Silent Hill

[Eric]

Je viens de me mater Silent Hill de Gans. Je dois dire que le bonhomme ne m'avait jamais vraiment convaincu. Beaux efforts à chaque fois, mais fautes de goûts (et de casting) au tournant.

Et là, il m'a vraiment bluffé. L'ambiance est glauque à souhait, claustro juste comme il faut. Visuellement c'est hyper maîtrisé, et surtout, je trouve que ça fonctionne très, très bien.

Et puis graphiquement, c'est la claque.

[Mélanie]

Et là, il m'a vraiment bluffé. L'ambiance est glauque à souhait, claustro juste comme il faut. Visuellement c'est hyper maîtrisé, et surtout, je trouve que ça fonctionne très, très bien.

J'ai été bluffée aussi par l'ambiance et le côté visuel, rien à dire là-dessus. Mais le film m'avait déçue, je ne me rappelle plus trop pourquoi. Je me rappelle avoir détesté la fin qui virait au grand n'importe quoi et qui se rabattait sur des ficelles trop classiques (je pense à la "scène d'action" finale, pas forcément à la toute fin du film). Et il manquait un petit quelque chose au scénario pour être cohérent. L'ensemble me paraissait manquer de logique interne par moments.

Après, c'est vrai que c'est très beau et que le début est impressionnant. Mais ce n'est pas pour autant un film que j'aurai envie de revoir.

[Eric]

Bon, c'est vrai qu'il y a quelques incohérences scénaristiques, mais le but d'un film d'horreur est de foutre la trouille, et le contrat est rempli.

[Mélanie]

Bon, c'est vrai qu'il y a quelques incohérences scénaristiques, mais le but d'un film d'horreur est de foutre la trouille, et le contrat est rempli.

Personnellement, j'ai tendance à décrocher facilement des films d'horreur si j'ai l'impression que le résultat manque de cohérence interne. Mais je reconnais que je suis assez difficile en la matière. Et là, quelque chose faisait que je n'y croyais pas. Et si je n'y crois pas, je ne marche pas (je n'ai pas souvenir que le film m'ait spécialement foutu la trouille, mais je reconnais être assez peu impressionnable en la matière). Le problème étant que mes souvenirs sont un peu flous, donc j'ai du mal à expliquer précisément ce qui me dérangeait. Je me rappelle avoir eu notamment l'impression que le scénario avançait un peu trop à la façon d'un jeu par moments (je trouve tel objet qui me permet de faire telle action et me donne accès à telle info ou tel endroit). En même temps, ça crée une ambiance particulière. Mais ça m'avait empêchée d'y adhérer en tant que film.

[Mym]

J'ai du mal à te voir terrorisé par quoique ce soit

[Mélanie]

En fait, on en avait parlé là à la sortie du film, ça explique sans doute mieux ce qui m'avait gênée :

http://www.actusf.com/forum/viewtopic.php?t=394

[Eric]

Oui, je vois. Effectivement, parfois ça fait très jeu vidéo. Et je suis d'accord sur la scène avant le final gore, où, inexplicablement, Rose arrive à s'exprimer au lieu de se faire lyncher.

Mais j'ai tout de même l'impression que la maîtrise graphique du film, parvient à compenser ces défauts.

[gutboy]

Moi, c'est l'inverse, j'aime beaucoup le cinéma de Gans, et Silent Hill m'a laissé un gout mitigé.
Effectivement visuellement c'est maitrisé.
La scène de baston gore est ridicule, et flingue totalement le film.
Le film qui est aussi incoyablement lent et assez peu surprenant.
Exemple: la scène vraiment finale est totalement onirique et splendide, mais on l'a comprise depuis environ 45minutes.

[Eric]

Exemple: la scène vraiment finale est totalement onirique et splendide, mais on l'a comprise depuis environ 45minutes.

Ah... Bon, alors un peu neuneu le garçon, parce que je ne l'avais pas vraiment captée avant. Mais bon...

[gutboy]

Mais si Eric, rappelle toi [spoiler]

quand le beau Boromir recherche sa femme dans la ville et qu'ils se croisent chacun sur deux niveaux de réalités différents

C'est dit à ce moment la.

[Eric]

Ben oui, mais à ce moment-là on se dit que rien n'est peut-être irrémédiable. Alors que bon... enfin j'veux dire... que ça l'a tout de même l'air un peu plus à la fin.

Et puis sinon aussi... un pote m'avait prévenu mais c'est vrai... il a le plan de fin le plus nul de l'histoire du cinéma : un plan fixe de 45 secondes sur un buisson !