Deux légendes de l'animation japonaise qui dialoguent.
Posté : dim. août 09, 2009 2:56 pm
Discussion à bâtons rompus entre Toshio Suzuki (producteur de Ghibli) et Mamoru Oshii (réalisateur) au sujet des films Ponyo (de Miyazaki) et Sky Crawlers (Oshii) =
http://2chan.us/wordpress/2009/07/11/ma ... -crawlers/
Que ceux qui s'intéressent à l'animation japonaise prennent le temps de lire ce long dialogue, parce qu'il s'agit sans doute du document le plus impressionnant et le plus riche que l'on possède (l'événement a eu lieu le 11 juillet dernier) sur l'animation japonaise.
Toshio Suzuki n'est pas seulement un producteur, c'est aussi un analyste très pointu et l'âme du studio Ghibli, pour comprendre Miyazaki, il faut absolument comprendre Suzuki, car le premier ne serait rien sans le second. Quant à Oshii, c'est sans doute le seul vrai critique des oeuvres de Miyazaki, pas le fan frustré qui dirait que le vieux ne fait plus rien de bien, mais quelqu'un qui est capable de produire un discours argumenté.
Le dialogue commence par des considérations sur Spielberg et Indiana Jones 4, pour discuter des problèmes de Ponyo (un film sans structure, parce que Suzuki n'a pas supervisé), puis du bunraku chez Oshii, pour enfin terminer par l'état de l'animation japonaise (majoritairement, la plupart des animateurs ont presque 50 ans, il manque du sang neuf).
Extrait :
Suzuki : Was Ponyo bad?
Oshii : Huh? What about it?
S: Was the movie no good?
O: No, it was interesting to watch. What I mean by that is that Miya-san’s wild ideas are interesting to watch. The problem is that it wasn’t a real movie. It wasn’t put together like a proper movie. Not one bit.
S: You don’t have to say it so many times (laughs).
O: That’s how it is! (laughs)
S: Why do you keep saying that! (laughs)
O: Because it’s true! (laughs)
S: Can’t you at least candy coat it a little? (laughs)
Ca change énormément des interviews japonaises classiques où les réalisateurs se battent pour savoir qui va lancer la phrase la plus anodine. Ce que Suzuki et Oshii s'envoient, même si c'est fait de manière amicale, ce sont des missiles. C'est rude, mais ils apportent des éclairages vraiment étonnants sur l'oeuvre de Miyazaki et d'Oshii.
http://2chan.us/wordpress/2009/07/11/ma ... -crawlers/
Que ceux qui s'intéressent à l'animation japonaise prennent le temps de lire ce long dialogue, parce qu'il s'agit sans doute du document le plus impressionnant et le plus riche que l'on possède (l'événement a eu lieu le 11 juillet dernier) sur l'animation japonaise.
Toshio Suzuki n'est pas seulement un producteur, c'est aussi un analyste très pointu et l'âme du studio Ghibli, pour comprendre Miyazaki, il faut absolument comprendre Suzuki, car le premier ne serait rien sans le second. Quant à Oshii, c'est sans doute le seul vrai critique des oeuvres de Miyazaki, pas le fan frustré qui dirait que le vieux ne fait plus rien de bien, mais quelqu'un qui est capable de produire un discours argumenté.
Le dialogue commence par des considérations sur Spielberg et Indiana Jones 4, pour discuter des problèmes de Ponyo (un film sans structure, parce que Suzuki n'a pas supervisé), puis du bunraku chez Oshii, pour enfin terminer par l'état de l'animation japonaise (majoritairement, la plupart des animateurs ont presque 50 ans, il manque du sang neuf).
Extrait :
Suzuki : Was Ponyo bad?
Oshii : Huh? What about it?
S: Was the movie no good?
O: No, it was interesting to watch. What I mean by that is that Miya-san’s wild ideas are interesting to watch. The problem is that it wasn’t a real movie. It wasn’t put together like a proper movie. Not one bit.
S: You don’t have to say it so many times (laughs).
O: That’s how it is! (laughs)
S: Why do you keep saying that! (laughs)
O: Because it’s true! (laughs)
S: Can’t you at least candy coat it a little? (laughs)
Ca change énormément des interviews japonaises classiques où les réalisateurs se battent pour savoir qui va lancer la phrase la plus anodine. Ce que Suzuki et Oshii s'envoient, même si c'est fait de manière amicale, ce sont des missiles. C'est rude, mais ils apportent des éclairages vraiment étonnants sur l'oeuvre de Miyazaki et d'Oshii.