Eric a écrit :Bonjour Xavier,
Bon, merci d'être là, cloué sur ton lit de douleur à répondre à nos petites questions.
Car, Je suis Légion, et Lilliputia sont tous les deux des romans initiaques, et tous les deux sont construits de manière parallèle, allant vers sinon la désillusion, du moins le constat qu'il ne faut pas faire confiance en ce à quoi l'on croit.
Et toi, à tu confiance en ce en quoi tu crois ?
Hello Eric,
C'est vrai que Car je suis Légion et Lilliputia sont des romans initiatiques, et que la dernière phrase de chacun renvoie d'une certaine façon à l'autre. Ce qui est curieux, c'est que je ne m'en étais pas rendu compte, jusqu'à ce que mon épouse et toi me le fassiez remarquer. Et je suis parfaitement sincère, je ne l'avais pas vu. Preuve que tout est loin d'être planifié dans mon boulot, cela ne m'étonne pas.
Ce qui va me permettre de te répondre, ainsi qu'à Systar. Je n'ai pas l'impression d'avancer, dans mon travail d'auteur et même dans la vie. J'entends par là une (dé)marche qui tendrait vers un but, des objectifs à atteindre, un Plan B sous le coude. En fait, je déambule, un peu comme dans le très joli roman La promenade de Robert Walser. Quand on se promène, on avance, certes, mais sans autre véritable but que la promenade elle-même. C'est d'ailleurs ce qui en fait l'intérêt. Ce qui n'exclut pas que des finalités se présentent en chemin. Mais ce sont des buts générés par la promenade. Le réel se réorganise là où on s'arrête, un instant. Et puis la déambulation reprend, et les choses se présentent ou pas au gré des rencontres. Je crois et j'ai confiance en cette "finalité hasardeuse".