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par Aikau le bô » jeu. juil. 25, 2013 10:23 am
Pacific Rim
De Guillermo del Toro
Une faille dimensionnelle/ quantique/ scénaristique s’ouvre dans le Pacifique (malins, les mecs qui ont trouvé le titre du film…). Des monstres géants, genre Godzilla, en sortent. Du coup, les humains construisent des robots géants pour les combattre. Intelligents, les humains finissent par abandonner les robots pour un mur géant. Le mur casse et les derniers robots sont remis en service pour sauver le monde, malgré les généraux qui n’aiment plus les robots géants (pourtant, les militaires ont une âme d’enfant, c’est connu). Voilà.
On peut passer le scénario qui, de toute façon, ferait honte à n’importe quel adolescent dont le QI dépasse celui de bestioles vivant sous des tas de cailloux. On ne va pas voir un film de robot vs monstres pour le scénario, même si le manga Evangelion nous avait prouvé que, oui, on peut dire des choses intelligentes/ bien construites/ pas totalement incohérentes avec des robots et des monstres géants. Je suis pas un public sympa, c’est vrai, mais je sais mettre mon cerveau de côté pour voir un bon blockbuster… sauf que, là, ce n’est pas un bon blockbuster !
Scénario pathétique, ok… mais aussi dialogue qui, à certains moments, toucheraient au sublime s’ils étaient au second degré… mais non, tout cela se prend bien trop au sérieux. Entre les discours patriotiques à la Independance Day, les deux scientifiques censés être drôles mais qui le sont pas, les personnages ayant autant de charisme que les fameuses bestioles citées plus haut, les répliques qui oscillent entre l’inutile, le ridicule et le risible… Et les combats, vous me direz, hein ?! Merde, on était venu pour ça ! Ben… Ouaif… Pas trop mal, je dirais, mais pas franchement excitant. Rien de plus ? Ben non, rien de plus. Et le 3D ? Elle est bien la 3D ? Ben comme toutes les 3D : inutile et plus couteuse.
En conclusion, je dirais que Pacific Rim est un mauvais blockbuster qui reprend ABSOLUMENT TOUTES les ficelles du blockbuster sans pour autant arriver à faire un film qui tienne la route. A la limite, je recommanderais ce film pour une soirée entre copain : on coupe le son, on boit des verres, et durant les scènes de baston on remet le son histoire de profiter des basses.
Exemple de scène de dialogue : la copilote vient de manquer de faire exploser la base des robots suite à une erreur de pilotage. Le commandant Stricker (ça ne s’invente pas), qui se considère comme le père adoptif de la copilote, refuse de la laisser remonter dans un robot. Le héros qui, on s’en doute, a envie de mettre son zizi dans la zezette de la copilote, engueule le commandant en arguant que ce dernier, je cite «Ne laisse pas la copilote s’ouvrir à la vie »… s’ouvrir à la vie… genre il ne la laisse pas sortir le soir avec ses copains… ou faire des cours de peinture, va savoir…
Si la science est l'unique aspect déterminant de la SF, et que la psychologie est une science, alors Madame Bovary est de la SF