News 25 : l’Homme et l’extinction des grands mammifères

Insolites, drôles ou étonnantes, voici les news scientifiques sélectionnées régulièrement par l'ami Bull. Mais vous pouvez vous aussi y poster vos infos. (attention à la rigueur scientifique)

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Bull
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News 25 : l’Homme et l’extinction des grands mammifères

Message par Bull » mer. août 20, 2008 4:54 pm

Je suis un optimiste.
C'est dans ma nature, je n'y peux rien.
Et j'ai une confiance très réelle dans l'Avenir de l'espèce Humaine.
Mais quand je suis honnete avec moi-même, je ne suis pas sûr que notre espèce le "mérite".
Je m'explique :

La « mégafaune » est l’ensemble des animaux pesant, adultes, de plus de 44 kilogrammes.
La mégafaune vivant au cours de la dernière période de glaciation a quasiment complètement disparu de l’Amérique du Sud, de l’Amérique du Nord et de l’Océanie, mais a relativement bien survécu en Afrique et en Eurasie.
Ces disparitions sont survenues en Australie il y a environ 46,000 ans, en Nouvelle-Zélande il y a environ 700 ans, en Amérique du Nord et du Sud, il y environ 13,000 ans. Or l’Homme est arrivé dans ces régions à peu près à ces périodes.
Son rôle DIRECT dans l’extinction de ces espèces est donc théoriquement très plausible, mais … au même moment survenaient également des changements drastiques dans l’environnement de ces animaux.

D’un côté un réchauffement climatique très important en Amérique du Nord et du Sud (il y a 13,000 ans ) avec également aussi un probable « bombardement » de météorites.
D’un autre côté, et en Océanie, i l y a 50000 ans, est survenu un changement climatique très important avec modifications +++ de la végétation etc…

Donc l’Homme est-il responsable ?
-Directement (la chasse)
-Indirectement (son mode de vie modifie l’environnement des animaux qui n’y survivent pas)
-Pas du tout : coïncidence de l’arrivée de l’Homme avec des bouleversements géologiques majeurs
-Une combinaison de l’ensemble de ces paramètres ?

Jusqu’à présent répondre à cette question était avant tout un débat théorique.
Jusqu’à très récemment plutôt, car maintenant il y a (depuis cette semaine) des arguments scientifiques permettant d’être un peu plus affirmatif dans l’analyse de ce qui s’est passé.

Ces data scientifiques sont possibles grâce à la Tasmanie, vous savez cette petite île au sud de l’Australie.

Il 150000 ans, vivaient dans cette île, 7 animaux constituant sa mégafaune :
-Un léopard marsupial
-Un rhinocéros marsupial
-Un paresseux marsupial géant
-Trois Kangourous géants
-Un Echidné géant

Ces animaux ont survécu pendant plus de 80000 ans y compris à une période de glaciation, et contrairement à leurs cousins d’Australie, il y a 46000, ils vivaient encore. Et pourtant la Tasmanie a connu les mêmes changements climatiques que l’Australie il y a 50000.

Donc si je récapitule :

*Il y a 50000 ans changement climatique en Australie et en Tasmanie et arrivée de l’Homme en Australie
*Il y a 46000 ans disparition de la mégafaune Australienne
*Il y a 43000, baisse des eaux, la Tasmanie devient accessible temporairement depuis l’Australie
*Il y a 40000 ans disparition de la mégafaune de Tasmanie.
Et cette fois-ci, impossible d’incriminer des changements climatiques ou des changements végétations. Ceux-ci se sont passés bien avant. Là, le seul nouveau paramètre c’est l’Homme.

Et le fait que ce soit un chasseur très efficace.

Or cette mégafaune n’a jamais appris à avoir peur de l’Homme. ; au contraire de la faune d’Asie et d’Afrique qui ont évolué en parallèle à l’Homme et qui l’ont connu médiocre chasseur il y a des centaines de milliers d’années, puis de plus en plus efficace avec le temps.
Cette absence de peur de l’Homme qui se voit encore de nos jours en Antarctique ou dans les Iles des Galapagos a laissé la mégafaune de Tasmanie sans « défense »...
Bref, comme vous l’avez surement compris, l’Homme en quelques milliers d’années, a chassé et exterminé toute la mégafaune de Tasmanie.
Action directe de l’Homme.

Deux papiers cette semaine, dans Nature et dans PNAS, racontent le déroulement de ces évènements, reconstitués à partir de la découverte en Tasmanie des restes de Kangourous géants datant de 42000.
Nature 454, 835-836 (14 August 2008) | doi:10.1038/454835a; Published online 13 August 2008


Palaeontology: The last giant kangaroo
Jared Diamond

Humans who colonized Australia did not reach Tasmania until thousands of years later — granting the island's giant kangaroos a brief respite before they joined their Australian brethren in oblivion.

The site at Mount Cripps yielded three specimens of the giant kangaroo, Protemnodon anak (Fig. 1), dated at between 42,900 and 40,900 years ago, an age statistically identical to the age of the oldest archaeological horizon (excavation level) in Tasmania, as dated by carbon-14, that contains evidence of human occupation. This discovery supports two conclusions. First, despite Tasmania's proximity and vegetational similarity to southeastern Australia, megafauna survived later in Tasmania than on the Australian mainland, from which they had disappeared about 46,000 years ago. Second, in Tasmania the megafauna overlapped in time with humans, who probably arrived when the land bridge was reestablished 43,000 years ago, as indicated by undated human cultural artefacts lying below the level of the carbon-14-dated human horizon. Thus, megafauna that had survived in Tasmania for at least 84,000 years (from 127,000 to 43,000 years ago), through big changes in vegetation and climate, disappeared within a few millennia of human arrival.


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Eons
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Re: News 25 : l’Homme et l’extinction des grands mammifères

Message par Eons » mer. août 20, 2008 6:02 pm

Bull a écrit :La « mégafaune » est l’ensemble des animaux pesant, adultes, de plus de 44 kilogrammes.
Pourquoi justement ce chiffre ? (qui, en passant, correspond aussi à 97 lbs, au gramme près).

En extrapolant cette étude, on ne s'étonnera plus que l'homme soit aussi une menace pour lui-même. :wink:
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr

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Tétard
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Message par Tétard » mer. août 20, 2008 6:28 pm

La morale de l'histoire, c'est que l'histoire n'a rien à voir avec la morale.
On peut également rappeler que l'arrivée de l'homme blanc sur certaines îles "exotiques" au cours des derniers siècles été la cause directe (chasse) ou indirecte (introduction de nouveaux prédateurs : chats et chiens) de la disparition de nombreuses espèces qui n'avait jusque là pas été éliminées.

Hypothèse intéressante pour les préhistoriens : la disparition de ces animaux (du fait des changements climatiques et de la chasse), limitant le profit à attendre de la chasse, a pu être une incitation à l'extension de l'élevage et de l'agriculture (et de la sédentarité, même si la révolution agricole n'implique pas automatiquement sédentarisation, et que la sédentarité n'implique pas nécessairement des pratiques agricoles permanentes).
On offre de face la vérité à son égal : on la laisse entrevoir de profil à son maître.
(Chamfort, Eloge de La Fontaine)

tj
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Message par tj » jeu. août 21, 2008 8:49 am

Peter Ward avait abouti aux mêmes conclusions pour la mégafaune d'Amérique du Nord voilà quelques années: voir " the call of distant mammoths" pour ceux que ça intéresse ...

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crazy guide
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Message par crazy guide » jeu. août 21, 2008 9:27 am

Je vais y aller de ma petite théorie de non scientifique absolu :
L'homme élimine, dans l'ordre :
- Les dangereux pour lui, pour sécuriser.
- Les concurrents, parce que c'est moi le plus mieux
- Les inutiles, parce qu'ils prennent de la place pour rien
- Les utiles, par mauvaise gestion de la ressource (l'homme a du mal à imaginer un avenir allant au dela de son prochain repas).
A la fin, l'homme n'a plus que lui-même à manger : Soleil vert.

Bon, après cette parenthèse bêbête, je laisse les gens intelligents retourner à leur discussion....

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Bull
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Message par Bull » jeu. août 21, 2008 1:57 pm

tj a écrit :Peter Ward avait abouti aux mêmes conclusions pour la mégafaune d'Amérique du Nord voilà quelques années: voir " the call of distant mammoths" pour ceux que ça intéresse ...
Intéressant. Ce livre date de 1997. Peux-tu résumer en 2-3 lignes son hypothèse principale ?
Parce que dans les cas des Mammouths, il y a en plus de l'arrivée de l'Homme dans son environnement :

-Une couche géologique semblant témoigner d'un fort "bombardement" de météorites (abstract 1 ci-dessous) et dont le rôle est actuellement discuté

-La fin de la dernière période de glaciation, qui semble avoir réduit les chances de survie du mammouth lors de sa rencontre avec l'Homo sapiens (abstract 2 ci-dessous)

Abstract 1 :
Proc Natl Acad Sci U S A. 2008 Aug 19;105(33):11651-4.

Paleoindian demography and the extraterrestrial impact hypothesis.

Buchanan B, Collard M, Edinborough K.
Laboratory of Human Evolutionary Studies, Department of Archaeology, Simon Fraser University, 8888 University Drive, Burnaby, BC, Canada V5A 1S6.


Recently it has been suggested that one or more large extraterrestrial (ET) objects struck northern North America 12,900 +/- 100 calendar years before present (calBP) [Firestone RB, et al. (2007) Proc Natl Acad Sci USA 104: 16016-16021]. This impact is claimed to have triggered the Younger Dryas major cooling event and resulted in the extinction of the North American megafauna. The impact is also claimed to have caused major cultural changes and population decline among the Paleoindians. Here, we report a study in which approximately 1,500 radiocarbon dates from archaeological sites in Canada and the United States were used to test the hypothesis that the ET resulted in population decline among the Paleoindians. Following recent studies [e.g., Gamble C, Davies W, Pettitt P, Hazelwood L, Richards M (2005) Camb Archaeol J 15:193-223), the summed probability distribution of the calibrated dates was used to identify probable changes in human population size between 15,000 and 9,000 calBP. Subsequently, potential biases were evaluated by modeling and spatial analysis of the dated occupations. The results of the analyses were not consistent with the predictions of extraterrestrial impact hypothesis. No evidence of a population decline among the Paleoindians at 12,900 +/- 100 calBP was found. Thus, minimally, the study suggests the extraterrestrial impact hypothesis should be amended.

Abstract 2 :
PLoS Biol. 2008 Apr 1;6(4):e79.

Climate change, humans, and the extinction of the woolly mammoth.

Nogués-Bravo D, Rodríguez J, Hortal J, Batra P, Araújo MB.
Department of Biodiversity and Evolutionary Biology, National Museum of Natural Sciences, Consejo Superior de Investigaciones Científicas, Madrid, Spain. davidnogues@mncn.csic.es


Woolly mammoths inhabited Eurasia and North America from late Middle Pleistocene (300 ky BP [300,000 years before present]), surviving through different climatic cycles until they vanished in the Holocene (3.6 ky BP). The debate about why the Late Quaternary extinctions occurred has centred upon environmental and human-induced effects, or a combination of both. However, testing these two hypotheses-climatic and anthropogenic-has been hampered by the difficulty of generating quantitative estimates of the relationship between the contraction of the mammoth's geographical range and each of the two hypotheses. We combined climate envelope models and a population model with explicit treatment of woolly mammoth-human interactions to measure the extent to which a combination of climate changes and increased human pressures might have led to the extinction of the species in Eurasia. Climate conditions for woolly mammoths were measured across different time periods: 126 ky BP, 42 ky BP, 30 ky BP, 21 ky BP, and 6 ky BP. We show that suitable climate conditions for the mammoth reduced drastically between the Late Pleistocene and the Holocene, and 90% of its geographical range disappeared between 42 ky BP and 6 ky BP, with the remaining suitable areas in the mid-Holocene being mainly restricted to Arctic Siberia, which is where the latest records of woolly mammoths in continental Asia have been found. Results of the population models also show that the collapse of the climatic niche of the mammoth caused a significant drop in their population size, making woolly mammoths more vulnerable to the increasing hunting pressure from human populations. The coincidence of the disappearance of climatically suitable areas for woolly mammoths and the increase in anthropogenic impacts in the Holocene, the coup de grâce, likely set the place and time for the extinction of the woolly mammoth.

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Bull
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Re: News 25 : l’Homme et l’extinction des grands mammifères

Message par Bull » jeu. août 21, 2008 2:01 pm

Eons a écrit :
Bull a écrit :La « mégafaune » est l’ensemble des animaux pesant, adultes, de plus de 44 kilogrammes.
Pourquoi justement ce chiffre ? (qui, en passant, correspond aussi à 97 lbs, au gramme près).

Je ne sais pas.
Je comprends le rationnel sous jascent (fixer une limite de poids permet de délimiter des catégories et donc de mieux mettre en évidence les changements brutaux du nombre d'espèces appartenant aux différentes catégories ainsi définies ; ici la quasi disparition des animaux pesant plus de 44 kgs).
Mais je ne sais pas pourquoi la plupart des auteurs sont d'accord pour 44 kgs comme limite inférieur.

Fabien Lyraud
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Message par Fabien Lyraud » jeu. août 21, 2008 2:33 pm

Jusqu'au 19éme siècle l'animal était soit un nuisible soit une source de profit. Donc on ne se souciait pas trop de la gestion de la faune. Les premiers parcs nationaux ont été créé aux USA et au Canada au début du 20éme siècle (l'animal était toujours une source de profit mais touristique cette fois ci). D'ailleurs il faut remarquer que le développement du tourisme en Afrique Orientale (Tanzanie, Keynia entre autre) a permis de sauver la mégafaune tout en procurant des devises et des emplois. L'animal devient donc une richesse à protéger car sa survie produit des devises.
Par contre l'agriculture sur brulis à Madagascar est responsable de l'extinction de la mégafaune de cette île et menace aujourd'hui en contribuant à la déforestation, la survie de milliers d'espèces animales et végétales. Les Maoris de Nouvelles Zélande ont contribué à l'extinction du Moa bien avant l'arrivée des blancs car les plumes de cet oiseau servaient à confectionner les costumes des anciens.
Donc contrairement à une idée reçu les peuples de culture préindustrielle ne sont pas des protecteurs acharnés de la nature. Il y a des exceptions bien sûr (les amrindiens d'Amazonie). C'est la société industrielle et ses conséquences qui amené à se préoccuper du problème.
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Patrice
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Message par Patrice » jeu. août 21, 2008 4:12 pm

Salut,

Le constat est intéressant, mais couplé à ce qu'on sait dans le reste du monde, on peut se poser quelques questions supplémentaires.

En Afrique et Asie tropicale, il n'y a pas d'extinction massive de ce genre. Eléphantidés, rhinocéros, etc. subsistent encore, peut-être plus pour longtemps, mais là c'est un autre problème.
En Europe et en Asie septentrionale, le cas est encore différent. L'homme est arrivé dans ces régions entre 1,8 et 1,2 millions d'années, à la suite d'une faune asiatique (essentiellement) et un peu africaine, en tout cas de type "chaude". L'homme a accompagné le changement de faune, qui s'est fait sur le très long terme (plus centaines de milliers d'années. Par la suite, disons, de 0,8 millions d'années à la fin de la dernière glaciation, vers 10000 av. J.-C., les faunes ont été remarquablement stables. On ne constate pas de disparition notoire.
Par contre, à la fin des glaciations, il faut quand même constater la disparition d'une part importante de la méga-faune: éléphantidés et rhinocérotidés (donc on va dire les "méga-herbivores"). Le mégacéros (donc un très grand cerf) se maintient très mal (seulement en Irlande jusqu'au Néolithique) et l'élan se replie vers le nord (alors qu'à l'origine ça n'est pas nécessairement une espèce froide).
L'auroch et le bison se raréfient. Reste les espèces dont le gabarit va de 44kg à maximum 200. La faune moyenne, quoi. Du gibier qui se reproduit bien, qui n'a pas besoin d'atteindre une grande taille pour être mature.
Chez les carnivores, c'est le désastre. On connaissait un lion, une panthère, deux ours, deux lynx, et le loup. Reste l'ours brun, le loup et le lynx. Les plus gros et les plus dangereux ont été éliminés.
Bref, entre, à la louche, 13000 et 9000, c'est l'hécatombe. Pourtant l'homme est là depuis longtemps.
Mais c'est précisément à cette période qu'on observe des changements de comportement majeurs: un début de sédentarisation, par exemple; la domestication des premiers chiens, auxilliaires de chasse précieux. Des techniques de chasse sans doute plus élaborées: on voit apparaître ce qu'on appelle des "microlithes", c'est-à-dire de minuscules outils de silex, et notamment des pointes de flèches. Vu leur taille, ces pointes ne peuvent tuer sur le coup un cerf, un sanglier, et encore moins un mammouth. Par contre, avec du poison dessus...Le microlithe entaille la peau et le poison fait le reste (mais ça, ça n'est encore que de l'hypothèse, tant qu'on aura pas retrouvé le dit poison).

Bref, là aussi, de forts soupçons pèsent sur l'homme, même s'il était là depuis aussi longtemps que les animaux qui ont disparu.

A+

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Message par Patrice » jeu. août 21, 2008 4:21 pm

Salut,
Jusqu'au 19éme siècle l'animal était soit un nuisible soit une source de profit. Donc on ne se souciait pas trop de la gestion de la faune.
C'est en partie faux. On gèrait les faunes sauvages depuis la fin du Moyen Âge. D'abord à l'usage des nobles, pour la chasse. Sous l'ancien régime la chasse est extrêmement réglementée, et c'est d'ailleurs une des premières choses que la Révolution française cherchera à mettre par terre. Même les loups sont gérés (du moins on accuse parfois les capitaines de Louveterie de les gérer pour avoir des primes régulières).

A+

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Message par gutboy » jeu. août 21, 2008 4:31 pm

La mort.
La mort pour tous les animaux.
On a gagné, ils ont perdu.
La Terre appartient à l'espèce humaine, c'est notre poubelle à nous.
On va pas laisser ces saloperies venir bouffer dans nos poubelles.
Vae Victis.
Listen now. Whoever you are, with these eyes of yours that move themselves along this line of text; whoever, wherever, whenever. If you can read this sentence, this one fragile sentence, it means you're alive. (Jeff Noon - Falling out of cars)

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Message par Virprudens » jeu. août 21, 2008 4:49 pm

gutboy a écrit :La mort.
La mort pour tous les animaux.
On a gagné, ils ont perdu.
La Terre appartient à l'espèce humaine, c'est notre poubelle à nous.
On va pas laisser ces saloperies venir bouffer dans nos poubelles.
Vae Victis.
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Message par Fabien Lyraud » jeu. août 21, 2008 4:58 pm

C'est en partie faux. On gèrait les faunes sauvages depuis la fin du Moyen Âge. D'abord à l'usage des nobles, pour la chasse. Sous l'ancien régime la chasse est extrêmement réglementée, et c'est d'ailleurs une des premières choses que la Révolution française cherchera à mettre par terre. Même les loups sont gérés (du moins on accuse parfois les capitaines de Louveterie de les gérer pour avoir des primes régulières).

A+
A la fin du moyen âge on déffriche massivement. Les nobles géraient peut être le gibier dans leurs domaines de chasse, mais à coté de ça l'agriculture obligeait à prendre de plus en plus d'espace sur la nature vierge. Je lisais un article dans le monde récemment. L'agriculture est l'activité humaine qui a le plus nuit à la biodiversité.
Je peux te dire qu'à la fin du 19éme siécle en Limousin il n'y avait plus de forêt à l'exception des réserves de chasse de quelques privilégiés. Et c'est à cette époque qu'on commence à reboiser. Les reboisements coïncident avec les déprises agricoles et curieusement l'agriculture intensive a permis de rendre des terres à la nature. Mais malheureusement l'utilisation des pesticides a fait d'énormes ravages.
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Message par Patroth » jeu. août 21, 2008 5:12 pm

Peut -ètre que lorsqu il n y aura plus de mammifères ni d oiseaux ni de poissons l homme se dira :"tient il serait temps de faire quelque chose..." :(
Je ne suis vraiment un z homme timiste... :wink:
L absence de preuves n est pas une preuve d absence

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Message par Tétard » jeu. août 21, 2008 5:34 pm

Patroth a écrit :Peut -ètre que lorsqu il n y aura plus de mammifères ni d oiseaux ni de poissons
Ca me rappelle les dernières pages d' Eloge de la fuite , de Henri Laborit. Va falloir que je le relise.
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