11 démos au Salon du Jeu – novembre 2022 – Le Kremlin-Bicêtre
Rendez-vous, vous êtes cerné !
photo Camille pour Terres Etranges
Dernière convention de 2022. Habituellement, ce sont les Oll'Games, mais cette année, la mairie d'Ollainville a déclaré forfait. Du coup, go Salon du Jeu, go. Ça se passe dans les locaux de l'Epita, une école d'ingés en banlieue sud de Paname. L'event est co-organisé par le club de JdR local, Antre. Je suis en terrain connu. Depuis près de vingt ans que je tourne dans le circuit rôliste, je dois avoir passé une dizaine de week-ends à l'Epita. Cela a commencé au milieu les années 2000 avec la CJDRA. Cette convention ayant eu une importance particulière pour Sombre et moi, je conserve un attachement sentimental au lieu. L'Epita, son amphi, ses salles de classe, sa cour, ses bâtiments labyrinthiques au milieu desquels passe une rue.
Évidemment, à chaque event sa problématique. Grosso modo, deux grandes catégories. Les salons, avec pas mal de stands, et les conventions, avec grosse majorité de tables de jeu. De manière générale, les locaux scolaires sont mieux adaptés à ces dernières. Tu colles les quelques stands dans le hall de l'école et tu envoies les gens jouer dans les salles de classe. Le souci est que dans Salon du Jeu, bah y'a salon. Et que l'Epita est une école. On serait sur Tinder, pas sûr que ça matche.
Par là-dessus, c'est la première édition, donc forcément les orgas essuient les plâtres, ça crève les yeux que tout est encore très frais. Le dimanche, cela avait heureusement un peu séché. Le pôle JdR avait été réorganisé, c'était plus fonctionnel. Maiiis bon, ce n'est pas non plus comme si c'était ma première conv. Pardon, salon. On me pose dans une salle avec des gars et des filles qui platalent et d'autres qui rôlent (Opale, la ffjdr, InCarnatis, que des gens de qualité). Je monte le stand, libère un espace derrière pour caler une table de démo, suis bientôt rejoint par Polo, vieux compagnon de route, et Camille, dont c'est le premier event ludique. Ouais gros, Terres Etranges en force.
Donc on se met à recruter. Puis je découvre, divine surprise, qu'il existe un stand dédié, tenu par les gens d'Antre, avec tableau Velleda qui va bien. De l'autre côté de la rue. Ni une ni deux, j'y fais inscrire Sombre. Bientôt, les gentils volontaires affluent et, tandis que Camille et Polo tiennent le fort, j'enchaîne les démos. Onze parties en deux jours, rythme soutenu. Les conditions de jeu sont bonnes. On n'est pas trop à l'étroit dans la salle, ce qui me permet d'asseoir jusqu'à sept personnes autour de ma table (la photo qui illustre ce compte rendu). Il y a bien sûr un peu de brouhaha, plus ou moins fort selon le nombre de visiteurs dans la pièce (ils arrivent pas vagues), mais rien qui ne soit ingérable. J'ai l'habitue.
Le samedi, un strike. Six parties (quatre Camlann et deux Overlord), six TPK. Propre, net et sans bavure. Le dimanche, deux Bretagne de sauvées. Damned. Et pour la dernière, la déculottée. Trois survivants. Les chevaliers noirs ont pris bien cher. Je foire jet sur jet, cette pure lose. À côté de ça, un Camlann et un Overlord à sept joueurs parce que parfois, le recrutement fonctionne trop bien. Deux pour un PJ, au format flash, ça ne le fait pas trop mal. Des groupes de un qui sont deux, et qui pour certains s'en sortent. Le seul soldat survivant du week-end était incarné par deux joueuses, celles qui sont assises à ma gauche sur la photo.
Une remarque durant un Camlann. Avant le dernier combat, l'un des joueurs s'exclame : « Mais c'est épique ! ». Ben ouais, que je lui réponds, le combat produit des histoires, et souvent très bonnes. En fiction, les scènes de baston ne sont pas moins narratives que les autres. C'est d'ailleurs sur cette idée que repose Max, la variante de Sombre pour faire des actioners horrifiques. Pour potentialiser le combat, il faut le contextualiser à l'écriture pour lui donner de vrais bons enjeux dramatiques. Ensuite, charge au meneur de mettre ces derniers en valeur durant la partie, ce à quoi je m'emploie évidemment. L'avantage du cycle arthurien est qu'il constitue un matériau de base exceptionnel. Son drama bien dark, limite soap (du Dallas, putain !), donne la grosse patate à la baston. Ouais, même sur un format de 15 minutes.
Au global, un excellent week-end. Épuisant et ultra fun, un peu froid aussi. En soirée de samedi, il ne faisait plus très chaud dans notre petite salle tout près de la porte de sortie. En tout cas, j'espère vivement une deuxième édition l'année prochaine. On manque d'events de ce calibre sur Paname et sa proche banlieue.
Les mercis
+ Merci à Guillaume pour l'invitation, l'orga et les frites.
+ Merci à l'équipe d'Antre, en particulier à Wellan (orga avant et pendant) et Garance (recrutement top moumoute).
+ Merci à Polo (pilier de Terres Etranges) et Camille (débutante déjà très pro).
Mon body count
11 parties, 57 joueurs, 55 personnages, 50 morts