Eons a écrit : Pui et non : les bactéries peuvent à la fois être commensales pour une espèce et pathogènes pour une autre.
Oui. Et c'est d'ailleurs assez souvent le cas.
Eons a écrit : Et il y a quand même une partie de nos bactéries qui ont pu être plus ou moins pathogènes.
Il y a 10e14 bactéries chez un être humain. Et oui, nous avons plus de bactéries que de cellules.
Qu'apppelles tu une partie ?
Qu'appelles tu plus ou moins pathogène ?
Au sein d'une discussion "théorico-philosophique" tu as surement raison.
Prenons l'exemple du staphylocoque doré, le
S. aureus.
Tout le monde est d'accord, c'est un germe pathogène, pas un germe commensal.
Pourtant, environ 30% de la population a du
S. aureus au sein de ses fosses nasales.
On peut imaginer un futur où 100% des humains ont du S
. aureus (dans n millions d'années). Et un futur encore plus lointain où
S. aureus perd progressivement ses différents facteurs de virulences et deveint un véritable commensal.
Eons a écrit : Nous descendons des individus résistants.
Ben non.
Nous ne somme pas des bactéries. Nous ne mutons pas comme cela d'un claquement de doigts.
C'est donc plutôt le contraire. Notre flore, qui est le resultat d'une adaptation à son hôte et et non, nous les humains qui sommes le résultat d'une adaptation à notre flore.
Dire que l'homme s'adapte, et que nous
"descendons des individus resistants" c'est joli, et cela ouvre des perspectives intéressante question romans de SF (Cf. l'echelle de Darwin). Mais c'est assez absurde.
C'est le strict opposé :
Notre flore s'est probablement modifiée au fur et à mesure que notre mode de vie et notre environnement se sont modifiés.
Car oui, la flore commensal des êtres humains dépend +++ de ces deux facteurs : mode de vie et environnement, d'où les différences entre notre flore commensale, en Occident et celle retrouvé dans les pays en voie d développement. Entre la nôtre et les animaux domestiques/sauvages. Entre les Carnivores et les Herbivores. Etc...
Je pourrai me faire mousser un peu et citer plusieurs de mes publications sur le sujet (3 ces deux dernières années)
Mais il y a encore mieux, hier dans
Science, un article sur le sujet (si ça se trouve les éditeurs de
Science lisent ActuSf...

) :
Science. 2008 May 22.
Evolution of Mammals and Their Gut Microbes.
Ley RE, Hamady M, Lozupone C, Turnbaugh PJ, Ramey RR, Bircher JS, Schlegel ML, Tucker TA, Schrenzel MD, Knight R, Gordon JI.
Center for Genome Sciences, Washington University School of Medicine, St. Louis, MO 63108, USA.
Mammals are metagenomic in that they are composed not only of their own gene complements but also those of all of their associated microbes. To understand the co-evolution of the mammals and their indigenous microbial communities, we conducted a network-based analysis of bacterial 16S rRNA gene sequences from the fecal microbiota of humans and 59 other mammalian species living in two zoos and the wild. The results indicate that host diet and phylogeny both influence bacterial diversity, which increases from carnivory to omnivory to herbivory, that bacterial communities co-diversified with their hosts, and that the gut microbiota of humans living a modern lifestyle is typical of omnivorous primates.