Re: Sombre
Posté : mer. avr. 08, 2020 10:06 am
Covid - épisode 10/12
Previously : depuis un an, j'ai mis en place une stratégie complexe pour faire rebondir Sombre, mais la pandémie enfle.
*
Devinez quoi ? Je me suis retrouvé à ouvrir les abonnements la veille, je dis bien la veille, de l'annonce du confinement. Ce timing de fou malade. Un plan de plus d'un an qui aboutit pile-poil le jour de l'Apocalypse sanitaire. La vâââche !
Faut imaginer Johan qui monte en puissance depuis des mois. Il prend un gros élan, se met à courir, gagne en vitesse, intensifie son effort, s'apprête à sauter... et se rend compte à la toute dernière microseconde qu'il fonce droit dans un mur en béton armé.
Oh putain de chié de ta race en slip, comment que je me suis pris la réalité du Covid dans les gencives ! Ouyouyouille. À ce niveau de fail, y'a plus de qualificatif qui vaille. « Epic » est tout à fait insuffisant. Même « super epic » ou « mega epic » me semblent carrément faiblards. Y'a du très très gros level, là. Coronavirus, même en rêve, tu peux pas test.
Le bilan est sans appel : le Covid me napalme mon premier semestre. Terre brûlée d'un horizon à l'autre. Vitrification plus plus plus. Sans pitié, le microbe. Normal, hien, y'a rien d'autre à attendre d'un virus. C'pas trop le genre de bestiole que tu peux prendre par les sentiments. Je ne suis pas plus optimiste pour le second semestre. La récession à venir s'annonce sévère. Et on ne va pas se mytho, le jeu de rôle est assez haut dans la pyramide de Maslow.
En temps de crise, les gens commencent par rogner sur leur budget loisirs, c'est normal. De surcroît, l'appétence de l'horreur dans ces moments est assez faible. Quand la télé annonce des morts tous les soirs, t'as plus envie d'un feel good game que de la peur comme au cinéma. Ça aussi, c'est dans l'ordre des choses. Les body counts sont rigolos à la fin de mes comptes rendus de conv, nettement moins dans la vraie vie.
Enfin, je ne vois pas que les conventions reprennent de sitôt. Après le confinement, les rassemblements vont rester interdits durant pas mal de temps. J'ai déjà vu passer moult annulations pour des events qui auraient dû se dérouler en juin ou en juillet. Seules les dates de fin d'année sont encore maintenues, mais même pour l'automne, je ne suis guère optimiste. Or sans convs, vachement moins de ventes directes.
Faut être lucide, ça ne s'annonce pas rose. Mais bon, je ne suis pas non plus du genre à pleurer avant d'être battu. Je verrai bien ce qu'il en est exactement lorsque j'y serai. Et puis, il n'y a pas que des inconvénients. Ne dit-on pas qu'à quelque chose, malheur est bon ?
La suite demain.
Previously : depuis un an, j'ai mis en place une stratégie complexe pour faire rebondir Sombre, mais la pandémie enfle.
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Devinez quoi ? Je me suis retrouvé à ouvrir les abonnements la veille, je dis bien la veille, de l'annonce du confinement. Ce timing de fou malade. Un plan de plus d'un an qui aboutit pile-poil le jour de l'Apocalypse sanitaire. La vâââche !
Faut imaginer Johan qui monte en puissance depuis des mois. Il prend un gros élan, se met à courir, gagne en vitesse, intensifie son effort, s'apprête à sauter... et se rend compte à la toute dernière microseconde qu'il fonce droit dans un mur en béton armé.
Oh putain de chié de ta race en slip, comment que je me suis pris la réalité du Covid dans les gencives ! Ouyouyouille. À ce niveau de fail, y'a plus de qualificatif qui vaille. « Epic » est tout à fait insuffisant. Même « super epic » ou « mega epic » me semblent carrément faiblards. Y'a du très très gros level, là. Coronavirus, même en rêve, tu peux pas test.
Le bilan est sans appel : le Covid me napalme mon premier semestre. Terre brûlée d'un horizon à l'autre. Vitrification plus plus plus. Sans pitié, le microbe. Normal, hien, y'a rien d'autre à attendre d'un virus. C'pas trop le genre de bestiole que tu peux prendre par les sentiments. Je ne suis pas plus optimiste pour le second semestre. La récession à venir s'annonce sévère. Et on ne va pas se mytho, le jeu de rôle est assez haut dans la pyramide de Maslow.
En temps de crise, les gens commencent par rogner sur leur budget loisirs, c'est normal. De surcroît, l'appétence de l'horreur dans ces moments est assez faible. Quand la télé annonce des morts tous les soirs, t'as plus envie d'un feel good game que de la peur comme au cinéma. Ça aussi, c'est dans l'ordre des choses. Les body counts sont rigolos à la fin de mes comptes rendus de conv, nettement moins dans la vraie vie.
Enfin, je ne vois pas que les conventions reprennent de sitôt. Après le confinement, les rassemblements vont rester interdits durant pas mal de temps. J'ai déjà vu passer moult annulations pour des events qui auraient dû se dérouler en juin ou en juillet. Seules les dates de fin d'année sont encore maintenues, mais même pour l'automne, je ne suis guère optimiste. Or sans convs, vachement moins de ventes directes.
Faut être lucide, ça ne s'annonce pas rose. Mais bon, je ne suis pas non plus du genre à pleurer avant d'être battu. Je verrai bien ce qu'il en est exactement lorsque j'y serai. Et puis, il n'y a pas que des inconvénients. Ne dit-on pas qu'à quelque chose, malheur est bon ?
La suite demain.