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Posté : mar. janv. 15, 2008 12:32 pm
par Katioucha
Lensman a écrit :Bonjour!
Bon midi !

Posté : mar. janv. 15, 2008 12:34 pm
par Katioucha
Evariste G. a écrit :ça fait un bail, hein ? Faut dire qu'on est quand même à quelques 36000 km de distance, et j'ai été pas mal occupé. Mais justement, je commence un peu à me lasser. Je me sens un peu à l'étroit dans ce satellite, j'ai les octets qui s'engourdissent et pour tout te dire, j'ai peur qu'une fausse manip m'envoie à la vitesse de la lumière dans le confins de l'espace... Alors, quand est-ce que tu me fais rentrer ?
Mon pauvre ami ! Use donc de la plasticité de ton avatar numérique ! On vous apprend quoi, sur l'ISS ?

Posté : mar. janv. 15, 2008 12:43 pm
par Katioucha
jlavadou a écrit :"Le Goût de l'immortalité", "L'Immortalité moins six minutes" et "Mémoire vive, mémoire morte" (même si ce dernier titre n'a pa été retenu) : tu as déjà dit que tu n'étais pas très forte pour les titres, mais la mort y est presque toujours présente.
Merde, ça s'est vu ? La mort me fait mourir de trouille. La mienne, en tout cas. Celle des autres me fait crever de rage. La condition humaine me fait bouillir.
Je ne crois pas que ça s'arrange avec l'âge. Je n'ai encore jamais rencontré personne qui voit approcher la mort avec insouciance, même à 70 ans, même à 95, même dans le giron le plus tiède de la foi la plus charbonneuse. A part l'aveuglement et l'énivrement, c'est à dire : à part les palliatifs, je ne vois aucune solution au problème.
"Le problème est que les hommes meurent et qu'ils ne sont pas heureux !
- Regarde-les : ça ne les empêche pas de dîner."
Camus, "Caligula"

Posté : mar. janv. 15, 2008 2:13 pm
par orcusnf
Dans délires d'orphée, senoufo reste une bonne moitié du bouquin ( j'exagère un peu) prostré sur son fish& chips, c'est autobiographique ?

As tu peur des moustiques ? Tu les pourchasses tapette à la main l'été ou tu t'exposes à eux durant ls chaudes nuits d'été ?

Et pour quand les dieux buvaient, qui a pu faire en sorte de te donner une aussi mauvaise vision des contes de fée ? C'étaient tes maîtresses d'école qui ressemblaient à de vieilles horribles et pustuleuses sorcières ?

Posté : mar. janv. 15, 2008 2:39 pm
par Xavier Mauméjean
orcusnf a écrit :Dans délires d'orphée, senoufo reste une bonne moitié du bouquin ( j'exagère un peu) prostré sur son fish& chips, c'est autobiographique ?

As tu peur des moustiques ? Tu les pourchasses tapette à la main l'été ou tu t'exposes à eux durant ls chaudes nuits d'été ?

Et pour quand les dieux buvaient, qui a pu faire en sorte de te donner une aussi mauvaise vision des contes de fée ? C'étaient tes maîtresses d'école qui ressemblaient à de vieilles horribles et pustuleuses sorcières ?

C'est drôlement intéressant.

Posté : mar. janv. 15, 2008 2:53 pm
par jlavadou
Tu as déjà évoqué tes références pour l'écriture. En tant que lectrice, mis à part ces références, quels sont les auteurs qui te plaisent en SF/F/F ? Et ceux qui t'horripilent, ou au mieux t'indiffèrent ?

Autre question, puisqu'on en parle ailleurs sur ce forum : pourrais-tu un jour écrire des textes pour la jeunesse ?

Posté : mar. janv. 15, 2008 2:58 pm
par jlavadou
Katioucha a écrit :La condition humaine me fait bouillir.
Il me semblait effectivement avoir noté ça dans "L'Immortalité moins six minutes", notamment à travers cette phrase : « La véritable offense des nains à l’encontre des humains, c’était de leur avoir donné la vie, la liberté, et pas de mode d’emploi ».

C'est quoi, ton mode d'emploi à toi ?

Posté : mar. janv. 15, 2008 3:00 pm
par Katioucha
orcusnf a écrit :Dans délires d'orphée, senoufo reste une bonne moitié du bouquin ( j'exagère un peu) prostré sur son fish& chips, c'est autobiographique ?
Jamais touché à un fish'n chips. Le plus étonnant reste qu'à 188 ans, Senoufo parvienne encore à mâcher. Et aussi, que j'ai réussi à me faire comprendre. Sauf mauvaise foi crasse, la plupart des lecteurs a compris mon intention : faire un livre d'ambiance et non d'action.
As tu peur des moustiques ? Tu les pourchasses tapette à la main l'été ou tu t'exposes à eux durant ls chaudes nuits d'été ?
Avec un autocollant "Buvette", c'est ça ? J'ai une passion pour l'histoire des maladies. C'est un des domaines qui permettent d'essayer de deviner, en creux, les mentalités d'un temps, cette dead zone à jamais inaccessible : la façon dont nos ancètres voyaient leur monde et eux-même, la façon dont ils pensaient, parlaient, bougeaient. Concernant les insectes, sachez que vos arrrière-grands-parents étaient couverts de poux et de puces qu'ils traquaient le soir pour pouvoir dormir, marchaient avec naturel dans les nuages de mouches omniprésents et mouchaient des ascaris entre leurs doigts.
Et pour quand les dieux buvaient, qui a pu faire en sorte de te donner une aussi mauvaise vision des contes de fée ? C'étaient tes maîtresses d'école qui ressemblaient à de vieilles horribles et pustuleuses sorcières ?
A côté des vrais contes de fées, les miens sont de la gnognotte. Nous en parlions hier soir avec Mélanie, Charlotte et Célia : la belle-mère de la belle au bois dormant qui fait préparer en sauce ses deux petits-enfants et sa belle fille, le petit chaperon rouge qui mange sa grand-mère en boudin, tout ça, c'est du Grimm ! Si on a finalement préféré Perrault aux Grimm, c'est parce que les contes de Grimm sont terriblement antisémites. Et que dire d'Andersen ! Les contes d'Andersen sont sordides. Au moins, ma Blanche-Neige n'a pas comme seul plan de carrière de finir surgelée à côté d'une boite d'allumettes vide.

Posté : mar. janv. 15, 2008 3:00 pm
par Katioucha
Xavier Mauméjean a écrit :C'est drôlement intéressant.
Salut, toi ! C'était bien, cette dédicace ?

Posté : mar. janv. 15, 2008 3:01 pm
par k_tastrof
Bonjour Catherine

Le standard de mon lycée du jour ayant sauté, je dispose d'un peu de temps pour poser mes questions :
:D

- Tu nous a parlé des livres qui t'ont fait rire, de ceux dans lesquels tu as puisé. Que lis-tu d'autres. SF? Hors SF, presse ?

- Qu'est-ce qui dans ton histoire a déclenché l'envie ( ou est-ce un besoin?) d'écrire pour être lue ?

- Ecris-tu directement sur ordinateur ou as-tu besoin de passer par le papier?

- Pour écrire, as-tu des rituels personnels (musique, café, lieux, habits...)?

- Dans le même ordre d'idée, as-tu des superstitions d'auteur : ne pas parler d'un texte en cours, par exemple...

- La construction du texte précède-t-elle sa rédaction (oui, parfois ou non)?

- Toi qui ne sembles pas avoir de problème à passer de la nouvelle au roman, vois-tu des différences dans l'appréhension de ces deux types de texte ?

Voilà !
Merci d'avance de tes réponses et à bientôt.

Kt

Posté : mar. janv. 15, 2008 4:39 pm
par jerome
Hello Cat, hello tous

Je m'immisce dans cette discution juste parce qu'Olivier Girard, le boss du Bélial, vient d'avoir l'illustration de Caza pour ton futur recueil chez lui : "L'Accroissement mathématique du plaisir" (décidément ce titre est un plaisir).

La voici :

Image

Voilà, c'était pour info.

Posté : mar. janv. 15, 2008 4:44 pm
par Katioucha
jlavadou a écrit :Tu as déjà évoqué tes références pour l'écriture. En tant que lectrice, mis à part ces références, quels sont les auteurs qui te plaisent en SF/F/F ? Et ceux qui t'horripilent, ou au mieux t'indiffèrent ?
Day : je suis une vieille groupie. Je passe mon temps à le poursuivre en geignant : "Tu écrivais tellement mieux avant !" C'est horrible.
Andrevon : se lit très bien de la main gauche. Adore mettre en scène la fin de l'humanité, ce qui me va puisque moi, j'aime bien la lire.
Aubenque : très drôle.
Bellagamba : limpide, beaucoup trop érudit.
Berthelot : un pouêt.
Brussolo : plus fort que Yann Minh.
Minh : devrait se remettre à écrire, c'te feignasse.
Calvo : vertigineux.
Colin : sous ses airs propres, plus dingue que le précédent. L'union des deux est un régal.
Damasio : cf. les 15 648 mails précédents sur la Horde, je ne vais pas refaire le film.
Denis : excellent.
Laisné : aussi.
Marchika : "Poubelles du Walhalla" parfaites.
Mauméjean : A écrit la meilleure nouvelle de ces 10 dernières années. Comprend encore moins que moi l'intérêt d'être compris. Partage un imaginaire scrofuleux avec Noirez.
Noirez : Dieu.
Gentle : Cendres, c'est bien.
Di Rollo : avatar de Brussolo sauf que lui, il souffre avec (cum-passio).
Fazi : autre pouêt.
Kloetzer : Dieu adjoint.
Henneberg : bon sang, vous arrivez encore à lire ça ?
Lehmann : quand il écrit, il est grand. Cf Bifrost 42, voilà.
Wagner : l'inverse de Brussolo. Bouquins construits, personnages épais, optimisme démesuré face à l'humanité.
Bon, j'ai les yeux qui se croisent, tant pis pour ceux que j'oublie, je me rattraperai.
Ceux qui m'horripilent : well well well.
Ceux qui m'indiffèrent : me souviens plus d'eux. Dernièrement, j'ai lu une ou deux croûtes : je ne me souviens de *rien*. J'ai le cerveau bien foutu, quoi.
Autre question, puisqu'on en parle ailleurs sur ce forum : pourrais-tu un jour écrire des textes pour la jeunesse ?
J'ai du mal avec le concept. J'écris pour êtres humains, moi. J'avais lu "Histoire d'O" à neuf ans, à 10 je suis passée à Bronte et Montesquieu, il ne s'agit pas ici de la ramener mais de défendre un principe : une fois expédiés les Oui-Oui (apprentissage de la lecture), il me parait souhaitable de fournir au petit nenfant la totalité de la bibliothèque familiale (Sarraute et SAS compris) et de le laisser se démerder.

Posté : mar. janv. 15, 2008 4:46 pm
par Katioucha
jlavadou a écrit :C'est quoi, ton mode d'emploi à toi ?
La chance. D'avoir la santé, un cerveau, des outils culturels pour l'occuper, de quoi bouffer, et de la curiosité. Avec une bonne curiosité, on peut tenir cent ans sans s'effondrer.

Posté : mar. janv. 15, 2008 5:08 pm
par Patrice
Salut,
Brussolo : plus fort que Yann Minh.
et
Wagner : l'inverse de Brussolo.
Ca veut donc dire que Roland est moins fort que Yann (qui il est vrai, devrait se remettre à écrire, même si ça nourrit moins que les affiches de festivals de SF)?

A+

Patrice

Posté : mar. janv. 15, 2008 5:09 pm
par Katioucha
k_tastrof a écrit : - Tu nous a parlé des livres qui t'ont fait rire, de ceux dans lesquels tu as puisé. Que lis-tu d'autres. SF? Hors SF, presse ?
Le monde.fr, libé.fr, Fluide Glacial, Courrier International, et en ce moment, je finis "La féodalité" de Le Goff et "Le traité de la tolérance" de Voltaire et "L'immeuble Yacoubian" de Schmurtz (hyper-long à recopier, ce nom) et j'ai attaqué "Les bienveillantes" après une crise *fille* (Kasischke, Oates) et Kapuściński, vous connaissez ? Lisez Kapuscinski.
Fondamentalement, j'aime les livres de recherche historique, anthropologique ou ethnologique, mais je suis très chichiteuse sur le choix des auteurs. Hors Duby, Le Goff et Braudel, les historiens que j'ai pu lire me semblent partiaux (d'ailleurs, si vous avez des noms...) voire complètement abrutis (Bordonove, tiens). Prenez Devereux : il a inventé l'ethnopsychiatrie, d'accord, mais c'était un fin connard. Son bouquin sur les mythes grecs ("Femme et mythe") dégouline d'europeanocentrisme, ce qui est un comble. Levy-Strauss, par contre, est très bien : chiant comme son sujet le nécessite, mais avec des conclusions limpides.
Dans les wawa, je lis Bifrost.
- Qu'est-ce qui dans ton histoire a déclenché l'envie ( ou est-ce un besoin?) d'écrire pour être lue ?
J'ai besoin d'écrire, pas d'être lue. Je pense. Je ne sais pas, je n'ai jamais essayé d'arrêter d'écrire.
- Ecris-tu directement sur ordinateur ou as-tu besoin de passer par le papier?
Quand j'ai un ordinateur, je tape directement. Sinon, papier.
- Pour écrire, as-tu des rituels personnels (musique, café, lieux, habits...)?
Aucun. J'écris partout, y compris sur mes genoux dans le métro.
- Dans le même ordre d'idée, as-tu des superstitions d'auteur : ne pas parler d'un texte en cours, par exemple...
Non plus. Ah si ! "Tout ce qu'on écrit arrive", dixit Wilde. Il a raison, l'animal. Alors je me méfie...
- La construction du texte précède-t-elle sa rédaction (oui, parfois ou non)?
Toujours, sauf gribouillis jaculatoire sur le carnet du fond du sac célébrant la beauté de mon voisin d'en face.

Toi qui ne sembles pas avoir de problème à passer de la nouvelle au roman, vois-tu des différences dans l'appréhension de ces deux types de texte ?

C'est une question de souffle. On ne court pas comme on sprinte.

Et comment va ce standard ?