrement, on est, nous semble-t-il, dans une situation où on a une multiplication d'outils technologiques sans que l'on comprenne exactement les règles sociales ou déontologiques ou juridiques à mettre en oeuvre. On ne visait d'ailleurs pas particulièrement les "NTIC", car la question se pose aussi pour les technologies du vivant (la génétique), ou les technos embarquées (ou intégrées).
Le sentiment que l'on a (à la LDH) est que le consensus social qui prééxistait sur un certain nombre de règles dans notre société est profondément questionné par ces nouvelles technologies - parfois en bien, parfois en mal. Et que pour poser le débat (on ne cherche pas de réponses, juste d'animer un débat), le mieux était de s'adresser à des auteurs qui avaient l'habitude de manipuler des concepts technologiques et d'imaginer des futurs, bref, les auteurs de SF. La forme romanesque nous semblait intéressante pour toucher le public et ne pas rentrer dans des discours théoriques ou des concepts trop ésothériques.
Ainsi, ce qui nous intéresse dans ces nouvelles est moins l'image d'un monde totalitaire utilisant les Nouvelles Technologies (Orwell et d'autres ont déjà dit beaucoup), qu'une dérive latente / sous-jacente / intégrées de comportements du fait de la technologie, comportement qui peuvent remettre en cause des libertés fondamentales dans certaines conditions. La technologie comme fabuleux outil d'ouverture au monde et d'asservissement (le mot est fort) latent si on n'y prend pas garde. Que sont nos libertés fondamentales dans une société technologique ? Quelle nouvelle forme d'humanisme faut-il considérer (on est à la LDH) ? Que signifie l'intégrité des personnes sur le réseau ? A qui appartiennent les données pourtant constitutives d'une personnalité ? etc, etc, etc.
Je ne veux pas être trop long, mais ce projet a germé avant la mobilisation sur Edvige car nous avions du mal à intéresser et à réfléchir sur des sujets un peu compliqués autour des technologies : on se retrouvait toujours en porte à faux entre les tenant d'un libéralisme (ou laisser faire) effréné qui hurlaient dès qu'on évoquait une régulation, même sociale, et les "fliqueurs" qui sous prétextent de dérives potentielles voulaient transformer les technos en assistants flics. A notre sens, la vérité est ailleurs comme diraient certains.
J'espère que cela explique un peu la démarche et répond à quelques questions. Je me rends compte que j'ouvre également certains débats (personne n'est obligé de partager notre analyse sur ce qu'il faut faire) - mais justement, l'idée de ce recueil est d'ouvrir un débat, même si, effectivement, on part d'une idée pré-conçue sur ce que l'on veut montrer. On peut cependant s'en affranchir dans une certaine mesure, là-dessus je suis ouvert, sauf évidemment de véhiculer des valeurs fondamentalement contraires à la LDH (ne pas demander à la LDH de faire la promotion du racisme, totalitarisme, etc.).
Olivier
Bon, je suis visiblement en terrain miné. Quelques précisions sur la démarche de la Volte et de la LDH puisque je supervise le projet pour La Volte (et accessoirement, je participe à la LDH), et tout d'abord un mea culpa : le titre de l'appel à texte est... médiocre. OK, je reconnais, on n'a pas assez réfléchi. Bref, ce ne sera certainement pas le titre du recueil.
Tout d'abord évacuons un point : l'idée du recueil n'est évidemment pas de "dénoncer" les nouvelles technologies ou de proner un retour à la terre, ou de participer aux délires policiers de Frédéric Lefevre. Au contraire. L'idée au départ est de montrer les dérives d'une utilisation non encadrée des nouvelles technologies (sans en nier l'apport).
Pour dire les choses autrement, on est, nous semble-t-il, dans une situation où on a une multiplication d'outils technologiques sans que l'on comprenne exactement les règles sociales ou déontologiques ou juridiques à mettre en oeuvre. On ne visait d'ailleurs pas particulièrement les "NTIC", car la question se pose aussi pour les technologies du vivant (la génétique), ou les technos embarquées (ou intégrées).
Le sentiment que l'on a (à la LDH) est que le consensus social qui prééxistait sur un certain nombre de règles dans notre société est profondément questionné par ces nouvelles technologies - parfois en bien, parfois en mal. Et que pour poser le débat (on ne cherche pas de réponses, juste d'animer un débat), le mieux était de s'adresser à des auteurs qui avaient l'habitude de manipuler des concepts technologiques et d'imaginer des futurs, bref, les auteurs de SF. La forme romanesque nous semblait intéressante pour toucher le public et ne pas rentrer dans des discours théoriques ou des concepts trop ésothériques.
Ainsi, ce qui nous intéresse dans ces nouvelles est moins l'image d'un monde totalitaire utilisant les Nouvelles Technologies (Orwell et d'autres ont déjà dit beaucoup), qu'une dérive latente / sous-jacente / intégrées de comportements du fait de la technologie, comportement qui peuvent remettre en cause des libertés fondamentales dans certaines conditions. La technologie comme fabuleux outil d'ouverture au monde et d'asservissement (le mot est fort) latent si on n'y prend pas garde. Que sont nos libertés fondamentales dans une société technologique ? Quelle nouvelle forme d'humanisme faut-il considérer (on est à la LDH) ? Que signifie l'intégrité des personnes sur le réseau ? A qui appartiennent les données pourtant constitutives d'une personnalité ? etc, etc, etc.
Je ne veux pas être trop long, mais ce projet a germé avant la mobilisation sur Edvige car nous avions du mal à intéresser et à réfléchir sur des sujets un peu compliqués autour des technologies : on se retrouvait toujours en porte à faux entre les tenant d'un libéralisme (ou laisser faire) effréné qui hurlaient dès qu'on évoquait une régulation, même sociale, et les "fliqueurs" qui sous prétextent de dérives potentielles voulaient transformer les technos en assistants flics. A notre sens, la vérité est ailleurs comme diraient certains.
J'espère que cela explique un peu la démarche et répond à quelques questions. Je me rends compte que j'ouvre également certains débats (personne n'est obligé de partager notre analyse sur ce qu'il faut faire) - mais justement, l'idée de ce recueil est d'ouvrir un débat, même si, effectivement, on part d'une idée pré-conçue sur ce que l'on veut montrer. On peut cependant s'en affranchir dans une certaine mesure, là-dessus je suis ouvert, sauf évidemment de véhiculer des valeurs fondamentalement contraires à la LDH (ne pas demander à la LDH de faire la promotion du racisme, totalitarisme, etc.).
Olivier
- Don Lorenjy
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Re: Précisions Démarche La Volte et LDH
Merci et bravo pour cette mise au point salutaire pour moi (je ne vais pas citer toute ton intervention).Jolinon a écrit :Quelques précisions sur la démarche de la Volte et de la LDH puisque je supervise le projet pour La Volte (et accessoirement, je participe à la LDH), et tout d'abord un mea culpa : le titre de l'appel à texte est... médiocre. OK, je reconnais, on n'a pas assez réfléchi. Bref, ce ne sera certainement pas le titre du recueil.
D'autant que, comme je me suis permis de (trop) le développer ici, je reviens un peu sur mes craintes vis-à-vis de la formulation de l'AT. Et j'espère quà l'avenir, on ne parlera plus que de la qualité du résultat : le recueil.
Modifié en dernier par Don Lorenjy le mer. janv. 21, 2009 11:34 pm, modifié 1 fois.
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- orcusnf
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faudrait remplacer le texte de l'AT par cette rectification, ça serait tout de suite plus clair !
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Ah ben là, c'est beaucoup plus clair, et ça me paraît plus raisonnable.
Comme quoi, en gueulant, on finit par avoir des explications.
En tout cas, merci d'avoir apporté cet éclairage beaucoup plus étayé que le court texte de l'AT (et son titre, donc.)
Comme quoi, en gueulant, on finit par avoir des explications.
En tout cas, merci d'avoir apporté cet éclairage beaucoup plus étayé que le court texte de l'AT (et son titre, donc.)
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