Phénomènes

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jlavadou
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Phénomènes

Message par jlavadou » mer. juin 25, 2008 1:18 pm

Je crois qu'on n'en a pas encore parlé. Je ne sais pas si Shyamalan est apprécié par ici, mais moi j'ai adoré son dernier film, Phénomènes (The Happening). Dans la lignée de Signes sur les thèmes et l'ambiance, mais avec un traitement légèrement différent, et enfin un film qui ne repose pas que sur ses cinq dernières minutes. Une bonne surprise après la demi déception du Village, et l'entière déception de La Jeune fille de l'eau.

J'en parle un peu plus en détail ici.

oneill
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Message par oneill » mer. juin 25, 2008 7:20 pm

J'ai bien aimer aussi.

Wandhero
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Message par Wandhero » mer. déc. 17, 2008 4:07 pm

Je viens de le voir et je suis plutôt bon public mais je me suis dit au générique de fin : quelle bouse.

Je crois que, ce qui m'a gêné, c'est le scénario qui hésite sans cesse entre SF et fantastique (doit-on penser que le vent lui aussi éprouve du ressentiment vis-à-vis des humains ou qu'il est créé par les arbres qui soudain savent remuer leurs branches à toute vitesse ?). Le propos relève de la SF mais les techniques employées appartiennent au fantastique. Et, pour moi, ça ne passe pas. Envoyer sur des pistes qui n'aboutissent jamais (je pense notamment à la bague), ça passe en fantastique mais pas en SF. Au total, on se demande si c'était très fin ou si l'auteur a été incapable d'assumer son histoire.

Les trente premières minutes valent le coup, ceci dit, tant qu'on ne sait pas ce qui se passe. Mais après... C'est bien simple : la scène où Wahlberg parle à une plante en plastique se veut un trait d'humour, mais je la trouve ridicule même comme ça.

Bon, et la fin... à la mesure de la catastrophe décrite dans le film.

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jlavadou
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Message par jlavadou » mer. déc. 17, 2008 5:22 pm

<Attention légers spoilers inside>

Je n'ai absolument rien vu de SF dans ce film... fantastique, à la rigueur, si tu tiens vraiment à le classer. Je me suis juste contenter de me laisser bercer par l'ambiance et l'inquiétude. J'ai vraiment trouvé ce film flippant par moments, avec des effets bien moins voyants que dans Le Village ou ses autres films, pour un résultat plus fort (pour moi). C'est ça qui m'a plu, et le fait que, dès le début, il nous donne la solution : d'habitude ses films prennent un tournant surprenant sur la fin (quand on se fait avoir), là rien du tout, il va jusqu'au bout de son idée sans nous enfumer.

Après, si l'idée te laisse indifférent, je comprends que tu te sois ennuyé. Et puis pour moi, le coup de la bague, je n'ai jamais vu ça comme une piste, c'était évident dès le départ que c'était un souvenir de gosse...

Wandhero
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Message par Wandhero » mer. déc. 17, 2008 5:49 pm

<Attention, sans doute spoilers aussi>

Menace globale, explication scientifique, héro prof de sciences... Quelque part, ça louche vers la SF.

Maintenant, je veux bien croire que c'est entièrement du fantastique mais le message est flou.

Le propos m'intéressait, mais j'ai l'impression que les fables écologiques sont souvent très lourdes et ne rendent pas service à la cause qu'elles défendent.

En ce qui concerne la bague, je pensais que ça allait justement dans le sens des végétaux réagissant aux pensées destructrices des hommes (le fait que la vieille dame isolée se tue après avoir été en colère sans raison contre Wahlberg, le fait que les trois se retrouvent sans crainte dehors alors que le vent souffle et qu'ils se sont exprimés leur amour, etc) mais, à la fin, cette voie n'aboutit pas.

Et quand en France (ou même la première fois au New Jersey), il y a un individu qui reste conscient quand les autres se suicident, je trouve ça idiot. Quelle logique derrière ça (et je ne parle même pas de logique scientifique) ? Les gens sont tous méchants sauf 1 parmi tant d'autres ? J'espère que c'est plus subtil que ça (je force un peu le trait aussi, bien sûr).

Il y a une cohérence qui manque, je pense, pour pouvoir se permettre de jouer sur l'interrogation.

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gutboy
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Message par gutboy » mer. déc. 17, 2008 8:54 pm

Une critique en anglais ici http://io9.com/5016361/the-happening-is ... f-the-year

Et la critique qui m'a définitivement coupé toute envie d'aller voir le film ici: http://www.tnr.com/booksarts/story.html ... 7e74bcd835 (anglais aussi)
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Jeoseungsaja
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Message par Jeoseungsaja » mer. déc. 17, 2008 9:29 pm

Il film très inégal pour un réalisateur qui à la réputation de toujours tenir en haleine son publi.

L'idée du film m'a assez passionné je dois dire, sans pour autant soulever des montagnes d'enthousiasme (Que c'est original les méchantes plantes vs les gentils humains dans un élan philanthropique à la mode).

J'ai été globalement déçu par ce film, peut-être parce que je m'attendais à quelque chose de meilleur, j'avais reçu une petite baffe dans "le village" parce que le traitement de la fin était trop brutal, j'ai beaucoup aimé "La jeune fille de l'eau" même si le rendu est beaucoup plus enfantin, le pitch de fin déplorable et le suspense inexistant.

Phénomène possède de bonnes caractéristiques, comme par exemple son traitement Hitchcokien (un certain hommage il parait), sa musique oppressante, ses images fortes sans tomber dans la provocation, tout en suggérant, sa montée d'adrénaline.

Néanmoins beaucoup de choses m'ont refroidit, la performance absolument pathétique de marc wahlberg et ses blagues à 2 francs, son total manque d'expression, et le rôle terriblement débilitant de sa compagne. De plus, le manque d'effets spéciaux (je veux pas des trucs qui pètent partout, mais des arbres qui bougent, sur plus d'une heure, ça devient lourd) met une certaine touche de "pas fini" dans l'ensemble, on dirait que le réal ne s'est pas foulé (comme cette scène où ils sont poursuivis par le vent) au lieu de donner l'effet d'une certaine paranoïa, d'un certain réalisme, c'est un peu le contraire qui se passe. En parlant d'heure, le film est court, très court, les gens ne font que courir, ça devient lassant, limite vide.

Certaines scènes choquantes sont de trop néanmoins, elles n'apportent aucune avancée dans l'histoire et font plus peine à voir qu'autre chose (le passage de la tondeuse à gazon par exemple). De plus, la fin est on ne peut plus prévisible, aucun retournement final, une morale sortie d'un vieux discours écolo, bref, malgré le fait que ce film sait insuffler la paranoïa pendant deux ou trois heures (c'est vrai qu'on regarde un peu les arbres différemment après la séance), voici je pense la vraie déception Shyamalan.
Je n'ai absolument rien vu de SF dans ce film... fantastique, à la rigueur, si tu tiens vraiment à le classer.
Ce film n'a absolument rien de fantastique, vu qu'il tient sur une théorie scientifique (totalement absurde par ailleurs mais passons), c'est presque de la SF, mais ce n'en est pas en effet, un peu d'anticipation peut-être.
Modifié en dernier par Jeoseungsaja le mer. déc. 17, 2008 9:34 pm, modifié 1 fois.
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Bruno
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Message par Bruno » mer. déc. 17, 2008 9:32 pm

J'ai vu Syamalan sur le tard (toujours pas regardé Sixième Sens), mais j'avoue que j'ai du mal à comprendre qu'un gars qui a fait un tel chef d'oeuvre qu'Incassable ait pu derrière commettre La jeune fille de l'eau, ce pensum incompréhensible et poseur, et Phénomènes, qui malgré une bonne idée de départ, est complètement gâché par un préchi-précha ridicule, dont la scène de la plante est effectivement l'apothéose. Il serait bon que Shyamalan revienne à plus de simplicité et, surtout, d'humilité. (et, aussi, qu'il arrête de jouer dans ses films)

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Message par Jeoseungsaja » mer. déc. 17, 2008 9:36 pm

dont la scène de la plante est effectivement l'apothéose.
Elle ne m'a pas arraché un sourire, je trouve que c'est l'une des blagues les plus déplacées de toute l'histoire du cinéma, le mec voit son monde s'écrouler autour de lui, il peut mourir à chaque instant lui et ses compagnons, et tout ce qu'il trouve à faire, c'est parler à une plante en plastique.
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Message par jlavadou » mer. déc. 17, 2008 10:05 pm

Wandhero a écrit :Maintenant, je veux bien croire que c'est entièrement du fantastique mais le message est flou.
Ben c'est qui m'a plu aussi. En fait je n'ai pas cherché un seul instant une _explication_. Ce n'est pas le but du film, Shyamalan le fait clairement comprendre en ne mettant dans la bouche de ses personnages que des suppositions (qui, effectivement, sont fondées sur des théories scientifiques, mais c'est exactement comme ça que réagiraient les spécialistes si ça se produisait vraiment).

Bon, de toute façon je ne cherche pas à te convaincre :) On n'a pas vu le film de la même façon. Moi je l'ai vraiment vu par le biais de l'émotion. Ces hautes herbes qui se couchent au passage du vent - un vent qu'on sent chargé de menaces - ces branches qui remuent... j'ai trouvé ça superbe. Rien d'innovant, rien d'extraordinaire, mais Shyamalan y a mis un truc qui m'a touché. Pas de la beauté, d'autres ont fait ça avant lui... Pas du sens non plus. Quelque chose de plus primaire, limite ancestral...

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Message par Wandhero » jeu. déc. 18, 2008 3:02 am

@gutboy : merci pour les liens.
jlavadou a écrit : Ce n'est pas le but du film, Shyamalan le fait clairement comprendre en ne mettant dans la bouche de ses personnages que des suppositions (qui, effectivement, sont fondées sur des théories scientifiques, mais c'est exactement comme ça que réagiraient les spécialistes si ça se produisait vraiment).
Oui, j'ai eu là aussi l'impression d'une voie mal explorée (les journalistes qui donnent des infos qui évoluent vers la même explication pseudo-scientifique). Comme une hésitation entre faire du film catastrophe à la Outbreak (avec toutes les explications que ça impose) et rester dans le domaine fantastique.
jlavadou a écrit :Bon, de toute façon je ne cherche pas à te convaincre :) On n'a pas vu le film de la même façon. Moi je l'ai vraiment vu par le biais de l'émotion. Ces hautes herbes qui se couchent au passage du vent - un vent qu'on sent chargé de menaces - ces branches qui remuent... j'ai trouvé ça superbe. Rien d'innovant, rien d'extraordinaire, mais Shyamalan y a mis un truc qui m'a touché. Pas de la beauté, d'autres ont fait ça avant lui... Pas du sens non plus. Quelque chose de plus primaire, limite ancestral...
Je comprends. J'ai été séduit par "The Crow" (le premier) parce que le visuel m'a fait oublier le fond. Donc, je peux aussi être indulgent pour un film bancale. Là, j'avoue, ça ne m'a pas touché, ce qui m'a donné cette impression de scénar pas fini et écrit sur un coin de table de bistrot. ;)

Je trouve néanmoins intéressant de comparer des points de vue différents, savoir ce qui fait cliquer l'un et pas l'autre. Mais je ne cherche pas à te convaincre non plus. :)

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Message par Jeoseungsaja » jeu. déc. 18, 2008 3:08 am

Je comprends. J'ai été séduit par "The Crow" (le premier) parce que le visuel m'a fait oublier le fond. Donc, je peux aussi être indulgent pour un film bancale. Là, j'avoue, ça ne m'a pas touché, ce qui m'a donné cette impression de scénar pas fini et écrit sur un coin de table de bistrot. Wink
Cela me fait un peu penser à Gladiator, possédant un scénario à faire exploser de rire le plus néophyte des historiens, mais d'une subtilité, d'une beauté et d'une poésie à couper le souffle pendant des heures durant.

Toutefois je n'ai vraiment jamais eu l'impression d'être devant un film qu'il fallait contempler, au contraire, ce film m'a profondément dérangé, l'esthétique n'est pas vraiment son fort, et c'est en ça que j'ai trouvé les points positifs, on est secoué, aliéné par tant de désordre, de chaos et d'horreurs. Mais c'est vrai que nous avons tous des perceptions très différentes.
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Nicky
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Message par Nicky » jeu. déc. 18, 2008 12:03 pm

Pour moi, le fond de Phénomènes (titre français pas terrible par rapport au titre VO "The Happening", dont la traduction littéral "L'événement" reste meilleure que ce qu'on a au final...) est d'une bêtise folle qui dessert le film :

- les explications pseudo-scientifiques qui, clairement, ne sont pas juste là en théories éventuelles, mais réellement montrées comme prouvées ("si on se sépare, on survit", par exemple, prouve que Wahlberg avait raison. En tout cas au 1er degré, et ce film ne quitte que rarement le 1er degré.). Mais toute l'attitude scientifique est ridiculisée d'avance, quand la morale du petit cours du début du film ("les abeilles ont disparu, mais personne ne panique") est tout de même : "il y a des actes de la nature, et on ne saura jamais ce que ça veut dire, donc pourquoi s'en faire" !! L'attitude la plus anti-scientifique et obscurantiste possible quoi !
(Et j'admets, il y a là une incompatibilité des messages : ce cours semblerait indiquer que l'on ne sait pas ce qui s'est passé au final, mais les théories avancées semblent, et pas uniquement pour les personnages mais aussi pour les spectateurs que nous sommes, les bonnes.)
Et tout cela au service d'une vision de l'évolution franchement imbécile, il faut bien le dire.

- Les relations humaines vraiment tordues : entre le héros et sa femme, cette histoire de jalousie pour un truc qui n'a jamais eu lieu (et il en est choqué alors qu'ils risquent de mourir dans les 30 secondes qui viennent ???) ; le pote quota-de-minorité du héros qui traite la femme de celui-ci comme une sorte de salope, sans aucun gant ni tact ; la cabane avec les fous du fusil, passage vraiment navrant ; et la vieille folle de la fin, folle "parce qu'elle a une poupée !!"...

- Une fin d'une naïveté incroyablement bête : le couple qui s'est remis ensemble et qui attend un gosse, la gamine pas du tout traumatisée par la mort de ses parents, tout le monde qui sourit, la morale "écologique" (alors que pas vraiment, apprendre que les arbres peuvent nous tuer, ça ne nous rendrait pas écologiques, mais encore plus génocidaires. Pas fin psychologues, ces arbres et leurs "avertissements")

Par contre, j'ai trouvé la forme assez intéressante pour faire avaler toute cette bêtise. Les scènes hitchockiennes, très proches des oiseaux (en tout cas dans l'intention) donnent une touche de réelle horreur. Les suicides sont sur une ligne fine entre l'affreux et le ridicule (pour les lions, c'est un peu trop ridicule. Pour la tondeuse, un peu trop sophistiqué mais pas si ridicule), mais au final ils sont assez percutants et marquants, donc ils tiennent leur rôle.
Bon alors certes, Shyamalan filme le vent comme s'il s'agissait de la toxine mutante très féroce, et c'est encore assez absurde, mais l'effet esthétique m'a bien plu.
Au final, je pense que ça aurait pu donner un moyen métrage bien plus intéressant, sans le remplissage qu'il se sent obligé de faire, et qui est vraiment inutile sur la fin du film, et sans ces personnages infiniment creux et aux relations pathologiques qu'on doit se supporter tout du long.

Et moi j'ai trouvé très très bonne cette scène avec la plante en plastique. On sent que le personnage perd pied, ce qui est tout à fait raisonnable étant donnée sa situation traumatisante et les théories aberrantes qui semblent la justifier. C'est à la fois horrible et drôle, et donc c'est bien.


Et sinon, je préfère considérer ce film comme un événement fantastique sur lequel les personnage posent d'eux même un paradigme scientifique et écologique (parce que l'écologie, c'est cool à hollywood maintenant !), parce que ça le rend moins stupide. Mais au fond, je pense qu'il est pensé comme un film d'horreur en pleine lumière (oh, hitchock) avec un prétexte réel de science-fiction. Par des gens qui s'y connaissent autant en sciences naturelles et variées que moi en langues asiatiques.

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Message par jlavadou » jeu. déc. 18, 2008 2:32 pm

Bon, on est d'accord sur la forme mais pas sur le fond :) Je ne vais pas me répeter, mais juste noter deux/trois petits trucs :
Nicky a écrit :- les explications pseudo-scientifiques qui, clairement, ne sont pas juste là en théories éventuelles, mais réellement montrées comme prouvées ("si on se sépare, on survit", par exemple, prouve que Wahlberg avait raison. En tout cas au 1er degré, et ce film ne quitte que rarement le 1er degré.).
Mais le héros ne donne _aucune_ explication scientifique : il ne fait que fonder des hypothèses sur son _expérience_, mais en aucun cas ne pértend l'expliquer scientifiquement.

Quant aux interventions des spécialistes à la TV, c'est exactement ce qu'on ferait aujourd'hui : essayer de faire caler le phénomène avec des explications scientifiques dites à la va-vite parce que la science, dans notre société, est censée tout expliquer. On voit ça tous les jousr à la TV. Shyamalan n'a pas voulu expliquer le phénomène, mais montrer les hommes en train d'essayer de les expliquer, avec toutes les approximations qu'implique l'urgence de la situation et l'impossibilité d'expérimenter.
- Les relations humaines vraiment tordues : entre le héros et sa femme, cette histoire de jalousie pour un truc qui n'a jamais eu lieu (et il en est choqué alors qu'ils risquent de mourir dans les 30 secondes qui viennent ???) ; le pote quota-de-minorité du héros qui traite la femme de celui-ci comme une sorte de salope, sans aucun gant ni tact ; la cabane avec les fous du fusil, passage vraiment navrant ; et la vieille folle de la fin, folle "parce qu'elle a une poupée !!"...
Là je t'accorde que ce n'est pas toujours très réussi. Mais j'ai fait passer ça au second plan vu que j'étais tout de suite rentré dans le film avec l'ambiance en tête. D'ailleurs la vieille folle participe de cette ambiance d'horreur que tu décris plus bas. C'est peut-être un peu artificiel, mais sur moi ça a marché :)
- Une fin d'une naïveté incroyablement bête : le couple qui s'est remis ensemble et qui attend un gosse[/aquote]
Certes...
la gamine pas du tout traumatisée par la mort de ses parents
Ouais enfin il s'est passé plusieurs mois quand même, et le film n'a montré que quelques secondes de cette nouvelle vie. Qui te dit que la gamine ne pleure pas tous les soirs dans son lit ? (tu cherches la petite bête, moi aussi ;))
tout le monde qui sourit, la morale "écologique" (alors que pas vraiment, apprendre que les arbres peuvent nous tuer, ça ne nous rendrait pas écologiques, mais encore plus génocidaires. Pas fin psychologues, ces arbres et leurs "avertissements")
Mais ce n'est _pas_ un film écologique. S'il y a un message écologique, il est au tout début, avec le coup des abeilles, effectivement pas très subtil. Mais après, c'est juste montrer une réaction de la nature qui se fiche justement de la morale (enfin, presque, puisqu'elle épargne les héros). Shyamalan ne cherche pas à nous la faire aimer, ni même à nous pousser à la protéger, mais montre juste une force primale incontrôlable par l'homme en dehors de toute considération anthropocentrique justement.

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