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par Pierre Bordage » mar. juil. 03, 2007 7:10 pm
Pour Epistolier : tu m'as démasqué, j'ai de l'humour seulement en privé. Quant aux textes, je ne sais pas pourquoi, ils sont plutôt tragiques. Par forcément à cause du rapport avec l'actualité, mais parce que mon imaginaire doit être grave, manquer de légèreté (j'invoque les mânes de Gaiman, Pratchett, Roland Wagner et Catherine Dufour).
La question du viol, nous y voilà : il faudrait que je relise tous mes livres pour me rendre compte de leur fréquence. Pour moi c'est l'une des pires illustrations de la cruauté humaine, mais c'est vrai qu'on pourrait me taxer de complaisance ; on le fait d'ailleurs. Il y a probablement une partie de mon inconscient qui, pour une raison ou une autre, revient buter sur le viol comme une mouche sur la paroi d'un bocal de verre. Encore une fois, puisque j'ai dit ailleurs que je laissais mon inconscient tenir le gouvernail, j'en accepte les conséquences. Je ne crois pas être complaisant, mais obsessionnel, comme une image qui vient de je ne sais pù et que je parviens pas à effacer. C'est en train de s'estomper, je crois. Ceci dit, on a parlé récemment de la quantité incroyable de viols commis pendant la guerre 39/45 par les soldats de tous les bords. Est-ce que je trimballe dans les bouquins une partie de l'inconscient collectif ? Est-ce que les auteurs trimballent dans leurs bouquins une partie de l'inconscient collectif ? Mystères de l'écriture.