parthénogénèse du requin zèbre

Insolites, drôles ou étonnantes, voici les news scientifiques sélectionnées régulièrement par l'ami Bull. Mais vous pouvez vous aussi y poster vos infos. (attention à la rigueur scientifique)

Modérateurs : Eric, jerome, Travis, Charlotte, marie.m, Magda Dorner, Bull

Répondre
Avatar du membre
Lensman
Messages : 20391
Enregistré le : mer. janv. 24, 2007 10:46 am

parthénogénèse du requin zèbre

Message par Lensman » ven. janv. 06, 2012 9:43 am


Avatar du membre
Bull
Messages : 1604
Enregistré le : mar. juil. 18, 2006 6:02 pm

Message par Bull » ven. janv. 06, 2012 12:54 pm

Je n'ai pas lu la source de cette depeche, mais le passage suivant me laisse tres songeur quant a la solidite scientifique de tout cela :
Le phénomène, connu chez certains petits groupes comme les oiseaux, les reptiles et les amphibiens, n'avait jamais été observé chez les vertébrés principaux comme les mammifères ou les requins.
Petits groupes ?
Vertebres principaux ?
Faudrait revoir ses sciences nat de niveau 4eme-3eme la...

Avatar du membre
Oph
Messages : 711
Enregistré le : jeu. déc. 16, 2010 3:50 pm
Contact :

Message par Oph » ven. janv. 06, 2012 1:13 pm

Et puis ça fait quand même quelques années que la classification ne sépare plus les oiseaux des reptiles.
"Oph n'est pas un lézard, mais elle présente d'autres atouts."
– Laurent Whale & Jean Millemann

eul' crédit photo !

Avatar du membre
crazy guide
Messages : 1455
Enregistré le : jeu. avr. 24, 2008 1:16 pm
Localisation : De moins en moins sur Terre
Contact :

Message par crazy guide » ven. janv. 06, 2012 2:37 pm

Bull a écrit :Je n'ai pas lu la source de cette depeche, mais le passage suivant me laisse tres songeur quant a la solidite scientifique de tout cela :
Le phénomène, connu chez certains petits groupes comme les oiseaux, les reptiles et les amphibiens, n'avait jamais été observé chez les vertébrés principaux comme les mammifères ou les requins.
Petits groupes ?
Vertebres principaux ?
Faudrait revoir ses sciences nat de niveau 4eme-3eme la...
Tu veux pas non plus que les journalistes sachent de quoi ils parlent ! ! ! :roll:

:lol:

Avatar du membre
bormandg
Messages : 11906
Enregistré le : lun. févr. 12, 2007 2:56 pm
Localisation : Vanves (300 m de Paris)
Contact :

Message par bormandg » ven. janv. 06, 2012 2:56 pm

crazy guide a écrit :
Bull a écrit :Je n'ai pas lu la source de cette depeche, mais le passage suivant me laisse tres songeur quant a la solidite scientifique de tout cela :
Le phénomène, connu chez certains petits groupes comme les oiseaux, les reptiles et les amphibiens, n'avait jamais été observé chez les vertébrés principaux comme les mammifères ou les requins.
Petits groupes ?
Vertebres principaux ?
Faudrait revoir ses sciences nat de niveau 4eme-3eme la...
Tu veux pas non plus que les journalistes sachent de quoi ils parlent ! ! ! :roll:

:lol:
Surtout les journalistes scientifiques. On en connait un :arrow:
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

Avatar du membre
Sylvaner
Messages : 642
Enregistré le : mer. janv. 28, 2009 10:15 pm
Localisation : Plein Centre

Message par Sylvaner » ven. janv. 06, 2012 3:54 pm

ça me rappelle une grande discussion autour d'une conf à Montpellier, sur le mâle qui coûte cher...

Pour faire simple, une espèce qui développe la parthénogenèse multiplie par 2 son taux de fécondité à très court terme, ce qui est un avantage évolutif monstrueux, que peinent à compenser les avantages apportés par le mâle : le brassage génétique, le partage des tâches ménagères...

Donc, pourquoi ne reste-t-il pas que des espèces parthénogénétiques ?

EDIT : et la petite phrase du blogueur sur la classification des vertébrés est effectivement priceless...
---
"Il aura fallu des millions d'années à l'espèce humaine pour descendre des arbres et seulement dix de plus pour se mettre en vitrine." R. Powers

Avatar du membre
MF
Messages : 4466
Enregistré le : jeu. déc. 28, 2006 3:36 pm
Localisation : cactus-blockhaus

Message par MF » ven. janv. 06, 2012 4:29 pm

Sylvaner a écrit :ça me rappelle une grande discussion autour d'une conf à Montpellier, sur le mâle qui coûte cher...

Pour faire simple, une espèce qui développe la parthénogenèse multiplie par 2 son taux de fécondité à très court terme, ce qui est un avantage évolutif monstrueux, que peinent à compenser les avantages apportés par le mâle : le brassage génétique, le partage des tâches ménagères...

Donc, pourquoi ne reste-t-il pas que des espèces parthénogénétiques ?
si on précise "ce qui est un avantage évolutif monstrueux" dans un environnement invariant, on doit bien avoir une partie de la réponse...
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

Avatar du membre
Sylvaner
Messages : 642
Enregistré le : mer. janv. 28, 2009 10:15 pm
Localisation : Plein Centre

Message par Sylvaner » ven. janv. 06, 2012 6:53 pm

MF a écrit :
Sylvaner a écrit :ça me rappelle une grande discussion autour d'une conf à Montpellier, sur le mâle qui coûte cher...

Pour faire simple, une espèce qui développe la parthénogenèse multiplie par 2 son taux de fécondité à très court terme, ce qui est un avantage évolutif monstrueux, que peinent à compenser les avantages apportés par le mâle : le brassage génétique, le partage des tâches ménagères...

Donc, pourquoi ne reste-t-il pas que des espèces parthénogénétiques ?
si on précise "ce qui est un avantage évolutif monstrueux" dans un environnement invariant, on doit bien avoir une partie de la réponse...
Certes, mais une partie seulement. Un avantage de x2 en termes de fécondité est vraiment énorme, bien plus que les pinsons à gros bec de Darwin par exemple. Si on fait l'hypothèse que les variations du milieu sont très lentes par rapport au temps de génération, on peut envisager la séquence suivante :
- une espèce sexuée s'adapte au milieu par sélection des variants,
- une fois adaptée, une sous-population parthénogénétique prend le dessus
- une fois cette sous-population totalement hégémonique, le prochain bouleversement de l'environnement va certes la mener à l'extinction... mais il n'y a plus de mâles !

Bon, le monde observable donne tort à cette hypothèse, mais à ma connaissance, les évolutionnistes ne peuvent pour l'instant pas expliquer pourquoi ce scénario ne se produit pas, ou si peu.
---
"Il aura fallu des millions d'années à l'espèce humaine pour descendre des arbres et seulement dix de plus pour se mettre en vitrine." R. Powers

Avatar du membre
MF
Messages : 4466
Enregistré le : jeu. déc. 28, 2006 3:36 pm
Localisation : cactus-blockhaus

Message par MF » ven. janv. 06, 2012 10:11 pm

Sylvaner a écrit :
MF a écrit :
Sylvaner a écrit :ça me rappelle une grande discussion autour d'une conf à Montpellier, sur le mâle qui coûte cher...

Pour faire simple, une espèce qui développe la parthénogenèse multiplie par 2 son taux de fécondité à très court terme, ce qui est un avantage évolutif monstrueux, que peinent à compenser les avantages apportés par le mâle : le brassage génétique, le partage des tâches ménagères...

Donc, pourquoi ne reste-t-il pas que des espèces parthénogénétiques ?
si on précise "ce qui est un avantage évolutif monstrueux" dans un environnement invariant, on doit bien avoir une partie de la réponse...
Certes, mais une partie seulement. Un avantage de x2 en termes de fécondité est vraiment énorme, bien plus que les pinsons à gros bec de Darwin par exemple. Si on fait l'hypothèse que les variations du milieu sont très lentes par rapport au temps de génération, on peut envisager la séquence suivante :
- une espèce sexuée s'adapte au milieu par sélection des variants,
- une fois adaptée, une sous-population parthénogénétique prend le dessus
- une fois cette sous-population totalement hégémonique, le prochain bouleversement de l'environnement va certes la mener à l'extinction... mais il n'y a plus de mâles !

Bon, le monde observable donne tort à cette hypothèse, mais à ma connaissance, les évolutionnistes ne peuvent pour l'instant pas expliquer pourquoi ce scénario ne se produit pas, ou si peu.
la séquence que tu proposes me semble contradictoire avec ton hypothèse ( variation du milieu très lente par rapport au temps de génération) puisque tu as au moins une catastrophe : disparition de l'espèce sexuée...
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

Avatar du membre
Sylvaner
Messages : 642
Enregistré le : mer. janv. 28, 2009 10:15 pm
Localisation : Plein Centre

Message par Sylvaner » ven. janv. 06, 2012 10:17 pm

MF a écrit :
Sylvaner a écrit :
MF a écrit :
Sylvaner a écrit :ça me rappelle une grande discussion autour d'une conf à Montpellier, sur le mâle qui coûte cher...

Pour faire simple, une espèce qui développe la parthénogenèse multiplie par 2 son taux de fécondité à très court terme, ce qui est un avantage évolutif monstrueux, que peinent à compenser les avantages apportés par le mâle : le brassage génétique, le partage des tâches ménagères...

Donc, pourquoi ne reste-t-il pas que des espèces parthénogénétiques ?
si on précise "ce qui est un avantage évolutif monstrueux" dans un environnement invariant, on doit bien avoir une partie de la réponse...
Certes, mais une partie seulement. Un avantage de x2 en termes de fécondité est vraiment énorme, bien plus que les pinsons à gros bec de Darwin par exemple. Si on fait l'hypothèse que les variations du milieu sont très lentes par rapport au temps de génération, on peut envisager la séquence suivante :
- une espèce sexuée s'adapte au milieu par sélection des variants,
- une fois adaptée, une sous-population parthénogénétique prend le dessus
- une fois cette sous-population totalement hégémonique, le prochain bouleversement de l'environnement va certes la mener à l'extinction... mais il n'y a plus de mâles !

Bon, le monde observable donne tort à cette hypothèse, mais à ma connaissance, les évolutionnistes ne peuvent pour l'instant pas expliquer pourquoi ce scénario ne se produit pas, ou si peu.
la séquence que tu proposes me semble contradictoire avec ton hypothèse ( variation du milieu très lente par rapport au temps de génération) puisque tu as au moins une catastrophe : disparition de l'espèce sexuée...
Cette disparition reposerait non pas sur une variation du milieu mais sur une compétition pour la même niche écologique entre deux espèces également adaptées à cette niche : l'espèce sexuée et l'espèce femelle.

Un des contournements pour ce scénario est peut-être le neutralisme de Kimura : l'évolution reposerait bien plus sur le hasard que sur la nécessité, la compétition étant alors relativement négligeable. Mais n'étant pas spécialiste de ces domaines, je ne fais que restituer une conversation tenue il y a bien 8 ou 9 ans !
---
"Il aura fallu des millions d'années à l'espèce humaine pour descendre des arbres et seulement dix de plus pour se mettre en vitrine." R. Powers

Avatar du membre
MF
Messages : 4466
Enregistré le : jeu. déc. 28, 2006 3:36 pm
Localisation : cactus-blockhaus

Message par MF » ven. janv. 06, 2012 11:01 pm

Sylvaner a écrit :
MF a écrit :la séquence que tu proposes me semble contradictoire avec ton hypothèse ( variation du milieu très lente par rapport au temps de génération) puisque tu as au moins une catastrophe : disparition de l'espèce sexuée...
Cette disparition reposerait non pas sur une variation du milieu mais sur une compétition pour la même niche écologique entre deux espèces également adaptées à cette niche : l'espèce sexuée et l'espèce femelle.
il me semble que dans une approche globale, les espèces sont une composante de l'environnement ? (ce qui est distinct du "milieu")
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

Avatar du membre
Lensman
Messages : 20391
Enregistré le : mer. janv. 24, 2007 10:46 am

Message par Lensman » sam. janv. 07, 2012 7:43 am

MF a écrit : il me semble que dans une approche globale, les espèces sont une composante de l'environnement ? (ce qui est distinct du "milieu")
Seulement, il devient difficile de comprendre ce que l'on appelle une "catastrophe", dans cette approche.

Oncle Joe

Avatar du membre
MF
Messages : 4466
Enregistré le : jeu. déc. 28, 2006 3:36 pm
Localisation : cactus-blockhaus

Message par MF » sam. janv. 07, 2012 2:45 pm

Lensman a écrit :
MF a écrit :il me semble que dans une approche globale, les espèces sont une composante de l'environnement ? (ce qui est distinct du "milieu")
Seulement, il devient difficile de comprendre ce que l'on appelle une "catastrophe", dans cette approche.
au premier ordre : singularité (ou plus exactement irréversibilité au sens de Thom)
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

Fifokaswiti
Messages : 438
Enregistré le : jeu. oct. 23, 2008 3:46 pm
Localisation : Dans le TGV Paris-Lyon (ou Lyon-Paris, ça dépend des jours.)

Message par Fifokaswiti » sam. janv. 07, 2012 7:26 pm

MF a écrit :l'environnement ? (ce qui est distinct du "milieu")
En suédois, « environnement » se dit « miljö » (et se prononce « milieu », c'est l'un des milliers de mots français suédisés).

(à part ça continuez, c'est intéressant.)
> /dev/null

Répondre

Retourner vers « Section 1 : Des nouvelles des sciences »