Mark MILLAR & John ROMITA, Jr. - Kick-Ass
Modérateurs : Estelle Hamelin, Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
Mark MILLAR & John ROMITA, Jr. - Kick-Ass
Bon, on a pas mal parlé du film - que je n'ai pas vu et que je n'ai plus envie de voir -, mais moins de la BD.
Pourtant - hop ! - elle mérite amplement qu'on s'y attarde.
A ma gauche (...), Mark Millar, à mon sens un des tout meilleurs scénaristes pour tapettes en collants du moment, comme il l'a montré notamment sur The Authority, Superman: Red Son ou encore Ultimates. Un auteur politique, lucide, drôle, réaliste... bref, avec Warren Ellis et Garth Ennis, un des très bons de la vague post-Watchmen.
A ma droite, John Romita, Jr., digne fils de son père, excellent dessinateur au style anguleux toujours très lisible qu'on a pu apprécier sur de très nombreuses BD, mais que je considère pour ma part avoir été à son sommet sur Daredevil : l'homme sans peur, sur un scénario de Frank Miller.
Les deux associés, ça donne donc Kick-Ass, visiblement un très très gros carton puisque quasi immédiatement adapté par Hollywood.
Le pitch est d'une évidence surprenante. Dave Lizewski, seize ans, est un ado ordinaire, sans rien pour le distinguer. Sa mère est morte d’une rupture d’anévrisme. Son père est attentionné. C’est un geek, pas très doué avec les filles, mais ce n’est pas pour autant le dernier des gringalets non plus, ou la tête de Turc de la classe. Par contre, c’est un vrai dingue de comics. Et une question se met à lui trotter dans la tête : comment ça se fait, avec toutes ces BD, que personne, jamais, n’ait essayé, au moins essayé, de devenir un super-héros ?
Lui, finalement, décide de s’y mettre. Il s’achète un costume de plongeur, et sort en ville. Évidemment, sa première virée tourne mal… très mal. Mais ça ne l’empêche pas de s’y remettre. Et, un jour, un quidam le filme avec son téléphone portable en train de se battre ; la vidéo file sur YouTube : et c’est la gloire. Il a désormais un nom : Kick-Ass. Et plein de fans. Et il suscite même des imitateurs.
… pas forcément aussi « gentils » que lui. C’est ainsi qu’il fait la rencontre de Hit-Girl, tout juste dix ans, et Big-Daddy, deux psychopathes qui éradiquent tout sur leur passage. Et ça, ça lui fout les glandes, à Kick-Ass.
Sans compter que la vie de super-héros, en vrai, ça fait mal. Très mal. Et que, identité secrète oblige, ça n’améliore pas pour autant ses relations avec le beau sexe. Pour fréquenter celle qu’il aime, il va jusqu’à se faire passer pour gay, et donc « non sexuellement menaçant »…
Au final, tout ça donne une réjouissante satire des comics super-héroïques, couillue et politiquement très incorrecte, mettant le réalisme au premier plan et salement gore. Sur le plan du scénario comme sur celui du graphisme, c'est irréprochable. A n'en pas douter un des meilleurs comics du moment.
Et j'ai encore moins envie d'aller voir le film.
Pourtant - hop ! - elle mérite amplement qu'on s'y attarde.
A ma gauche (...), Mark Millar, à mon sens un des tout meilleurs scénaristes pour tapettes en collants du moment, comme il l'a montré notamment sur The Authority, Superman: Red Son ou encore Ultimates. Un auteur politique, lucide, drôle, réaliste... bref, avec Warren Ellis et Garth Ennis, un des très bons de la vague post-Watchmen.
A ma droite, John Romita, Jr., digne fils de son père, excellent dessinateur au style anguleux toujours très lisible qu'on a pu apprécier sur de très nombreuses BD, mais que je considère pour ma part avoir été à son sommet sur Daredevil : l'homme sans peur, sur un scénario de Frank Miller.
Les deux associés, ça donne donc Kick-Ass, visiblement un très très gros carton puisque quasi immédiatement adapté par Hollywood.
Le pitch est d'une évidence surprenante. Dave Lizewski, seize ans, est un ado ordinaire, sans rien pour le distinguer. Sa mère est morte d’une rupture d’anévrisme. Son père est attentionné. C’est un geek, pas très doué avec les filles, mais ce n’est pas pour autant le dernier des gringalets non plus, ou la tête de Turc de la classe. Par contre, c’est un vrai dingue de comics. Et une question se met à lui trotter dans la tête : comment ça se fait, avec toutes ces BD, que personne, jamais, n’ait essayé, au moins essayé, de devenir un super-héros ?
Lui, finalement, décide de s’y mettre. Il s’achète un costume de plongeur, et sort en ville. Évidemment, sa première virée tourne mal… très mal. Mais ça ne l’empêche pas de s’y remettre. Et, un jour, un quidam le filme avec son téléphone portable en train de se battre ; la vidéo file sur YouTube : et c’est la gloire. Il a désormais un nom : Kick-Ass. Et plein de fans. Et il suscite même des imitateurs.
… pas forcément aussi « gentils » que lui. C’est ainsi qu’il fait la rencontre de Hit-Girl, tout juste dix ans, et Big-Daddy, deux psychopathes qui éradiquent tout sur leur passage. Et ça, ça lui fout les glandes, à Kick-Ass.
Sans compter que la vie de super-héros, en vrai, ça fait mal. Très mal. Et que, identité secrète oblige, ça n’améliore pas pour autant ses relations avec le beau sexe. Pour fréquenter celle qu’il aime, il va jusqu’à se faire passer pour gay, et donc « non sexuellement menaçant »…
Au final, tout ça donne une réjouissante satire des comics super-héroïques, couillue et politiquement très incorrecte, mettant le réalisme au premier plan et salement gore. Sur le plan du scénario comme sur celui du graphisme, c'est irréprochable. A n'en pas douter un des meilleurs comics du moment.
Et j'ai encore moins envie d'aller voir le film.
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
Salut,
Je viens de dévorer à mon tour les deux tomes. C'est excellent, franchement. Cela me réconcilie avec les comics, et surtout avec les Übermensch en moule-boules et capes.
C'est gore, très gore, et surtout très intelligent, avec au moins une phrase qui tue par page.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas apprécié un BD à ce point.
A+
Patrice
Je viens de dévorer à mon tour les deux tomes. C'est excellent, franchement. Cela me réconcilie avec les comics, et surtout avec les Übermensch en moule-boules et capes.
C'est gore, très gore, et surtout très intelligent, avec au moins une phrase qui tue par page.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas apprécié un BD à ce point.
A+
Patrice
Ne pas hésiter à voir le film !Patrice a écrit :Salut,
Je viens de dévorer à mon tour les deux tomes. C'est excellent, franchement. Cela me réconcilie avec les comics, et surtout avec les Übermensch en moule-boules et capes.
C'est gore, très gore, et surtout très intelligent, avec au moins une phrase qui tue par page.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas apprécié un BD à ce point.
A+
Patrice
Oncle Joe
- Soslan
- Messages : 3051
- Enregistré le : sam. juin 13, 2009 1:22 pm
- Localisation : Lille (ou presque)
- Contact :
Mince, encore des spams publicitaires. Avec le pseudo d'oncle Joe en plus.
"La Lune commence où avec le citron finit la cerise" (André Breton)
http://karelia.over-blog.com/
Et pour ne pas faire que ma propre promo :
http://musardises.moonfruit.fr/
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J'ai pas aimé le Comics (pas vu le film). Faut dire que je l'ai lu après Transmetropolitan, j'aurais pas dû ; j'ai trouvé les dessins plats et les persos sans intérêt, le gore juste gore et l'histoire carrément niaise.
Je devais être de mauvais poil...
Je devais être de mauvais poil...
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"
Va voir le film, il est beaucoup mieux !Le_navire a écrit :J'ai pas aimé le Comics (pas vu le film). Faut dire que je l'ai lu après Transmetropolitan, j'aurais pas dû ; j'ai trouvé les dessins plats et les persos sans intérêt, le gore juste gore et l'histoire carrément niaise.
Je devais être de mauvais poil...
Oncle Joe
@ Le_navire
C'est clair qu'il faut mieux éviter de lire ce genre de comics mineurs après "Transmetropolitan", ou tout autre sortie récente de Warren Ellis ("FreakAngels" 1 ou "Planetary" 4, par exemple)...
Perso, j'ai trouvé que ça se lisait très bien (malgré le gore, que j'ai en horreur quand il est un peu trop gratuit), mais que ce n'était pas non plus un chef d'oeuvre impérissable. Et il faut un esprit un peu (beaucoup) potache pour apprécier.
Sinon, ma réplique-qui-tue préférée, prononcée par Hit Girl dans le deuxième tome : "Même mes petites culottes sont en kevlar". A chacun ses fantasmes, hein ? ^_^
(Et non, je n'irai pas voir le film, par principe. Inutile d'insister.)
C'est clair qu'il faut mieux éviter de lire ce genre de comics mineurs après "Transmetropolitan", ou tout autre sortie récente de Warren Ellis ("FreakAngels" 1 ou "Planetary" 4, par exemple)...
Perso, j'ai trouvé que ça se lisait très bien (malgré le gore, que j'ai en horreur quand il est un peu trop gratuit), mais que ce n'était pas non plus un chef d'oeuvre impérissable. Et il faut un esprit un peu (beaucoup) potache pour apprécier.
Sinon, ma réplique-qui-tue préférée, prononcée par Hit Girl dans le deuxième tome : "Même mes petites culottes sont en kevlar". A chacun ses fantasmes, hein ? ^_^
(Et non, je n'irai pas voir le film, par principe. Inutile d'insister.)